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Pitchfork Festival : le samedi 2 novembre

Time Out passe en revue les meilleurs groupes en live

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Youth Lagoon
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Youth Lagoon

A la croisée entre Beach House et Perfume Genius, l’indie-pop de Youth Lagoon envoûte et cajole, enivre et émeut. Pas étonnant alors que son premier album ‘The Year Of Hibernation’ (produit par le label californien Lefse Records) donne envie de se pelotonner au coin du feu, un thé fumant dans une main, une couette moelleuse dans l’autre. Jeune prodige de 22 ans, l’Américain Trevor Powers nous fait revivre en dix titres toute la mélancolie douce de l’adolescence. Depuis son Idaho natal, il nous convie au cœur de son journal intime musical. Une traversée faite de mélodies aériennes, de ritournelles électroniques déchirées et de fins pincements de cordes. Si Trevor Powers aime raconter son processus créatif comme une douloureuse introspection, ces morceaux sont loin de véhiculer langueur et apathie (à commencer par le très bon "Daydream"). Des notes de piano réverbérées, une voix séraphique subtilement ombragée sous des nappes de synthé, Trevor n’a pas besoin de beaucoup d’artifices pour nous convaincre. Son nouvel opus ‘Wondrous Bughouse’ (sorti début 2013) riche de synthé brumeux, de litanies métaphysiques et de ritournelles dysphoniques devrait satisfaire comme il se doit les amateurs toujours plus nombreux de shoegazing.

Glass Candy

Glass Candy

Portland n’a pas fini de nous en mettre plein les oreilles et Johnny Jewel de nous faire découvrir de nouveaux horizons sonores (Chromatics, c’est lui). Pop musclée et affutée, la musique de Johnny Jewel et Ida No alias Glass Candy souffle le très chaud sur les dancefloors du globe. Sur scène, Ida No crie dans son micro, se trémousse langoureusement, esquisse des mouvements abstraits de danse contemporaine, en un mot captive une audience aussitôt survoltée. Peu prolixe - leur dernier album 'B/E/A/T/B/O/X' datant tout de même de 2007 – mais assurément efficace, Glass Candy offre une disco wave rageuse et tumultueuse, une sorte de punk synthétique inclassable.

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Panda Bear

Panda Bear

Panda Bear est un drôle d’animal. Sur son dernier album ‘Tomboy’, tout comme sur le très bon ‘Person Pitch’, il poursuit son exploration d’une électro biblico-psychédélique. Songwriter compulsif, Noah Lennox nous embarque sur son arche de spiritualité décadente. Ce New-Yorkais qui aime la chaleur de Lisbonne partage sa lumière dans sa musique. Sur des arrangements pop inspirés des 60’s et des boucles électro hypnotiques, il pose sa voix d’ange saturée de réverb’. On sent chez lui cet attirance pour le biblique – Noah était enfant de chœur ténor et a étudié la théologie à la fac – couplée à celle plus psychédélique du LSD qu’il a expérimenté avec ses potes d’Animal Collective. On retrouve sa patte inimitable sur “Last Night at the Jetty”, “You Can Count on Me” ou “Tomboy”, tandis que “Shéhérazade” “Friendship Bracelet” ou “Benfica” sont plus expérimentaux et oniriques. Son passage au festival Pitchfork sera très attendu.
A-Trak

A-Trak

Son nom ne vous dit peut-être rien et pourtant, parions que vous avez déjà entendu une de ses créas (et sûrement pas l’une des meilleures). Revenons en 2010, et rappelez-vous de ce fameux « New-york is the place of opportunities, if there is any place, blablabla…ouhouhou… Barbra Streisand ». Derrière ce tube insupportable, usé jusqu’à l’os, il y avait Duck Sauce et… A-Trak.  Dj québécois, A-Trak, de son vrai nom Alain Macklovitch, n’a pas attendu la majorité pour briller derrière les platines, à 15 ans le jeune homme était sacré champion du monde de DMC. Copain avec Q-bert, frère de Dave 1 (de Chromeo), A-Trak ne chôme pas et remixe à tout va, du Boys Noize, du Surkin et du un-peu-plus mainstream en la personne de Kanye West. Un mix entre électro, disco et scratch pour mettre le feu à la piste de danse. 
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Yo La Tengo

Yo La Tengo

Entre indie-rock, noise-pop et psychédélisme sale, Yo La Tengo, trio du New Jersey dont la renommée explosa au début des années 1990 avec l’album ‘Painful’, reste, 20 ans plus tard, l’une des valeurs sures du shoegazing et le fer de lance de l’excellent label Matador. Et si leur dernier album, ‘Fade’ (2013), produit par John McEntire, batteur de leurs compères de Tortoise, privilégie une certaine douceur lorgnant vers le folk, leurs prestations live promettent de belles balades sonores dans un répertoire planant, à la fois hétérogène et cohérent.

Omar Souleyman

Omar Souleyman

Prenez une danse folklorique, moyen-orientale et festive, la dabke. Ajoutez-y des synthés un peu crades et bien échauffés, des percussions exaltées, des chants traditionnels ardents et un poil saturés, des musiciens experts. Secouez tout ça très fort, rallongez encore de quelques volts, et vous obtiendrez Omar Souleyman, sorte de derviche syrien des temps modernes, aussi improbable que génial. Ancienne vedette incontestée des mariages de son pays (il est désormais refugié en Turquie), il est repéré par Sublime Frequencies en 2006, un label de Seattle avide de pépites cosmopolites qui extrait deux compilations des 500 cassettes enregistrées par le chanteur depuis le début des années 1990. Et il n’en faudra pas plus pour que Souleyman le magnifique impose son style psyché, intense et inimitable partout, entre collaborations remarquables et concerts sur les plus grandes scènes internationales. Coiffé de son éternel keffieh, d’une paire de lunettes noires et d’une incroyable moustache, il devrait donc électriser la Grande halle de la Villette. En tous cas, on vous met au défi de ne pas vous laissez entrainer dans la transe.

 

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Todd Terje

Todd Terje

Ni guitare acoustique, ni batterie énervée, chez Todd Terje, la musique se joue derrière l’écran d’un ordi. Nappes synthétiques et boîtes à rythme frénétiques : le Norvégien compagnon de synthé de Prins Thomas (sur le label Smalltown Supersound) compose une house nu disco tantôt jouissive ("Inspector Norse") tantôt affreusement répétitive (Non, on n’aime pas trop "Stranbar"). Producteur inspiré, le moustachu n’a pourtant pas son pareil pour faire danser le chaland sur les pistes de danse du monde (oui, du monde), de Lisbonne à Chugoku en passant par Istambul.

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