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Cloud Atlas

  • Cinéma
Cloud Atlas
© Emerson Greenesmith
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Time Out dit

Pour la modique somme de 100 millions de dollars, les Wachowski, accompagnés de l’Allemand Tom Tykwer, ont fait le pari de nous offrir tout le cinéma en un seul film. D’une ambition démesurée, le nouveau projet des créateurs de ‘Matrix’ entremêle six histoires et traverse une multitude de lieux, d’époques et de genres cinématographiques, jonglant entre drame, science-fiction, comédie, aventure et romance. Mais comme pour le shampoing ou le dentifrice, ce n’est pas parce qu’un film est « six-en-un » qu’il est plus efficace.

‘Cloud Atlas’ a beau s’étirer sur près de trois heures, cette abondance de personnages et d’espaces-temps ne lui confère aucune ampleur ni émotion. Au contraire, on a plutôt du mal à s’investir dans toutes ces histoires dissociées les unes des autres, surtout quand la moitié d’entre elles sont franchement ronflantes.

Bien sûr, certaines fonctionnent un peu mieux – un pianiste prodige séparé de son amant, un éditeur cherchant à s’évader d’une maison de retraite, une esclave clonée dans un Séoul futuriste. Le reste, entre un abolitionniste coincé sur un bateau et une tribu aborigène du futur, ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à renforcer cette grande leçon de philosophie que nous offre le film : la vie est un cycle, le libre-arbitre c’est bien.

Le seul véritable intérêt de 'Cloud Atlas' est sa prouesse technique : chaque acteur y incarne plusieurs personnages, changeant tour à tour de sexe, d’âge et de couleur – entre autres, Halle Berry est un vieillard, Hugo Weaving est une femme et Hugh Grant est coréen. Sans oublier Tom Hanks, en buffet illimité. Il ne reste plus qu’à se divertir en jouant à celui qui reconnaîtra le plus d’acteurs (croyez-nous, c’est parfois plus difficile que ça en a l’air).

Écrit par Anaïs Bordages
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