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Araki

  • Art, Photographie
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  1. Araki
    © Musée Guimet
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Time Out dit

5 sur 5 étoiles

Nobuyoshi Araki est un boulimique de la photographie. Il immortalise tout, tout le temps. L’appareil devient presque une partie de son corps, un prolongement naturel de sa main. Photographier, c’est « avant tout une façon d’exister », résume ce Japonais de 76 ans. En s’engouffrant au musée Guimet, dans la rétrospective de quatre cents images qui lui est consacrée, on croirait presque pénétrer dans un journal intime, intense, et feuilleter les pages de son récit autofictionnel. On y côtoie l’amour et le désir, celui pour son épouse Yoko, représentée dans toutes les positions, et la mort, avec les tristes funérailles de cette même femme. Aussi, des scènes de la vie quotidienne, dans le métro ou chez lui, s’ajoutent au parcours thématique.

Mais Araki est surtout connu pour ses formidables photos du kinbaku, bondage nippon, où les femmes, nues, suspendues aux plafonds, sont attachées par des cordes, jambes souvent écartées. Une tonalité érotique qu’on retrouve tout au long de l’expo, avec les clichés de fleurs aux cadrages serrés notamment, dont le parallèle avec le sexe est criant. Il n’y a qu’à voir celle ouverte sur son pistil pour s’en convaincre. Mais cet érotisme est intimement lié à de la poésie voire parfois à l’onirisme - preuve avec la magnifique série où Araki peint sur ses propres photos. Enfin, quel plaisir que celui de profiter des archives, de ses livres et de son studio, reconstitué. Une occasion de (re)découvrir le génie de cet artiste. Et de profiter de l’une des rétrospectives les plus excitantes de ce début d’année.

Houssine Bouchama
Écrit par
Houssine Bouchama

Infos

Site Web de l'événement
www.guimet.fr
Adresse
Prix
9,50 €
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