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  1. Zivan makes a punk festival (de Ognjen Glavonic (2013, 63’))
    de Ognjen Glavonic (2013, 63’)

    Retrouvez en exclusivité 'Zivan makes a punk festival' sur MUBI, à visionner gratuitement grâce à Time Out Paris jusqu'au 16 avril.

    « Do it yourself », qu’ils disaient. Pas de festival de punk dans le village serbe de Tomasevac ? Pas de problème, Zivan Pujic Jimmy s’en charge. Ou plutôt bricole une sixième édition de son événement local. Le souci, c’est que Zivan est à la fois complètement obsessionnel, tout à fait désorganisé et sacrément fauché. D’où les nombreuses péripéties et micro-galères, qui font de ce ‘Zivan makes a punk festival’ un portrait à la fois touchant et drôle. Aidé par son entourage, il passe pour le fou du village en même temps qu’il porte un projet commun, ce qui donne lieu, en fin de film, à une conversation philosophique inattendue et jouissive sur le sens de la vie et des désirs qu’on assouvit.

    Au lieu de juger ou d’insister sur la lose profonde dans laquelle Zivan s’enfonce, la caméra de Ognjen Glavonic choisit de rendre compte avec tendresse d’une passion dans laquelle pas mal de fans de musique se reconnaîtront. De quoi garder espoir puisque, comme le dit l’un des membres de groupes invités : « Dans 100 ans, ce sera aussi gros que Woodstock. » Les générations futures le remercient déjà.

    Projection à la Gaîté Lyrique le samedi 14 mars 2015 à 14h30

  2. 15 Corners of The World (de Zuzanna Solakiewicz (2014, 79’))
    de Zuzanna Solakiewicz (2014, 79’)

    Véritable plongée dans la musique expérimentale vintage, '15 Corners of the World' est un documentaire aussi beau que passionnant, alternant séquences musicales et contemplatives (lorgnant vers l'art vidéo et la pure recherche graphique) et entretiens avec le génial Eugeniusz Rudnik, pionnier du studio d’expérimentation de la Radio polonaise fondé en 1957.

    Comparable au travail d'un Luc Ferrari au sein du Groupe de Recherches Musicales (GRM) de l'ORTF (pour la France), ou à celui de la formidable Delia Derbyshire au sein du BBC Radiophonic Workshop à la fin des années 1950 au Royaume-Uni, la musique de Rudnik se fonde sur la trituration des bandes magnétiques, et sur une passion extrêmement communicative pour la musicalité des sonorités brutes, des matériaux "impurs" et du matériel analogique. Un documentaire immersif et audacieux, autour d'un authentique orfèvre du son. Et sans conteste l'une des plus belles surprises de cette nouvelle édition de F.A.M.E - qui n'en manque par ailleurs pas !

    Projection à la Gaîté Lyrique le samedi 14 mars 2015 à 16h

  3. Don't Think I've Forgotten (de John Pirozzi (2014, 105’))
    de John Pirozzi (2014, 105’)

    Si l'âge d'or du cinéma cambodgien a récemment pu être célébré avec 'Le Sommeil d'Or' de Davy Chou, et qu'un remarquable travail de mémoire a depuis longtemps été entrepris par le cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh ('L'Image manquante', 'Duch, le maître des forges de l'enfer'...), jamais encore n'avions-nous rencontré de documentaire sur le rock cambodgien, lui aussi mis à mort et occulté par le régime des Khmers rouges au milieu des années 1970.

    Sous-titré "Cambodia's lost rock and roll", 'Don't Think I've Forgotten' rappelle, à travers des témoignages contemporains émouvants et de nombreux documents historiques (souvent sublimes), l'émergence d'une scène et d'un son aussi emballants que disparus dans la violence. Une leçon d'histoire accablante (pas moins d'un quart de la population cambodgienne ayant été décimée par le régime de Pol-Pot), contrebalancée par une miraculeuse richesse sonore et visuelle. Plus qu'un mémorial, une redécouverte touchante et souvent exaltante d'une culture inédite.

    Projection à la Gaîté Lyrique le dimanche 15 mars 2015 à 16h

  4. Burroughs : The Movie (de Howard Brookner (1983, 86’))
    de Howard Brookner (1983, 86’)

    Commencé comme un court métrage d'étudiant mettant en scène l'immense écrivain-junkie-dandy-poète-cisailleur-agitateur-icône-queer William Seward Burroughs, ce documentaire inespéré de Howard Brookner a finalement suivi l'auteur du 'Festin nu' pendant plusieurs mois.

    Tout en rencontrant les proches de Burroughs (parmi lesquel Allen Ginsberg, John Giorno, Francis Bacon ou Patti Smith), Brookner saisit surtout d'incroyables scènes du quotidien, où le pape du cut-up orgonique joue à être lui-même - c'est-à-dire un autre. Un formidable document sur l'un des écrivains majeurs, et parmi les plus barrés du XXe siècle, miraculeusement retrouvé dans une version 16mm par son neveu, et restauré grâce à un campagne de crowdfunding.

    Projection à la Gaîté Lyrique le dimanche 15 mars 2015 à 19h
     
  5. Heaven Adores You (de Nickolas Dylan Rossi (2014, 104’))
    de Nickolas Dylan Rossi (2014, 104’)

    Les plus jeunes ne le savent peut-être pas (et d'ailleurs, ils s'en foutent certainement), mais l'annonce de la mort d'Elliott Smith en octobre 2003 a profondément touché les amateurs d'indie-folk de l'époque : un décès inattendu et la violence d'un suicide par deux coups de couteau en pleine poitrine - encore que les circonstances du décès du chanteur restent imprécises. Elliott Smith, songwriter lo-fi aux textes sobrement cruels, portés par une mélancolie brumeuse et des lignes mélodiques habilement lennoniennes.

    Retraçant son parcours à travers les lieux fréquentés par le musicien, à Portland, New York ou Los Angeles, 'Heaven adores you' réussit à évoquer la personnalité et la musique de Smith sans la trahir. Bénéficiant de nombreux documents des années 1990, le film de Nickolas Dylan Rossi, sensible et méditatif, donne en plus une envie (voluptueusement nostalgique) de réécouter toute la discographie d'Elliott Smith. La même qu'il y a dix ans.

    Projection à la Gaîté Lyrique le dimanche 15 mars 2015 à 14h30

  6. Des jeunes gens mödernes (de Jean-François Sanz (2014, 82’))
    de Jean-François Sanz (2014, 82’)

    Là, on rentre de plain-pied dans la mythologie de l’underground parisien punk, au tournant des années 1970-80. Parisien, mais pas que, d’ailleurs, puisque, comme le rappelle à juste titre ce documentaire de Jean-François Sanz, Rennes était alors aussi un haut lieu du dadaïsme musical de l’époque, mêlant sonorités électroniques et minimales (héritées de Kraftwerk ou Cabaret Voltaire) et provocation permanente, accouchant d’une musique qui se voulait comme une réponse dandy au nihilisme du punk.

    Au travers d’archives parfois incroyablement décalées et de la participation de membres du groupe anarcho-graphique Bazooka, de chanteurs comme Jacno ou Lio, et de nombreuses figures de l'époque (où Yves Adrien et Alain Pacadis poétisaient à la Huysmans leurs soirées au Palace puis au Bains-Douches), ‘Des jeunes gens mödernes’ parvient à restituer la folie, à la fois naïve et radicale, de cette part assez méconnue de la pop culture française. Mais la Gaîté Lyrique, ça vaut bien le Panthéon, non ?

    Projection à la Gaîté Lyrique le dimanche 15 mars 2015 à 16h30

  7. Akounak Tedalat Taha Tazoughai (de Christopher Kirkely (2014, 75’))
    de Christopher Kirkely (2014, 75’)
    En dépit d'un titre pas évident à retenir, 'Akounak Tedalat Taha Tazoughai' dispose d'un pitch assez irrésistible, à savoir : 'Purple Rain' chez les Touaregs. Possible réponse pop et documentaire au 'Timbuktu' d'Abderrahmane Sissako, le film de Christopher Kirkely reprend le synopsis de celui avec Prince, réalisé par Albert Magnoli en 1984, mais pour mieux filmer les musiciens du désert sous l'angle du documentaire. Une approche originale, entre fiction postmoderne et document ethnomusicologique - et, surtout, une musique à la fois rugueuse et enivrante, et une électricité sèche, hypnotique.
     
    Projection à la Gaîté Lyrique le samedi 14 mars 2015 à 20h
     
  8. The Possibilities Are Endless (de James Hall et Edward Lovelace (2014, 83’))
    de James Hall et Edward Lovelace (2014, 83’)

    Nouveau retour dans les années 1990. En plein milieu de la décennie, le chanteur et guitariste écossais Edwyn Collins, 36 ans et ancien leader du groupe Orange Juice, faisait irruption sur la scène internationale avec un classique immédiat, "A Girl Like You", tube de crooner obsessif à la mélodie aussi simple qu'imparable.

    Dix ans plus tard, en février 2005, Collins est victime d'une double hémorragie cérébrale qui le laisse physiquement diminué, psychologiquement meurtri. Avec une grande pudeur et quelques jolies touches d'espoir, 'The Possibilities Are Endless' suit la reconstruction de l'ancienne rockstar, rêvant après son accident de réussir à nouveau à jouer de la guitare. Un documentaire troublant et émouvant.

    Projection à la Gaîté lyrique le samedi 14 Mars 2015 à 18h
     
  9. Looking for the Perfect Beat (de Matthew F. Smith (2013, 51’))
    de Matthew F. Smith (2013, 51’)

    Du 13 au 15 mars, le cinéma permanent de F.A.M.E projetera un ensemble de films parmis lesquels 'Looking for the Perfect Beat', dispositif minimaliste mais plutôt rusé de Matthew F. Smith, qui filme en silence, chez eux, des musiciens électroniques de Los Angeles en pleines séances de beatmaking. Simple, peut-être même un tantinet poseur, mais parfois passionnant dans sa façon de capter en direct le travail de création.

    A noter également dans cette programmation le court métrage 'Chilean Elvis' de Marcelo Kiwi Beiger, avec un étonnant sosie crépusculaire du King de Memphis et Las Vegas.

  10. Comme les anges déchus... (... de la planète Saint-Michel, de Jean Schmidt (1979, 93'))
    ... de la planète Saint-Michel, de Jean Schmidt (1979, 93')
    Diffusé dans le cadre du "F.A.M.E Vintage Club - Les perles rares", 'Comme les anges déchus de la planète Saint-Michel' témoigne de la beauté et de la radicalité de l'engagement politique et documentaire du cinéaste Jean Schmidt. Tournant ici avec de jeunes marginaux, le réalisateur adopte un regard sans jugement, à égalité, avec ces clochards célestes et vagabonds parisiens de la fin des années 1970, loubards ou toxicos, dont les portraits apparaissent, avec la distance, étonnamment justes et touchants. Une perle rare, en effet.
     
    Projection à la Gaîté Lyrique le vendredi 13 mars 2015 à 20h30
     

F.A.M.E - Film & Music Experience

A la Gaîté lyrique, du 12 au 15 mars 2015

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Pour les amateurs de musique et de cinéma mêlés, l'une des très bonnes surprises culturelles de l'année dernière était assurément la naissance du festival F.A.M.E (Film & Music Experience) à la Gaîté Lyrique : une programmation de longs et moyens métrages éclectique et pointue, passionnée par les dédales souterrains de la pop culture, autant que par le joyeux ésotérisme des musiques savantes ou tribales.

On se réjouit donc du retour de F.A.M.E avec cette deuxième édition qui se tiendra, toujours à la Gaîté Lyrique (on ne change pas une équipe...), du jeudi 12 au dimanche 15 mars, pour un panorama des liens qu'entretiennent le cinéma et la musique au sens large, en partageant le trait essentiel d'être, l'un comme l'autre, des arts du temps.

Ici, les images peuvent donc naturellement tenter de répondre aux sollicitations de la musique, non comme son illustration, mais comme un contrepoint visuel - par exemple dans le passionnant '15 Corners of the World', ou dans le mutique 'Looking for the Perfect Beat'. Ailleurs, le cinéma peut aussi rappeler une temporalité perdue, une musique et une culture méconnues ou éteintes ('Don't Think I've Forgotten - Cambodia's Lost Rock and Roll', 'Des jeunes gens mödernes'). Et alors se profilent de mythiques figures de la contre-culture américaine, de la génération beat ('Burroughs : The Movie') à celle des années 1990 ('Heaven adores you', touchante évocation du chanteur Elliott Smith). Ou encore un 'Purple Rain' au Sahel ('Akounak Tedalat Taha Tazoughai') et une poignée d'œuvres hybrides, jouant d'une fructueuse porosité entre fiction et documentaire.

A noter que cette nouvelle édition de F.A.M.E verra en parallèle la création d'un F.A.M.E Lab, lieu de débats et de rencontres qui explorera les nouveaux moyens de production et de diffusion des films, du crowdfunding à la VOD, le 13 mars à 15h. Sans oublier une très prometteuse soirée d'ouverture, 'Hyper Soleils' (le 12 mars à 19h30) avec Jean-Benoît Dunckel, moitié du groupe Air, aux synthétiseurs, pour un dialogue multimedia avec les "compressions dansantes de données vidéo" du vidéaste Jacques Perconte. Pixels et psychédélisme en perspective. Enfin, les noctambules se réjouiront d'une formidable programmation clubbing (SNTWN Live Acts), les vendredi 13 et 14 mars, pour laquelle on vous fait gagner des places ici-même.

>>> Plus de détails (horaires et séances) sur le site de la Gaîté Lyrique.

Diaporama • notre top 10 des films à suivre au F.A.M.E et leurs bandes-annonces

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