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Le Louxor
Le Louxor / DR-Wiki

Les meilleurs cinémas indépendants à Paris

Salles d'art et d'essai pour rétrospectives ou cinéphilie compulsive

Écrit par
La Rédaction
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Après de (longs) mois loin des salles de cinoche, nous obligeant à binge-watcher compulsivement tout le catalogue Netflix, il est de nouveau possible de se confiner sur les sièges carminés des salles de cinés. Time Out a voulu rendre hommage aux établissements historiques de la cinéphilie parisienne : des salles obscures indépendantes, qui luttent contre la gentrification accélérée et survivent à la concurrence des grands groupes (et du streaming). Au-delà d’une programmation souvent pointue, tendance art et essai, chacune d’entre elles a su garder ce petit truc en plus : une âme. La preuve avec cette sélection !

Les meilleurs cinémas indépendants à Paris

  • Salles de cinéma
  • Abbesses

S’il ne fallait garder qu’un cinéma à Paris, il s’agirait sûrement du Studio 28. Perchée dans les hauteurs de Montmartre, cette salle mythique a vu défiler dans ses salles obscures, légendes vivantes et grands classiques du septième art. Résolument né sous une bonne étoile, le Studio 28 lève son rideau en 1928 sur le chef d’œuvre avant-gardiste d’Abel Gance Napoléon. Dès lors, ce cinéma de quartier ne cessera de proposer au public les meilleurs long-métrages de chaque époque : Charlie Chaplin, Luis Buñuel, Franck Capra ou encore le touche-à-tout Jean Cocteau y feront un détour. Imaginé comme un carrefour entre le cinéma et les autres arts (photographie, peinture), le studio se démarque principalement par son atmosphère empreinte de nostalgie. Un thé dans un jardin ombragé ? Une exposition de photographies ? Une avant-première ? Rien ne semble impossible ici.

  • Salles de cinéma
  • Jussieu

Dans le dédale de rues jonchant le Quartier latin, vous ne manquerez pas de tomber sur un des trois cinémas du réseau Action : le Christine Cinéma Club, le Grand Action et l'Ecole Cinéma Club. Des salles en forme de ciné-clubs qui ont pour principale mission de rééditer des films classiques en copies neuves. Au Grand Action, on vient voir des films en exclusivité mais aussi profiter d’une programmation ciné-club pour avertis. C’est dans une des deux salles du cinéma que les étudiants de l’école Louis Lumière organisent autour d’un film des rencontres avec des professionnels et que les rédacteurs de la revue très pointue Positif animent après une projection de croustillants débats.

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  • Salles de cinéma
  • Quartier latin

Fièrement installé à l’angle de la rue des Ecoles et de la rue Champollion, ce cinéma d’art et d’essai fait à lui seul la réputation cinéphile du Quartier latin. Fréquenté par les étudiants de la Sorbonne, le Champo ne doit pas sa célébrité au seul François Truffaut, spectateur obsessionnel de la salle, mais également à son ancien propriétaire Roger Joly. Pour remédier aux lourds dégâts d’un incendie dans la cabine de projection, celui-ci installe un périscope au-dessus de l’écran. L’image est ainsi renvoyée sur un premier puis un second miroir pour enfin être projetée devant le public. Le système de « rétro-reflex » était né, faisant le bonheur des petites salles de cinéma. Aujourd’hui, le Champo reste le lieu de prédilection des cinéphiles en mal de classiques et des touristes en quête de romantisme parisien.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • SoPi (South Pigalle)
  • Recommandé

Né en 1921, ce grand bâtiment art déco d’inspiration égyptienne fut un temps le temple parisien du cinéma muet, avant de vivre, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des heures beaucoup moins glorieuses. Après avoir été racheté pour être transformé en boîte de nuit, le Louxor devient le Megatown, la plus grande discothèque gay de la ville. Puis il ferme en 1988, et reste à l’abandon pendant près de vingt-cinq ans.Cette longue traversée du désert s’achève en 2013 avec une réouverture en grande pompe, et un tout nouveau projet cinématographique, éducatif, culturel et artistique. L’esprit hédoniste du lieu appartient peut-être au passé, mais les fantômes de sa vie nocturne, eux, ne sont peut-être pas si difficile à réveiller. Il suffit de se glisser sur les hauteurs, au bar du troisième étage, repaire à cinéphiles, pour le constater. L'accès est réservé aux heureux détenteurs d’un ticket pour une séance à venir. La vue sur le Sacré-Cœur et le quartier Barbès en font un lieu unique. Et pour casser la croûte, d'honnêtes collations à base de produits fins et vins de petits producteurs.

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  • Salles de cinéma
  • Indépendants

Ancien music-hall, le cinéma des Cinéastes a été créé à la fin des années 1990 par l’ARP, une société fondée dix ans plus tôt par le regretté Claude Berri et regroupant auteurs, réalisateurs et producteurs. Fervent défenseur de l’indépendance du cinéma, l’ARP a imaginé cette salle non pas comme une vitrine mais comme un lieu de rencontres et de débats où les réalisateurs viendraient raconter après la projection les aventures de leur film aux spectateurs. Se succèdent alors entre ses murs de pierres apparentes et ses structures métalliques (érigées par Eiffel lui-même) des documentaires, festivals, courts métrages, avant-premières et rétrospectives.

  • Salles de cinéma
  • Quartier latin

Avant d'être un cinéma, le Reflet Médicis était une salle de théâtre ! Et non des moindres, puisque des monstres sacrés tels que Gérard Philippe et Maria Casarès y auraient fait leur début. Pourtant, malgré son affiche prometteuse, le Théâtre des Noctambules ferme. C’est en hiver 1964, à deux pas de la Sorbonne et du mythique Champo, que le Reflet Médicis lève son rideau. Une rue étroite et sombre  où les grands classiques du cinéma se donnent rendez-vous. Le cinéma s’organise alors autour de trois salles. La salle Louis Jouvet, comme un clin d’œil au passé théâtral du lieu, contient 175 fauteuils verts, la Médicis 1, 170 sièges mauves et la Médicis 2, 130 bleus. Outre les projections en VO, le Reflet Médicis propose, lors de sorties nationales, des débats et rencontres avec les équipes de films. Et des rétrospectives autour de grands réalisateurs : Renoir, Cukor, Buñuel…

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  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • Quartier latin

D’abord il y a ce loft de 150 m2 situé au-dessus de la salle de projection. Un salon décoré par une des stars du cinéma français, Catherine Deneuve en collaboration avec le décorateur Christian Sapet. Canapés en cuir, parquet en bois et lampes vintage pour attendre votre séance comme si vous étiez encore chez vous. Puis dessous, cette salle mythique où Jean-Paul Sartre eut ses premiers émois cinématographiques et où 300 spectateurs viennent chaque soir applaudir la crème du cinéma européen. En entrant dans la salle obscure, choisissez bien votre place, chacun des fauteuils porte une plaque de cuivre sur laquelle figure le nom d'un réalisateur. Actif depuis 1907, le cinéma du Panthéon (aussi appelé Europa Panthéon) appartient désormais à la société de production Why Not, spécialisée dans les films d’auteurs.

  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • 8e arrondissement

Salle mythique du quartier des Champs-Elysées, le Balzac défend depuis toujours le cinéma d’art et d'essai sur Paris. Et il ne s’agit pas là d’une mince affaire ! Construit en 1935, le cinéma de la rue Balzac ne comporte alors qu’une grande salle de 636 places. Deux rénovations, une première en 1975 et une seconde en 1993, lui donneront le visage qu’on lui connaît aujourd’hui. Fort de deux nouveaux espaces de projection, le Balzac tire son épingle du jeu en multipliant les événements périphériques. Au programme : ciné-concerts, opéra sur grand écran, soirées gastronomiques. Les chanceux pourront même voir débarquer avant leur film le directeur lui-même pour une petite mise en bouche cinématographique !

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  • Salles de cinéma
  • Ternes
  • prix 1 sur 4

Aucun doute là-dessus : le temps s’est arrêté au Mac-Mahon. Derrière sa devanture rétro et sa prestigieuse localisation (à deux pas de la place de l’Etoile), se cache un cinéma exclusivement dédié aux maîtres du septième art. C’est ici qu’il faut venir si l’envie vous prend de revoir une comédie romantique de Franck Capra ou de vous cultiver devant un chef-d’œuvre de Fritz Lang. C’est d’ailleurs le Mac-Mahon que Jean-Luc Godard choisit en 1960 pour une scène de son célèbre A bout de souffle. La pimpante Jean Seberg y emprunte ainsi un fauteuil pour y voir Docteur Korvo. Sachez enfin qu’un mouvement y est né, le mac-mahonisme, regroupant les passionnés du fameux Carré d’as : Walsh, Preminger, Losey et Lang. Un petit peu d’Hollywood près des Champs-Elysées.

  • Salles de cinéma
  • Faubourg Montmartre
  • prix 2 sur 4

Si les clubbeurs insomniaques aiment venir sur les Grands Boulevards pour se déniaiser au Rex ou au Social Club, les cinéphiles, eux, s’y rendent pour son légendaire Max Linder. Un cinéma imaginé comme un rêve d’enfant par le comédien burlesque et moustachu des années 1920 : Gabriel Leuvielle alias Max Linder. Racheté, détruit, puis rénové, le Max Linder Panorama s’articule aujourd’hui autour d’une unique salle riche de trois espaces : l’orchestre, la mezzanine et le balcon. Au total, 600 fauteuils pour un écran qui s’étend sur 18 mètres. Si la programmation y est, par la force des choses, assez limitée, le Linder n’en est pas moins le théâtre de festivals, de rétrospectives, de nuits thématiques et de prestigieuses avant-premières !

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  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • Rennes-Sèvres

C’est à Jacques Tati que l’on doit la survie de cette salle destinée à être réhabilitée en centrale électrique dans les années 1930. L’acteur et réalisateur français s’est fait le parrain de ce lieu en 1962 qui est depuis devenu un véritable rendez-vous des cinéphiles et un pôle culturel actif (salles de cinéma, bar, café). En plus de sa programmation Art & Essai, l’Arlequin accueille des festivals, des soirées-débats et des avant-premières.

  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • 16e arrondissement

Avec ses trois écrans et une capacité de 614 places, le Majestic Passy est le seul cinéma de quartier du 16e arrondissement. Une dizaine de films sont à l’affiche : des avant-premières, des sorties actuelles, mais aussi les succès grand public de l’année ou des classiques rediffusés. Il fait partie du réseau des Cinémas Indépendants de Paris (CIP) qui organisent notamment le festival Avant-Premières ! et est un des cinq cinémas des Ecrans de Paris.

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  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • 13e arrondissement

Appartenant au groupe Les Ecrans de Paris, l’Escurial Panorama est l’illustration même de la persistance du cinéma de quartier : c’est la seule salle indépendante classée Art & Essai du 13 arrondissement. Créée dans les années 1910, l’Escurial Panorama est donc une de ces institutions qui tient bon malgré la rude concurrence des gros distributeurs. Avec ses soirées courts-métrages, ses avant-premières et sa programmation pointue, ce lieu incarne fièrement la résistance des cinémas indépendants de quartier.

Espace Saint-Michel
  • 4 sur 5 étoiles
  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • Quartier latin
  • Recommandé

En plus d’être une véritable institution, ce cinéma peut se targuer d’être la seule salle parisienne à avoir subi un incendie criminel (organisé par des intégristes catholiques opposés à la diffusion de La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese). Impossible aujourd’hui d’en déceler les cicatrices, le bâtiment a en effet été complètement rénové et restauré, à l’image de son ancienne jeunesse. Le lieu déjà centenaire continue ainsi d’accueillir des films d’auteur peu visibles ailleurs et tournés aux quatre coins du monde. Et si l’espace unique de 500 places a été divisé pour loger en son sein deux petites salles, l’Espace Saint-Michel n’a pas perdu un poil de sa grandeur Belle Epoque.

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  • Salles de cinéma
  • Indépendants
  • Odéon

Anciennement le Racine Odéon, cette salle de cinéma installée dans un ancien hôtel particulier est classée Art et Essai. Depuis sa réouverture en 2010, le Nouvel Odéon s’est mué en un espace contemporain aménagé pour des rencontres autour des films présentés. En plus de l’aménagement d’un comptoir de dégustation, la designer française Matali Crasset a repensé le hall en un espace de vie moderne tourné sur l’extérieur. 

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