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Bourse de Commerce
View of the exhibition “Le monde comme il va", Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris, 2024. © Tadao Ando Architect & Associates, Niney et Marca Architectes, agence Pierre-Antoine Gatier. Photo: Florent Michel/11h45/Pinault Collection. © Kimsooja/ADAGP, Paris, 2024.

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Toutes les expositions incontournables en ce moment à Paris, histoire de prendre un grand bol d'art frais !

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard
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Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette !

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Les meilleures expositions à Paris

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot
  • Recommandé

Paolo Roversi, c’est un blaze qui pèse aussi bien dans le monde de la mode que dans celui de la photographie grâce à un style très particulier, à des années-lumière des éditos fashion ultra-codifiés. Une prise de position parfaitement retranscrite dans cette sublime monographie (la première à Paris) qui rassemble quelques-uns de ses 140 clichés les plus emblématiques, de ses Polaroïd intimistes à ses tirages brodés. Sur les murs sombres du musée, les plus belles femmes de la planète se meuvent comme des silhouettes fantomatiques et les portraits flous cernés de noir s’enchaînent dans un accrochage si minimaliste qu’on se croirait dans un appart de collectionneur. Les clichés de Roversi sont teintés de mystère et dégagent une étrange spiritualité que l’on perçoit dans un silence religieux en longeant les parois rouge sang du musée. Notre conseil ? Faire la visite en deux fois. Une fois sans infos, pour se laisser toucher. Une seconde avec le livret, pour réfléchir sur les multiples émotions que nous provoque cette série de clichés inclassable. 

  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • 7e arrondissement
  • Recommandé

En revenant sur la première exposition impressionniste donnée le 15 avril 1874 dans le superbe atelier du photographe Nadar, le musée d’Orsay frappe fort avec un sujet inédit – difficile de croire que, parmi la tonne d’expos consacrées au mouvement, jamais un musée n’avait traité de sa genèse… Pour contextualiser et mettre en lumière le caractère novateur des œuvres exposées chez Nadar, le musée d’Orsay mise sur la confrontation entre les tableaux du salon et les toiles de Monet et Cézanne. Un parti pris intéressant à la réalisation un poil casse-gueule, qui manque de pédagogie, avec un accrochage à la fois sage et perturbant (décidément, la circulation, c’est pas le fort d’Orsay). Les amoureux de peinture seront pour autant comblés visuellement, les commissaires s’étant appuyés sur la collection XXL du musée et sur des prêts d’exception (Marmottan a même prêté son bijou Impression, soleil levant de Monet pour l’occasion). 

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  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • Les Halles
  • Recommandé

L’objectif de cette expo au titre emprunté à Voltaire ? Mettre en lumière les paradoxes humains. Une vaste thématique qui ressemble à un bon prétexte pour étaler la gargantuesque collection du propriétaire de la Bourse de Commerce. Sans surprise, les œuvres d’art mythiques se succèdent plus vite que dans un bouquin d’histoire de l’art, à l’image de la Ferrari accidentée de Bertrand Lavier, les vieillards en fauteuil roulant hyperréalistes de Sun Yuan et Peng Yu ou le Balloon Dog de Koons qui côtoient le scandaleux Hitler à genoux de Maurizio Cattelan. De gros noms immanquables qui se mêlent aux travaux de la jeune génération, représentée ici par Pol Taburet, Anne Imhof ou Mohammed Sami, et qui témoignent, une nouvelle fois, de la qualité de la collection du boss des lieux. Mais si l’on en prend plein les mirettes, c’est au détriment d’un parcours fluide et éditorialiste. Décousu, l’ensemble renvoie plus à une foire qu’à une exposition collective et tente maladroitement de caler installations et toiles iconiques dans de grands thèmes tels que la violence, le genre et la critique des pouvoirs politiques. 

  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • France
  • Recommandé

L’Atelier des Lumières ajoute sa pierre à la pyramide avec une expo immersive qui nous plonge dans l’Egypte des pharaons. Le tout avec un show qui prend des libertés avec l’Histoire au profit d’un récit artistique un poil essentialiste. Plongés dans l’obscurité, les spectateurs se réveillent dans une tempête de sable dévoilant des vestiges antiques tels qu’ils sont apparus aux scientifiques français lors de la campagne d’Égypte de 1798 à 1801. Bien évidemment, les stars de l’expo sont les pyramides et le Sphinx, ici utilisés comme prétexte pour parler des pharaons iconiques du joyau du Croissant fertile. De Khéops à Ramsès II en passant par Akhénaton, chacun est présenté selon des caractéristiques qui lui sont propres, belliqueuses, sages ou romantiques. Enfin, après avoir visité les temples en tac-tac, on s’envole telle une momie sur Stairway to Heaven pour un final la tête dans les étoiles. Malgré le côté un peu Disneyland de l’ensemble, ça fonctionne. Si l’aspect critique manque à l’expo, l’ensemble est visuellement impactant et réussit le pari de nous immerger dans un “monde à l’égyptienne”. 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot
  • Recommandé

Mohamed Bourouissa transforme le Palais de Tokyo en un champ de mimosas géant pour son expo Signal. Ici, tout son talent se déploie : photo, sculpture, dessin, installation… L’artiste ne saurait visiblement se contenter d’un médium unique via un fil rouge pas vraiment habituel dans les établissements culturels parisiens : le seum. Le seum postcolonial, le seum d’une jeune génération que les plus grands n’écoutent pas, le seum des impuissants face aux drames de Gaza ou à la condition des Afro-Américains. Mohamed Bourouissa signe ici une expo intimiste, l’une des plus intéressantes de la saison. Elle n’est pas parfaite, non, et l’on arrive même à lui trouver un petit côté snob, en rupture avec le discours universaliste tenu par l’artiste, en raison de son absence de limites et de médiation claire. Mais Signal a le mérite de rendre concret le pouvoir de la culture : celui de renverser l’ordre établi et ne jamais être prisonnier d’un seum éternel.

  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • 4e arrondissement
  • Recommandé

De ses premiers dessins à son travail tardif de sculptrice en passant par sa découverte de l'ordinateur et des algorithmes, tout le travail Vera Molnár, figure de l’art numérique s’expose pour la première fois dans une grande institution française. Cybernéticienne puis informaticienne, Molnár met en place dans les années 1960 un mode de production qu’elle nomme “machine imaginaire”, devenant la première artiste en France à produire des dessins numériques en utilisant un ordinateur relié à une table traçante. Pourtant plein de promesses, l'expo mi-rétrospective mi-hommage ne rend pas toujours justice à Molnár, dont la vitalité et l’originalité ne transpirent pas sur les cimaises. L’intérêt d’une rétrospective n’est-il pas d’offrir des relectures du travail d’un artiste pour comprendre sa contribution à l’art contemporain ? Bien plus que la wannabe Mondrian qui nous est présentée, Vera Molnár est sans aucun doute la mère spirituelle de toute une génération de créateurs utilisant l’IA et les algorithmes dans leurs travaux. Et aurait probablement apprécié un hommage un peu plus risqué.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Rennes-Sèvres
  • Recommandé

Pour explorer la vaste thématique de la sobriété, la Fondation EDF a confié les clés à un commissariat collectif au sein duquel scientifiques et artistes bossent main dans la main pour rêver un monde plus sobre et imaginer une expo aussi marquante qu’impactante. Une vingtaine d’artistes explorent le sujet, tantôt pour donner à voir les effets concrets du changement climatique, tantôt pour essayer d’apporter des solutions à ce stress généralisé. Et si les nouvelles ne sont pas bonnes, elles sont pour eux l’occasion de créer le débat et d’éveiller les consciences, à l’image de la mosaïque XXL de Moffat Takadiwa réalisée à partir de déchets plastiques. Basée sur un ensemble éclectique où se mêlent art vidéo, peinture, photo ou installation, l’exposition joue la carte du waouh pour tenter de bousculer les consciences, sans oublier d’apporter une médiation pour offrir aux visiteurs les clés de compréhension nécessaires.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot
  • Recommandé

De quelle façon le sport a-t-il influencé notre vestiaire, sans même qu’on s’en rende compte ? A travers plus de 200 pièces, Galliera questionne la place du vêtement dans l’activité physique, et en profite pour soulever tout un tas de questions sociales liées à la mode. Dans une scéno sobrissime et grâce à un ensemble de silhouettes et d’objets d’archives, l’expo nous rappelle que, si la garde-robe masculine n’a pas connu d’évolution incroyable, le corps des femmes a été tantôt soumis, tantôt libéré par le vêtement. Comment habiller une femme qui bouge ? En s’inspirant des mecs, pardi ! Fille, garçon, les vestiaires se confondent jusqu’à fusionner à partir des années 1990, quand les icônes du hip-hop, dont les clips cartonnent sur MTV, font adopter le streetwear à tous, sans distinction de genre. De la crinoline au Lacoste TN, il n’y a qu’un pas. 

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  • Art
  • 4e arrondissement

On vous avait prévenu : de 2025 à 2030, le Centre Pompidou se refait une beauté, et l’Atelier Brancusi, situé à quelques pas, ne fera pas exception. Avant de dire bye-bye un certain temps aux sculptures de l’artiste roumain, Beaubourg lui rend un dernier hommage avec une expo XXL alignant près de 200 sculptures, photos, dessins, films et documents d’archives. Ce sera la plus grande rétrospective française jamais consacrée à ce monument de la sculpture européenne dont les courbes et les lignes épurées ont contribué à jeter les bases du minimalisme. 

  • Art
  • Louvre

Attention, choc des titans ! Le MAD et la Cité de l’Architecture s'associent pour une double expo monumentale revenant sur l’histoire de ces temples du shopping. Des Galeries Lafayette au Bon Marché en passant par la Samaritaine et le Printemps Haussmann, ces adresses cultes de la vie parisienne se font décortiquer en deux temps. D’abord au MAD, qui se penche sur l’aspect social de ces hauts lieux de la consommation, traitant aussi bien de leurs stratégies commerciales que de leur communication. La Cité de l’Architecture prendra le relais à l'automne en s’intéressant aux contours de ces centres commerciaux vintages, dont l’archi est aussi identifiable que fonctionnelle. 

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  • Art
  • Art

Entre 1909 et 1917, Henri Matisse vit dans une belle maison bourgeoise d’Issy, où il peint une soixantaine de tableaux, dont L’Atelier rouge en 1911. Un siècle plus tard, le MoMa décide de faire voyager l'œuvre – et toutes celles représentées sur la toile – jusqu’à New York pour une expo inceptionnelle révélant tous les secrets du tableau. Du 4 mai au 9 septembre, c’est une exposition resserrée comme une intrigue de Gaston Leroux qui est présentée à la fondation, au cœur du bois de Boulogne. Ce mystère de L’Atelier rouge, où “le sang s’est infiltré pour tout teindre” (pour reprendre les mots du peintre), c’est celui du manifeste controversé d’une œuvre qui bouscule alors les codes par ses grands aplats de couleurs vives et sa folle inventivité. Fun facts : les murs de l’atelier de Matisse n’étaient pas rouges mais gris, et l’une des toiles que L’Atelier représente a été détruite après la mort de l’artiste, à sa demande…

  • Art
  • Art

Après le hip-hop et la musique électronique, la Philharmonie de Paris se penche sur le cas du metal. Loin des stéréotypes de mecs aux cheveux longs hurlant dans le micro, l’exposition s’intéresse à la genèse d’un genre ultra-référencé aux formes multiples. Dans une scénographie immersive dont elle a le secret, la Philha dresse, pour la première fois en France, un portrait riche de ce mouvement né il y a près de cinquante ans, au carrefour entre musique, culture pop, anthropologie et même art contemporain. Yeaaaaaaaaah !

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  • Art
  • Art

Si le Centre Pompidou a déjà ouvert les espaces de sa bibliothèque (la BPI) ou de son foyer à divers auteurs de BD, d’Art Spiegelman à Franquin, c’est la première fois que le centre d’art consacre un événement d’envergure au 9e art dans ses galeries. Pour l’occasion, le musée ne fait pas les choses à moitié et lui déroule le tapis rouge du niveau -1 jusqu’au 6e, du 29 mai au 4 novembre 2024. En plus d’une expo retraçant 60 ans d’histoire de la bande dessinée à travers le monde, le centre va ainsi caser de la BD à tous ses étages avec différents shows, ateliers et accrochages parallèles.

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