Peace, love et solidarité. Plus de 200 jours après le début de la guerre à Gaza, et alors que plus de 32 000 personnes sont mortes à l’intérieur de l’enclave, un grand concert caritatif, dont tous les bénéfices seront reversés à l’association Medical Aid for Palestinians (MAP), qui fournit une aide médicale à Gaza depuis 1982, a été annoncé (et rempli) le 22 mai au Zénith de Paris par le label Houma Sweet Houma du rappeur algérien Tif. Tif s’est entouré d’une escouade de collègues assez hallucinante. Dans un grand panorama du rap contemporain, on retrouvera le senseï des multisyllabiques Alpha Wann, son compère chef de Saboteur Records Deen Burbigo, la star marocaine ElGrande Toto ou Zamdane, joaillier des rimes mélancoliques. Également sur le fascicule : l’un des hérauts de la new gen Khali, le plus ancien Nemir, l’Algérois Flenn ou les têtes d’affiche du hit-parade PLK ou Soolking. Un « & more » laisse penser que d’autres artistes débarqueront sur scène au dernier moment. On peut rêver de la venue des deux frères de PNL, particulièrement engagés sur le sujet, avec notamment la sortie du titre « Gaza » en décembre. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Solidarité Palestine (@__notaboutus) Pour accompagner l’annonce de ce concert à la légitimité artistique en Kevlar, les orgas ont publié un manifesto tout aussi solide pour expliquer leur démarche. Dans ce texte imprégné de pacifisme, il est autant question du choix de l’asso, du
Avec le Transient, Paris se dote enfin d'un festival des arts électroniques digne de ce nom. Par « arts », il faut entendre musique électronique et viser arts numériques. Montée par Sin Chromatic et accueillie par Mains d'Œuvres, cette première édition se présente sous les meilleurs auspices. Notamment grâce à une programmation musicale qui réunit des stars du genre (Richard Devine, Christian Fennesz) et des artistes talentueux que vous ne verrez pas toutes les semaines à Paris (Kangding Ray, Arovane, Trdlx, etc.), et encore moins en club - soit l'une des affiches de festivals franciliens les plus excitantes de ces dernières années. Grâce aussi à un bel équilibre entre arts numériques et musique, dans le cadre d'un lieu idéal pour ce type de dispositif, à l'image du festival Nemo (géré par Arcadi) pendant un temps, ou de Présences électronique plus récemment (mis en place par le GRM de l'Ina, avec un axe plus « musique contemporaine » et classique toutefois), tous deux tenus au Centquatre.
Il nous tarde donc de découvrir ce que proposera dans les faits le Transient, auquel on souhaite en tout cas succès et pérennité - et donc de ne pas être aussi « éphémère » que le veut son nom. Puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, sachez que les prix des pass sont franchement abordables (60 € pour 3 jours), que l'exposition sera en accès libre, et qu'on vous offre 2 pass 3 jours ici, au cas où vous seriez vraiment en galère.
A noter que pendant toute la durée du festival, l'expo présentant des oeuvres d'Olivier Ratsi, Anne Roquigny, Fabien Zocco, Edouard Suffrin et Amélie Petit Moreau reste ouverte de midi à minuit.
Au programme de cette première journée, deux collaborations musique/VJ et deux belles têtes d'affiche. Soit le duo électro parisien Trdlx associé à Vein pour le visuel, et l'ambient onirique d'Ocoeur mise en images par Hieros Gamos. En plat de résistance, le Berlinois Arovane et son fantastique travail des textures, et l'Américain Richard Devine, star dans ce (petit) milieu et surtout compositeur et ingénieur du son talentueux. De quoi ouvrir le festival en beauté, et faire chauffer neurones et vumètres.
TRDLX - Dystopia - Boemiath is Going Down from Vincent C on Vimeo.