Navire amiral de la petite flotte Quixotic avec la Candelaria à quelques encablures, le Mary Celeste (du nom d’un vaisseau fantôme du XIXe siècle) embarque avec constance depuis 2014 la hype du Marais pour des apéros iodés. La déco de la cambuse n’a pas plus bougé que le phare de la pointe du Raz : un gros comptoir en U où s’écaillent les huîtres et se shakent des cocktails, des petites tables en bois, des pierres nues et des chaises blanches qui iraient tellement bien dans votre villa de l’île de Ré.
Les assiettes d’Amandine Sepulcre Huang (venue de la Bao Family) naviguent entre classiques du lieu, genre les œufs à la diable toujours réussis, et recettes plus personnelles comme ces croustillants beignets d’oignon des Cévennes à plonger dans un yaourt au curry bien relevé, ou des sardines marinées caressées par un pesto de graines de courge.
Dans cette ambassade historique du pairing, ici, on boit des cocktails. La carte propose neuf créations comme ce Reverse Buckley (gin, Lillet, citron, sauge et Campari) estival et herbacé, ou le nettement plus puissant et complexe 8:05PM, qui mixe bourbon, cognac, absinthe, chocolat et cardamome. A noter que les vins ne font pas tapisserie avec des quilles bio fort recommandables comme ce loire Les Gralettes d’Eric Chevalier (40 €) ou le beaujolais Saint Trys de Charles Compagnon (36 €) – en feat avec plus de huit propositions au verre. Hisse et ho, en route pour l’apéro !