Quand certains pensent Real Madrid lorsque l’on parle de club mythique, la nuit parisienne invoque le Rex Club. Depuis plus de quarante ans, le sous-sol du célèbre cinéma ne cesse d’attirer les noctambules mélomanes, toutes chapelles musicales confondues. S’il a accueilli les pointures du rock dans les années 1980 (Red Hot Chili Peppers, Sonic Youth, Alan Vega…), c’est à partir de 1988 que le lieu a opéré son visage électronique. Parmi les résidents, on retrouve un certain Laurent Garnier, tout juste débarqué de l’Haçienda, qui insufflera un peu de cet esprit Madchester du côté du boulevard Poissonnière.
Côté programmation, durant les 90’s, c’est la piste aux étoiles : Daft Punk, Derrick May, Richie Hawtin, Kevin Saunderson… Dans les années 2000, alors que le clubbing parisien se morfond, le Rex Club reste la plaque tournante des Grands Boulevards. Secoué par la nouvelle vague festive qui s’est abattue sur Paris depuis cinq six ans, le club s’est offert un lifting en 2016 et un sound-system de qualité allemande, reconnu comme l’un des meilleurs au monde, avec plus de 70 points de diffusion dans la salle. Si la programmation n’a plus son lustre d’antan – la faute aux cachets des DJ’s qui se sont envolés –, elle reste qualitative, avec des résidents bien installés (Djul’z, Chloé, DJ Deep ou Laurent Garnier, qui passe une tête au moins une fois par an) et des jeudis où l’entrée dépasse rarement les 8 €.