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Annalisa

  • Cinéma
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Annalisa
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Au début, on a eu peur de revoir ‘Malena’, film italien sorti en 2000 qui racontait la fascination d’un jeune garçon pour une femme victime de sa beauté. Monica Bellucci, la pauvre, y finissait lapidée par les femmes jalouses et amants éconduits de son village. Mais si ‘Malena’ se focalisait essentiellement sur son énigmatique héroïne, ‘Annalisa’, comme son nom ne l’indique pas, raconte avant tout l’histoire d’amitié entre deux ados. L’un, fils de bourgeois en pull Lacoste, veut se salir, l’autre, fils de dealer, rêve d’un meilleur avenir.

Bien sûr, leur amitié naissante est rapidement mise à l’épreuve lorsque leur regard se pose sur Annalisa, jeune fille à la beauté virginale qui joue avec la mort comme avec le désir des hommes. Bref, un conte délicat sur le passage à l’âge adulte, tourné dans une Italie de carte postale.Tout cela est bien touchant, mais l’on garde malheureusement l’impression d’avoir déjà vu ce film des dizaines de fois, et on aurait nettement préféré que le réalisateur s’attarde uniquement sur l’un des personnages, plutôt que sur les trois, dont les interactions paraissent rapidement inintéressantes.

Le film de Pippo Mezzapesa est toutefois rattrapé par une photographie maîtrisée et une bande-son rock indé plutôt rafraîchissante – on reste traumatisés par l’utilisation de “Seven Nation Army” dans ACAB –, à base de Clap Your Hands Say Yeah et Girls In Hawaii. Et si l'on est charmés par la poésie de certaines images – la belle Annalisa sur le clocher d’une église, penchée au-dessus du vide –, et de cette Italie ensoleillée et hors du temps, au final Annalisa n'est rien d'autre qu'un joli film un peu vide, que l’on oublie immédiatement en sortant de la salle. Parfait pour l’été.

Écrit par Anaïs Bordages
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