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En septembre, à l’heure où les autres rentrent de vacances, trois jeunes filles décident de partir au bord de la mer sur la côte vendéenne. Elles y croisent bientôt Gilbert (Bernard Menez, dont c’est ici le premier rôle), qu’elles vont taquiner, parfois un peu vaches, jusqu’à ce qu’il leur exprime son amertume. Produit par FR3 et tourné en 1969 dans des conditions de téléfilm, Du côté d’Orouët est un petit chef-d’œuvre de légèreté et d’improvisation. A travers son trio de jolies filles qui se baladent en petite culotte en écoutant de la pop psyché, leurs discussions banales et rieuses d’adolescentes pimbêches et la naïveté de souffre-douleur de Bernard Menez, la réalisation de Jacques Rozier évoque parfois celle de Rohmer, mais sans l’austérité : ni dialogues littéraires ni plans fixes, ici la caméra robinsonne, se balade, le montage est rapide et les discussions passent du coq à l’âne avec le charme espiègle d’un papillonnage de jeune fille. Un petit bijou de sensualité et d’innocence.