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On a coutume de dire que les frères Lumière et Georges Méliès ont donné naissance à deux grandes traditions de cinéma : l’une réaliste, l’autre fantastique. Incontestablement, Caro et Jeunet appartiennent à la seconde catégorie, la plus rare, celle qui fait la part belle à l’imaginaire et au rêve. La puissance visuelle de leur mise en scène, déjà présente dans ‘Delicatessen’, prend une tournure plus grandiose encore avec ‘La Cité des enfants perdus’, conte à la croisée des chemins entre Jules Verne, ‘Freaks’ et la bande dessinée. En s’appuyant sur une photographie aux couleurs léchées signée Darius Khondji, des décors impressionnants réalisés par Jean Rabasse, ainsi qu’une galerie d’acteurs aux « gueules » évocatrices – Ron Perlman, Dominique Pinon ou Daniel Emilfork –, les deux réalisateurs parviennent vite à plonger le spectateur dans un univers à la fois glauque et tendre. Pour couronner l’étrangeté du tout, Jean-Louis Trintignant prête sa voix à un cerveau conservé dans un aquarium…