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A côté des ‘Amants’, d’‘Ascenseur pour l’échafaud’ ou d’‘Au revoir les enfants’, le ‘Feu Follet’ n’est pas le film le plus connu de Louis Malle. Pourtant, il s’agit d’une œuvre forte et poignante qui mérite d’être redécouverte aujourd’hui, et ce à plus d’un titre. En adaptant ce roman de l’écrivain Pierre Drieu La Rochelle, le cinéaste s’est en effet attaché à décortiquer un sujet âpre et rare, celui du suicide. Dans un noir et blanc aussi élégant que sec, l’acteur Maurice Ronet interprète avec brio un homme seul et désespéré, qui finit par se résigner à « l'acte de ceux qui n'ont pu en accomplir d'autres », comme l’écrit Drieu La Rochelle. En écho aux angoisses du personnage répondent les notes pâles et terribles des ‘Gnossiennes’ d’Erik Satie, parfaites pour illustrer les longs travellings de la caméra durant lesquels les acteurs se livrent à des dialogues contradictoires, dont l’issue apparaît vite fatale.