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Les Chevaux de feu

  • Cinéma
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Chevaux de feu
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Time Out dit

4 sur 5 étoiles

Variation sur ‘Roméo et Juliette’ dans les Carpates ukrainiennes, ‘Les Chevaux de feu’ raconte la passion tragique de deux êtres dont les familles se haïssent et s’entretuent, de l’enfance à l’âge adulte. D’accord, on connaît un peu la chanson. Seulement, profitant de ce scénario sans audace apparente (la censure n’étant pas un vain mot en URSS en 1964), le Soviétique Sergueï Paradjanov réussit à mettre en place un enthousiasmant modèle d’avant-garde visuelle, sonore et narrative. Sa réalisation éclate, frémit, se tord et tourbillonne comme un poème de Maïakovski. Inattendus, baroques, les mouvements de caméra, les angles de vues, les jeux sur les couleurs paraissent autant d’élans et d’envolées vers l’expressivité pure. D’une modernité impressionnante en même temps qu’archaïque et légendaire, ‘Les Chevaux de feu’ paraît jouer avec le chaos pour transcrire le débordement de la passion. A l'inverse, le long métrage suivant de Paradjanov, ‘Sayat Nova’ (1968), affichera une maîtrise imposante, presque formaliste. Symétriquement, tous deux s’imposent comme des monuments du cinéma soviétique, à rapprocher de Tarkovski (dont ‘Andreï Roublev’, le deuxième long métrage, sort en 1966) ou de Tenguiz Abouladze (‘L’Arbre du repentir’, 1976).

A noter que ce film fait partie de notre collection des meilleurs films d'amour de l'histoire du cinéma : à découvrir ici.

Écrit par AP
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