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Un gros film ringard qui vous voudrait passer pour décalé et subversif : voilà en résumé ce que nous propose ‘Les Miller, une famille en herbe’. David (Jason Sudeikis), trentenaire à la ramasse, vit en dealant de la beuh. Hélas, s’étant fait piquer son stock, cet éternel post-ado se retrouve à devoir servir de mule pour son fournisseur – auquel, évidemment, il doit un paquet de pognon. Sa mission consiste donc à se rendre au Mexique et en ramener une énorme cargaison d’herbe. Pour ce faire, David a une idée – qui constitue à peu près le seul ressort comique du film : réquisitionner sa voisine (Jennifer Aniston), strip-teaseuse sur le déclin, et deux gamins aux antipodes l’un de l’autre, afin de faire croire qu’ils ne sont qu’une banale famille en goguette. Evidemment, ces pseudo-Flanders vont bientôt se retrouver avec des barons de la drogue et des flics à leurs trousses…
Poussif, lourdaud, caricatural… ‘Les Miller’ a tout du navet – vous me direz : Jennifer Aniston joue dedans, c’est un signe qui ne trompe pas ! Mais le plus agaçant, c’est qu’en mettant en scène de prétendus « marginaux », ce film, ultra-conservateur dans sa réalisation, se croit cool... Or, sa mise en scène est plate, ses personnages fades, et son humour d'une niaiserie abyssale ne parvient jamais à être excessif ou dynamique (ce que réussissait au moins le tout à fait débile mais divertissant ‘No Pain No Gain’ de Michael Bay). Bref, même pas fichu de nous proposer une pochade régressive, ‘Les Miller, une famille en herbe’ est un film en carton qui prend ses spectateurs pour des imbéciles. Il a beau nous promettre de la skunk, ce n’est jamais qu’une vague tisane - à la date de péremption largement dépassée.