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En mêlant une atmosphère lourde à des questions brûlantes sur la foi et les classes sociales, ce premier long métrage du monteur Andrew Hulme (‘Control’, ’The Imposter’) renouvelle – même si cela paraît difficile – le film de genre du type « gangster londonien ».
Dave (Frederick Schmidt), un jeune homme paumé et marginal – ressemblant à Ethan Hawke en plus jeune –, est en proie à une sévère dépression, zonant dans le quartier d’Hoxton – dans l’East-End de Londres –, un coin jusqu’alors plus ou moins réservé aux parias vieillissants. Ecartelé entre Jimmy, son oncle psychotique, et Mickey, l’impertinent voyou ami de son défunt père, il doit également faire face à son addiction au crack et aux nouveaux hipsters locaux qui le mettent hors de lui. Trouvera-t-il du réconfort à la mosquée près de chez lui ?
La tentative faite par Hulme pour contempler le quotidien souterrain de Londres à travers une intensité et des crises existentielles qui rappellent les films de Scorsese – mais dont il atténue le côté hystérique – est admirable. Le style du film lui confère une crédibilité presque documentaire, avec un travail convaincant de la part des acteurs. Pourtant, il y a tout de même un gros hic scénaristique, à savoir que le long métrage s’appuie sur plus d’un cliché du polar (ce que toute personne habituée au genre pourra sûrement admettre), ce qui limite, hélas, ce ‘Snow in Paradise’.