Ted

Combien de fois faudra-t-il encore se coltiner ce genre de synopsis, où un trentenaire dilettante se retrouve écartelé entre une adolescence débile et un "âge adulte" synonyme de conformisme avachi ? On s'interroge, mais passons : John Bennett (Mark Wahlberg) ne parvient pas à trancher entre sa vie de couple avec Lori (l'évidemment jolie Mila Kunis) et son meilleur pote, Ted - l'originalité du film résidant dans le personnage de Ted, ourson en peluche reçu par John lorsqu'il avait huit ans et auquel un miracle de Noël aura prêté vie.

Le ressort comique du film, on s'en doute, consiste à voir ce petit ours brun dans le rôle du fêtard de service, s'enquillant binouzes et gros spliffs ou passant ses soirées entouré d'escort girls. Voilà, c'est rigolo quelques minutes, mais pour le reste, la narration présente à peu près autant d'intérêt que la recette d'un Big Mac. En effet, parti d'une idée amusante, 'Ted' s'essouffle vite, au fur et à mesure que le rattrape une épuisante morale de comédie romantique - genre filmique éminemment conservateur, s'il en est. Sous son air punk et décalé, 'Ted' serait-il donc, au final, un film réac ? Non, en fait, même pas. Juste une fausse bonne idée. Au résultat banal et laborieux.