Cul-de-sac Après avoir dirigé Catherine Deneuve dans 'Repulsion' l'année précédente, c'est avec sa sœur, Françoise Dorléac, que Roman Polanski tourne son deuxième long métrage en anglais, 'Cul-de-sac', en 1966. La Française y interprète Teresa, jolie blonde rigolarde qui passe le plus clair de son temps à écouter des 33-tours en fumant des clopes. Elle et son mari, George (Donald Pleasence), vivent dans un grand château isolé sur une île du nord de l'Angleterre, et se retrouvent bientôt pris en otage par Richard (Lionel Stander), un gangster américain bourru, violent et passablement grossier. Ceci dit, il ne faut pas se fier à ce scénario de thriller : le réalisateur franco-polonais détourne allègrement le genre vers la farce, la parodie, oscillant entre humour macabre, je-m'en-foutisme pop et allusions sexuelles – il continuera d’ailleurs sur cette lancée avec son film suivant, le truculent 'Bal des vampires'. Ici, chacun des personnages en prend pour son grade, et le spectateur lui-même n'est pas épargné, ses attentes se trouvant systématiquement déçues, ou plutôt décalées, par des scènes dont l'absurde rappelle parfois le théâtre de Pirandello (en particulier ses 'Six personnages en quête d'auteur') et de Samuel Beckett – ostensiblement à travers la présence ici d'un acteur fétiche de l'auteur de 'Fin de partie', Jack MacGowran. Si le rythme du film manque parfois un peu de souffle, délibérément ou non (on hésite), 'Cul-de-sac' a tout de même le mérite d'affirmer déjà les
En hiver, se hasarder dehors devient comme un pensum pour le Parisien paresseux et pressé. Le froid lui file une flemme phénoménale, un fléau ineffable qui ne s'efface pas facilement. Sortir, c'est donc avant sortir de sa torpeur. Cela demande une motivation de tous les instants, un effort immense, une tension des muscles que Time Out Paris encourage. Pour ça, rien de mieux que mâcher un travail de sélection qui s'avère souvent fastidieux. Car sortir, c'est bien beau, mais pour voir quoi ? Voici donc les spectacles, expos, concerts et films que nous avons jugés les plus intéressants en cette saison culturelle loin d'être gelée.