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Tony Lip cherche du travail. Ça tombe bien, Doc cherche un chauffeur. Mais le Doc n’est pas docteur, c’est un pianiste virtuose en tournée. Mais parce qu’il est noir et qu’il part pour le sud, cette virée sera un périple.
On the Road Again pour Viggo Mortensen. Après avoir été guide en Terre du Milieu (Le Seigneur des Anneaux), Viggo se la joue garde du corps italo-américain. Et il faut croire qu’il est plus difficile de protéger un homme noir dans l’Amérique des 60’s que dans le Mordor. Ses armes ? Le Green Book, une version ségrégationniste du Guide du routard, référençant les lieux acceptant les black. Ça, sa gouaille et ses poings (Tony était videur).
Peter Farelly entame 2019 avec une comédie sérieuse antiraciste, après trois années déjà bien chargées (BlacKkKlansman en tête). Tout commence avec la violence d’un Pusher et prend un virage grotesque surréaliste, du simple fait de la rencontre entre les deux hommes. La tournée sudiste est là pour faire changer les mentalités, mais cette confrontation d’univers existe déjà dans l’espace clos de la voiture.
Un véhicule devenu confessionnal, dans lequel se règle le monde (l’essence merveilleuse du road movie). Et c’est au milieu de cette amitié bien mesurée qu’apparaissent les vraies beautés du film. Que se découvrent et s’échangent les virtuosités les plus simples. Les plus essentielles.