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Le Hobbit : un voyage inattendu (3D)

  • Cinéma
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Hobbit (2012)
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

Bilbon Saquet, bien au sec dans sa Comté, se prépare joyeusement à vivre une existence douce et douillette. Mais voilà Gandalf qui débarque à grands pas, suivi d'une bande de nains affamés et de leur prince, Thorin Ecu-de-Chêne, étrangement moins moche que ses congénères. Et puisque chez Tolkien, les plus grandes aventures nécessitent toujours les plus petits des hommes, notre hobbit joufflu est réquisitionné pour reconquérir l’ancien royaume des nains, la cité d’Erebor, raflée par le dragon Smaug.

Il y a presque dix ans, nous avions laissé la Terre du Milieu reposer après une fabuleuse croisade contre les ténèbres. Aujourd’hui, Peter Jackson prend le chemin à l’envers pour nous raconter l’histoire avant l’histoire, le conte qui précède l’odyssée. Et c’est ainsi qu’il faut le voir, comme un conte pour enfant, c’est ainsi que Tolkien, plusieurs années avant le 'Seigneur des anneaux', l’avait écrit. Le propos est moins complexe que celui de la trilogie, les enjeux moins profonds. Du coup, on pourrait presque regretter que les forces déployées pour produire ces trois films – oui, trois – soient aussi démesurées que pour les précédents. Peut-être aurait-il suffit d’un petit peu de modestie.

En choisissant de rempiler pour trois épisodes de presque 3h chacun, Jackson prend le parti d’étirer son récit, au risque de quelques longueurs. Après le succès du 'Seigneur des anneaux', difficile, à vrai dire, de faire machine (à sous) inverse. Mais malgré un prologue qui s’étale, trouvant difficilement son élan, on ne renie pas son plaisir. Le Hobbit est un fabuleux voyage initiatique et le réalisateur, même s’il prend son temps, sait toujours raconter les histoires. Bien sûr, il use et abuse des mêmes recettes, allant jusqu’à copier-coller les plans les plus emblématiques du 'Seigneur des anneaux'. Rien de révolutionnaire donc, mais on fait aussi de bonnes confitures en utilisant les vieux pots.

Et au fur et à mesure que l’aventure s’assombrit, le film, lui, trouve son rythme, balancé par d’incroyables scènes – une somptueuse guerre d’orages, entre autres, et un mythique face à face entre Gollum et Bilbon. Les personnages, débarrassés du couperet de Sauron, peuvent exister de façon plus légère, se teinter ici et là de quelques notes humoristiques. Alors, ceux qui n’avaient pas aimé les trois opus précédents, n’aimeront sûrement pas mieux ceux-là (quoique, ils n’auront pas à supporter les états d’âme de Frodon, cette fois-ci). Mais ceux qui étaient déjà conquis, se glisseront avec délice dans cet univers déjà familier, enthousiastes de prendre part à cette nouvelle quête, heureux de retrouver de vieux personnages (Bilbon, Gandalf, Golum, Galadriel ou Elrond) ou de faire connaissance avec les autres. Exaltés d’assister à la mise en place de cette nouvelle histoire, de comprendre comment Bilbon récupère l’anneau, de constater que le mal, déjà, se cache dans les détails. Et enchantés de voir, une nouvelle fois, la magie opérer.

Écrit par A.W
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