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Les Boloss

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From left: James Buckley, Blake Harrison, Joe Thomas and Simon Bird in The Inbetweeners
From left: James Buckley, Blake Harrison, Joe Thomas and Simon Bird in The Inbetweeners
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Time Out dit

C’est un peu ce que l’on redoutait : alors que la série ‘The Inbetweeners’ (diffusée sur Channel 4 en Grande-Bretagne) parvenait à déclencher une succession de fous rires en trente minutes chrono, l’adaptation de la comédie sur grand écran n’est qu’un malheureux échec.

Pour ceux qui ne connaissent pas le programme, ‘The Inbetweeners’ est un sitcom brut de décoffrage, obscène et vraiment très drôle sur la vie de quatre adolescents obsédés par le sexe et socialement en marge – la série s’attardant particulièrement sur leurs aventures avec des membres du sexe opposé. En temps normal, les compères s’aventurent rarement au-delà des confins de la banlieue londonienne, mais parviennent, dans ce film décevant, à financer des vacances entre potes en Grèce grâce à un héritage familial. Le suspense est mince : à peine ont-ils posé un pied dans l’horrible immeuble abritant leur location que l’on devine la suite des événements. Il n’y a pas grand-chose à en dire et le film tourne principalement autour de la quête ultime des quatre garçons, fermement déterminés à obtenir une bonne partie de jambes en l’air.

Le nerd à lunettes Will (Simon Bird) est le plus intelligent de l’équipe, sauf qu’il se transforme en grand dadais maladroit dès qu’il est en présence d’une fille. Jay (James Buckley) est son exact opposé – un je-sais-tout séduisant, débordant de sex-appeal, envahissant dans la catégorie « blagues salaces et expressions graveleuses ». Neil (Blake Harrison) est quant à lui un grand garçon sage, doté d’une étrange passion féticho-gérontophile. Enfin intervient le quatrième larron, Simon (Joe Thomas) : désespéré, celui-ci a pour ambition de reconquérir son ex, Carli (Emily Head), ce qui constitue la seule et unique trace de ce qu’on pourrait ici appeler un scénario. Le reste du temps, on les voit boire, répéter le mot « bite » à longueur de temps, porter des t-shirts rose vif estampillés « Police des chattes », s’acoquiner avec un quatuor d’Anglaises ou se faire asticoter par un serveur grec. Bref, les vacances décadentes à l’anglaise...

Il y a quelques scènes amusantes – dont on retiendra surtout une danse en forme de parade amoureuse – mais la plupart du temps le film, bourré de blagues ratées et d’impasses en tous genres, n’arrive pas à la cheville de la série. C’est comme si les auteurs, Iain Morris et Damon Beesley, avaient soudainement eu affaire à la fameuse crise de la page blanche pour grand écran. Au final, cela fait surtout un nom de plus à ajouter au panthéon des séries télé ayant mal tourné.

Écrit par Ben Palmer / CB
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