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Les Conquérants

  • Cinéma
Les Conquérants - Podalydès Demy
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Time Out dit

Des acteurs tout à fait sympathiques et de bonnes idées, mais une narration plan-plan et un scénario gentillet : c’est grosso modo ce que nous réservent ces ‘Conquérants’ au titre ironique. Denis Podalydès et Mathieu Demy y incarnent deux frères, l’un acteur de théâtre raté (amusant, d’ailleurs, de retrouver Podalydès, sociétaire de la Comédie Française, dans ce rôle) ; l’autre, ancien cambrioleur, désormais entraîneur de foot d’une équipe de quatrième division. Bref, deux losers qui se persuadent peu à peu qu’une malédiction pèse sur eux, leur père ayant dérobé le Saint-Graal, pour le livrer à un collectionneur d’art avant de mourir. Voici donc bientôt les deux frangins en route pour dérober la relique, et la restituer à son emplacement d’origine, dans un sanctuaire caché en plein cœur du Pays basque.

Sorte d’‘Indiana Jones et la dernière croisade’ à l’envers, saupoudrée de souvenirs des ‘Sept boules de cristal’ d'Hergé, l’intrigue, quoiqu’amusante, a tout de même du mal à décoller. Hésitant entre l’héroïsme et le décalage, ‘Les Conquérants’ opte en effet vite pour une solution de facilité sans grande originalité : celle d’un bon vieux road-trip, doublé d’un hymne à la fraternité orageuse. Ce qui, bien sûr, se laisse voir assez facilement. Toutefois, on ne peut s’empêcher de penser que le film de Xabi Molia reste ainsi en-deça du potentiel comique de son duo d’acteurs, le cantonnant à un humour bon teint, parfois tenté par l’absurde, mais auquel manquent assurément vigueur et rythme. Du coup, le long métrage ne paraît pas vraiment exploiter toutes ses promesses, et plafonne dans le registre du divertissement honnête, au déroulement sans accroc ni vraie surprise. Bref, un film léger, agréable et sans prétention. Mais sans plus.

Écrit par A.P
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