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Peter Parker est mort. La faute au Caïd et à une faille dimensionnelle. Mais parce que la Force a plus d’un tour dans son sac, les super-araignées d’univers parallèles viendront prêter main-forte à Miles Morales, jeune protégé de Spider-Man, qui venait juste de se faire mordre par une bébête dopée au plutonium. Un débutant quoi, un Robin. Pas gagné.
Film d’animation qui emmêle les toiles, Spider-Man : New Generation est un accomplissement. Marvel élargie sa généalogie en y intégrant des petits nouveaux (des versions alternatives de l’homme-araignée). Il continue à désacraliser par l’humour, fait du Deadpool family approved et rend les supers toujours plus humains et accessibles (Spider-Looser est une contre-icône, un Peter Parker venant d’une dimension où il aurait tout foiré). Fini les immortels, fini les élus solitaires, maintenant tout le monde peut être un héros. N’importe qui peut porter le masque.
Mais la vraie prise de risque reste son animation. Et si Marvel décide de dire bye-bye au tout live action, c’est pour faire de son esthétique une force, un pouvoir (des éléments graphiques relatifs aux comics apparaissent après que Miles se soit fait mordre). Ici on ne se bat plus avec ses poings, mais avec sa palette, sa mise en page. Que vous soyez Spider-Manga, Spider-Noir-et-Blanc ou Spider-Cochon-Cartoon, ce qui compte c’est d’avoir ses couleurs et son style. De les confronter à ceux des autres et de créer ensemble des tableaux aux matières et aux colorimétries explosives. Et faire de Spider-Man la figure Pop art du siècle. De quoi laisser enfin Tobey McGuire reposer en paix.