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We Love Green
© Maxime Chermat

Que faire à Paris en mai 2024 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en mai 2024.

Rémi Morvan
Écrit par
La Rédaction
et
Rémi Morvan
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Ça y est, le mois de mai est là, avec dans sa musette le mercure qui grimpe, des ponts à rallonge et un chapelet de bons plans. La truffe humide et le poil luisant, la rédac est partie fouiner aux quatre coins du Grand Paris et dans ce dossier, plus garni qu’un panier de pique-nique printanier, vous trouverez : des friches en tout genre, des sauteries à l’air libre, la crème des restos ou encore des festivals et expos. En mai, fête vraiment ce qu’il te plaît.

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Les meilleurs plans du mois de mai 2024 à Paris

  • Musique
  • Musique du monde

Ensemencé pour la première fois en 2011, We Love Green est depuis devenu l’un des festivals majeurs de la belle saison parisienne, mixant positionnement écologique, artistes au sommet de toutes les hypes stylistiques et proposition gastronomique unique. Pour sa cuvée 2024, We Love Green sera de retour du 31 mai au 2 juin dans son fief du bois de Vincennes. Parmi les noms ? Ninho, SZA, Burna Boy, Justice, Ninho, Peggy Gou, Kaytranada, Hamza, Josman, Four Tet, Shay, Luidji, King Gizzard & The Lizard Wizard, Omar Apollo, L'Impératrice, Troye Sivan, Anetha, Kenya Grace, Rouhnaa, Tif, Eloi, LSDXOXO...

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Le Marais
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

A Lafayette Anticipations, le Pluto propose une agréable parenthèse boisée au cœur d’un lieu métal et béton, chaleureux comme un mausolée est-allemand. L’offre du déjeuner fait l’impasse sur les entrées pour proposer direct des assiettes d’apparence ménagères mais bien travaillées. La choucroute est ainsi réalisée avec du chou rouge fermenté maison, escorté d’une saucisse artisanale, pour un résultat doux et très convaincant. Pour s’hydrater sans sulfites, la carte déroule une vingtaine de classiques nature. Cette pause midi se complète d’un superbe moelleux aux marrons, électrisé par des kumquats confits. Le sucré reste un point fort du lieu puisque au goûter, on peut s’enfiler un cookie ou un financier. Au dîner que la créativité de Thomas Coupeau s’envole (avec les prix) : tartare de betterave, asperge roll et sabayon à l’ail des ours, pleurotes à la sauce de blanquette… 

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  • Musique
  • Musique

Calqué sur celui de l’an dernier, le dépliant de cette nouvelle saison réunira des noms à rendre dyscalculique le top 100 de Resident Advisor, des collectifs locaux ainsi que des performances circassiennes. Et attention, cette année, Kilomètre25 démarrera pied au plancher avec dès les premières teufs des noms aussi ronflants que le Wizard Jeff Mills (le 7 mai), l’autre icône de Detroit Richie Hawtin (le 10 mai), ou le duo berlinois FJAAK programmé pour l'ouverture du 3 mai. Plus tard dans la saison, ce sera pas mal non plus avec Laurent Garnier, Ben Klock, Elli Acula, Modeselektor, Sina XX, Emma B, 999999999, Dave Clarke, Misstress Barbara, Nene H, Demuja, mais aussi les collectifs Dure Vie, Galop Galop, Skryptöm ou Chevry Agency. Une liste de très gros noms dont on espère vraiment qu’elle se féminisera avec les prochaines annonces.

  • 5 sur 5 étoiles
  • Shopping
  • Pâtisserie
  • Le Marais
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Dans cette charmante boutique du Marais au comptoir de carreaux bleus et aux murs grattés, Johanna Roques, ancienne journaliste de Canal+, y propose des gâteaux joueurs, créatifs, qui ont le goût des épices, des thés, des herbes, et emmene la pâtisserie fine vers d’autres horizons moins plan-plans. Comme avec la tartelette abricot et thym, cette explosive tarte aux fraises qui cache un cœur coulant de vinaigrette fraise, vinaigre balsamique et verveine ou pour l'hiver cette tarte au chaï et aux chaudes épices … Pour le petit-dej, aux quelques places assises dedans ou devant la boutique, on comprend que Jojo est aussi experte en viennoiseries, entre son démoniaque pain suisse au praliné et chocolat blond et sa babka, qu’elle fut d’ailleurs l’une des premières à mettre en avant à Paris.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Poisson et fruits de mer
  • Montparnasse
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Depuis 1967, le Duc n’a pas dévié d’un pouce de sa carte monomaniaque de la mer. Aujourd’hui, le Breton Pascal Helard garde le cap de cette cuisine iodée avec un approvisionnement de saison et de petits bateaux au service des recettes mythiques du lieu comme ce homard « Château de Feuilles » au gingembre et citronnelle. On y accoste un midi en allant droit au but : la mythique sole meunière (90 €). Une beauté sortie de l’eau la nuit précédente et présentée saisie dans sa poêle à poisson avant que le serveur ne lève les filets sous nos yeux. Cuisson millimétrée, fraîcheur impériale et beurre citronné. Un régal de simplicité ! Dans le genre tradi, le sucré se pose là avec ce chariot de desserts venu du siècle dernier et chargé de saladiers de fruits, de fondants au chocolat ou de babas bien mouillés de rhum. Pas de doute, le Duc déboîte.

  • Théâtre
  • Théâtre

Chorégraphiée par le CND en collab avec un chapelet d’écoles de danse, assos et amateurs du coin, cette fête célèbre la pluralité des styles de danse via des ateliers, des démos, des battles et DJ sets. Un peu de biscuit pour savoir ce qui vous attend sur les cinq scènes dispatchées sur ce fameux kilomètre ? Allez, en rythme : sur la place de la Pointe, à 14h, ce sera échauffement sur du gwoka, genre musical traditionnel guadeloupéen, par le chorégraphe Max Diakok de la compagnie Boukousou ; à 15h, Joachim Maudet présentera son solo ascendant one-man-show Gigi au théâtre du Fil de l’Eau ; à 17h, vous aurez le choix entre un cours de danse traditionnelle congolaise et le spectacle mi-théâtre mi-danse Libre de la compagnie du Dernier Instant. Et puis, à partir de 18h, tout le monde a rendez-vous devant Dock B pour un charivari de battles.

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  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • Les Halles
  • Recommandé

L’objectif de cette expo au titre emprunté à Voltaire ? Mettre en lumière les paradoxes humains. Une vaste thématique qui ressemble à un bon prétexte pour étaler la gargantuesque collection du propriétaire de la Bourse de Commerce. Sans surprise, les œuvres d’art mythiques se succèdent plus vite que dans un bouquin d’histoire de l’art, à l’image de la Ferrari accidentée de Bertrand Lavier, les vieillards en fauteuil roulant hyperréalistes de Sun Yuan et Peng Yu ou le Balloon Dog de Koons qui côtoient le scandaleux Hitler à genoux de Maurizio Cattelan. De gros noms immanquables qui se mêlent aux travaux de la jeune génération, représentée ici par Pol Taburet, Anne Imhof ou Mohammed Sami, et qui témoignent, une nouvelle fois, de la qualité de la collection du boss des lieux. Mais si l’on en prend plein les mirettes, c’est au détriment d’un parcours fluide et éditorialiste. Décousu, l’ensemble renvoie plus à une foire qu’à une exposition collective et tente maladroitement de caler installations et toiles iconiques dans de grands thèmes tels que la violence, le genre et la critique des pouvoirs politiques.

A la Villette, une pièce sur l’ascension phénoménale de la première équipe de France de foot féminine
Féminines © Christophe Raynaud de Lage

A la Villette, une pièce sur l’ascension phénoménale de la première équipe de France de foot féminine

Pauline Bureau est peut-être notre dramaturge contemporaine préférée. A la faveur des JO et de l’Olympiade culturelle, l’une de ses plus chouettes pièces est remontée cette année à la Grande Halle de la Villette. L’histoire (plus ou moins) vraie de l’ascension phénoménale de la première équipe de France de foot féminine, de leur formation lors d’une kermesse à Reims en 1968 jusqu’à leur victoire à la Coupe du Monde en 1978. Un spectacle drôle et entraînant, qui se regarde avec le même enthousiasme fédérateur qu’un grand match. 

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  • Art
  • Art

Quand soudain au MAM, Matisse breaka ! Au milieu des découvertes thématiques des musées parisiens – qu’on parle de battle de waacking à Orsay ou de visite féministe du Louvre –, le musée d’Art moderne de Paris propose depuis l’an dernier des visites mensuelles couplées à un apprentissage du hip-hop. Pendant une heure, un danseur de hip-hop, le pionnier du genre Karl Libanus par exemple, initie une vingtaine de visiteurs – c’est 10 € – à la danse hip-hop, en musique évidemment. Le plus classe, c’est que ces cours se déroulent en face de certaines des toiles les plus emblématiques – et démesurées – de l’institution, choisies pour leur évocation du corps et du mouvement. Vous pourrez par exemple apprendre les rudiments de la coupole devant le tableau Rythmes de  Delaunay, cette rosace kaléidoscopique à regarder sous buvard ; ou tenter de faire la vague en prenant exemple sur La Danse d’Henri Matisse, figurant un quintet rougeoyant à la limite de la transe.

  • Musique
  • Musique

La division braderie de Paris Loves Vinyl – l’autoproclamé « plus gros déstockage de vinyles en France » – fera son retour le 19 mai pour une sixième édition au Bastille Design Center, ce bâtiment industriel du XIXe siècle planté sur le boulevard Richard-Lenoir. Sur la tracklist, l’événement fait toujours aussi fort avec des dizaines d’exposants français et européens qui écouleront 50 000 disques mêlant tous les genres et époques, le tout à un tarot câlinant l’inflation (de 2 à 10 € max). Parmi les vendeurs de skeuds, Paris Vinyl Sales a recruté des enseignes bien connues de la maison avec la star des musiques noires Betino Errera, les houblonnés Montreuillois de Beers and Records, ou Listen!, disquaire de la rue de la Folie-Méricourt adepte de pépites japonaises.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • 1er arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Pierre Touitou, qui manquait cruellement aux foodies, ouvre enfin son enseigne à lui, bien loin de l’Est parisien. L’endroit porte beau : bois sombre et anguleux, comptoir inox, carrelage noir et blanc au sol… Une âme de bistrot sous un costume italien des années 80. Sur la carte, on retrouve le style du chef : net, minimaliste et stylisé. Des entrées, on retient les incisives asperges blanches au gingembre et ajo blanco verdoyant. Les plats arrivent escortés d’une assiette satellite, comme chez Gagnaire où Touitou fit ses armes : impeccable lotte-artichauts-tamarin avec un side de riz noir aux oursins et foie de lotte qui lui vole la vedette. En dessert, la crème anglaise de l’île flottante est habilement relevée de piment fumé (12 €) tandis que la forêt-noire s’avère aussi satisfaisante qu’une rediff de Columbo (14 €). Tout est lisible, jamais plus de trois éléments dans l’assiette ; mais à force d’épure bien ordonnée, certaines propositions nous ont paru manquer un peu de chien ce soir-là…

  • Restaurants
  • Dans nos Assiettes

Lutter contre la précarité alimentaire, promouvoir la place des femmes dans la gastronomie et se régaler pour dîner, tout ça avec vue sur la Seine : voilà ce que propose le festival Cheffes !, qui, pour sa 3e édition, investit la barge le Mazette. Le principe reste inchangé : pour 40 €, vous avez le choix entre deux menus en cinq temps. On y retrouve des habituées de l’exercice comme Manon Fleury et Laurène Barjhoux (Datil), Justine Piluso, Chloé Charles (Lago), Bérangère Fagart (Sélune) et quelques toques montantes à l’image de Zelikha Dinga (meilleure designeuse culinaire aux Time Out Food & Drink Awards), Charleyne Valet (le Cyrano), Victoria Mekkoui… Ernest, l’association organisatrice, va utiliser tous les bénéfices de cet événement pour financer l'aide alimentaire destinée aux plus précaires. Que du bon, on vous dit !

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  • Restaurants
  • Dans nos Verres

Dans la valise d’Alain Ducasse, il y a des restaurants, des étoiles, des hôtels, des chocolats, des glaces, du café… Mais il lui manquait encore une chose : des cocktails. Pour pallier ce manque criant, il a proposé à Margot Lecarpentier une vaste collab. C'est ainsi que, chaque jeudi à partir du 18 avril, et jusqu'en juillet, on la retrouvera au Margot Combat Cocktail Club du Meurice. « Pour la première fois, un comptoir va être installé dans la salle du Dalí, le restaurant du Meurice. Là, avec Raphaël Blanc, le chef barman du groupe, je vais proposer une carte à la fois très lisible pour les visiteurs internationaux et très personnelle : des relectures de cocktails des années 90 mal-aimés à l’image du Pornstar Martini. Des verres à la limite du kitsch remis en selle avec des ingrédients d’exception piochés chez les producteurs d’Alain Ducasse. » Dans la lignée des salonnières du siècle précédent comme Anna de Noailles ou Solange de La Baume, Margot jouera l’hôtesse de ce club en passant à table avec un chariot à cocktails, pour servir et échanger avec les buveurs.

  • Théâtre
  • Théâtre

Du 3 au 5 mai, l’événement démocratisant l’opéra dans tous ses corps revient passer le ballet dans les opéras français sur le thème de l’esprit d’équipe – coucou les JO. Sur la capitale, Tous à l’Opéra ! se déclinera à l’Opéra-Comique ainsi qu’au palais Garnier. Dans la sacro-sainte institution, tout se passera le 4 avec visite du lieu ; cours de barre par Andrey Klemm, professeur à l’Opéra de Paris ; concours de laçage de corset dans l’atelier de costumes ; et cours de chant sur les conseils des profs de chant et de piano Luce Valois et Ysabelle Arfi. Quant au programme de l’Opéra-Comique, il a été concentré sur le dimanche. Sont annoncés : des quiz entre familles sur l’histoire du lieu ; un karaoké pour découvrir des chants composés par des femmes au fil de l’histoire ; et une visite de la salle Favart, ses coloris rouge et or et ses balcons vertigineux.

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  • Musique
  • Musique

Peace, love et solidarité. Un grand concert caritatif, dont tous les bénéfices seront reversés à l’association Medical Aid for Palestinians (MAP), qui fournit une aide médicale à Gaza depuis 1982, a été annoncé (et rempli) le 22 mai au Zénith de Paris par le label Houma Sweet Houma du rappeur algérien Tif. Dans un grand panorama du rap contemporain, on retrouvera le senseï des multisyllabiques Alpha Wann, son compère chef de Saboteur Records Deen Burbigo, la star marocaine ElGrande Toto ou Zamdane, joaillier des rimes mélancoliques. Également sur le fascicule : l’un des hérauts de la new gen Khali, le plus ancien Nemir, l’Algérois Flenn ou les têtes d’affiche du hit-parade PLK ou Soolking.

  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Italien
  • Sentier
  • prix 3 sur 4
  • Recommandé

Finito les burgers. A la place de FTG (Frenchie To Go), voilà la trattoria Altro Frenchie de Greg Marchand qui arrive dans le game du déjeuner de « sa » rue du Nil, là où il possède déjà Frenchie et Frenchie Bar à Vins. Si Marchand n'est pas de Venise (lol), il a su déployer une convaincante carte panitalienne : artichauts à la juive ; raviolo garni de pecorino et partageant son beurre avec des petits pois croquants et des feuilles de menthe ; tartelette crostata garnie de frangipane… Voilà un Altro vraiment bueno.

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Marocain
  • Chaussée-d'Antin
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Abdel Alaoui sait y faire quand il s’agit de rendre le bled funky, entre zelliges, suspensions en vannerie et bidons d’huile d’olive. La spécialité d’ici ? Le couscous de la maman Alaoui envoyé depuis le comptoir. Le bouillon, servi à part et sans viande, se montre dense et particulièrement goûtu. La graine, en revanche, manque un peu de légèreté. Outre les habituelles carottes, navets et pois chiches, la recette maternelle comprend des oignons à la cannelle, et ça vaut tous les raisins secs ! Escorté par d’honnêtes merguez et d’originaux pickles à la harissa, voilà un bon représentant du couscous parigot servi à vitesse grand V. On s’hydrate avec un thé à la menthe (2,50 €) ou une « jasminade » maison, frais mélange de thé au jasmin, citron et fleur d’oranger. Merci qui ? Merci Choukran ! 

  • Musique
  • Abbesses

Les zozos les plus zinzins du rock game reviennent faire du grabuge ! Le 27 mai, le groupe Fat White Family sera à la Cigale pour admonester la capitale avec leur cinquième disque Forgiveness Is Yours, dont la sortie est prévue pour le 26 avril. Toujours menés par leur poète jamais trop embêté par ses vêtements Lias Saoudi – mais désormais sans le guitariste Saul Adamczewski –, les Anglais se ramèneront avec leur ambiance post-punk type The Fall, à mi-chemin entre l’after sous kétamine et le pogo furieux.

 

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  • Shopping
  • Mode & shopping

Alors que les anneaux olympiques commencent à tourner, on vient d’apprendre le retour le 19 mai à Ground Control d’une troisième cuvée de L’Incroyable Brocante Sports (c’est son nom) montée par So Foot et TrashTalk. Sur la feuille de match, on trouvera peu ou prou la même compo que les éditions précédentes avec une soixantaine d’exposants et collectionneurs qui bicraveront plus de 30 000 reliques allant du maillot de foot vintage à des tickets d’entrée historiques en passant par des collectors de Sport Illustrated. Si les fans de foot et de basket seront particulièrement gâtés, les autres ne seront pas en reste, qu’il s’agisse de cyclisme, du rugby et des sports olympiques, avec la présence de l’AFCOS (Association française des collectionneurs olympiques et sportifs).

  • Restaurants
  • Dans nos Assiettes

Une street food sans protéine animale est possible ! C’est ce que va prouver le Food Market le 16 mai. Au programme, une sélection de comptoirs 100 % végétariens qui vont occuper le bitume entre les métros Ménilmontant et Couronnes. Vous allez donc pouvoir goûter les tapas légumières bien roulées du chef Thomas Chisholm de Chocho, les chauds chaats (fritures indiennes) de Delhi Bazaar, mais aussi les burgers sans viande de Blend, le couscous végé de Majouja ou les sandwichs à la tempura de légumes de Soma Sando. Et comme le végétarisme reste lié aux combats écologiques comme Balkany à son bracelet électronique, le Food Market offre un stand à la fondation GoodPlanet pour apprendre à moins gaspiller la nourriture. Go végé !

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  • Musique
  • Musique

Ce Sample, on l’avait bien senti chez Time Out. On avait été les premiers à causer de cette friche mi-dedans mi-dehors installée dans d'anciens ateliers de matériel de son à Bagnolet, et après y avoir zoné quelques aprèms depuis, nous voilà bien heureux d’apprendre le lancement de sa saison 4. Au menu ? Réouverture du jardin et ses 2 000 mètres carrés d’espaces extérieurs, concerts et DJ sets (on attend les noms mais c’est souvent de très bon goût) à apprécier sous le soleil puis les étoiles. Mais aussi expo, marché de créateurs et ateliers.  

  • Restaurants
  • Dans nos Assiettes

Si vous pensez que Time Out parle trop de l’Est parisien, alors ne lisez surtout pas cet article ! Car le 1er mai s’organise la deuxième édition de Onze à Table, le plus grand banquet du 11e installé dans l’œil du cyclone du Paris gentrifié : le square Gardette. Cette année, l'épicerie Zingam, qui fête une décennie de cabas comblés, invite une quarantaine de producteurs à venir avec leurs bons produits pour alimenter les tablées et dix chef(fe)s aux manettes vont vous lustrer les papilles ! Comme le coin ne laisse pas sa part au chien en matière de bonnes adresses, les restos partenaires font sacrément saliver : le Café du Coin, l’Orillon, Furia, Sandwichette, Lago…

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  • Musique
  • Musique

Du 30 mai au 1er juin, la salle rock de Bastille, le Supersonic, lance la seconde saison de son festival Block Party, dans son fief et trois autres lieux du quartier. Le concept : convier pendant trois jours une trentaine de groupes de rock indé (quasi tous anglo-saxons) encore sous la ligne de flottaison de la notoriété. Et quand on parle de rock indé, c’est au sens large : pop, punk, psyché et toutes leurs déclinaisons préfixées ont voix au chapitre. De ce qu’on a entendu, on ira de sûr voir ce que donne Dim Imagery, groupe de Leeds aux compos labyrinthiques post-punk à la Squid. Egalement sur nos tablettes, Enola, artiste de Melbourne de post-punk tendance new wave, ou les Néerlandais de Texoprint, qui risquent de mettre le Block Party en surchauffe.

  • Restaurants
  • Dans nos Verres

Alors que mai déboule et que les bourgeons débourrent, le festival Sous les pavés la vigne déploie ses stands à la Bellevilloise. Pour cette 10e  année, la maison d’édition Nouriturfu, qui organise l’affaire, n’a pas mégoté avec 50 vigneronnes et vignerons au programme. Ça balaye large entre nouveautés sous le radar et domaines bien installés avec des incursions en Italie, au Chili ou en Arménie. A noter que certains stands proposent des  « cuvées Licornes », des bombes à goûter absolument. Car oui, il est possible de tout goûter une fois acquitté le modeste prix d’entrée. L’autre spécialité du salon en plus des dégustations en flux tendu ? La rencontre avec des autrices et auteurs qui écrivent sur le vin et l’ivresse. Cette année, vous pourrez croiser Marie-Ève Lacasse, Alicia Dorey ou Goulven Le Pollès. A noter aussi, un mystérieux combat de catch-dégustation entre deux cavistes.

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  • 3 sur 5 étoiles
  • Art
  • 7e arrondissement
  • Recommandé

En revenant sur la première exposition impressionniste donnée le 15 avril 1874 dans le superbe atelier du photographe Nadar, le musée d’Orsay frappe fort avec un sujet inédit – difficile de croire que, parmi la tonne d’expos consacrées au mouvement, jamais un musée n’avait traité de sa genèse… Pour contextualiser et mettre en lumière le caractère novateur des œuvres exposées chez Nadar, le musée d’Orsay mise sur la confrontation entre les tableaux du salon et les toiles de Monet et Cézanne. Un parti pris intéressant à la réalisation un poil casse-gueule, qui manque de pédagogie, avec un accrochage à la fois sage et perturbant (décidément, la circulation, c’est pas le fort d’Orsay). Les amoureux de peinture seront pour autant comblés visuellement, les commissaires s’étant appuyés sur la collection XXL du musée et sur des prêts d’exception (Marmottan a même prêté son bijou Impression, soleil levant de Monet pour l’occasion).

A l'Odéon, un cri de révolte poétique et cinglant contre toute forme d’oppression
Les Paravents © Philippe Chancel

A l'Odéon, un cri de révolte poétique et cinglant contre toute forme d’oppression

Montée au Théâtre national de Bretagne – dont Arthur Nauzyciel est directeur – en octobre dernier, Les Paravents semble avoir déjà mis toute la critique d’accord. Le texte de Genet, écrit au crépuscule de la guerre d’Algérie comme un cri de révolte éminemment poétique et cinglant contre toute forme d’oppression, avait fait polémique à l’époque de sa publication en 1961. La pièce, qui nous emmène des portes de l’enfer à celles du paradis (littéralement) se réécrit aujourd’hui sur les marches d’un gigantesque escalier, où 16 comédiens s’aiment et se déchirent près de quatre heures.

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  • Que faire
  • Vivre en Ville

Une histoire de dix ans d’âge et un grand roulage de patins pour fêter ça. Au milieu de son abondant programme d’anniversaire, le Carreau du Temple a glissé – après plusieurs précédents concluants – une grande roller dance party, dont la piste se dépliera dans sa halle toute la soirée du samedi 18 mai. De 19h30 à 23h30, sous le haut patinage de Martine Patine, collectif bien connu dans le milieu qui frimera avec des démos en fin de session, les visiteurs seront invités à chausser les patins pour chanceler jusqu’à épuisement, tout ça en musique – historiquement, c’est plutôt de la soul et du funk 70’s mais les orgas envoient aussi des choses d’aujourd’hui. 

 

  • Que faire
  • Vivre en Ville

Les samedi 4 et dimanche 5 mai, la Cité Fertile hébergera le festival Hanami Paris, un nouvel événement célébrant la culture nippone organisé par la boutique de kimonos et d’objets japonais Yodoya, en pleine saison de floraison des sakura. Première (et importante) chose à savoir : celles et ceux qui veulent juste prendre une photo de cerisier vont être déçus, il n’y en a pas à la Cité Fertile. En revanche, si vous voulez en apprendre plus sur l’imaginaire de l’hanami – cette coutume qui consiste à regarder de jolies fleurs pousser –, vous serez au bon endroit. Yodoya a en effet prévu d’inviter une soixantaine d’exposants pour creuser la chose en profondeur, avec des fleuristes, des illustrateurs et graphistes, des céramistes, des chanteurs et bien sûr des stands de bouffe à base de spécialités japonaises. Vous pourrez ensuite aller étaler toutes ces nouvelles connaissances devant les vrais cerisiers, au parc de Sceaux par exemple

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  • Musique
  • Abbesses

Krisy est dans sa bulle. Voilà une demi-décennie que le rappeur/chanteur avait Euphoria en tête : un concept-album clairement autobiographique questionnant la réussite dans la musique, et dont le petit plus est d’être accompagné d’une… bande dessinée. Sauf qu’il s’est retrouvé à produire le très haut du panier du rap belge (Damso, Hamza…), qu’il y a eu le Covid, mais c’est enfin sorti en octobre dernier. C’est très beau et particulièrement bien accompagné avec des feats comme Alpha Wann, Lous and The Yakuza et Marc Lavoine (oui oui). On est très curieux de voir le rendu à la Cigale en avril.

  • Que faire
  • Vivre en Ville

Bercy Beaucoup, cette immense parcelle multitâche de 9 000 mètres carrés a rouvert ses espaces le vendredi 26 avril. Un premier week-end de jardinage qui annonce les couleurs que prendra la saison estivale. L’espace de trois jours, vous pourrez gigoter devant les concerts et DJ sets de la guinguette la Javelle, vous rencarder sur la production de miel en ville avec City Bzz, occuper vos enfants avec une kermesse dominicale, ou tenter de vous faire la main verte à la ressourcerie des jardiniers. Apparemment, vous pourrez aussi repartir avec des graines et des plantes que vous pourrez faire mourir avec amour dans votre appartement. Bercy à vous.

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  • Restaurants
  • Dans nos Verres

Premier.es de cuvée a eu la chouette idée de mettre en vedette des premières bouteilles de vigneronnes et vignerons nature nouvellement installé(e)s. Nouveauté pour cette troisième édition qui se déroule les 4 et 5 mai à la REcyclerie : en plus des vins et des eaux-de-vie d’une trentaine de domaines, le festival s’ouvre à la sobriété joyeuse. On va pouvoir en effet siroter des boissons sans alcool travaillées comme des vins à l’image d’Oma Frida, un pétillant naturel sans alcool à bas de jus de raisin, de verjus et d’infusion de plantes inventé par Adeline Polus, ou le kombucha de gingembre d’Alexa Collobert et Alexia Arrivé. L’agence Soif, derrière cet événement franchement cool, ne s’arrête pas là puisqu’elle organise aussi deux tables rondes (sur le sans-alcool et sur les vigneronnes en cours d’installation), un banquet végé concocté par le chef volant Arthur Berger et une fiesta le samedi soir histoire de parfaire la Sainte-Trinité de Soif : « Bien boire, bien manger, bien danser ».

  • 4 sur 5 étoiles
  • Art
  • Chaillot
  • Recommandé

Mohamed Bourouissa transforme le Palais de Tokyo en un champ de mimosas géant pour son expo Signal. Ici, tout son talent se déploie : photo, sculpture, dessin, installation… L’artiste ne saurait visiblement se contenter d’un médium unique via un fil rouge pas vraiment habituel dans les établissements culturels parisiens : le seum. Le seum postcolonial, le seum d’une jeune génération que les plus grands n’écoutent pas, le seum des impuissants face aux drames de Gaza ou à la condition des Afro-Américains. Mohamed Bourouissa signe ici une expo intimiste, l’une des plus intéressantes de la saison. Elle n’est pas parfaite, non, et l’on arrive même à lui trouver un petit côté snob, en rupture avec le discours universaliste tenu par l’artiste, en raison de son absence de limites et de médiation claire. Mais Signal a le mérite de rendre concret le pouvoir de la culture : celui de renverser l’ordre établi et ne jamais être prisonnier d’un seum éternel. 

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  • 4 sur 5 étoiles
  • Restaurants
  • Fast-foods, snacks et sandwicheries
  • Saint-Ambroise
  • prix 2 sur 4
  • Recommandé

Sandwichette, renfoncement damier et inox ouvert en décembre 2023 par la doublette Dalva Winkler et Mathilde Godement qui envoie des sandwichs bien pensés aux déjeuneurs de la rue Saint-Maur. Lors de notre visite, on a profité d’un égrillard grilled cheese au cheddar et comté filant, garni de paleron et carotte tout droit sorti d’une marmite de bœuf bourguignon au bon goût de vin. En l’accompagnant d’une salade de concombre à l’ail plutôt que de patates, les cheffes sauvent l’après-midi ! Mais sur la carte, on avise aussi des versions végé au kimchi ou au millefeuille de radis. Un original (et léger) cookie chocolat blanc et citron conclut cette pause déj perchée sur un tabouret. On peut s’hydrater avec un kombucha Loven (4,50 €) ou un verre de vin nat’ sélectionné par Les Vins du Matin. A noter que vous pouvez boulotter votre sandwich en feuilletant – les doigts propres – des magazines food pas courants (Midnite Snack, Picnic…) collectionnés avec passion par Mathilde.

Aux Bouffes du Nord, la revisite du mythe d'Orphée par Jean Bellorini
Le Jeu des Ombres - Jean Bellorini © Christophe Raynaud de Lage

Aux Bouffes du Nord, la revisite du mythe d'Orphée par Jean Bellorini

Poésie ! Le metteur en scène esthète Jean Bellorini rencontre le mythe d’Orphée, très librement revisité à travers la langue virtuose de Valère Novarina. Tout est beau dans ce jeu, étonnamment joyeux vu le propos de départ, et tout brille d’un magnétique éclat : les costumes, les forêts de lumières, les pianos renversés, jusqu’au feu des enfers. Sur scène, des comédiens, musiciens et chanteurs se partagent le verbe dense de Novarina et des airs de Monteverdi, dans un melting-pot plus chaotique que narratif qui ne nous perd pourtant jamais. Présenté à Avignon en 2020 pendant la crise sanitaire, le spectacle retrouvera son public aux Bouffes du Nord cette année, et on en sera !

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  • 5 sur 5 étoiles
  • Art
  • 1er arrondissement
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Photographe et militante révolutionnaire italienne, Tina Modotti fait enfin l’objet d’une grande rétrospective française dans un Jeu de Paume qui réhabilite le nom et l'œuvre d’une artiste trop longtemps ignorée. Pourtant, à voir les 240 tirages réunis à Paris, il n’est franchement pas difficile de parler d’elle comme d’une artiste. Débarquée dans un Mexique post-révolutionnaire en 1923, elle devient rapidement l’une des grandes figures intellectuelles du pays, copinant avec Frida Kahlo et Diego Rivera, pour ne citer qu’eux. En à peine dix ans de carrière, Tina Modotti réussit à créer un vaste corpus aussi varié que cohérent, où elle explore la photographie de paysage, d’architecture ou encore le portrait, avec toujours la même brutalité. Un portrait du monde sans artifices où elle semble dépasser le maître, à en croire les comparaisons faites par le Jeu de Paume, dans une expo résolument émancipatrice. Modotti ne saurait se satisfaire d’un travail purement esthétique et fait de son appareil photo une arme au service de la lutte des classes.

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