Aitor Alfonso

Aitor Alfonso

Articles (38)

Où manger les meilleures pâtes de Paris ?

Où manger les meilleures pâtes de Paris ?

Dans la famille des dossiers italiens, après la pizza, on demande la pasta de la mamma. Oui, dans cette sélection des meilleurs restaurants de pâtes de Paris, on ne va causer que d’adresses de la Botte. Nulle ramen ici. Inutile de nous opposer que Marco Polo aurait ramené la recette d’Asie en 1296, lors de son expédition sur la route de la soie. La réalité, comme toujours, est plus complexe. Certes, un plat de nouilles de millet datant de plus de 4 000 ans a été découvert en 2005 en Chine. Mais le plus vieux livre de recettes connu (un traité culinaire mésopotamien de 1700 av. J.-C.) atteste aussi de pâtes concoctées avec de la farine de blé et de l’eau, émiettées dans un liquide bouillant.  Les pâtes sèches, elles, auraient été inventées par les Arabes (plus pratique en pays désertique), et introduites en Italie lorsqu’ils débarquèrent en Sicile au IXe siècle. Ce sont aussi eux qui les ont vraisemblablement amenées en Chine, en colonisant une partie de l'empire du Milieu – on retrouve trace de cet héritage dans les laghman, les pâtes ouïghoures des Chinois musulmans.  Bref, « c’est compliqué ». Mais que cela ne vous empêche pas de vous régaler. Et n’oubliez pas : les pâtes se consomment soit al dente, soit trop cuites !

Les meilleurs bars à vin de Paris

Les meilleurs bars à vin de Paris

Avant de déboucher cette bouteille dans un pop sonore, faisons un petit point sémantique pour savoir ce qu’on va trouver dans ce dossier blindé de lieux hybrides – sans se faire d’œno au cerveau. Ce qui distingue le bar à vin des caves à manger et autres bistrots ? Des horaires à rallonge déjà (au moins au-delà de 23h). Et puis un comptoir où s’accouder, et bien sûr une carte étoffée de quilles (nature cela va sans dire). Côté solides, c’est plus souple : assiettes chaudes ou planches froides, du moment que c’est bon, la fédé valide ! Le chemin est balisé, c’est parti : voici notre sélection des meilleurs barav de Paris !

Les meilleurs glaces et sorbets artisanaux de Paris

Les meilleurs glaces et sorbets artisanaux de Paris

Plus boule la vie ! Quand les jours rallongent et que les vêtements raccourcissent, c’est le retour de la question : où trouver une bonne glace à Paris ? Chez Time Out, on vous file nos meilleurs plans en dessous de zéro mais toujours chauds bouillants sur la qualité. Car dans cette sélection, vous ne trouverez que des artisans glaciers qui turbinent sans arômes artificiels, graisses végétales ni colorants chelous. Du kif en boule à se mettre dans le cornet sans tarder. 

Les meilleurs bistrots de Paris

Les meilleurs bistrots de Paris

Le bistrot, quel délicieux mystère ! L’origine du mot d’abord. Du russe bistro ? De l’argot parisien bistingo ? Dans cette affaire, les linguistes se montrent aussi perdus qu’une andouillette sans frites. On sait juste que, depuis le XIXe siècle, un bistrot désigne une table populaire, plus intime que la brasserie et plus abordable que le restaurant. Les marqueurs ? Un décor dans son jus, une ambiance simple et funky, portée par un(e) taulier(e) grande gueule et des plats arrimés au versant du rassurant : terrine, pot-au-feu, blanquette… Mais depuis la fin du siècle dernier et, disons, l’ouverture de la Régalade d’Yves Camdeborde, le bistrot a muté. Il est devenu le labo d’une “nouvelle cuisine” portée sur le produit, la saison et l’inventivité, plus abordable pour les clients et plus facile à lancer pour les chef(fe)s. Les néobistrots d’Inaki Aizaparte ou de Bertrand Grébaut répondent à cette envie de vouloir bien manger sans le cérémonial pesant des grandes adresses à la papa. Ainsi naquit la bistronomie, brillant néologisme créé par le regretté Sébastien Demorand. Depuis une décennie, Time Out écume la pléthorique offre bistrotière de la capitale mondiale de la spécialité, pour n’en garder que le meilleur. Voici un dossier qui compile les adresses à l’ancienne, les bistronomiques, les petits nouveaux aux assiettes voyageuses… pour un rapport kif/prix inégalé !

Les meilleurs restaurants dans le Marais

Les meilleurs restaurants dans le Marais

A cheval sur le 3e et le 4e arrondissement, le Marais, avec ses rues étroites et ses immeubles biscornus, revient de loin. En 1960, ce quartier de petits artisans installés dans les cours et les hôtels particuliers délaissés par la noblesse depuis le XVIIIe siècle risque une rénovation à coups de pelleteuses. Il se retrouve classé et sauvé par une loi du ministre de la Culture, André Malraux. Le Marais est alors un coin popu qui accueille Ashkénazes ayant fui les pogroms et ouvriers chinois de Wenzhou. L’installation de la communauté LGBT autour de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie à partir des années 1980 marque aussi le début de l’embourgeoisement et le déferlement des adresses hype et des galeries d’art. Cette histoire riche se reflète dans l’offre des tables du quartier : bistrot à l’ancienne, spécialités juives, cantines asiatiques… Un concentré de Paris entre hype, art et musées.

Les meilleurs restaurants de République et d'Oberkampf

Les meilleurs restaurants de République et d'Oberkampf

A cheval sur le 3e, le 10e et le 11e, la place de la République ne se résume pas au rendez-vous minéral des skateurs et des manifestations parisiennes. Elle se trouve aussi au coeur du quartier de la Folie-Méricourt (qui pousse vers l’est jusqu’à la rue Oberkampf). C’était une zone de manufactures, de cités ouvrières et de petits passages occupés par des travailleurs du métal jusque dans les années 60. A partir des années 90, les bougnats et les ateliers ont été transformés par la bourgeoisie bohème en autant de cafés “dans leur jus”, cantine mondialisée et restaurants à murs grattés qui font vivre la bistronomie parisienne.

The 30 best bistros in Paris

The 30 best bistros in Paris

What would Paris be without its bistros? These fun, cosy, affordable restaurants have been at the heart of French dining culture for centuries, serving up steak-frites, pot-au-feu, soupe à l’oignon and more.  But make no mistake about it; our obsession with all things new and trendy has not curbed Paris’s enthusiasm for proper, old-school dining. The bistros we’ve picked here are both new and old, and stand out from other French restaurants and brasseries thanks to their informal ethos and cuisine. So order a kir, bag a comfy spot on a banquette and settle in for the menu du jour. Here are the best bistros in Paris right now. RECOMMENDED:🦪 The best restaurants in Paris🥐 The best breakfast in Paris📍 The best things to do in Paris🏨 The best hotels in Paris This article was written by the editorial team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines.

Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Et voilà ce moment rituel de l’année où Time Out ose prendre parti pour défendre ses adresses préférées. Et comme on sait que certains reprochent aux classements de restaurants de privilégier les tables multi-étoilées, carénées pour les imposables du dernier décile, par rapport aux restos de quartier, on précise que dans notre top 50, le premier prix s'affiche à 12 € le midi ! Vous y croiserez plus de bistrots que de palaces, plus de zinc que de velours et des menus voyageurs qui vous évitent de vous ruiner en avion. Ce top est-il un florilège hautement subjectif ? Affirmatif, mais qui tente de traduire au mieux cette rencontre miraculeuse du kif gustatif, de la douceur de l’ambiance et de la joie d’être là. Au plaisir de vous croiser à l’une de ces tables ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.

Les meilleurs restaurants japonais de Paris

Les meilleurs restaurants japonais de Paris

En quelques années, l’offre de la cuisine japonaise s’est développée comme le tour de taille d’un élève sumo. Des sushis bien sûr, mais aussi des ramens fumants, des gyozas, du poulet karaage, des bentos nappés de tonkatsu, des menus omakase… Jamais les échanges culinaires entre la France et le Japon n’ont été aussi intenses ! Il y en a pour tous les budgets : de l’adresse de rupin jusqu’à la pause déj pour salaryman pressé, découvrez notre guide ultime des meilleurs restaurants japonais de Paris mettant à l'honneur tous les visages de cette gastronomie singulière et délicate. Et comme on dit là-bas : Itadakimasu ! (Bon appétit !) Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.

Les meilleurs sushis et makis de Paris

Les meilleurs sushis et makis de Paris

Peu de spécialités ont connu une telle explosion de popularité. En trente ans, le nombre de restaurants proposant des sushis à la carte a explosé. La France est même devenue le plus grand consommateur de sushis d’Europe ! Désormais, on trouve sushis et makis sous plastique au supermarché, dans des adresses qui font aussi pizzas et burgers. Fatalement, des restaurateurs opportunistes s’improvisent shokunin et proposent des nigiri flasques où un mince film de poisson recouvre à peine une boule de billard de riz froid. Le sushi, un plat de luxe Au Japon, le sushi, inventé au XIXe siècle mais dérivé d’une technique asiatique ancestrale, est un mets sophistiqué où la technique du cuisinier, acquise après des années d’apprentissage, ne sert qu’à magnifier la qualité du produit. Alors, où manger les meilleurs sushis et makis de Paris ? Nous vous proposons nos adresses les plus authentiques de la ville, où la fraîcheur et la qualité du poisson ou des fruits de mer ne font aucun doute, mais aussi où le riz est servi à la bonne température et où la découpe est d’une précision chirurgicale. Attention, tout cela a un prix : un bon restaurant de sushis n’est jamais bon marché !

The 18 best cheap eats in Paris

The 18 best cheap eats in Paris

The food in Paris is out of this world, but it can weigh heavily on your wallet. The city has something like 120 Michelin-starred restaurants (putting it only second to having the highest number in the world), and if you grab a snack in the wrong spot you could be looking at accidentally spending €20 on a sandwich and a drink.  But hey, even in a bougie city like Paris, there’s always going to be something affordable hiding round the corner – you just have to know where to look. Lucky, the team at Time Out Paris know their stuff, and have spent years scouring the city for its best affordable snacks, testing everything from bibimpap to ramen and €15 lunch deals. We know, it’s a hard life. Without further ado, here are the best cheap eats in Paris right now.    RECOMMENDED:🥘 The best restaurants in Paris🎨 The best things to do in Paris⛵ The best day trips from Paris🏡 The best Airbnbs in Paris Antoine Besse is the food and drink editor at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines.

The 30 best bars in Paris right now

The 30 best bars in Paris right now

We all know Paris has a decent rep when it comes to food. You might even say it’s Europe’s gastronomic capital – just walk down any road off the Place de la Bastille and that should become quite clear.  But you’re probably also aware that this is one of the coolest places to drink in the world too. That’s thanks to the dozens of speciality wine bars, craft beer dens and cocktail temples, everywhere from Pigalle to Strasbourg Saint-Denis. From expert mixologists to the best oenologists around, here are the best bars in the city worth your dough. Thank us later.  RECOMMENDED:🦪 The best restaurants in Paris🎨 The best things to do in Paris🏡 The best Airbnbs in Paris🏩 The best hotels in Paris Antoine Besse is the food and drink editor at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. 

Listings and reviews (87)

Cendrillon

Cendrillon

4 out of 5 stars

Il était une fois une Cendrillon punk alanguie dans son petit palais à carreaux irisés et intérieur gentiment destroy sur les hauteurs de Belleville. Son enseigne ? Un cigare et un escarpin rouge genre lupanar 70’s qui pose une ambiance de conte de f(ess)ées. A la cour de cette princesse badass, une cohorte aussi internationale qu’un village olympique passée Au Passage : Lucy Rosedale (Angleterre), Mathias Degn (Danemark), Omar Radejko (Palestine/Ukraine) et Harry Wilson (Australie). Un esprit “junk deluxe” règne sur le menu, avec des inspi street food pleines de punch et de piment : joaillières huîtres perlées de cassis blanc et huile de verveine (8 € les trois) ; deliciosa tostada mexicaine sous un tertre d’ail frit, d’herbes, d’avocat et de crevettes crues (9 €) ; libidinal petit sandwich au porc débordant de sauce bulldog (7 €) – que l’on peut bling-blinguer d’une cuillère de caviar français (+10 €). Sans parler de la barbue grillée à la sauce au crabe épicée, plus caliente que le déhanché de Rosalía (14 €). Et en dessert, une glace à la framboise maquillée de vermicelles arc-en-ciel (5 €).  Il était une soif aussi, alors ces Cendrillon du bitume préparent une dangereuse frozen mezcalita à la mangue (9 €) ou des Negroni (10 €), débouchent des vins naturels (dès 7 € le verre) et ont la bonne idée d’ouvrir en continu pour une sorte de boozie brunch le dimanche et le lundi (on a déjeuné à 15h). Dans ce bouclard queer-friendly, on sent un gros potentiel de bamboche certains s

Trouble

Trouble

5 out of 5 stars

Loin des menus fleuves et des formules balisées, les bars à vin apparaissent comme des restaurants en liberté. Sublimés au début des années 2000, ils accueillent à bars ouverts les appétits volages en proposant bien plus que la planche mixte de survie. Certains vont très au-delà de la simple buvette : on y cuisine vraiment, on y met la gastronomie en bouteille. C’est le cas de ce Trouble, troquet dandy à bois brun et devanture bleu ciel cornaqué par le chef très habile Stefano De Carli (ex-Passerini), en assemblage avec le sommelier Nicolas Phillips (de Fulgurances).Le cuistot italien miniaturise des grands plats, savants mais décontractés, comme une loquace langue de bœuf snackée avec champignons enoki frits et tarama au fenouil sauvage (12 €) ; un hot-dog de poulet rôti mieux toiletté qu’un caniche de concours coiffé de guanciale, oignons frits et sauce romesco (14 €) ; ou, en dessert, un coquinissime « tiramichou », chimère au jeu de mots aussi onctueux que son mascarpone (8 €). Mais le banger des lieux, c’est la milanaise de la mer : une fine escalope panée de seiche couleur porcelaine, version Super Saiyan du calamar à la romaine, énergisé d’un kaméhaméha d’aïoli au piment et poutargue (18 €).  Et comme la soif est enfant de Bohème qui n’a jamais connu de loi, papillonnez de verre en verre parmi les pifs de Nicolas (dès 7 €) : blanc sylvaner alsacien du domaine Durrmann, mondeuse rouge bugeysienne du domaine Les Grangeons de l’Albarine, trebbiano romagnolo orange du doma

19 Saint Roch

19 Saint Roch

4 out of 5 stars

Pierre Touitou, qui manquait cruellement aux foodies depuis son départ de Vivant 2, ouvre enfin son enseigne à lui. Difficile de savoir si le nom est dû à une panne d’inspiration ou à l’astucieuse sobriété de ce dandy cuistot, comme si une simple adresse suffisait à installer une maison. Un futur 36 quai des Orfèvres gastronomique ?  L’endroit porte beau : bois sombre et anguleux, comptoir inox, carrelage noir et blanc au sol… Une âme de bistrot sous un costume italien des années 80. Sur la carte, on retrouve le style du chef : net, minimaliste et stylisé. Des entrées, on retient les incisives asperges blanches au gingembre et ajo blanco verdoyant (18 €), plus que le gentillet tartare de veau astiqué de mayo au poivre et poire brûlée (19 €).  Les plats arrivent escortés d’une assiette satellite, comme chez Gagnaire où Touitou fit ses armes : impeccable lotte-artichauts-tamarin avec un side de riz noir aux oursins et foie de lotte qui lui vole la vedette (37 €) ; volaille rôtie (nette et sans bavures)-cime di rapa-jus d’olive noir et son side de fried chicken à la coréenne (34 €), qu’on mouille d’un délice de vin pourpre majorquin par Eloi Perelló (56 € la bouteille).  En dessert, la crème anglaise de l’île flottante est habilement relevée de piment fumé (12 €) tandis que la forêt-noire s’avère aussi satisfaisante qu’une rediff de Columbo (14 €). Tout est lisible, jamais plus de trois éléments dans l’assiette ; mais à force d’épure bien ordonnée, certaines propositions nous on

Centre Culturel

Centre Culturel

5 out of 5 stars

A l’abordage ! Les flibustiers du collectif Chambre Noire ne cessent de faire grossir leur flotte battant pavillon noir comme le pinot. A leur bar amiral de l’avenue Jules-Ferry, leur buvette de Ménilmontant et leur taqueria, il faut ajouter leur dernière prise boulevard de la Villette : une vaste cale à deux salles, un ancien garage à scooters retapé en spacieux barav à tomettes, banquette de bois blond et cuisine bien équipée où des chef(fe)s résident(e)s viennent occuper la cambuse.  Dans les gamelles ce soir-là, une popote d’inspi sicilienne, impeccable pour éponger, ourdie par le chef à chaleur tournante Vincent Fourtane : bol de pâtes larges comme des boucles de ceinture dans une sauce puttanesca (tomate-piment-anchois) ; pimpante salade de feuilles de saison astiquée de bagna cauda (sorte d’anchoïade) ; suppli (des grosses croquettes romaines) mozza-ricotta-épinard, avant, en dessert, un ténébreux moelleux au chocolat oint d’huile d’olive (7 €). Bientôt, ils feront du bon café et ouvriront aussi au déjeuner. Mais pour l’heure, dans les verres, on fait pleuvoir les jus habituels de l’arsenal de Chambre Noire avec une prédilection pour les vins allemands pas bus ailleurs, comme ce succulent pinot noir de Moselle par Madame Flöck (40 € la bouteille), parmi des dizaines de refs conseillées par la superlative sommelière Leonora Nørtoft Saabye.  De l’autre côté de ce local, il y a la même surface (encore dans le zbeul des travaux à notre passage) qui va vite devenir espace d

Chez Georges

Chez Georges

4 out of 5 stars

Chez Georges… Oui mais lequel ? A voir sa grosse dégaine d’avant le premier choc pétrolier – devanture boisée, lourd rideau de porte, vieux miroirs –, on opterait pour Georges Pompidou (en fait c’est Georges Constant qui l’a ouvert en… 1964). Car ce bistrot à l’antique continue de jouer la carte de la bonhomie décomplexée du siècle dernier, comme si on pouvait figer le temps dans une terrine. L’âme du bistrot, c’est son patron : Jean-Gabriel de Bueil, quinqua prolixe à veste de velours marron, sorte de Philippe Noiret monomaniaque des comptoirs (il a eu Savy, Chez René). Sa fidèle équipe de salle nous reçoit avec des radis-saucisson, annonce les plats du jour avec emphase, fait goûter le vin avec un empressement serein…  Sur le menu, écrit à la main (un “menuscrit”, donc) à l’encre rouge et bleue, trônent des classiques du genre, portionnés pour Gérard Larcher : banc de harengs dans une mer d’huile (littéralement) et pommes à l’eau ; céleri (bio) rémoulade ; patrimoniale terrine de foie de volaille... Tout est franchement bon et entraînant. Les plats font dans le viandard goûteux : foie de veau au vinaigre ; massive entrecôte grillée et os à moelle ; pavé (de bœuf) de la maison avec frites et haricots verts en février car le resto a été ouvert avant l’invention de la saisonnalité… Et en dessert, opulentes profiteroles sans surprises ni regrets.  Du vin nature ? Très peu pour ce bouclard, alors on mise sur un conventionnel pinot noir bourguignon (49 €). Repu, on finit par se d

Les Copains du Faubourg

Les Copains du Faubourg

5 out of 5 stars

Loin de nous l’idée de se la raconter, mais on doit à Alain Ducasse ce bon plan de bon pain. D’après le grand manitou de la gastronomie française, le boulanger le plus kiffant du moment œuvre depuis déjà sept ans (!) dans cette discrète échoppe de quartier, à un jet de biscotte du métro Faidherbe.  À son pétrin, le jovial et disert Gérald Auvrez, défroqué de la boulange conventionnelle, nous raconte son apprentissage chez le chef US Dan Barber qui lui a révélé la Vérité du métier, celle de la sélection des semences paysannes et d’une approche holistique “du grain au pain”. Résultat ? Ce meunier (qui dort assez peu) moud lui-même ses céréales en boutique, dont un blé Rouge du roc, la Ferrari des variétés anciennes, cultivé sur son domaine viticole bourguignon par l’ancienne proprio du domaine de la Romanée-Conti. Des poudres blanchâtres des plus prisées avec lesquelles il panifie des merveilles au levain : affolant feuilleté au seigle beurré, à mi-chemin entre la viennoiserie et le bricheton (4,20 €) ; magistrale meule complète à la croûte croquante et à la mie dense et humide, aux longues notes acides et torréfiées… Une miche de folie (12 €/kg) ! Mais aussi un très douillet chausson lesté d’une pomme au four entière à la pâte diablement caramélisée (2,90 €), parmi une ribambelle de dwichs, brioches et viennoiseries… De quoi revenir glaner d’autres pépites chez ce paysan-boulanger. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant

Rond

Rond

4 out of 5 stars

Murs de briques, alignements de quilles sur les étagères, poutres métalliques presque aussi anciennes que Michel Drucker… Vous avez dit bistrot ? Oui, mais en mode crêperie ! Comme le cœur à sarrasin (que la raison ignore), les anonymes Thom et Tim, deux amoureux du blé noir, ont repris ce troquet des pentes de Belleville en 2019 pour y faire chauffer les billigs et envoyer les galettes les mieux scratchées du XXe.  Une adresse aussi discrète que prisée des gens du coin, souvent bondée au déjeuner car les deux comparses font dans le bon et le pas cher : 8 € la complète (jambon-œuf-comté) à la farine du Perche et aux produits sourcés de près, servie très kraz (grillotée). Sinon, il y a aussi la Peudrière (lard, œuf, chèvre, champi, 11 €) ou la Belleville-sur-Mer (saumon, fondue de poireau, crème, citron, 12 €). Mais si vous ajoutez à cela une petite salade et une crêpe sucrée (la nôtre, chanmax, était au caramel au beurre salé maison), en formule midi, vous faites le braquage du siècle car c’est seulement 12 €. Rep à ça, Ronald McDonald !  A boire, tout ce que la pomme et la poire offrent de plus gouleyant, dont des cidres naturels de première bourre : brut de Lemasson à la tireuse (3,50 € les 25 cl), extra-brut du même bougre (16 € la bouteille), poiré du domaine du Tertre (17 €)… Mais aussi grosse selecta de calva âgés (de 7 à 14 € les 5 cl), dont une eau-de-vie de cidre de Cyril Zangs, le Zizou du jus de trognon fermenté. Et en plus, ça ouvre en non-stop. Rond, c’est carré.

Vaisseau

Vaisseau

5 out of 5 stars

Le vainqueur de cœur de Top Chef 2020 s’est enfin posé à Paris, dans un ovni aux allures de base spatiale crépusculaire à l’intérieur plus noir que l’âme de Dark Vador… Au fond, l’équipage s’affaire sous une immense hotte-cathédrale, cabine de pilotage en inox de cette Étoile Noire culinaire. Un décor frisquet qui déroute puis séduit, à l’image des 17 petites assiettes qui avancent masquées dans le menu (g)astronomique.  Adrien la joue cachotier et envoie ses plats à l’aveugle. Si, ailleurs, la devinette agace, chez lui, on se prend au jeu car il y a matière à mystère. Le simple bouillon de caille vinaigré en diable nous met d’emblée la langue dans la prise ; la meringue argentée est en fait brûlante de poivre ; le bouchon de chou pourpre recèle une bille explosive… Une intensité folle dès les amuse-bouches qui bousculent le conformisme du palais avant d’émerveiller par leur justesse, même quand elles frôlent le larsen gustatif.  C’est que le chef pousse loin les curseurs de sa cuisine espiègle et sophistiquée. On connaît son tropisme tripier, le revoilà dans une mémorable trilogie autour du veau : langue-kimchi ; Saint-Jacques-fraise du bovin-XO ; karaage de cervelle-sauce mapo… Sublime ! Le Cachot carnassier éclabousse aussi de son talent les légumes avec une bluffante patate douce dans son jus pimenté ou de sensationnelles lentilles à l’anis et à l’araignée de mer… Des petits plats pour l’Homme, des grands plats pour l’Umamité ! En mirobolants desserts : le siphon de mont

Chop chop

Chop chop

4 out of 5 stars

Tout ce que Paris compte de jeunesse arty et multi-culti vient faire un tour ici, du côté de chez swag. Une sorte de barav ascendant QG (murs de pierre blanche, sol de marbre, comptoir en bois), bissée en Chop Chop par le trio Julien Pham, Ismaël Jmili et Ramy Ndione, déjà tenancier de la Chope des Artistes de l’autre côté du Splendid voisin. La foule se montre plus lookée qu'à une ballroom, et le service, pointu et nonchalant, passe au tutoiement dès la première commande. Le lieu reçoit en (brève) résidence des chef(fe)s ami(e)s, en mode chaleur tournante. Ce jour, c’est Svante Forstorp qui se colle à la tambouille dans une kitchenette minuscule. Le cuistot suédois envoie à la voix une enveloppante soupe de lentilles corail, gentiment relevée (10 €) ; une bonne tartine nordique sous une couette de crevettes, crème, aneth et cèleri (14 €) ; un calfeutrant risotto poivrons séchés et piment frais (20 €…pas donné). On pousse avec les jus de vignerons bien connus de nos services (Patrick Bouju, Vignoble de l’Arbre Blanc, Partida Creus… dès 6 € le godet), dont les verticales sont à pécho directement dans le frigo de l’entrée. Il règne une ambiance de soirée appart ou de vernissage alternatif permanent, renforcée par l’expo d’esquisses d’artistes émergents qui couvrent les murs ce soir-là. Vous l’aurez compris, il y a beaucoup de monde très stylé par ici, mais, rassurez-vous, même avec une street cred en berne, l’accueil reste doux et amical. Astuce : si les mange-debout vous filen

Le 6 Paul Bert

Le 6 Paul Bert

5 out of 5 stars

Séné qu’un au revoir avait laissé entendre cette ex-top cheffe quand elle avait quitté Fripon à Ménilmontant. Pauline Séné, cuisinière bûcheuse et appliquée, reprend du service à Charonne pour remettre le 6 d’équerre. L’annexe du vénérable bistrot Paul Bert, sis dans la même rue depuis des lustres, est un bistro d’angle à joli comptoir de marbre, luminaires-bouteilles et tables rouges (vin, forcément). Le lieu a galéré à trouver un résident stable après l’époque glorieuse où Louis-Philippe Riel (Auberge de la Roche) y faisait ronronner les casseroles en 2015. Une palanquée d’intérimaires et quelques pop-up (Tontine) plus tard, le bouclard semble enfin avoir une cheffe bien partie pour rester.  Au déjeuner, on croise une formule à prix défiant l’inflation (26 € entrée-plat-dessert) qui envoie une bistrote pulsée et précise : entrée de salade de patates et cœurs de canards grillés, rafraîchis d’un lait ribot de chèvre et d’un chimichurri plus joueur qu’un Messi dans la surface de réparation. Puis un joli lingot de volaille juteuse dans un paysage de carottes poêlées et crème de maïs aux rondeurs beurrées, tranchées par une sauce vierge électrique. Et en dessert, une bonne vieille mousse au chocolat noir profonde, perlée de pétales croustillants.  Le soir, le 6 se met sur son trente-et-un : aile de raie-poireau, cocos-girolles, gnocchi aneth-hareng (plats 16-29 €)… Votre soif sera bien reçue aussi car le patron Bertrand Auboyneau a une cave de vins naturels démente - dont ce ver

Oktobre

Oktobre

3 out of 5 stars

Un ancien du KGB passe à la casserole ! Rien à voir avec les services secrets soviétiques et leurs agents patibulaires, on parle ici de feu Kitchen Galerie Bis, succursale gastronomique de l’immense chef William Ledeuil. L’adresse a changé de main, c’est désormais le trentenaire Martin Maumet, l’un des meilleurs padawans du Jedi Ledeuil, qui nidifie ici. Il a relifté (joliment) la salle en néo-bistrot distingué qui affiche un net penchant automnal avec nom de circonstance, tons ocres et bouquets d’épis séchés.  On s’attend donc à une formule dej (39 €) au laser. Elle débute par trois gracieuses petites entrées qui ne se présentent pas en arrivant sur la table (le garçon était-il un agent des services discrets ?) mais on devine du bœuf sur un jaune d’œuf confit, une eau de tomate lestée d’anguille fumée et de la truite frayant avec haricots verts et melon. Le plat de quasi et paleron de bœuf à la basque, tout en nuances compotées (abricot, aubergine, maïs), se montre aussi fauviste à l’œil que introverti en bouche, manquant de relief (et d’acidité?). Même impression de sourdine pour le dessert où les figues confites, la crème glacée et le chocolat auraient mérité d’assumer davantage le piment pourtant annoncé dans l’intitulé.  Bref ce midi-là, tout semblait en rodage : les assaisonnements timides, l’attention au client à ajuster et les fromages trop froids (+14€), sortis du frigo à la dernière seconde... En même temps, visiter Oktobre en septembre, n’est-ce pas être en avance

L'Orillon Bar

L'Orillon Bar

5 out of 5 stars

C’est un bar de Belleville qui a une sacrée gueule d’atmosphère, un rade communard au zinc buriné par dix générations de coudes assoiffés. L’Orillon, avec ses palimpsestes de vieilles fresques au mur, son sol mosaïqué et sa relique de cabine téléphonique, vient d’être repris par la fine équipe de Florent Ciccoli, talentueux tenancier de cantoches (Café du Coin, Recoin). Leur projet ? Ce qu’ils savent faire de mieux : des bouclards de quartier où l’on mange diablement bien, de saison et à prix copain.L’autre midi, le menu entrée-plat-dessert à 22 € commence par une pimpante compo de moules, haricots verts et figues en baignade dans un lait ribot, joyeusement poudrée d’épices. Se poursuit par une gracile gamelle de cochon rôti, chou pointu pourpre attendri, raisin, shiitakés et salsa verde. Et se conclut par une crème renversée à la feuille de figuier et pêche jaune hautement ménagère. Cinquante minutes de kif pur et simple ourdies par le cuistot Hugo Giudicelli dans un décor plus parigot qu’un accordéon avec un béret. La serveuse garnit aussi des sandwichs jambon-beurre à l’ail de toute bonté ; le comptoir couve ses œufs durs (rare !), et le soir, les assiettes se font échangistes (sucrine-gorgonzola-pêche ; aile de raie-cocos de Paimpol…). On y boit une bulle blanche-rouge (blouge) de chez Robinot (7 € le verre) parmi une tripotée de vins naturels, mais aussi de la bière Deck & Donohue et de bons softs UMÀ. C’est de l’or en bar !  Chez Time Out, tous les établissements sont t

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Avec Bulles d’art, PERRIER® et Time Out vous invitent à voir du stand-up face à la Tour Eiffel

Avec Bulles d’art, PERRIER® et Time Out vous invitent à voir du stand-up face à la Tour Eiffel

Le temps de siroter un Perrier, trois des plus belles terrasses de France se transforment en scènes éphémères où assister à des mini-happenings culturels ! PERRIER® et Time Out s’unissent pour sublimer ces 30 minutes de plaisir pétillant en invitant des musicien(ne)s, danseur(se)s, humoristes et artistes à mettre la culture à hauteur de table. La marque d’eau gazeuse la plus inspirée et audacieuse est fidèle à sa devise historique : Perrier, c’est fou !  Jour 1, STAND-UP - Lundi 3 juillet : Nordine Ganso et Ilyes Mela sur la terrasse des Ombres, le restaurant du musée du Quai Branly.  Les deux acolytes viendront jouer un spectacle de stand-up unique dans le cadre décoiffant de ce belvédère perché au-dessus de Paris. Si Ilyes a rempli les salles avec son spectacle Grizzly, Nordine a tourné à guichets fermés avec Violet, en plus d’être chroniqueur sur France Inter et d’avoir joué dans la comédie phénomène Jeune et golri sur OCS (ce qui lui vaut d’être suivi par 100K followers sur Insta). “Avec Illyes, on joue souvent ensemble et la configuration de la terrasse favorise cette complicité. Alors il faut s’attendre à un spectacle bon enfant, dans une bonne ambiance, mais avec des sketchs gentiment taquins sur les gens en terrasse au soleil ! (Rire.) Pour moi, PERRIER® incarne cette pop culture créative qui flirte avec l’audace et l’humour. On a hâte de vous faire découvrir nos vannes !”, dit Nordine Ganso.  Rendez-vous est pris pour cet apérigolo qui s’annonce mémorable, avec une p

Rencontre au sommet : Alain Ducasse et Margot Lecarpentier au musée du Quai Branly

Rencontre au sommet : Alain Ducasse et Margot Lecarpentier au musée du Quai Branly

C’est un accord aussi inattendu et magistral que la première fois qu’on a mis une olive dans un Negroni : Alain Ducasse, le boss de faim de la gastronomie française, et Margot Lecarpentier, queen de la mixo et lauréate du prix Meilleur Bar Responsable par Bar World of Tomorrow et Time Out Paris, s’allient pour percher tout l’été le bar Combat au sommet du musée du Quai Branly ! Cette terrasse complètement waouh, où la tour Eiffel semble vous prendre dans ses bras, propose une offre de cocktails originaux en pairing avec une petite restauration de haute volée conçue par Alexandre Sempere, le chef du restaurant les Ombres. En exclu, Time Out vous sert une interview croisée (à la cuillère, pas au shaker) des protagonistes de la collab la plus terrassante de l’été.  © Mickael A.Bandassak Alain Ducasse, vous vous consacrez depuis vingt ans à accompagner les jeunes talents de la gastronomie. Comment avez-vous entendu parler de Margot Lecarpentier et de son bar, Combat ?  Alain Ducasse : Je ne cuisine plus depuis des années et je ne m’en cache pas ; au contraire, je suis très fier de la pépinière de talents que je cultive dans l’industrie qui est la mienne : je porte les jeunes gens doués qui excellent dans tout ce qui se mange et qui se boit. Dans le cas de Margot, c’est un ami qui m’a conseillé d’aller à Belleville, chez Combat, où une femme talentueuse réinvente la mixologie pour la démocratiser, la rendre moderne. Moi, je suis bien incapable d’être derrière un shaker, mais j’

Le temps d’un week-end, le Point Éphémère nous fait voyager en Grèce !

Le temps d’un week-end, le Point Éphémère nous fait voyager en Grèce !

L’été sera chaud comme un satyre, ce demi-dieu rustique à corps d’humain, jambes de bouc et libido déchaînée qui va mettre un dawa dionysiaque sur les bords du canal Saint-Martin. Pendant trois jours, les 1er, 2 et 3 juillet, la Grèce contemporaine se raconte au Point FMR sous l’impulsion de Profil Grec, épicier sourceur de divins produits hellènes. Une belle fête à la feta ! Au programme ? De la musique avec un concert de Mithridatis, figure contestataire et icône de la scène hip-hop grecque, suivi d’un DJ set de Deviant Disco jusqu’à 4 du mat’. Des expos de peintures et collages de Stefania Bregianni en collaboration avec le photographe Kostis Papakonstantinou. De la food avec un banquet végétarien à volonté préparé par Roland Theimer, un dîner gastronomique ourdi par Nikos Thomas, chef de Simul à Athènes, et un dej du dimanche concocté par Mikaela Liaroutsos de la formidable Ouzéri Étsi à Paris. Du cinéma avec la projection de Ola einai dromos (La route est longue), film de Pantelis Voulgaris (1998). Et même un marché comme à Kalamata avec dégustation et vente de produits artisanaux en présence des producteurs.  Bref, de quoi aller se faire voir chez les Grecs en kiffant à fond !  Quoi ? Satyres EphémèresQuand ? Du 1er au 3 juillet 2022Où ? Point Ephémère, 200 quai de Valmy, Paris 19eCombien ? De gratuit à 75 € selon les événements (Billetterie ici)

Le festival Omnivore revient nous régaler avec une 16e édition !

Le festival Omnivore revient nous régaler avec une 16e édition !

C’est la rentrée des masterclasses avec la 16e édition du festival Omnivore, la grand-messe de la food ! Du 11 au 13 septembre, le média goûte-à-tout remet le couvert au Parc Floral où se rassemble pendant 3 jours le gratin de la jeune cuisine, innovante et engagée. Au menu ? Un casting de près de 200 invités de la scène mondiale qui animeront 120 démonstrations et tables rondes sur 5 scènes, comme autant d’agoras, par amour du goût. Une faune de chef(fe)s, pâtissier(e)s, mixologues, producteur(trice)s et artisans, de France et d’ailleurs, qui viendront présenter leur travail mais aussi défendre leurs convictions pour dessiner un avenir plus vivable. Cette année, c’est le Pérou qui est invité d’honneur alors autant dire que ça va cévicher sec — mais pas que, car le pays andin est inca à part qui brille par sa richissime tradition culinaire, ses syncrétismes culturels et ses terroirs foisonnants. Caspar S. MIskin Sur la Grande Scène animée par Boris Coridian, on aura ainsi le privilège de voir travailler Virgilio Martinez, chef star du restaurant Central à Lima et ambassadeur de la péruvianité culinaire ; Pia León du resto Kjolle, élue meilleure cheffe du monde par le World 50 best, qui nous fera sentir ses Andes de choc ; le showman Ramus Munk qui change le plomb en or dans son Alchemist de Copenhague ou encore Mauro Colagreco, le virtuose italo-argentin perché dans son Mirazur à la croisée des chemins entre ciel et mer, France et Italie. Sans parler de Matthias Marc, Aless

Refugee Food Festival : le festoch food le plus solidaire revient à Paris !

Refugee Food Festival : le festoch food le plus solidaire revient à Paris !

Liberté, mijoté, fraternité ! Telle pourrait être la devise du Refugee Food, initiative citoyenne née en 2016 face à l’urgence de la crise migratoire mondiale qui touche 80 millions de personnes, obligées de fuir leur foyer dans le bruit et la fureur… Mais pas de misérabilisme ! C’est par la popote et la bonne chère que Marine Mandrila et Louis Martin, les fondateurs du mouvement, ont décidé de réagir. Après avoir bourlingué dans 18 pays, ils ont fait ce constat : la cuisine peut être mise au service de la paix, l’insertion et l’émancipation. Et ils le prouvent en France et Europe grâce à leur formidable Refugee Food Festival pendant lequel des cuisinier(e)s réfugié(e)s collaborent avec des chef(fe)s installé(e)s et donnent à voir l’étendue de leur talent et les délices de leur culture. Le foodstival le plus sol(id)aire revient ces jours-ci avec une programmation aux petites échalotes ! Jusqu’au 18 juillet, la cuisine voyageuse prend ses quartiers dans les lieux les plus cool de Paris: direction l’Afrique de l’Ouest avec Harouna Sow, Amandine Chaignot et Martin Lafont chez Pouliche ; l’Afghanistan avec Rabia Aryobwal et Thomas Chevrier à l’Orillon ; l’Iran avec Shohreh Haghighat et Sugio Yamaguchi chez Botanique… Bref, le manger-monde dans toute sa splendeur (par ici la programmation complète). Festival et BBQ dimanche 18 juillet à Ground Control Et gâteau sous la cerise, le dimanche 18 juillet, la team du  Refugee organise une méga nouba de fin de festoch chaude comme la bra

On a fait le Chinatown Food Tour dans le 13e et c’était la folie

On a fait le Chinatown Food Tour dans le 13e et c’était la folie

On a reçu l’info comme on reçoit une confidence. Quand un pote bien renseigné, enfant de la diaspora vietnamienne, nous parle d’un food tour asiatique dans le 13e arrondissement, on se dit tout de suite que ça promet de sortir des sentiers de la hype et des adresses rebattues. Olympiades, porte de Choisy, les barres HLM du 13e… Bienvenue dans l’arrondissement le plus méconnu de Paname, l’un des plus mal aimés aussi. A tort !  Pour s’en amouracher, rien de mieux qu’un tour entre les tours, une incursion dans ce pli bétonné de la ville. Le rendez-vous pris, on reçoit la veille par WhatsApp ce message laconique, fonctionnel : Le vendredi midi, on se pointe. Le lieu du rendez-vous, c’est Europasie, l’épicerie qui jouxte le McDo et où une joyeuse troupe d’une vingtaine de personnes est réunie devant une table débordante de brochettes de bœuf haché, de canard laqué, de fruits coupés, de beignets de crevettes… Un bel accueil pour colmater un début de fringale. On nous dit tout de suite de ne pas trop nous goinfrer car il y aura d’autres arrêts au stand. Et on nous précise que ça durera en tout une heure et demie : en vrai, ça a traîné tout l’après-midi…  Le plus grand Chinatown d’Europe Revenons au (tout) début. Si l’on connaît (au moins par le cinéma) le Chinatown de New York, construit dès la fin du XIXe siècle, en Europe, le plus grand est celui de Paris. Le quartier a été bâti par des populations démunies, fuyant les régimes autoritaires du Vietnam, du Laos ou du Cambodge dans

On a interviewé Vanessa Massé, la meilleure sommelière de France

On a interviewé Vanessa Massé, la meilleure sommelière de France

Son palais laser est aussi admiré que craint dans le petit milieu du vin moderne. Et pour cause, Vanessa Massé goûte plus vite que son ombre ! Cette trentenaire au sourire malicieux et au regard perçant a été élue meilleure sommelière de l’année par le guide du pneu, j’ai nommé le Michelin. C’est à Nice, en retrait du front de mer, qu’elle régente d’un tempérament de volcan son resto ultracontemporain Pure & V, établissement dont on se demande encore si le blaze de complément alimentaire et la déco froide rendent grâce à sa carte de vins de haut vol, farouchement naturels, et à sa cuisine aiguisée par les inspirations nordiques. Mais qu’importe la déco pourvu qu’on ait l’adresse – l’une des plus vibrantes de ces dernières années en France. Et en prime, elle organise un salon de vins les pieds dans l’eau (l’inverse serait chelou). La classe ultime.  Coquillages et crus de l’année Privée de salons et de crachoirs pendant de longs mois, la sommelière a profité des premières libertés concédées par le déconfinement pour réunir la fine fleur de ses vigneron(ne)s chéri(e)s. Et pas n’importe où : sur la plage du branchissime et génial hôtel Amour, en pleine promenade des Anglais, à Nice.  Le 24 mai dernier, une bonne quinzaine de vigneron(ne)s (Aurélien Lefort, Raphaël Monnier, Caroline Ledédenté, Anders Frederik Steen…) ont posé leurs stands sur les galets pour faire déguster leurs breuvages du moment. Time Out y était et a ramené une interview sur transat de la sommelière.   Tu as

Comment on mangera au resto dans dix ans : exercice de turfoodologie appliquée

Comment on mangera au resto dans dix ans : exercice de turfoodologie appliquée

Un seul resto vous manque et tout est dépeuplé… En cette période de pause forcée, préoccupante pour la santé financière de pas mal de bouclards, on essaye d’imaginer des lendemains qui chantent en prenant un peu de hauteur pour se demander : comment mangera-t-on au resto dans le futur ? Pas dans mille ans, ce serait de la SF, mais dans dix. Alors on a tiré quelques plans sur la dînette qu’on a soumis à de jeunes chef(fe)s de talent qui feront l’avenir des restos à Paris : Manon Fleury, Simone Tondo, Mory Sacko et Adrien Ferrand nous disent comment ils voient le truc. On va sûrement se tromper (c’est le jeu) mais on prend les paris… Et on en reparle en 2030 ! Protocole de turfoodologie  En laissant de côté les fantasmes éculés sur les nourritures lyophilisées ou la blanquette de veau qu’on se téléchargera dans le nombril par USB (miam), on a sorti notre boule de cristal pour lui poser des questions très ouvertes : quelles seront les pratiques du restaurant, les modalités de portionnement, les aliments en vogue, les tendances de table dans dix ans ? RIP les petites assiettes et rebonjour les mijotés de partage ? Chacun son assiette, comme une distance alimentaire qui mimerait la distance sanitaire ? Après avoir soumis nos idées à nos cuistots prophétiques, voici nos conclusions (contradictoires, nécessairement). 1. La cuillère, plus forte que la fourchette et le couteau ? -> Lumineuses légumineuses ! Des tendances fortes déjà existantes ne manqueront pas de se confirmer. La pre