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Anaïs Heluin

Anaïs Heluin

Articles (19)

Traversées du monde arabe au Tarmac

Traversées du monde arabe au Tarmac

Parce qu'elles sont non seulement une invitation à enjamber des frontières culturelles, mais aussi à découvrir des formes théâtrales hors des cadres classiques, c'est dans un camion que commenceront les 'Traversées du monde arabe' organisées par le Tarmac du 21 février au 31 mars 2017. Sur la place de la Réunion dans le « Kamyon » du comédien et journaliste belge Michaël De Cock précisément, pour une expérience immersive et poétique. Le récit fictif d'une petite fille ayant fui son pays en guerre. La Syrie peut-être ou une terre d'Afrique. On regagnera ensuite les murs du théâtre afin de poursuivre le voyage à travers neuf autres spectacles construits ou pensés entre l'ici et l'ailleurs. Autant de preuves de la possibilité d'un échange constructif entre pays arabes et Occident, loin du traitement médiatique souvent simpliste voire mensonger. Loin des tensions héritées de l'époque coloniale et des vestiges d'orientalisme qui continuent de peser sur les représentations. L'art du décentrement La version « foraine », raccourcie et bilingue – en français et en arabe – de 'La Vie de Galilée' de Brecht créée par le metteur en scène français Frédéric Maragnani illustre bien le type d'échanges créatifs mis à l'honneur par les 'Traversées'. Créé entre France et Maroc avec la comédienne franco-marocaine Boutaïna El Fekkak dans le rôle principal, ce spectacle donne à découvrir des identités voyageuses. Rebelles à tout enfermement. Le Québécois Marc-Antoine Cyr et les Français Julien Bouf

Où faire de l'impro à Paris ?

Où faire de l'impro à Paris ?

Deux équipes de six joueurs avec un coach chacune, un arbitre accompagné de deux assistants et une mini-patinoire en bois. Parodie du hockey sur glace née à la fin des années 1970 au Canada, le match d'improvisation se pratique avec trois fois rien. « C'est une forme de théâtre très démocratique, où chacun peut trouver sa place, quelle que soit son expérience théâtrale », affirme Nadine Rubeus, directrice de production de la Ligue d'Improvisation Française d'Ile-de-France (LIFI). Si dès 1987 cette structure professionnelle introduit en France cette pratique théâtrale, celle-ci tarde pourtant à être reconnue à sa juste valeur. Longtemps considérée comme le parent pauvre de l'art dramatique, l'impro connaît depuis quelques années une belle envolée. Liberté, égalité, improvisez ! Selon Nadine Rubeus, la présence de François Hollande à la finale du Trophée d'Impro Culture & Diversité en 2014 n'est pas étrangère au phénomène. La même année, on entendait parler en haut lieu du projet d'inscrire l'improvisation théâtrale au programme du collège. Jamais deux sans trois : la journaliste Mélissa Theuriau – et épouse de Jamel Debbouze, révélé dans les années 1990 grâce à l'impro – réalisait en 2014 le documentaire ‘Liberté, égalité, improvisez !’ où l'on suit les progrès en théâtre de quelques collégiens d'une cité bordelaise. « Depuis, la demande ne cesse d'augmenter », observe la directrice de production de la LIFI. L'offre suit le mouvement. A Paris comme ailleurs, les structures ex

Avignon In : Place des héros

Avignon In : Place des héros

Quoi ? • 'Place des héros' de Krystian Lupa Où ? •  L'Autre scène - Vedène Quand ? • Du 18 au 24 juillet à 15h  Note : *****Genre : Théâtre  L'été dernier déjà, le metteur en scène polonais Krystian Lupa faisait avec ‘Des arbres à abattre’ de Thomas Bernhard un pied de nez au théâtre faussement subversif qui dominait la 69e édition du festival d'Avignon. Il récidive cette année avec ‘Place des héros’ – « Heldenplatz », de son titre original – du même auteur, au sein d'un festival qu'Olivier Py a souhaité placer sous le signe de la révolte. Et qui, à quelques exceptions près – la fable politique 'Tristesses' de Anne-Cécile Vandalem, surtout –, fut beaucoup plus lisse que prévu. La pièce de Bernhard a beau se dérouler à Vienne en 1989, année de sa création au Burgtheater, la scène nationale, le metteur en scène polonais parvient à en montrer toute l'actualité. Chose d'autant plus difficile qu'elle fut écrite en réponse à l'anathème jeté sur l'auteur par le gouvernement autrichien de l'époque. Donc dans un contexte à la fois précis et lointain pour le public français. Il était une fois Thomas Bernhardt  Il faut dire que depuis une dizaine d'années, Krystian Lupa ne monte plus que du Thomas Bernhardt. « Ingeborg Bachmann a dit que Bernhard ne représentait pas un nouveau style littéraire mais une nouvelle façon de penser », dit-il dans la feuille de salle. Plus précisément, il aurait « établi de nouveaux critères du mensonge et de la vérité (…), dévoilé une nouvelle architecture i

Avignon In : Fatmeh

Avignon In : Fatmeh

Quoi ? • 'Fatmeh' d'Ali Chahrour Où ? •  Cloître des Célestins Quand ? • Du 16 au 18 juillet à 22h  Note : ****Genre : Danse Après l'attentat du 14 juillet à Nice, certains spectacles du Festival d'Avignon ont résonné avec une force particulière. Ce fut le cas de ‘Tristesses’ de la Belge Anne-Cécile Vandalem, fable politique à la beauté spectrale sur la montée des nationalismes. Et plus encore de ‘Fatmeh’, du jeune Libanais Ali Chahrour. Alors que la plupart des pièces se sont ouvertes sur une minute de silence, le chorégraphe a opté pour son équivalent en applaudissements. Pour la vie. Pour la liberté des corps dans l'espace public, dont le climat d'insécurité actuel montre la grande fragilité. En évoquant brièvement les conditions de création de ‘Fatmeh’ et de ‘Leïla se meurt’ (2015) – aussi programmé à Avignon – à Beyrouth, où il vit et travaille, Ali Chahrour a rappelé la géographie actuelle de la violence. Sa triste banalité dans son pays. En Irak et en Syrie. Focus Moyen-Orient  Créé à partir d'une recherche sur les rituels de deuil dans le Liban chiite, ‘Fatmeh’ n'a en soi rien d'un hommage à tous ceux qui meurent du terrorisme. Il le devient par la force des événements, preuve de son ouverture à l'interprétation. Chorégraphie à base largement ethnologique, cette pièce est le résultat d'un inventaire minutieux des gestes de la mort. Contrairement au Syrien Mohammad El Attar, dont la pièce ‘Alors que j'attendais’ mise en scène par Omar Abusaada a ouvert le focus Moyen-O

Avignon In : Espæce

Avignon In : Espæce

Quoi ? • 'Espæce' d'Aurélien Bory Où ? • Opéra Grand Avignon, Avignon Quand ? • Du 15 au 23 juillet à 18h Note : ** Genre : Cirque  Les 17 et 18 novembre 2016 à la Maison des Arts de Créteil Face à un mur gris, austère, cinq hommes et femmes se prêtent à une activité a priori peu théâtrale : ils lisent. A la recherche d'une direction peut-être. D'un échappatoire. Mais le livre que Aurélien Bory leur a mis dans les mains n'est pas de ceux qui donnent des réponses. ‘Espèces d'espaces’ (1974) de Georges Perec bouscule les certitudes les plus ancrées. Celles qui touchent à notre manière d'habiter. De percevoir les rues qu'on emprunte chaque jour. Ainsi, pour poursuivre l'interrogation de l'espace scénique qu'il mène depuis une quinzaine d'années avec des pièces aux dispositifs souvent spectaculaires, le metteur en scène tente de mettre en pratique le mode d'emploi donné par Perec afin de « glacer le temps, figer l'histoire en quelque sorte en instantanés ». Résultat : un univers anxiogène, au sein duquel des interprètes issus de disciplines différentes (danse, cirque, chant lyrique, théâtre) se débattent. Face au mur Aussi impressionnante que le plan incliné de ‘Plan B’ (2003), le premier spectacle d'Aurélien Bory, ou que la cage tissée de fils de ‘Plexus’ (2012) avec la danseuse Kaori Ito, la scénographie de ‘Espæce’ impose à Guilhem Benoit, Mathieu Desseigne Ravel, Katell Le Brenn, Claire Lefilliâtre et Olivier Martin-Salvan courses et contorsions. Mais aussi danse et chants. A

Avignon In : Karamazov

Avignon In : Karamazov

Quoi ? • 'Karamazov' de Jean BelloriniOù ? • Carrière BoulbonQuand ? • Du 11 au 22 juillet à 21h30  Note : ** Genre : Théâtre contemporain Les 3 et 4 décembre 2016 au Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en-France (93), du 23 au 25 février 2017 à la Maison des Arts André Malraux, Scène nationale de Créteil et du Val de Marne (94), du 1er au 5 mars au Théâtre Firmin Gémier / La Piscine – Pôle National des Arts du Cirque d'Antony et de Châtenay-Malabry (92).  Entre hall de gare abandonné et grande datcha décrépite, le décor du ‘Karamazov’ créé par Jean Bellorini au Festival d'Avignon donne l'esprit de la pièce : un condensé sans choix clairs ni audace du livre de Dostoïevski, que Freud qualifie dans une célèbre préface de « roman le plus imposant qui ait jamais été écrit », mettant l'accent sur l'épisode du Grand Inquisiteur, « une des plus hautes performances de la littérature mondiale ». S'il ne prétend pas rivaliser avec la haute falaise de calcaire de la Carrière Boulbon, lieu historique des grandes épopées avignonnaises – le ‘Mahâbhârata’ de Peter Brook en 1985, par exemple – le metteur en scène ne donne pas non plus dans la sobriété. Après la scène inondée de ‘Paroles gelées’(2012), d'après l'œuvre de Rabelais, et les auto-tamponneuses de son ‘Liliom’ (2013), le metteur en scène opte pour un système de rails sur lesquels se succèdent des mini-scènes, dont certaines sont entourées de cages de verre. On pense aux ‘Éphémères’(2006) d'Ariane Mnouchkine, version mécanisée. Ou encor

Avignon Off : Démons

Avignon Off : Démons

Quoi ? • 'Démons' de Lorraine de SagazanOù ? • Le Manufacture, 2 rue des écoles, AvignonQuand ? • Du 6 au 24 juillet à 19h40 Note : ****Genre : Théâtre  Pour sa seconde mise en scène, Lorraine de Sagazan a opté pour une adaptation libre du texte de Lars Norén. D'où le changement de prénom des deux personnages principaux, qui adoptent celui des comédiens Lucrèce Carmignac et Antonin Meyer Esquerré. D'où aussi la transformation du texte original, réduit par la metteuse en scène à l'état de canevas.  Agencé pour l'occasion en scène bifrontale, le petit plateau ne laisse guère le choix au public : à portée de mains des comédiens, il lui faut non seulement assumer son statut de voyeur, mais aussi entrer dans le jeu que lui proposent Lucrèce et Antonin. A savoir, remplacer deux personnages que Lorraine de Sagazan a jugé bon de supprimer. Jenna et Tomas, les voisins de Frank et Katarina. Deux individus plutôt conventionnels, qui ne prennent conscience de la fadeur de leur vie de famille qu'au cours de la pièce. Au contact du couple central qui passe son temps à s'étriper et à se dire des horreurs. Dans ce 'Démons', le public n'est pas roi. Comme le couple qu'il remplace, il est invité non pour son bon plaisir, mais pour partager un peu de la monstruosité de Lucrèce et d'Antonin. Et pour tromper leur ennui. Lorraine de Sagazan a pour cela accentué la mise en abyme présente dans le texte de Norén, mais de manière implicite. « Attendez, ne me dites pas que personne n'a jamais eu l'envi

Les cours de théâtre à Paris

Les cours de théâtre à Paris

Plus encore que de salles de spectacle, la capitale et sa banlieue regorgent de cours de théâtre.  « Découvrez les bases du théâtre en deux jours ! », promet l'un. « (Re)découvrez le plaisir de jouer et de développer votre créativité », propose l'autre. « S'amuser, apprendre et progresser en accédant à des techniques professionnelles de jeu ! », offre un troisième... Parmi les nombreuses structures qui proposent des cours de théâtre amateur sur Paris et la région parisienne, chacune a son slogan. Sa méthode et son répertoire. Entre les centres d'animation, les théâtres, les écoles et compagnies qui proposent au débutant ou à l'amateur confirmé de s'exercer à l'art de la scène, il n'est pas facile de s'y retrouver. De savoir quel cours de théâtre répondra le mieux à nos attentes de comédien en herbe. Souvent gratuits, les cours d'essai sont le meilleur moyen d'en avoir le cœur net. On y évalue la pédagogie du professeur, l'espace de travail, la convivialité... Avant de monter sur les planches toutefois, voici quelques repères. Histoire de limiter un peu l'embarras du choix.  

Au Tarmac, l'Afrique se joue des frontières

Au Tarmac, l'Afrique se joue des frontières

Après deux courtes pièces de la Suissesse Marielle Pinsard, ‘Blé’ de la compagnie belge Clinic Orgasm Society et ‘My mother and I’ de la chorégraphe cambodgienne Chankethya Chey, le Tarmac revient au continent africain avec six spectacles. Six « traversées » ? Valérie Baran : Six enjambées au-delà des frontières. Six exemples de transversalité, loin de la vision bichromatique à laquelle la francophonie est le plus souvent associée. Avec « Traversées africaines », j'ai souhaité consacrer un temps fort au nomadisme, aux mélanges qui irriguent la création africaine. Montrer, une fois de plus – mais, au théâtre comme ailleurs, il y a des préjugés qui ont la peau dure – que blanc et noir ne sont pas opposés. Et que les échanges entre Afrique et Occident ont tout intérêt à se développer dans les deux sens. ‘Africa’ du Néerlandais Peter Verhelst, avec le comédien belge Oscar Van Rompay, est à cet égard très fort : ce dernier y raconte sa vie entre le Kenya et la Belgique, les beautés et les doutes de cet entre-deux. Mais les « Traversées » ne seront pas que géographiques. Elles seront aussi esthétiques. Et temporelles. Vous accueillez ‘Cahier d'un retour au pays natal’ d'Aimé Césaire, mis en scène par Daniel Scahaise et porté par Etienne Minoungou, figure majeure du théâtre burkinabé. Les questions soulevées par Césaire, Senghor et Damas dans les années trente sont hélas encore d'actualité. On le voit par exemple au théâtre avec le débat actuel sur la « diversité », terme usé à forc

Le festival Odyssées accoste dans les Yvelines

Le festival Odyssées accoste dans les Yvelines

Du 18 janvier au 2 avril, la biennale Odyssées en Yvelines propose six créations de théâtre jeune public. Un projet territorial de haute tenue. Quatre comédiens, deux musiciens, un scénographe, une assistante à la mise en scène, une créatrice de marionnettes... Portée par une équipe de douze personnes, l'adaptation de ‘Peer Gynt’ d'Ibsen par Sylvain Maurice, directeur du théâtre de Sartrouville et des Yvelines, illustre à elle seule l'ambition du festival Odyssées en Yvelines. « Créée en 1997, cette biennale organisée et produite par le théâtre et soutenue par le conseil départemental a vocation à proposer aux jeunes publics des créations ambitieuses, sur des thèmes variés et avec des esthétiques singulières. Cela aussi bien dans des formes légères susceptibles d'être jouées dans des classes, que dans des productions de plus grande envergure », présente le directeur et metteur en scène. Les six spectacles au programme de cette dixième édition promettent en effet la découverte d'univers singuliers, où formes et esthétiques sont pensées avec la même exigence. 

Bienvenue au Théâtre-Sénart

Bienvenue au Théâtre-Sénart

A l'heure où les subventions allouées à la culture ne cessent de baisser, où des lieux de création et d'accueil de spectacles vivants tels que les théâtres de l'Aquarium et de la Cité internationale sont menacés de fermeture, la construction du nouveau théâtre de Sénart fait figure d'heureuse anomalie. Sobrement imposant, le bâtiment revêtu d'aluminium est porteur d'espoir. A deux pas du centre commercial Carré Sénart, cet élégant édifice va abriter la scène nationale de Sénart, jusque-là implantée sur deux communes. A Combs-la-Ville avec La Coupole. Et à Moissy-Cramayel avec La Rotonde. Après deux ans de travaux, l'ouverture aura lieu le 6 novembre avec 'Celui qui tombe' de Yoann Bourgeois, spectacle de cirque qui depuis son passage au Théâtre de la Ville en juin 2015 fait la tournée des scènes nationales et des centres dramatiques. La saison se poursuivra en théâtre, en danse, en musique et en cirque. Directeur du lieu, Jean-Michel Puiffe tient à cette pluridisciplinarité, indispensable dans un territoire aussi récent – Sénart est l'une des cinq villes nouvelles créées en 1970 en Ile-de-France – et donc encore assez pauvre en équipements culturels. A ce jour, seulement onze salles de spectacle vivant – dont le Théâtre-Sénart – sont en effet installées dans l'agglomération. Avec ses deux salles – une grande de 843 places, et une petite modulable –, la nouvelle structure se veut donc un carrefour culturel à la fois éclectique et exigeant.  Grâce à ses équipements modernes, le

Philippe Faucon, l'intégration à cœur

Philippe Faucon, l'intégration à cœur

Depuis vingt-cinq ans, Philippe Faucon filme les marges de la société française. Ses minorités. Si chacun de ses huit longs métrages a reçu un bel accueil critique, le réalisateur français, né à Oujda au Maroc en 1958, demeure pourtant assez méconnu. A l'occasion de la sortie de son nouveau film, ‘Fatima’, le 7 octobre, la Cinémathèque française lui consacre une rétrospective qui permettra de redécouvrir l'exigence de son cinéma politique, centré sur la question de l'intégration.  Fatima est de celles qu'on ne fait qu'apercevoir. A l'école où elle travaille, elle part avant que les enfants arrivent. Le reste du temps, elle dépoussière des maisons vides. Juste le temps de recevoir les consignes du jour, et les propriétaires s'éclipsent. Comme pour éviter de regarder en face une mauvaise conscience qu'ils ne s'avoueront jamais. Incarnée par Soria Zéroual, Fatima dérange. Dans la banlieue lyonnaise où elle vit depuis des années, elle fait pourtant ce qu'elle peut pour se faire accepter. Mais comme la plupart des personnages de Philippe Faucon, tout en elle renvoie aux contradictions du discours républicain sur l'intégration. A la manière française de déguiser, sous des apparences humanistes, un rapport de domination hérité d'un passé colonial qui ne passe pas. Saisissant d'épure, ‘Fatima’ est une entrée idéale dans le cinéma de Philippe Faucon, l’un des rares réalisateurs français à oser un cinéma dont l'ancrage social s'élève au stade du politique. Cités paradoxales Depuis ‘L'A