Jill Cousin

Jill Cousin

Listings and reviews (81)

Do et Riz

Do et Riz

4 out of 5 stars

Pour qui ? Un cabas plein /ventre vide, de retour du marché d'AligrePlat culte ? Les nems généreux et bien poivrés, ou le bo bun à partir de 9 €.  Poussez la porte de cette gargote vietnamienne ascendant bobo (normal, à 100 m du marché d’Aligre...) et prenez place au comptoir pour profiter de la lumière naturelle et ne rien louper du bal des casseroles. Là, commandez une Hanoi Beer. Le spectacle commence. Thi Thanh Huyen Vu, la chef, et ses commis produisent une délicieuse musique. Les lamelles de bœuf sauté aux oignons dansent dans le wok. Juste à côté, des nems version XL peaufinent leur bronzage dans un bain d’huile crépitante. On nous sert le bobun. Comme attendu, la viande est délicieuse, fondante et rosée. Les nems écrasent sans souci la concurrence avec leur farce au poulet et à la crevette, un mix qui rappelle à s’y méprendre le goût du porc haché, et le poivre à vous soigner illico un bon rhume. Dommage que la portion de crudités et d’herbes fraîches soit un peu chiche… Dans cette annexe du voisin Do & Coco, pas d’entracte, on attaque les boulettes de poulet aux feuilles de combawa, un petit agrume qui ressemble à un citron vert. On trempe notre boulette dans une sauce aux kumquats. C’est frais, puissant, on entend notre bidon chanter : « C’est d'la bombe baby ! » Clou du spectacle, des perles de tapioca au lait de coco avec mangue fraîche, banane et sésame torréfié. Avec Do et Riz, même plus besoin de traverser le globe pour un petit shot d’Asie.  Chez Time Out, to

Le Benichat

Le Benichat

4 out of 5 stars

Pour qui ? Ceux qui aiment les bons vins, et les chiens !Boire quoi ?Le Benichat est plus que bienvenu dans ce quartier où les bars-PMU et la mauvaise bière règnent encore en maîtres. Comptoir en enfilade, lumière tamisée et carreaux de ciment au sol... Voilà un rade de quartier chaleureux où il est bon de faire une halte pour l’apéro ou en fin de soirée. Le patron, c’est David Benichou. Après avoir traîné ses bouteilles au Clown Bar et chez Brutos, le géant trentenaire a décidé d’ouvrir son bar de copains. Pour l’aider dans ce nouvel exercice : Iago, son fidèle compagnon à quatre pattes que l’on passerait volontiers la soirée à caresser ! A la carte, une sélection de vins natures faisant la part belle aux étrangers (Frank Cornelissen en Sicile, Partida Creus en Espagne, Michael Kindl en Autriche…). Ce soir-là, on se régale d’un verre de rouge du domaine Chèrouche en Suisse. Pour notre plus grand bonheur, on trouve aussi à la pression les bières de la brasserie belge Dupont. Bonne nouvelle, La Saison, leur blonde de fermentation haute, est toujours aussi désaltérante (4,50 € le demi). Pour les petits creux, quelques produits bien sourcés : la terrine de Simon Horwitz, le chef du restaurant Elmer, la feta d’Alexandre Rallis, dénicheur de délices grecs, la bonne miche de Ten Belles Bread… Tous les éléments sont réunis pour que ce bar devienne notre nouveau G.Q. !

Anima

Anima

4 out of 5 stars

Déjà aux manettes des très bons Racines ou Caffè Stern, David Lanher se lance dans le four à bois avec cette adresse carénée comme une Bugatti tout en mosaïque, marbre et tenture géométrique. Ce midi-là, on se pose au comptoir pour admirer les tours de passe-passe du pizzaïolo et profiter des effluves brûlants du four qui viennent réchauffer nos joues. A boulotter, parmi les spécialités de la Botte ? Une assiette de légumes crus et cuits de saison, à trempouiller dans une bagna cauda, sauce à base d’anchois et d’huile d’olive servie tiède et affichant de douces couleurs safranées (11 €). Après ce plat typique du Piémont, notre margherita débarque avec sa pâte gonflée à bloc et son joli marbrage (14 €), à la cuisson impeccable. L’utilisation de farine complète apporte à la pâte profondeur et rondeur en bouche sans pour autant voler la vedette à la sauce à base de tomates entières et de fior di latte, un fromage à pâte filée. Un sans-faute pour cette pizza tricolore qu’on fait passer avec des quilles de la Botte, comme le bu et rebu Cos en Sicile. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

Combat

Combat

5 out of 5 stars

What should I drink? A Bérégovoy. This rue de Belleville cocktail bar is named after the nearby Place du Combat, which was once the site of circus involving fighting animals in the nineteenth century. But no fear, it’s a long way from all that now. The whitewashed walls and private green alcove make it super welcoming and peaceful. Elena Schmitt, Margot Lecarpentier and barmaid Elise Drouet (all of whom are ex-Experimental Cocktail Club) serve the finest, well-balanced cocktails. There’s the Rhydypandy (Ocho tequila, Drouin pommel, fresh fennel juice, maple syrup and lemon) or the Bérégovoy (30 & 40 calvados, Ferrand cognac, Madeira Verdelho, Dry Ferrand curaçao and Scrappy's orange bitters). To avoid total knockout from all that booze, head for the edibles, such as the terrine with gherkins and Thierry Breton’s pain de campagne (€8).

Monsieur Caramel

Monsieur Caramel

5 out of 5 stars

Pour qui ? Les personnes en mal d’amour et de douceur Pâtisserie culte ? “Le zeste citron”, une exquise tartelette au citron Yohan Kim est coréen. Né en 1983, il arrive en France il y a onze ans. Après en avoir bavé pendant plusieurs années dans de prestigieuses brigades, il décide de poser sa grande silhouette élancée dans une jolie rue passante du 18e arrondissement de Paris. Des effluves délicieuses s’échappent de l’extérieur de la boutique. Ça ressemble à l’odeur d’une crêpe au sucre que l’on sort à peine de la poêle… L’intérieur de Monsieur Caramel est un écrin, le mobilier chiné, le tourne-disque vintage, les petits jouets en plastique, chaque objet semble avoir été dessiné pour remplir ce lieu chaleureux où l’on passerait volontiers tout l’après-midi.  Les pâtisseries ne sont pas en reste. La proposition est courte, quatre desserts dont une “pâtisserie de l’instinct” qui change régulièrement. Aujourd’hui, c’est un Paris-Brest (6 €). Cinq choux miniatures forment une jolie couronne, la crème pralinée est ferme mais ne perd rien en volupté. Le craquelin qui surmonte chacun des choux apporte du mordant à l’ensemble. Le sucre souligne chacune des saveurs, mais n’écrase pas la poésie du dessert. On poursuit avec une tarte au citron (5 €) foudroyante de simplicité : un crémeux au citron assorti de zestes et une pâte sablée. La crème citron présente le degré d’acidité parfait à notre palais, un sublime classique ! On accompagne tous ces mets sucrés d’un délicat thé au jasmin

Pressing [FERMÉ]

Pressing [FERMÉ]

4 out of 5 stars

Pour qui ? Ceux qui aiment le camping mais avec tout le confort d’un palacePlat culte ? Le "Keda" : un panini au welsh (plat d'origine galloise), dégoulinant de cheddar fondu (8,50 €)Bienvenue dans l’ère des restos à tiroirs. Chez Pressing, on fait dans la popote de rue (paninis revus et corrigés), la cave à manger (assiettes à partager en soirée avec jaja nature) et même dans le bistrot (à l’heure du déj). Le tout servi dans un décor ultra-branchouille avec comptoir en béton, mange-debout et assiettes en émail blanc façon glamping —contraction de “glamour” et “camping”. Va pour un panini, la grosse spécialité de la maison, donc. Le pain vient du boulanger-star Gontran Cherrier et toutes les recettes ont été imaginées par les potes du patron, comme le chef étoilé Bertrand Grébaut, ou encore la journaliste Keda Black, rien que ça… Heureusement, derrière toute cette hype un peu tape-à-l’oeil, le sandwich toasté tient toutes ses promesses. Notre “Keda” (8,50 €) à base de welsh (un plat d'origine galloise) avec oignons caramélisés, pickles et roquette est dégoulinant de cheddar fondu et le pain croustille... à s’en lécher les doigts ! C’est après que les choses se compliquent : notre brochette de poulet teriyaki incluse dans la formule déjeuner à 18,50 € est servie presque crue et franchement, le carpaccio de poulet, ça ne fait pas rêver grand monde à l’exception peut-être de quelques Japonais. Du coup, on se rabat illico sur les frites de polenta et la mayonnaise fumée piochée d

Robert

Robert

4 out of 5 stars

Pour qui ? Les bourgeois du 11e qui veulent s’encanailler (bon mais pas donné)Plat culte ? En entrée, le quasi de veau, quasi magique (15 €) Transfert réussi ! Pour son deuxième opus, Loïc Martin, taulier du bistrot éponyme (Martin, 11e) récupère Peter Orr, son chef australien, qui avait également œuvré chez Au Passage . Déco dans l’ère du temps : cuisine ouverte sur une grande salle baignée de lumière, sièges en osier à l’assise confortable, larges tables… Mais surtout : un plus qu’honnête menu déj à 25 €, avec ce jour-là des rigatoni au ragoût de canard et de chou vert. Les pâtes, directement importées non d’Italie mais du Royaume-Uni, sont cuites al dente tandis que l’oiseau cancane gentiment dans l’assiette. Seul regret, ça manque d’une sauce bien liée pour profiter de toutes les saveurs à chaque bouchée. Simple et réconfortant, le dessert s’avère plus convaincant : une compotée de pommes et de poires bien douce, boostée par l’acidité des premières rhubarbes et un sablé à l’huile d’olive. Si vous êtes joueur (et que votre porte-monnaie peut suivre), amusez-vous plutôt à piocher dans la carte parmi la kyrielle d’intitulés. Ça serait vraiment dommage de passer à côté des pâtes (maison cette fois) et du quasi de veau ultra-tendre, servi avec de la moelle, des dés de pain et des pickles d’échalotes (15 €). Une pointe d’acidité, les notes beurrées du pain toasté et l’animalité de la viande : du lourd. Pour la soif, de belles quilles et jolis ballons, comme ce jurassien Petit P

Les Canailles Ménilmontant

Les Canailles Ménilmontant

5 out of 5 stars

What should I order? The beef tongue carpaccio with gribiche sauce. The team behind Les Canailles Pigalle are back with their second opus, this time not far from Père Lachaise. The menu features many of the same excellent dishes and it’s easy to feel at ease among the Maurice Chevalier poster, azure mosaic floor and exposed brick bar. Sebastien Guillo’s kitchen skills are sure to wow: starting with his famed beef tongue carpaccio with gribiche sauce (€9). The thin slices of meat came pleasantly warm, with a generous serving of cold gribiche sauce made with hard-boiled eggs, chives, gherkins and parmesan. Light and tasty, it’s the kind of dish you’ll want to linger over. The star dish was impeccably caramelised sweetbreads with shiitake mushrooms and al dente roasted Jerusalem artichokes (€32). If only we’d had room for the rhum baba…

Gemma

Gemma

4 out of 5 stars

Pour qui ? Les couples à poussettes, les potes d’enfance, les amoureux et tutti quanti !Plat culte ? La pizza margherita, tomates, fior di latte, basilic et grana padano (12 €) Giovanni Guida nous accueille avec un délicieux sourire et un accent qui nous transporte illico en Italie. Le système est bien rodé, un cadre accueillant et de bonnes pizzas napolitaines. Il faut dire qu’avec Gemma, l’homme n’en est pas à son coup d’essai —l’Italien est déjà propriétaire des pizzerias Maria Luisa (10e) et Luisa Maria (6e). Avec cette nouvelle adresse, cap tout au Sud de la Botte : des murs bleu Méditerranée, un bar recouvert d’un sublime carrelage aux motifs sphériques, des chaises Baumann… Simple, élégant et de bon goût. Au menu, on retrouve une large sélection d’antipasti. Va pour les arancini (8 €), des boules de riz farcies de mozzarella et de jambon… Mauvaise pioche : les boulettes panées ne présentent aucun intérêt gustatif. Mieux vaut garder son appétit intact pour la pizza napolitaine qui elle, est très bien exécutée. La pâte est moelleuse, digeste et les bords, délicatement levés. Cuite impeccablement, elle présente de jolies taches marbrées qui parfument la pizza. On jette notre dévolu sur la margherita (12 €), il n’y a pas mieux pour avoir une idée de la qualité d’un établissement. Et là, c’est le carton plein, la sauce tomates est particulièrement douce, légèrement sucrée, le fior di latte est servi généreusement et les feuilles de basilic viennent compléter ce joli tableau

Les Canailles Ménilmontant

Les Canailles Ménilmontant

5 out of 5 stars

Pour qui ? Les crapules des faubourgs Plat culte ? Le carpaccio de langue de bœuf, sauce gribiche (9 €) Ménilmontant, mais oui Madame ! L'équipe du restaurant Les Canailles Pigalle (ouvert en 2012) remet le couvert avec un deuxième opus, cette fois du côté des faubourgs popu, à deux pas du Père Lachaise. Au menu, mêmes bons p'tits plats canailles et décorum tout droit sorti d'un film de Claude Autant-Lara. Avec Trenet et Maurice Chevalier au mur, carrelage en mosaïque azurée au sol, bar bien briqué... En cuisine, on continue d'être biberonné par Sébastien Guillo, chéri de nos papilles pour son fameux carpaccio de langue de bœuf à la sauce gribiche (9 €). De fines tranches de viande servies tièdes, couvertes d’une généreuse sauce à base d’œufs durs, de ciboulette, de cornichons et de quelques copeaux de parmesan. Incroyablement léger et savoureux ! La suite ? Une tranche de foie de gras de canard (16 €) sur petite brioche toastée, dont la saveur subtile traîne gentiment en bouche. Mais surtout de copieux ris de veau (32 €) à la caramélisation impeccable, flanqués de champignons shiitaké et topinambours rôtis al dente. Notre seul regret ? Ne plus avoir assez d’appétit pour s’arsouiller avec un dodu baba au rhum (9 €)... Et ne pas avoir assez soif pour jouer avec les quelques quilles de vignerons installés en biodynamie. Qu’à cela ne tienne, on reviendra !

Aux Bons Crus (11e)

Aux Bons Crus (11e)

2 out of 5 stars

Pour qui ? Les becs de zinc qui n’ont pas peur de faire fausse routePlat culte ? Les frites ! Des allumettes de pommes de terre crousti-moelleusesPoint de camion à l’horizon ou d’aire d’autoroute, le quartier est plutôt réputé pour sa concentration en bobo au mètre carré et ses tables à la mode (Jones, Mokonuts…) Mais les nappes à carreaux, les banquettes en enfilade et les tables rapprochées ne laissent aucun doute, nous voilà bien dans un restaurant estampillé “relais routier”. Au volant de ce fringant véhicule, on retrouve Margot et Félix Dumant, déjà patrons du restaurant Les Marches dans l’ouest parisien. Sous le capot de ce modèle flambant neuf, une formule déjeuner à 16 € avec entrée et plat du jour. Dommage ce jour-là, le menu nous fait le coup de la panne avec un pâté croûte qui patine et une brandade de cabillaud carrément trop sèche qui reste collée aux roues arrières… Guère mieux, les poireaux mimosa (5,50 €) manquent cruellement d’assaisonnement et le chou farci (14,50 €) a quant à lui du mal à passer les vitesses. Il flotte dans une sauce sans goût mais le vrai problème, c’est cette viande qui nous rappelle les boulettes de la cantoche. Heureusement, le supplément frites (3,50 €) nous évite la sortie de route. Les pommes de terre, débitées en allumettes, sont crousti-moelleuses. Trop bonnes ! Nos compagnons de croûte ne sont pas désagréables, parmi eux, quelques jolies quilles de vignerons installés en biodynamie (Bernard Zito, Marcel Richaud, Jean Foillard…) Av

Délice Jussieu

Délice Jussieu

4 out of 5 stars

Pour qui ? Les étudiants des facs voisines et les habitués du Jardin des PlantesPlat culte ? Le kebab chou rouge-salade Iceberg-carotte râpée (pour changer de l'éternel combo boobesque salade-tomate-oignon). Delice Jussieu, c’est le spot où manger un bon sandwich grec dans le 5e arrondissement. Les étudiants de la fac voisine ne s’y trompent à juger la longue file d’attente qui s'étire dans le tout petit établissement passés les douze coups de midi. La broche est un mélange de viande d’agneau et de dinde, ce qui donne un goût bien péchu et profond à notre casse-croûte. C’est au choix pain pita ou galette extra-fine. Dans les deux cas, le pain sera délicatement toasté avant d’être garni ce qui apporte une mâche croustillante à l’ensemble. Oubliez le triptyque salade/tomate/oignon un peu redondant (et les paroles enchantées de Booba), le sandwich est pimpé avec du chou rouge, de la feta, du sumac, de la salade iceberg, de la sauce blanche et de la harissa maison. Voilà un kebab (6,50 €) de très bonne facture, il est frais, savoureux et la viande est bien juteuse. Oubliez les frites, de vulgaires pis-aller surgelés balancés dans un bain d’huile au dernier moment. Psst : il faut jouer des coudes pour trouver une place à l’intérieur, alors on ne saurait que trop vous conseiller de commander à emporter et d’aller profiter d’un petit peu de verdure au Jardin des Plantes, à 50 mètres à peine de la petite enseigne.