Julien Lambea est journaliste freelance basé à Paris, spécialisé dans la mode, les tendances et la culture. Ancien chef de rubrique Style de GQ France, il a couvert pendant neuf ans l’actualité de la mode masculine. Auteur de la newsletter éditoriale ON CITIES AND CLOTHES, il a collaboré avec des titres comme L’Étiquette, L’Express ou ICON France.

Julien Lambea

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Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris. Et aussi : 11 expos à voir (absolument) en avril 2025 à Paris

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"Le Paris d’Agnès Varda", au musée Carnavalet

"Le Paris d’Agnès Varda", au musée Carnavalet

4 out of 5 stars
Pionnière de la Nouvelle Vague, immortalisée par les films qu’elle a réalisés à partir de 1955 et qui ont fait le tour du monde, Agnès Varda était aussi plasticienne et photographe. C’est cette dernière pratique (et première car elle a exercé à partir de 1950 le métier de “maître artisan photographe” après des études à l’École du Louvre et un CAP photographie) que le musée Carnavalet a décidé de mettre en lumière jusqu’au 24 août dans l’exposition Le Paris d’Agnès Varda.  Sous-titrée “de-ci, de-là”, une expression comme empruntée à la prose de l’artiste franco-belge, cette balade en 130 tirages photos – dont de nombreux inédits – et extraits de films part et revient au 86 rue Daguerre, son lieu de vie et de travail de 1951 à sa disparition le 29 mars 2019. On y découvre le “vrai” Paris des années 50 et 60, loin des cartes postales : son quartier, ses amis et ses voisins. “Je n’habite pas Paris, j’habite Paris 14e”, disait-elle. En voyant ces prises de vues, on ne peut s’empêcher de penser au cinéma qui viendra : elles témoignent d’un sens aigu de la composition et de la “mise en scène”, mais aussi d’un certain goût pour le surréalisme. Les artistes ne sont d’ailleurs pas loin : la Varda photographe a documenté le Théâtre national populaire (TNP) dirigé alors par Jean Vilar, la venue de Federico Fellini à Paris, ainsi que des moments de la Nouvelle Vague comme le mariage d’Anna Karina avec Jean-Luc Godard. Elle s’intéresse aussi aux anonymes et ses portraits de voisins et de
Robert Doisneau, Instants donnés, au musée Maillol

Robert Doisneau, Instants donnés, au musée Maillol

5 out of 5 stars
Chef de file de la photographie humaniste, Robert Doisneau est très probablement le photographe français le plus connu au monde : selon sa fille Francine, l’Atelier Robert Doisneau et son fonds de 450 000 négatifs ont contribué à 158 expositions depuis son décès en 1994. Un chiffre impressionnant qui témoigne d’une appréciation quasi universelle, mais qui sous-entendrait presque que tout a été vu et dit sur l’auteur de l’incontournable Baiser de l’Hôtel de Ville. Pourtant, la nouvelle exposition que l’on peut voir au musée Maillol jusqu’au 12 octobre – après deux ans de préparation et l’aide de ses deux filles, Francine Deroudille et Annette Doisneau – a pour ambition de faire passer quelque chose au-delà des images : “une manière de regarder les autres”. Pour ce faire, les commissaires d’exposition ont opté pour un parcours thématique qui montre les différents aspects de l’œuvre de Robert Doisneau tout en gardant un fil conducteur : le “réalisme poétique”, une notion que l’on comprend très rapidement en voyant les quelque 400 tirages de l’exposition. Le terme renvoie aussi à un courant cinématographique né dans les années 30 – tout comme la photographie humaniste –, ce qui n’est pas sans rappeler que ces photos, toujours impressionnantes de maîtrise dans leur composition, ont une certaine capacité à raconter des histoires. On (re)découvre d’ailleurs dans l’exposition sa proximité avec les écrivains, dont son ami Jacques Prévert, avec qui il partage un goût du surréalisme (la
David Hockney 25, à la Fondation Louis Vuitton

David Hockney 25, à la Fondation Louis Vuitton

5 out of 5 stars
L’exposition de David Hockney à la Fondation Louis Vuitton est l'événement artistique de la saison à plus d’un titre : superstar de l’art contemporain, David Hockney est peut-être le peintre le plus connu en activité, avec une carrière prolifique entamée dans les années 1960. C’est aussi une démarche assez exceptionnelle pour la Fondation Louis Vuitton, qui a invité l’artiste à choisir le thème et à s’impliquer personnellement – pendant près de deux ans de préparation – dans la conception de ce qui devient ici sa plus grande exposition à ce jour, avec plus de 400 œuvres réparties dans l’ensemble des galeries du bâtiment imaginé par l’architecte Frank Gehry. Événement, ou plutôt avènement, car cette exposition, visible jusqu’au 29 août, marque aussi l’arrivée du printemps comme il se doit : les arbres en fleurs du bois de Boulogne environnant font écho à de nombreuses œuvres célébrant la saison et le thème de la nature. Le sous-titre de l’exposition – Do remember they can’t cancel the spring – est d’ailleurs resté en anglais, tel que Hockney l’a écrit. Une phrase née pendant le confinement de 2020, accompagnant l’un de ses dessins réalisés en Normandie, et dont le message résonne encore cinq ans plus tard. On l’a dit, l’œuvre de David Hockney est vaste. Il ne s’agit pas ici d’une rétrospective au sens strict, comme celle que lui consacrait le Centre Pompidou en 2017, même si les “greatest hits” sont bien présents dès la deuxième galerie de l’exposition. Le niveau -1 de la Fond
Azzedine Alaïa, Thierry Mugler à la Fondation Azzedine Alaïa

Azzedine Alaïa, Thierry Mugler à la Fondation Azzedine Alaïa

4 out of 5 stars
Même chez les amateurs de mode les plus avertis, peu savent qu’Azzedine Alaïa a un jour signé des vêtements pour Thierry Mugler. À commencer par les smokings de l’automne-hiver 1979-80, pour lesquels Mugler le remerciera dans le programme de sa collection avant de l’encourager à lancer sa propre marque. Le tout bien avant que les collaborations ne deviennent monnaie courante dans l’industrie – parfois par affinité créative, souvent pour des raisons marketing. Si le contexte de l’époque rend la comparaison un peu bancale, c’est pourtant bien cette affinité créative qui a provoqué la rencontre entre les deux grands couturiers — point de départ d’une amitié, d’un respect mutuel, d’une entraide et d’un dialogue qui perdureront malgré des styles et des personnalités très différents. C’est aussi ce lien qui inspire l’exposition Azzedine Alaïa, Thierry Mugler – 1980-1990, Deux décennies de connivences artistiques, visible jusqu’au 29 juin à la Fondation Azzedine Alaïa. Un événement qui réunit une quarantaine de pièces signées Mugler, issues de la collection personnelle d’Alaïa (il en a conservé plus de 200), mises en regard de ses propres créations. Plutôt qu’une rétrospective, l’exposition propose ainsi le regard du couturier franco-tunisien sur le travail de celui qui se faisait aussi appeler Manfred Thierry Mugler. Cette idée de "connivence" — autrement dit d’"entente secrète ou tacite" – prend tout son sens dans la juxtaposition, orchestrée par le commissaire d’exposition Olivie

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8 expos à voir (absolument) en mai 2025 à Paris

8 expos à voir (absolument) en mai 2025 à Paris

Agnès Varda, de-ci, de-là, au musée Carnavalet Pionnière de la Nouvelle Vague, immortalisée par les films qu’elle a réalisés à partir de 1955 et qui ont fait le tour du monde, Agnès Varda était aussi plasticienne et photographe. C’est cette dernière pratique (et première car elle a exercé à partir de 1950 le métier de “maître artisan photographe” après des études à l’École du Louvre et un CAP photographie) que le musée Carnavalet a décidé de mettre en lumière jusqu’au 24 août dans l’exposition Le Paris d’Agnès Varda.  Lire ici notre chronique de l'expo Agnès Varda, de-ci, de-là. Quand ? jusqu'au dimanche 24 août 2025. Où ? musée Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e. © Agnès Varda, autoportrait dans son studio rue Daguerre David Hockney 25, à la Fondation Louis Vuitton L’exposition de David Hockney à la Fondation Louis Vuitton est l'événement artistique de la saison à plus d’un titre : superstar de l’art contemporain, David Hockney est peut-être le peintre le plus connu en activité, avec une carrière prolifique entamée dans les années 1960. C’est aussi une démarche assez exceptionnelle pour la Fondation Louis Vuitton, qui a invité l’artiste à choisir le thème et à s’impliquer personnellement – pendant près de deux ans de préparation – dans la conception de ce qui devient ici sa plus grande exposition à ce jour, avec plus de 400 œuvres réparties dans l’ensemble des galeries du bâtiment imaginé par l’architecte Frank Gehry. Fondation Louis Vuitton ! Q