Julien Lambea est journaliste freelance basé à Paris, spécialisé dans la mode, les tendances et la culture. Ancien chef de rubrique Style de GQ France, il a couvert pendant neuf ans l’actualité de la mode masculine. Auteur de la newsletter éditoriale ON CITIES AND CLOTHES, il a collaboré avec des titres comme L’Étiquette, L’Express ou ICON France.

Julien Lambea

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Articles (4)

Comment Uniqlo a pris une longueur d’avance sur la fast-fashion

Comment Uniqlo a pris une longueur d’avance sur la fast-fashion

Alors que nous Ă©crivons ces lignes, Uniqlo vient d'inaugurer une nouvelle boutique Ă  Bastille : sa 12ᔉ adresse parisienne et son 29ᔉ point de vente en France depuis son arrivĂ©e dans l’Hexagone en 2007. Selon un article du New Yorker paru le 22 septembre dernier, la marque japonaise compte aujourd’hui plus de 2 500 magasins rĂ©partis en Asie, en Europe et en AmĂ©rique du Nord. On y apprend Ă©galement que Fast Retailing, la holding qui contrĂŽle Uniqlo, est devenue le troisiĂšme plus grand fabricant et distributeur de vĂȘtements au monde, derriĂšre H&M et Inditex, et que sa croissance dĂ©passe dĂ©sormais celle de ces deux groupes. L’intemporalitĂ© plutĂŽt que la tendance Pourtant, si l’on a souvent tendance Ă  comparer ces trois gĂ©ants du prĂȘt-Ă -porter et Ă  les ranger dans la mĂȘme catĂ©gorie, Uniqlo ne se revendique pas comme une marque de fast fashion. Certes, ses volumes de production Ă  bas coĂ»t, externalisĂ©s dans des usines situĂ©es en Chine, au Vietnam, au Bangladesh, en IndonĂ©sie ou en Inde, ont parfois Ă©tĂ© questionnĂ©s — notamment en 2021, lorsque des allĂ©gations de recours au travail forcĂ©, finalement dĂ©menties par la sociĂ©tĂ© aprĂšs des inspections d’organismes tiers, avaient Ă©mergĂ©. Mais la marque rappelle dans son rapport intĂ©grĂ© 2024 que ses « programmes de surveillance dans ses ateliers de couture et chez ses principaux fournisseurs de tissus contribuent Ă  prĂ©venir les violations des droits humains et Ă  garantir de bonnes conditions de travail et des cadres de gestion adĂ©quats dans
Les meilleures expos Ă  voir en ce moment Ă  Paris

Les meilleures expos Ă  voir en ce moment Ă  Paris

Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruĂ©lique d’expos Ă  mĂȘme de combler votre appĂ©tit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, Ă©quipĂ© de notre calepin et de notre flair lĂ©gendaire, on a bourlinguĂ© dans toute la ville pour ne sĂ©lectionner que la crĂšme de la crĂšme des expositions Ă  Paris, qu’elles soient consacrĂ©es Ă  la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. RĂ©sultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un Ă©cureuil devant la version longue de Casse-Noisette ! À lire aussi : Les expos gratuites Ă  voir en ce moment Ă  Paris Et pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous Ă  la newsletter de Time Out Paris.
Les meilleures boutiques vintage pour homme Ă  Paris

Les meilleures boutiques vintage pour homme Ă  Paris

DĂ©sormais, c’est le terrain de chasse des chineurs stylĂ©s, des modeux en quĂȘte de piĂšces rares et de ceux qui prĂ©fĂšrent un Levi’s 501 bien patinĂ© Ă  n’importe quelle fast-fashion Ă©phĂ©mĂšre. Voici les meilleures adresses parisiennes oĂč dĂ©nicher du vintage. À lire aussi : Les meilleures friperies et boutiques vintage de Paris
Les collabs mode qui nous excitent en ce moment

Les collabs mode qui nous excitent en ce moment

On a recensĂ© les collaborations mode les plus excitantes du moment. Levi’s et Sacai rĂ©inventent le denim avec la prĂ©cision dĂ©structurĂ©e propre Ă  Chitose Abe, Uniqlo UT cĂ©lĂšbre l’hĂ©ritage du Studio Ghibli Ă  travers une sĂ©rie de t-shirts aussi nostalgiques qu’accessibles, Acne Studios flirte avec la douceur en convoquant les Moomins, tandis que Balenciaga rend hommage — avec une touche d’ironie — Ă  Britney Spears. On note aussi le retour trĂšs attendu du duo Louis Vuitton et Murakami, les nouvelles lignes de sneakers adidas et Wales Bonner, ou encore les sacs techniques et floraux signĂ©s Cecilie Bahnsen x Porter. Autant de collaborations qui racontent, chacune Ă  leur maniĂšre, les obsessions mode du moment.

Listings and reviews (35)

Gerhard Richter, Ă  la Fondation Louis Vuitton

Gerhard Richter, Ă  la Fondation Louis Vuitton

5 out of 5 stars
AprĂšs David Hockney, la Fondation Louis Vuitton consacre une rĂ©trospective Ă  Gerhard Richter jusqu’au 2 mars 2026. Moins connu du grand public qu’Hockney mais tout aussi cotĂ©, le peintre allemand nĂ© Ă  Dresde en 1932 investit les quatre Ă©tages du bĂątiment de Frank Gehry (sauf une salle rĂ©servĂ©e Ă  une installation immersive de l’artiste danois Jakob Kudsk Steensen).  La visite laisse une impression durable tant l’exposition se rĂ©vĂšle vertigineuse Ă  plusieurs niveaux : par la profusion d’Ɠuvres, la monumentalitĂ© de certains formats et ces tableaux qui semblent littĂ©ralement brouiller le regard. Elle impressionne aussi par la maĂźtrise avec laquelle l’artiste navigue entre mĂ©diums, disciplines et genres. Car s’il se dĂ©finit comme un “peintre classique”, Richter s’éloigne de toute approche acadĂ©mique, mĂȘme lorsqu’il s’attaque Ă  la nature morte ou au paysage avec des sujets d’une banalitĂ© dĂ©sarmante. En parcourant les galeries de la Fondation, qui retrace l’évolution chronologique de son Ɠuvre, on a presque l’impression de dĂ©couvrir plusieurs artistes. Les six dĂ©cennies couvertes (il a dĂ©truit ses Ɠuvres antĂ©rieures Ă  1962 et cessĂ© de peindre en 2017, tout en poursuivant le dessin) rĂ©vĂšlent un artiste qui, tout en travaillant Ă  partir de photographies dans son atelier, a su s’ancrer dans son temps. Richter aborde des sujets historiques, dialogue avec les grands courants de l’art contemporain, sans se laisser enfermer.  Face aux 275 Ɠuvres exposĂ©es, difficile de cerner un vĂ©ritable “
Kandinsky, La musique des couleurs, Ă  la Philharmonie

Kandinsky, La musique des couleurs, Ă  la Philharmonie

5 out of 5 stars
AprĂšs Basquiat, Chagall, Klee ou Picasso, la Philharmonie poursuit ses croisements art/musique avec Kandinsky – La musique des couleurs (jusqu’au 1er fĂ©vrier 2026). En collaboration avec le Centre Pompidou, le parcours dĂ©roule l’évolution du peintre, l’un des pĂšres fondateurs de la peinture abstraite, au rythme d’une Ă©coute au casque. La musique varie d’une salle Ă  l’autre grĂące Ă  un systĂšme d’audioguide gĂ©olocalisĂ©. L’idĂ©e fait Ă©videmment Ă©cho Ă  la Philharmonie, mais elle colle surtout Ă  l’Ɠuvre : Kandinsky doit beaucoup aux musiciens, ses toiles ont dĂ©jĂ  leur musique que le dispositif souligne. On le dit volontiers synesthĂšte (Ă  l’instar de Pharrell Williams : une altĂ©ration de la perception oĂč les sens se croisent). Il aurait « entendu » les couleurs, et cela se lit dans ses titres Ă  nomenclature orchestrale : Improvisation, Impression, Composition. Aucune preuve formelle de sa synesthĂ©sie, soit. Mais au fil du parcours, on comprend une chose : c’est la musique qui lui ouvre le regard et l’arrache Ă  la figuration. Cette clĂ© de comprĂ©hension Ă©claire son abstraction, en peinture comme dans ses compositions scĂ©niques oĂč les motifs semblent prendre vie. Et, bonus, c’est une porte d’entrĂ©e ludique dans une Ɠuvre majeure qui peut paraĂźtre difficile d’accĂšs. Au-delĂ  de renforcer l’effet des Ɠuvres, cette balade musicale, immersive et instructive, permet (mĂȘme sans synesthĂ©sie
) d’éprouver l’idĂ©e d’« entendre » les formes et les couleurs, chez Kandinsky comme chez d’autres artiste
« My name is Orson Welles », à la CinémathÚque

« My name is Orson Welles », à la CinémathÚque

5 out of 5 stars
Dans Citizen Kane, le chef-d’Ɠuvre d’Orson Welles, on tente de percer le mystĂšre du mot « Rosebud » en retraçant la vie du magnat de la presse. Un cheminement que reprend la CinĂ©mathĂšque avec My Name is Orson Welles, une exposition qui explore l’énigme d’un homme qui « s’est montrĂ© tout en se cachant derriĂšre des masques ». « Why are there so many of me and so few of you? », lançait George Orson Welles, gĂ©nie touche-Ă -tout : acteur, rĂ©alisateur, producteur, scĂ©nariste, homme de radio, dessinateur ou magicien. Quarante ans aprĂšs sa mort, on se souvient toujours du prodige de 25 ans derriĂšre Citizen Kane (1940) et de sa lĂ©gendaire adaptation radiophonique de La Guerre des mondes (1938), qui aurait semĂ© la panique parmi des auditeurs persuadĂ©s d’une invasion extraterrestre. Des jalons que l’on retrouve dĂšs les premiĂšres salles du parcours chronologique. La CinĂ©mathĂšque orchestre ici un voyage Ă©rudit dans la vie et l’Ɠuvre d’un crĂ©ateur insaisissable, appuyĂ© sur une documentation impressionnante : photos de famille et de tournage, unes de journaux, affiches, storyboards, scĂ©narios
 et, bien sĂ»r, des extraits de films. Une matiĂšre riche (peut-ĂȘtre un peu trop parfois ?). Le parcours, gĂ©nĂ©reux et foisonnant, assume l’abondance tout en proposant une vraie mise en perspective : de quoi suggĂ©rer l’homme derriĂšre le mythe, tout en laissant au visiteur la libertĂ© de tisser son propre fil. On s’y promĂšne avec curiositĂ©, quitte Ă  s’y Ă©garer (ce que nous avons fait, trois heures durant, s
« Minimal » à la Bourse de Commerce - Pinault Collection

« Minimal » à la Bourse de Commerce - Pinault Collection

4 out of 5 stars
Conçu pour abriter la collection d’art de François Pinault, le musĂ©e de la Bourse de Commerce – Pinault Collection explore, avec Minimal, une facette essentielle de cette passion. « Pour la premiĂšre fois, je lĂšve le voile sur la part intime de ma collection. C’est le souffle qui m’accompagne depuis plus de cinquante ans », confie le collectionneur. *]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(--header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))]" dir="auto" tabindex="-1" data-turn-id="request-WEB:8d25f868-c323-4b11-a7aa-8c606a2b72a0-8" data-testid="conversation-turn-18" data-scroll-anchor="true" data-turn="assistant"> À ne pas confondre avec le minimalisme actuel, l’art minimal est un mouvement nĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1960 qui questionne le statut mĂȘme de l’Ɠuvre d’art. Son influence perdure, comme en tĂ©moignent plus d’une centaine de piĂšces de 52 artistes, dont certains encore en activitĂ©, exposĂ©es dans les diffĂ©rents espaces du musĂ©e. Hormis quelques salles dĂ©diĂ©es, l’exploration du minimal se dĂ©ploie en sept sections thĂ©matiques qui rĂ©vĂšlent Ă  la fois les prĂ©occupations communes et la diversitĂ© d’artistes venus de contextes, d’époques et de zones gĂ©ographiques variĂ©s. Qu’il s’agisse de matiĂšre, de forme ou d’interaction avec la lumiĂšre et l’espace, chaque approche trouve sa place dans le bĂątiment restaurĂ© par Tadao Ando, propice Ă  une dĂ©ambulation paisible et sereine. Une s
POLARAKI - Mille polaroids d’Araki Nobuyoshi, au MusĂ©e Guimet

POLARAKI - Mille polaroids d’Araki Nobuyoshi, au MusĂ©e Guimet

4 out of 5 stars
Jusqu’au 12 janvier 2026, le musĂ©e Guimet expose les polaroids de Nobuyoshi Araki. Ni rĂ©trospective ni parcours thĂ©matique, mais le regard d’un collectionneur sur l’un des photographes les plus prolifiques de son temps. Pendant vingt-cinq ans, StĂ©phane AndrĂ© a rĂ©uni 906 polaroids d’Araki, actif depuis les annĂ©es 1960, avant d’en faire don au musĂ©e fin 2024. Une « opportunitĂ© inouĂŻe » pour Guimet, dĂ©jĂ  auteur d’une rĂ©trospective en 2016 et dĂ©sormais ouvert Ă  la photographie au sein de ses collections asiatiques. C’est aussi l’occasion d’explorer un pan mĂ©connu de l’Ɠuvre d’Araki : le polaroid, support idĂ©al Ă  sa pratique quotidienne. IntitulĂ© ARAKI’S PARADISE par StĂ©phane AndrĂ©, l’ensemble rĂ©unit plusieurs motifs emblĂ©matiques : les rues de Tokyo, les femmes — dĂ©nudĂ©es ou non —, le bondage, les ciels, la nourriture, les chats, les jouets et, surtout, les fleurs. Un film de dix minutes accompagne l’exposition et revient sur leur rĂŽle dĂ©terminant dans cet acte de collection. *]:pointer-events-auto [content-visibility:auto] supports-[content-visibility:auto]:[contain-intrinsic-size:auto_100lvh] scroll-mt-[calc(var(--header-height)+min(200px,max(70px,20svh)))]" dir="auto" tabindex="-1" data-turn-id="request-WEB:19fde3a9-f8c3-4f33-859a-b180383ec7f4-12" data-testid="conversation-turn-6" data-scroll-anchor="true" data-turn="assistant"> Le film dĂ©voile aussi la collection telle qu’elle Ă©tait accrochĂ©e chez le collectionneur, une scĂ©nographie recréée dans la rotonde du musĂ©e
Virgil Abloh : The Codes, au Grand Palais

Virgil Abloh : The Codes, au Grand Palais

4 out of 5 stars
Fondateur de la marque Off-White et ancien directeur artistique des collections masculines de Louis Vuitton, Virgil Abloh Ă©tait aussi DJ, sculpteur, designer industriel, skateur et sans doute bien plus encore
 Polymathe disparu trop tĂŽt, emportĂ© en 2021 par une forme rare de cancer Ă  l’ñge de 41 ans, il a laissĂ© une empreinte durable sur notre Ă©poque, comme le montre « Virgil Abloh The Codes », l’exposition prĂ©sentĂ©e du 30 septembre – date de son anniversaire – au 9 octobre au Grand Palais. Une cĂ©lĂ©bration ponctuĂ©e de talks, workshops, DJ sets et mĂȘme de la recrĂ©ation de la boutique colette, qui coĂŻncide avec la Fashion Week de Paris et marque la premiĂšre grande exposition dĂ©diĂ©e Ă  la pratique de Virgil en Europe. Une immersion dans son univers crĂ©atif rendue possible par la Virgil Abloh Archiveℱ, qui a rĂ©uni sous la direction de Shannon Abloh plus de 20 000 objets personnels, crĂ©ations et collections accumulĂ©s au fil des dĂ©cennies. Les deux Ă©tages de galeries du Grand Palais n’en prĂ©sentent qu’environ 700, mais c’est largement suffisant pour donner l’impression d’une vĂ©ritable caverne d’Ali Baba pour tout “hypebeast” qui se respecte, et surtout pour prolonger l’hĂ©ritage de Virgil Abloh comme source d’inspiration. Les amateurs apprĂ©cieront de retrouver certains des greatest hits du crĂ©ateur dans des disciplines aussi variĂ©es que la mode, l’art ou le design : des paires de sneakers en collaboration avec Nike, sa collection avec IKEA ou encore les sacs futuristes imaginĂ©s pour
The Archivist Store

The Archivist Store

Le New York Times l’a qualifiĂ© de « magasin qui comprend comment les gens s’habillent aujourd’hui » : un compliment qu’il ne faut pas prendre Ă  la lĂ©gĂšre, et qui est mĂ©ritĂ© au vu de la quantitĂ© de clients, tous plus cool les uns que les autres, que The Archivist immortalise rĂ©guliĂšrement sur son compte Instagram. C’est aussi une sorte de challenge, car il n’est pas simple de rester dans l’air du temps – surtout quand on parle de mode. Mais on peut compter sur l’Ɠil avisĂ© de l’acheteur de cette boutique vintage, pour laquelle les gens viennent de loin afin d’y trouver un mĂ©lange de streetwear amĂ©ricain usĂ© juste comme il faut, de menswear japonais dans ce qu’il a de plus portable et d’autres piĂšces de crĂ©ateurs europĂ©ens choisies avec parcimonie. La sĂ©lection de bijoux, chaussures et accessoires vaut aussi le dĂ©placement (prĂ©venez votre banquier avant d’y aller).
L’Épicerie

L’Épicerie

FondĂ©e par des passionnĂ©s ayant accumulĂ© un peu trop de vĂȘtements qui n’étaient pas forcĂ©ment Ă  leur taille, L’Épicerie a cumulĂ© pas loin de dix ans de pop-ups avant de poser ses valises au printemps 2024 rue Notre-Dame-de-Nazareth (oĂč les adresses de vintage se sont depuis multipliĂ©es). Suivi par une communautĂ© d’un peu plus de 30 000 followers sur Instagram, qui se rassemble lors des Ă©vĂ©nements qu’organise L’Épicerie, notamment pendant les Fashion Weeks, le duo derriĂšre ce shop Ă  la street crĂ©d’ indĂ©niable oriente son choix mixte de piĂšces de seconde main en fonction de l’évolution de leur propre goĂ»t et des tendances dans lesquelles ils se reconnaissent. Cela se traduit aujourd’hui par des piĂšces issues de marques italiennes (Prada, Emporio Armani, Stone Island, C.P. Company) et japonaises (Comme des Garçons Homme, Junya Watanabe Man, Porter Yoshida) datant surtout des annĂ©es 90, voire 80.
Son et Image

Son et Image

Son et Image, et sa fondatrice Shala Riazi, cultivent une affinitĂ© particuliĂšre avec la musique et le cinĂ©ma, deux domaines avec lesquels les vĂȘtements font particuliĂšrement bon mĂ©nage. La rĂ©ciproque semble aussi ĂȘtre valable, Ă©tant donnĂ© que de nombreux rappeurs et autres cĂ©lĂ©britĂ©s frĂ©quentent ce vintage store, qui dispose de trois adresses Ă  Paris, et plus particuliĂšrement la boutique du 77 boulevard de SĂ©bastopol, oĂč l’on trouve des piĂšces rares qui raviront les amateurs d’americana : jeans 501 de la bonne Ă©poque, baggys et vestes Carhartt usĂ©es juste comme il faut, t-shirts imprimĂ©s rares et autres pĂ©pites de l’ñge d’or du vĂȘtement de travail ou militaire made in USA. De quoi cocher toutes les cases du “vrai vintage”, celui pour lequel on vient de loin.
L’OBSCUR

L’OBSCUR

Comme son nom le suggĂšre, L’OBSCUR est une boutique avec un parti pris. CachĂ©e dans une cour d’immeuble (si bien qu’il vous faudra trouver le code de la porte qui donne sur la rue sur son site Internet ou sur le compte Instagram @lobscur_paris), cette boutique vintage pas comme les autres ne vend – et n’achĂšte – que des piĂšces de designers avant-gardistes. Les plus connus sont Ann Demeulemeester, Comme des Garçons, Martin Margiela, Rick Owens ou Yohji Yamamoto, mais attendez-vous Ă©galement Ă  y faire des dĂ©couvertes, peu importe votre degrĂ© d’érudition en matiĂšre d’histoire de la mode (il y a aussi de la documentation sur place pour parfaire celle-ci). Si la localisation et la dĂ©marche peuvent paraĂźtre intimidantes pour certains, l’équipe est plus qu’accueillante, les prix sont justes vu la raretĂ© des trouvailles qu’on peut y faire, et on y vient aussi pour parler de mode et de musique ou bien jouer avec Link, le chien devenu la mascotte de L’OBSCUR.
SELECTION

SELECTION

Concept store dĂ©diĂ© aux archives de la mode en plein cƓur du Marais, SELECTION est plus qu’une boutique vintage : en plus de piĂšces de luxe de seconde main de maisons comme Balenciaga, Chanel, Saint Laurent ou Versace, on y trouve aussi des piĂšces neuves de jeunes crĂ©ateurs (comme COUCOUBEBE75018, Ă©galement repĂ©rĂ© par A$AP Rocky). Alban Bardin, le fondateur de SELECTION, a mĂȘme poussĂ© sa volontĂ© de dĂ©couverte de nouveaux talents encore plus loin en collaborant avec l’École DuperrĂ© via un concours oĂč il donne la possibilitĂ© aux Ă©tudiants laurĂ©ats de vendre leur premiĂšre collection dans sa boutique. SELECTION, c’est aussi un magazine disponible au Palais de Tokyo et Ă  la librairie Yvon Lambert, en plus de la boutique du 26 rue de Poitou.
Gaijin Paris

Gaijin Paris

Le mot japonais “Gaijin” peut ĂȘtre traduit en français par â€œĂ©tranger”, ou plus prĂ©cisĂ©ment “personne de l’extĂ©rieur”. Comme le sous-entend sur son site Internet le duo derriĂšre Gaijin – qui Ă©voque par la mĂȘme occasion une version modernisĂ©e du concept de “japonisme” – c’est justement ce regard externe qui leur sert Ă  transmettre leur passion pour le style des rues de Tokyo. Un Ɠil que Chahine et Thomas utilisent Ă©galement pour chiner les articles, tous issus de labels japonais (de Kenzo Ă  Ambush, en passant par kolor, sacai, 45R ou Engineered Garments), que l’on trouve dans leur boutique de la rue du Pont-aux-Choux, qui donne une bonne idĂ©e de la crĂ©ativitĂ© et de la diversitĂ© de la mode nippone.

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La Fondation Azzedine AlaĂŻa va nous faire revivre l’un des dĂ©filĂ©s les plus importants de l’histoire de la mode contemporaine

La Fondation Azzedine AlaĂŻa va nous faire revivre l’un des dĂ©filĂ©s les plus importants de l’histoire de la mode contemporaine

Le 23 janvier 2003, au 18 rue de la Verrerie – aujourd’hui siĂšge de la Fondation Azzedine AlaĂŻa –, celui que Naomi Campbell surnommait affectueusement « Papa » faisait son grand retour au format dĂ©filĂ©, onze ans aprĂšs sa derniĂšre apparition, avec sa collection couture ÉtĂ©-Automne 2003. SacrĂ© « plus grand crĂ©ateur du moment » au milieu des annĂ©es 80, AlaĂŻa refusait de cĂ©der aux diktats de l’industrie de la mode, prĂ©fĂ©rant prendre le temps nĂ©cessaire pour mener Ă  bien ses idĂ©es et sa vision. C’est ce « renouveau crĂ©atif et stylistique », ce moment charniĂšre de la carriĂšre d’Azzedine AlaĂŻa, qui fait l’objet de cette nouvelle exposition dont le titre semble renvoyer Ă  la discrĂ©tion et Ă  la concentration d’un crĂ©ateur virtuose de la coupe, qui prĂ©fĂ©rait laisser les vĂȘtements parler pour lui. Il n’était d’ailleurs pas sorti saluer le jour de ce dĂ©filĂ© sans podium ni scĂ©nographie, que le visiteur pourra revivre – au mĂȘme endroit – par le biais d’une trentaine de silhouettes accompagnĂ©es de vidĂ©os mais aussi d’une sĂ©rie de photos rĂ©alisĂ©e par Bruce Weber pour Vogue Italia. Des vestes, manteaux et robes que le texte qui prĂ©sente l’exposition qualifie de « manifestes de cette virtuositĂ© technique qu’il est le seul Ă  dominer » et « le comble de l’achĂšvement de toute une vie menĂ©e Ă  l’atelier ». © Bruce Weber Vous l’aurez compris, voilĂ  l’occasion de (re)dĂ©couvrir une collection saluĂ©e par la presse de l’époque et toujours aussi actuelle, 22 ans plus tard. Et de se rappeler, surtout, q
Paris : les expositions à voir d’urgence avant leur fermeture en juillet

Paris : les expositions à voir d’urgence avant leur fermeture en juillet

Le compte Ă  rebours est lancĂ©. D’ici la fin du mois, plusieurs expositions marquantes de cet Ă©tĂ© 2025 s’apprĂȘtent Ă  quitter l’affiche. Parmi elles, une plongĂ©e dans la jeunesse queer rĂ©unionnaise au jardin des Tuileries, une installation monumentale signĂ©e Ernesto Neto au Grand Palais, ou encore une incursion dans l’univers cinĂ©matographique de Wes Anderson Ă  la CinĂ©mathĂšque. Tour d’horizon des expos Ă  ne pas manquer avant fermeture. Kwir Nou Éxist, Exposition de Raya Martigny et Édouard Richard, au Jardin des Tuileries (Espace bar - CarrĂ© du Sanglier) Dans le cadre du festival Paris l’étĂ© et de la saison France-BrĂ©sil, le jardin des Tuileries – ce sera prĂ©cisĂ©ment Ă  cĂŽtĂ© du bassin – abrite jusqu'au 25 juillet l’exposition photo Kwir Nou Éxist des artistes Raya Martigny et Édouard Richard. Une sĂ©rie qui retrace cinq ans d’un projet durant lequel le couple d’artistes a cherchĂ© Ă  documenter et cĂ©lĂ©brer la jeunesse queer rĂ©unionnaise, Ăźle dont est originaire Raya. « Ça me rend fiĂšre pour mon histoire, mon enfance, et les piĂšces du puzzle que je retrouve aujourd’hui et que je peux transmettre Ă  la jeunesse de l’üle », nous confiait-elle Ă  l’occasion de notre Une sur les personnes trans qui font Paris. Majoritairement pris en extĂ©rieur, les clichĂ©s laissent voir une jeunesse Ă  la vivifiante beautĂ© et diversitĂ©, dont l’intensitĂ© des regards et la fiertĂ© des poses deviennent des poings levĂ©s face aux violences subies. © Raya Martigny et Édouard Richard Jusqu'au 25 juillet. Ernest
Les expositions Ă  voir gratuitement Ă  Paris en juillet 2025

Les expositions Ă  voir gratuitement Ă  Paris en juillet 2025

Kwir Nou Éxist, dans le jardin des Tuileries Dans le cadre du festival Paris l’étĂ© et de la saison France-BrĂ©sil, le majestueux jardin des Tuileries – ce sera prĂ©cisĂ©ment Ă  cĂŽtĂ© du bassin – va abriter du 15 au 25 juillet l’expo photo Kwir Nou Éxist des artistes Raya Martigny et Édouard Richard. Une sĂ©rie qui retrace cinq ans d’un projet durant lequel le couple d’artistes a cherchĂ© Ă  documenter et cĂ©lĂ©brer la jeunesse queer rĂ©unionnaise, Ăźle dont est originaire Raya. « Ça me rend fiĂšre pour mon histoire, mon enfance, et les piĂšces du puzzle que je retrouve aujourd’hui et que je peux transmettre Ă  la jeunesse de l’üle », nous confiait-elle Ă  l’occasion de notre Une sur les personnes trans qui font Paris. Majoritairement pris en extĂ©rieur, les clichĂ©s laissent voir une jeunesse Ă  la vivifiante beautĂ© et diversitĂ©, oĂč l’intensitĂ© des regards et la fiertĂ© des poses deviennent des poings levĂ©s face aux violences subies. Quand ? Du 15 au 25 juillet 2025 OĂč ? Jardin des Tuileries, Paris 1er. ©Raya Martigny, Édouard Richard Afterparty, au Point ÉphĂ©mĂšre ExtĂ©rieur jour. Dans le cadre de sa saison d’étĂ©, le Point ÉphĂ©mĂšre accueille sur ses cimaises jusqu’au 29 aoĂ»t l'expo photo « After Party » de François Prost, une sĂ©rie extraite de l’ouvrage du mĂȘme nom sorti en 2018 et rééditĂ© l’an dernier. Le topo ? Pendant des annĂ©es, le photographe a sillonnĂ© le pays pour shooter plus de 200 façades de discothĂšques alors en activitĂ©. Une sĂ©rie en forme de cĂ©lĂ©bration des annĂ©es 1970, cet Ăąge d’o
These are the best exhibitions to see in Paris right now

These are the best exhibitions to see in Paris right now

Craving a proper dose of art? No matter the season, Paris serves up a banquet of exhibitions so rich and varied it can be hard to know where to tuck in. But thankfully, you’ve got us on hand to help.  Recommended: I live in the world’s best city for culture – here are my 8 favourite places.  We’ve roamed the city to handpick the crĂšme de la crĂšme of exhibitions on display right now – whether you’re into painting, photography, contemporary art, sculpture, or design, there’s something on this list for you. Here are the very best exhibitions on in Paris right now. Dans le Flou – Another Vision of Art from 1945 to Today Hans Hartung (1904-1989) T1982-H31, 1982 Antibes, Fondation Hartung-Bergman © Collection : Fondation Hartung-Bergman © Hans Hartung / Adagp, Paris 2025 Following their deep dive into the link between Impressionism and abstraction, the Orangerie is now exploring what happens when things get a little... blurry. Inspired by Monet’s late masterpieces, the show journeys from the 1940s to today, demonstrating how artists have embraced visual ambiguity, abstraction, and indistinct forms to create emotion and tension. The exhibition opens with a quote from GrĂ©goire Bouillier’s novel The Orangerie Syndrome: ‘In truth, we see nothing. Nothing precise. Nothing definite. One must constantly readjust one’s sight.’ And that’s exactly what this show makes you do – look again, and again. Where? MusĂ©e de l’OrangerieWhen? Until August 18 2025 Matisse et Marguerite – A Father’s Ga
8 expos Ă  voir (absolument) en mai 2025 Ă  Paris

8 expos Ă  voir (absolument) en mai 2025 Ă  Paris

AgnĂšs Varda, de-ci, de-lĂ , au musĂ©e Carnavalet PionniĂšre de la Nouvelle Vague, immortalisĂ©e par les films qu’elle a rĂ©alisĂ©s Ă  partir de 1955 et qui ont fait le tour du monde, AgnĂšs Varda Ă©tait aussi plasticienne et photographe. C’est cette derniĂšre pratique (et premiĂšre car elle a exercĂ© Ă  partir de 1950 le mĂ©tier de “maĂźtre artisan photographe” aprĂšs des Ă©tudes Ă  l’École du Louvre et un CAP photographie) que le musĂ©e Carnavalet a dĂ©cidĂ© de mettre en lumiĂšre jusqu’au 24 aoĂ»t dans l’exposition Le Paris d’AgnĂšs Varda.  Lire ici notre chronique de l'expo AgnĂšs Varda, de-ci, de-lĂ . Quand ? jusqu'au dimanche 24 aoĂ»t 2025. OĂč ? musĂ©e Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e. © AgnĂšs Varda, autoportrait dans son studio rue Daguerre David Hockney 25, Ă  la Fondation Louis Vuitton L’exposition de David Hockney Ă  la Fondation Louis Vuitton est l'Ă©vĂ©nement artistique de la saison Ă  plus d’un titre : superstar de l’art contemporain, David Hockney est peut-ĂȘtre le peintre le plus connu en activitĂ©, avec une carriĂšre prolifique entamĂ©e dans les annĂ©es 1960. C’est aussi une dĂ©marche assez exceptionnelle pour la Fondation Louis Vuitton, qui a invitĂ© l’artiste Ă  choisir le thĂšme et Ă  s’impliquer personnellement – pendant prĂšs de deux ans de prĂ©paration – dans la conception de ce qui devient ici sa plus grande exposition à ce jour, avec plus de 400 Ɠuvres rĂ©parties dans l’ensemble des galeries du bĂątiment imaginĂ© par l’architecte Frank Gehry. Fondation Louis Vuitton ! Q