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Jazz Ă la Villette 2014
1959. Une annĂ©e Ă©minemment importante dans l'histoire des musiques amĂ©ricaines. Elvis vient de dĂ©laisser les scĂšnes pour son service militaire, Buddy Holly disparaĂźt brutalement dĂšs le mois de fĂ©vrier : le rock'n'roll se meurt. De son cĂŽtĂ© le rhythm'n'blues se porte bien avec l'intemporel "What'd I Say" de Ray Charles, caracolant en tĂȘte des charts. Mais c'est peut-ĂȘtre dans le jazz que les bouleversements sont les plus importants : Miles Davis publie son chef d'Ćuvre 'Kind of Blue' - l'une des plus grosses ventes de l'histoire du jazz - et parvient Ă faire dĂ©couvrir la musique « modale » à la planĂšte terre. A l'acmĂ© du hard-bop John Coltrane enregistre 'Giant Steps', album d'une puissance et d'une virtuositĂ© dĂ©concertantes. Au Five Spot, club du New York underground, le saxophoniste Ornette Coleman (qui en octobre 59 sort 'The Shape of Jazz to Come') met en place ce qu'il nommera un an plus tard le free jazz. Au mĂȘme moment, sur la cĂŽte ouest, Ă Hollywood, le gĂ©nial Billy Wilder filme Marilyn Monroe en chanteuse de jazz, accompagnĂ©e de Jack Lemmon et Tony Curtis en musiciens travestis et absurdes. Ă croire qu'Ă l'aube des annĂ©es 60, le jazz n'Ă©tait on ne peut plus sexy... Jazz Ă la Villette 2014 se replonge en partie dans cette histoire bouillonnante et propose un fil d'Ariane autour de ladite annĂ©e bĂ©nie. En musique comme en cinĂ©ma, donc, avec des projections de 'Certains l'aiment Chaud' (bien entendu) mais aussi du 'Shadows' de John Cassavetes, dont le thĂšme structurel n'e

Jazz Ă la Villette 2013
Lorsqu'on jette un rapide coup d'Ćil aux noms qui constituent l'Ă©dition 2013 de Jazz Ă la Villette, on a une envie subite de faire des bisous Ă son programmateur pour le remercier. Le remercier par exemple d'adoucir l'amĂšre fin d'un Ă©tĂ© au bord de l'ocĂ©an ou dans les festivals mĂ©diterranĂ©ens, juilletistes et aoĂ»tiens. Alors que l'idĂ©e mĂȘme du retour d'un automne prĂ©coce fait horreur, Jazz Ă la Villette donne a contrario une furieuse envie de quitter son maillot et de rentrer Ă la capitale : Seun Kuti, Bombino,Tigran, Shai Maestro, Gregory Porter ou encore du Zorn Ă toutes les sauces, la CitĂ© de la musique et la Grande Halle de la Villette nous gĂątent sĂ©rieusement avec des tĂȘtes d'affiches et des groupes europĂ©ens plus underground (Empirical, Magnetic Ensemble...). Si la jeune scĂšne est Ă l'honneur, on ne se privera pas d'accueillir Ă bras ouvert Vieux Farka TourĂ©, l'omniprĂ©sent Nile Rodgers, le dandy Bryan Ferry et, surtout, le susmentionnĂ© John Zorn, qui viendra fĂȘter ses 60 ans lors d'un marathon improbable de huit heures de musique... Jazz Ă la Villette s'impose comme un festival incontournable, moderne, Ă©clectique et pointu, Ă l'image de ce que reprĂ©sente le genre aujourd'hui. Alors, pour ĂȘtre sĂ»r de ne pas louper les meilleurs moments d'un tel Ă©vĂšnement, vous trouverez ci-dessous notre sĂ©lection critique des concerts. A vos tickets, donc, et vive la rentrĂ©e. En marge des concerts, on pourra aussi se rendre dans les cinĂ©mas MK2 Quai de Loire et Quai de Seine, pour visionn

Paris Jazz Festival
Nouveau logo, nouveau site web, nouveau concept. Cet Ă©tĂ©, le Paris Jazz Festival fait peau neuve sans pour autant modifier les ingrĂ©dients de sa rĂ©ussite : des concerts gratuits dans un cadre verdoyant, en journĂ©e comme en soirĂ©e, chaque samedi et dimanche des mois de juin et juillet â reste tout de mĂȘme Ă payer lâentrĂ©e du Parc Floral, de 3 Ă 6 âŹ. A deux pas du ChĂąteau de Vincennes, le festival organise pour son Ă©dition 2015 des week-ends thĂ©matiques autour des scĂšnes jazz de Londres, Rome, Tokyo, Tel-Aviv, Bamako, Stöckholm et New York, bien entendu. La remarque pourra sembler absurde, mais force est de constater que le Paris Jazz Festival reste lâun des rares Ă©vĂ©nements Ă respecter la promesse de son nom et Ă ne proposer que du jazz. Cette annĂ©e, comme souvent, la programmation est Ă©quilibrĂ©e, Ă©clectique, pointue et nâoublie pas de mettre en avant les jeunes Ă©toiles europĂ©ennes (Giovanni Guidi, Isabel Sörling) et la richesse du jazz parisien avec au moins deux noms que le grand public doit dĂ©couvrir au plus vite : le contrebassiste StĂ©phane Kerecki et la trompettiste Airelle Besson.
