Voici Char Bataille, l'artiste non-binaire derrière l'arbre de Noël du Time Out Market Montréal

C'est la saison, et Time Out Market Montréal continue de soutenir les artistes locaux en leur offrant un espace pour des installations et des expositions. Cette saison ? Nous avons travaillé avec l'artiste multidisciplinaire montréalais Char Bataille.

Avec leurs médiums incluant le tatouage, l'art latté, l'illustration et la transformation d'objets trouvés, leurs choix de design pour l'arbre de Noël du Marché cette année ne ressemblent à rien de ce que nous avons déjà vu, alors nous avons voulu leur poser quelques questions sur qui ils sont et pourquoi ils font ce qu'ils font.

Une grande partie de leur travail se concentre sur la destruction des normes autour de ce qui constitue un bon art, un bon corps et de bonnes personnes ; "J'aime faire des œuvres d'art laides sur des personnes laides", ont-ils déclaré à la marque de beauté We Are Fluide dans une interview de 2020 (en anglais). "Je veux dire cela de la manière la plus positive ; j'aime, j'adore et j'admire mes clients tarés, et je veux les parer de lignes bancales, de couleurs farfelues et d'un art révoltant qui valide leurs corps et les fait sourire."

Parlez-nous de vous et de votre histoire en tant qu'artiste ; comment avez-vous commencé, et comment avez-vous trouvé votre style ?

Eh bien, j'ai toujours peint comme un hobby, depuis que je suis tout petit. J'ai toujours aimé m'exprimer avec des couleurs et de l'humour. Et mon style de tatouage est directement issu de ma façon de peindre. Je pense que c'est ce qui le rend unique : j'ai d'abord été peintre, puis j'ai appris à dessiner. Je n'ai pas commencé à tatouer en pensant que ce serait mon métier, et je pense que cela m'a donné une grande liberté et la possibilité de prendre des risques.

Au fil des années, mon style a changé, car mon processus est très collaboratif ! Je m'assois et je dessine avec mes clients, ce qui me donne souvent accès à des univers différents, et cela a vraiment élargi mon esprit et mes capacités.

Comment en es-tu venu au tatouage ?

J'ai toujours pensé que les tatouages étaient très cool ! Au début de la vingtaine, je faisais partie de la culture punk queer DIY, nous faisions tout nous-mêmes, des vêtements rapiécés aux tatouages des autres ! Je voulais beaucoup de tatouages, mais c'était avant l'époque d'Instagram (qui donne maintenant une plateforme à des tonnes d'artistes incroyables) et il était difficile de trouver un style de tatouage autour de moi que j'aimais, alors je me suis dit que j'allais le faire moi-même. C'est plus facile à dire qu'à faire, cependant, et maintenant j'ai beaucoup de mauvais tatouages que j'aime à aimer ! Mais c'est ainsi que j'ai commencé à tatouer ! Avec l'aide de nombreux amis et pairs, j'ai appris de plus en plus avec les années !

Parlez-moi de l'installation ; quelle en est l'inspiration ?

J'ai tiré une grande partie de mon inspiration pour l'installation simplement du fait que, maintenant plus que jamais, nous avons besoin de nous amuser. Je voulais faire un clin d'œil à la tradition, tout en jouant avec l'idée d'une abondance de bêtises et de rires purs, en repensant ce qui peut être considéré comme traditionnel, surtout d'une manière qui semble plus inclusive pour toutes sortes de personnes.

Que signifient les fêtes pour vous aujourd'hui ?

Offrir des cadeaux est ma langue d'amour. J'ai toujours été comme ça, et c'est une période de l'année idéale pour l'exprimer à mes amis !

Enfin, parce que nous cherchons à promouvoir beaucoup d'entreprises locales ces jours-ci, y a-t-il des bars, des restaurants, des galeries, etc. que vous aimeriez mettre en avant ? Si vous le pouvez, dites-nous aussi pourquoi vous les aimez.

J'aime l'artiste peintre Teenadult et son merchandising est parfait pour les cadeaux, j'aime le restaurant Pizza Bouquet et l'ambiance qui y règne, j'aime Sophie Sucrée, son feuilleté végétalien aux épinards est à tomber par terre !