Ciccino
Dâabord un nom qui accroche, celui quâon donne au bĂ©bĂ© repu. Puis surtout, une nouvelle promesse signĂ©e Sylvain Roucayrol (Tuba) rue Paradis. Ici, ni folklore ni caricature. Un Italien vivant et intemporel, comme une conversation de comptoir entre amis. Ă table â doublement napĂ©e le soir â, Ă©lĂ©gance et gĂ©nĂ©rositĂ© priment, pour mieux reflĂ©ter une cuisine qui embrasse toute la diversitĂ© de la Botte.
Dans la cuisine ouverte et rythmĂ©e par le binĂŽme transalpin Omar Riolfo et Rebecca Buono, vous croiserez peut-ĂȘtre le vitello tonnato parfaitement balancĂ© â voyez-y le prĂ©lude rĂȘvĂ© pour amorcer ce pĂ©riple gourmand. Lors de notre passage, il affrontait le sautĂ© vongole, qui captive par sa fraĂźcheur iodĂ©e. Un dĂ©tour immanquable pour les amateurs de simplicitĂ© travaillĂ©e. On salue Ă©galement les maccheroni al ragĂč, rĂ©confort absolu dont la sauce, patiemment mijotĂ©e, enveloppe le palais avec la douceur dâun souvenir dâenfance, et les gnocchis burro e salvia, petits coussins nuageux nappĂ©s de beurre et sauge, Ă la fois rustiques et raffinĂ©s, vĂ©ritable hommage au geste juste. Le tout bien sourcĂ© par lâincontournable Julia Sammut.
Dans lâassiette comme dans le verre, la maison ne boude jamais son plaisir : le livre des vins donne Ă lire 76 pages pour mille rĂ©fĂ©rences Ă la cave, lâĂ©quipe est prĂ©parĂ©e et le service au cordeau dans un dĂ©cor qui rend hommage Ă lâItalie et Ă lâart de recevoir. Chez Ciccino, la scĂšne marseillaise trouve un nouveau terrain de jeu, et lâadresse sâimpose dĂ©jĂ comme