Cecile Cau

Cecile Cau

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Découvrez tous les restaurants testés par la rédaction

Découvrez tous les restaurants testés par la rédaction

Des terrasses planquées du Panier aux repaires iodés du Vallon, en passant par les bistrots du centre et les spots de street food qui régalent à 2 h du mat’, on a mangé Marseille avec les doigts, le cœur et parfois un peu trop de sauce. Chaque adresse ici a été testée par nos soins, sans langue de bois ni filtre Instagram. Résultat ? Un carnet d’adresses affamé et franc du collier. À lire aussi : Les meilleurs restaurants de Marseille selon Time Out
Les meilleurs restaurants de Marseille

Les meilleurs restaurants de Marseille

Désirée pour sa lumière et son savant bordel, ses odeurs d’épices et de marées, de poisson grillé et de viande rissolée, Marseille exerce un pouvoir d’attraction qu’une vie entière ne suffirait pas à expliquer. De Vauban à la corniche, du Panier à Noailles, on la dévore à chaque coin de rue sans même attendre une quelconque faim, tant les ouvertures se succèdent depuis une dizaine d’années – avec plus ou moins de succès.  Au-delà de la hype, certaines adresses se sont durablement inscrites dans le paysage, des lieux où les Marseillais ont leur table, où les touristes réservent parfois des semaines à l’avance pour espérer saisir ne serait-ce qu’une lichette de ce que la ville a de plus vorace à offrir. Gastronomique, italien, burger, écailler, bistrot, en terrasse, en salle ou les pieds dans l’eau, voici les meilleurs restaurants où engloutir Marseille par le menu. 
Comment porter Marseille avec style ?

Comment porter Marseille avec style ?

Parce que désormais, à l’image de Corniche Kennedy, la nature marseillaise devient aussi célèbre qu’un stade de foot, Les Catalans la Plage, c’est la marque qui rend hype le bord de mer le plus proche du centre-ville. Née d’une simple photo de Sarah Hyène et Julien Ludwig-Legardez, cofondateurs du très talentueux atelier d’impression Tchikebe, le tote bag sérigraphié en deux couleurs — sable et roche — vous garantit la plage toute l’année. C’est le sac qui transporte du sable partout sans mettre de grains nulle part. © Les Catalans de la plage Tam-Ky, the family brand, ou comment faire d’une saga familiale une marque qui mixe épicerie et streetwear ?! Au milieu des pak choï et des banh cuon vendus dans l’unique supermarché asiatique du centre-ville, une flopée de casquettes colorées floquées Tam-Ky Family. Si vous voulez savoir depuis quand est née l’histoire marseillaise de cette famille vietnamienne, c’est écrit dessus. La nouvelle série est en denim, logo ton sur ton. © Tam-Ky Sous le soleil exactement, Cagnard, le plus chaud des studios de créa marseillais, fait du kitsch phocéen un art de communication. Agathe et Méria, couple à la vie comme à la plage, ont sorti, avec Luce Testemale, une collection de sweats chinés avec lettrages découpés dans des tissus recyclés puis brodés main. Modèles uniques aux couleurs flashy et à la coupe bien vintage, parce que la mode marseillaise reste tellement intemporelle ! Le sweat à porter cet hiver pour un réchauffement climatique c
Les Calanques de Marseille : le guide essentiel

Les Calanques de Marseille : le guide essentiel

En français, « calanque », ça veut dire grosso modo « crique rocheuse ». Mais les calanques de Marseille ne sont pas juste des rochers au bord de l’eau. Non, ici, on parle de falaises de calcaire qui se jettent dans des criques turquoise, un peu comme des fjords norvégiens, sauf que là, l’eau est chaude et le soleil tape. Il y en a 26 au total, qui forment le Parc National des Calanques, un terrain de jeu gigantesque pour les randonneurs, les nageurs, les marins et les amoureux de la nature. Entre Marseille et Cassis, ce parc, le plus grand périurbain d’Europe, fait des ravages toute l’année. Chaque Marseillais a sa calanque préférée. Mais le hic avec les calanques de Marseille, c’est qu’on est parfois un peu trop nombreux à vouloir en profiter… Au risque de les abîmer. Alors, quelles calanques visiter, quand et comment s’y prendre ? Ce guide vous file les clés pour trouver la vôtre, avec en prime quelques tips pour éviter de bousiller la flore et la faune précieuses du coin. À lire aussi :  Les meilleures choses à faire à MarseilleLes meilleurs restaurants de Marseille
Les meilleurs restaurants italiens de Marseille

Les meilleurs restaurants italiens de Marseille

Napolitains, Génois, Piémontais, Toscans… Au XIXe siècle, c’est de toute la Botte que les Italiens ont migré à Marseille, au point qu’il y a 100 ans, un petit quart des Marseillais était d’origine transalpine, et il semblait à Albert Londres que la ville ne parlait qu’avec les mains. Côté recettes, la cité phocéenne s’est vite entendue avec ses voisins méditerranéens, allant jusqu’à inventer le premier camion à pizza en 1962. On s’est plongé dans le torrent de pâtes et de pizzas qui nourrit chaque jour la ville pour vous servir cette sélection des meilleures tables au (vrai) goût d’Italie.
Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Entre JO et cagnard, reste-t-il cet été de la place pour du beau et de l’art ? La réponse est évidemment oui ! La preuve avec cette sélection de dix expositions qui vont vous emmener jusqu’en septembre entre photos d’époque et œuvres sensibles. Pensez à garder du temps pour un plongeon quand même !

Listings and reviews (12)

Vieille Charité

Vieille Charité

4 out of 5 stars
Il aura fallu rien de moins qu’un Corbusier et un Malraux pour éviter à la Vielle Charité de finir en gravats. Chef-d’œuvre du XVIIe siècle signé Pierre Puget, ce rectangle de pierre rose et blanche – trois étages de galeries, une chapelle coiffée d’un dôme à clocheton — avait été pensé pour recueillir pauvres et vagabonds. Abandonné après-guerre, le lieu renaît en 1986, flambant neuf et dédié à l’art. Derrière sa façade classique classée Monument historique, la Vielle Charité cache l’un des pôles culturels les plus riches de Marseille : deuxième collection d’antiquités égyptiennes de France (après le Louvre), deux musées — archéologie méditerranéenne, arts africains, océaniens et amérindiens —, un centre de poésie, une salle de ciné, et même deux centres de recherche en sciences sociales. Aujourd’hui, on y croise deux expos temporaires par an (en ce moment, Tatouage. Histoire de la Méditerranée, jusqu’au 28 septembre, et Mère We Sea : Exposition de Laure Prouvost dans la Chapelle du Centre de la Vieille Charité, jusqu'à fin janvier), dans une atmosphère aussi studieuse que minérale. 
MAMO

MAMO

4 out of 5 stars
1952. La Cité Radieuse du Corbusier se dresse sur ses pilotis. Une unité d’habitation futuriste qui empile 321 appartements, des commerces, une école, un café, un toit-terrasse pensé pour bronzer, faire du sport… et un gymnase. En 2010, ce dernier, abandonné, est mis en vente. Fasciné par l’œuvre du Corbusier, le designer franco-marseillais Ora-Ïto jette son dévolu sur cette voûte de béton brutaliste. Trois ans plus tard, en 2013, le MAMO – pour Marseille Modulor – s’y installe. Un centre d’art contemporain perché sur le toit d’un immeuble-ville, pensé comme un écrin brut pour la création actuelle. Le nom, explique Ora-Ïto, est un « clin d’œil décalé et confraternel au MoMA de New York », et un hommage au "Modulor", cette unité de mesure imaginée par Le Corbusier à l’échelle de l’homme. Restauré mais conservé dans son jus, le lieu est désormais ouvert toute l’année. Et offre aux artistes invités un terrain de jeu unique, où l’intérieur dialogue avec l’extérieur. Le toit devient œuvre dans l’œuvre. On se souvient de Daniel Buren (2014), jouant avec les ombres portées sur chaque élément architectural. Ou encore de Felice Varini et de ses formes géométriques projetées « sur, dans et avec une architecture pensée par Le Corbusier ». Un caméléon sur un toit brûlant, qui transforme chaque expo en redécouverte surprise du Corbu.
Le Couvent

Le Couvent

4 out of 5 stars
Le Couvent a déployé un nouvel espace… encore couvert de foin. Ultime trace de l’activité de la congrégation religieuse qui a vécu là, en autarcie, de 1840 à 2016. Depuis six ans, l’asso Juxtapoz a repris les rênes de cette imposante bâtisse provençale, propriété de la Ville de Marseille. À quelques centaines de mètres de la gare Saint-Charles, là où les sœurs vivaient cloîtrées, on danse, on crée, on picole, on échange, on s’alanguit. Aujourd’hui, l’ancien couvent bruisse de résidences d’artistes et d’événements en pagaille. En mai, on s’y pose pour cogiter autour d’une longue table (plutôt que ronde) sur les inégalités de genre et de corps, on s’essaie à la broderie contemporaine avec Sophie Baillet de l’Atelier Olgajeanne, et on finit par se faire cueillir en douceur par le Jazz Fest, petit festival capsule signé Marseille Jazz des cinq continents. Le jardin de deux hectares, fermé au public depuis 150 ans, est désormais notre petit coin de paradis en quasi centre-ville. En se baladant, on découvre des potagers, des ruches, un poulailler, le tout bichonné par une brigade de jardiniers et les voisins du quartier. Côté cuisine, c’est Davaï qui prend les fourneaux pour la saison 2025. Derrière le nom, Alexia et Quentin envoient une tambouille fraîche et joyeuse, pour viandards comme pour végés. À retrouver tous les soirs où ça bouge au Couvent, et pendant les événements, jusqu’à la fin août. Entre expos, cantine occasionnelle et rendez-vo
Zaÿ Zaÿ

Zaÿ Zaÿ

3 out of 5 stars
La team Matza est descendue du Mont pour rejoindre la rue Paradis avec un joli resto à la peau fraîche. Déco soignée signée Julien Fuentes, jeune talent marseillais sorti de Camondo en 2006, et icono gourmande et sympa d’Ana Studio pour l'ambiance. Et dans l’assiette ? Un triangle Sud-Ouest, Maghreb et Méditerranée formé par Mathieu Zard, Henri Klausner et Kaysser Agnouche avec une envie de twister les classiques du bistrot.  From Marseille to La Goulette, ça donne des œufs mimosa colorés à la sauce algérienne ou une merguez (maison) purée qui déverrouille les codes de la saucisse. Des entrées harissées à partager, des crèmes brûlées salées safranées, épices et jus de cuisson : la carte fait la danse du ventre permanente, même si ces tentatives de tirer des lignes entre la foire du village et les tentes berbères manquent parfois de précision.  Zaÿ Zaÿ sera un lieu vivant, avait prévenu l'équipe, et ça brasse effectivement pas mal dans ce bistrot bazar, entre fratrie, businessmen et couples. Une nouvelle adresse parfaite pour se rouler dans le rosé aux beaux jours avec en plus une des plus belles terrasses secrètes du moment avec meubles bétonnés sur mesure ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
Grenat

Grenat

4 out of 5 stars
Pousser la porte de Grenat, c'est entrer dans un autre Marseille : salle chaude tournée vers l'intérieur qui isole du foutraque Vieux-Port, généreux comptoir en granit et ambiance feutrée bercée par la chaleur d'une immense cheminée. Bien loin du BBQ saucisse qui enfume les étés phocéens, Grenat manie le feu avec la subtilité d'un souffleur de verre. Les aliments sont tous léchés, saisis, brûlés selon qu'ils doivent être rosés, fumés, grillés.  Un petit labné fumé pour se faire le palais, puis les chefs jonglent avec un subtil système de grilles à étages pour sortir une cuisine minutée à la flamme avec une parfaite maîtrise. Ce midi-là, un roulé de lapereau en kombu braisé l'emportait sur les coquillages à la cheminée. On attrape ce petit lapin subtil farci aux herbes, sauçant l'XO jusqu'à la dernière trace. A suivre, de belles ravioles de chèvre cachées sous des feuilles de chlorophylle et de longues pappardelles de betterave. Le Grenat d'Antoine Joannier et Neil Mahatsry tiendrait plus de cette racine que de la pierre couleur rosé.  Les vins sont aussi ciselés, plutôt nature, avec des cock-mocktails proposés en pairing. Embaumé, on l'est jusqu'au dessert avec un moelleux au malt, espuma de yaourt et marrons fumés. Un petit goût cendré en bouche, on pense à l'été où Grenat investira une belle salle ouverte sur un patio, s'interrogeant néanmoins sur la pertinence d'une cheminée par 35°. En attendant, profitez-en en réservant les deux places au bout du comptoir, face cheminée.
Prosper

Prosper

5 out of 5 stars
Fourneaux fumants, BBQ en cuisine, carte qui s'arrache. Après avoir fait flamber Belsunce l’an passé, les deux frérots les plus fuego du moment ont ouvert une brasserie italo-française dans le cool du cours Ju. L'un en cuisine, François Roche aka Francis la lame, qui a baladé ses couteaux chez Grégory Marchand ; et l'autre, Santi Michel aka Fuegito, Argentin d'origine qui envoie du love latino en salle.  Même si la carte est structurée dans un classique entrées-plats-desserts, on vous propose d'envoyer les assiettes comme elles arrivent. Et il est de bon ton de les partager. Cela permet de mêler ses fourchettes dans un crudo de seiche dressé dans une coupe à glace, d’échanger des moules bien spicy du bout des doigts ou de briser à deux mains une pizza fritta soufflée au taleggio. Piment en confiture, XO de maître saucier, green harissa, les sauces punchy torpillent des produits bruts (poulpe, saint-pierre ou échine) cuits très précisément. La tarte de cochon sauce gribiche bouscule sérieusement le monde tout rose de la charcut’. Un genre de pâté en croûte inversé mêlant gelée vinaigrée, terrine bien serrée et pâte sablée crousti. On pourrait s'en envoyer quelques kilos si l'on n'avait dans les mirettes ces morilles farcies volaille et veau ou cette échine de porc en croûte.  Ajoutez à cette carte hyper-efficace des propositions de vins du monde bien senties (le chenin de Stéphane Sérol en Loire, Séléné en beaujo ou le malbec argentin de Matias Riccitelli) et vous tenez, avec
Otto

Otto

Otto, c’est le petit frère de la Cantinetta du cours Julien. Autre arrondissement, autre ambiance, mais même esprit de cuisine. Ce bistrot aux airs de manoir fait dans les classiques méditerranéens bien maîtrisés, avec un sourcing impeccable de Pierre-Antoine Denis, qui court la Botte pour en rapporter le meilleur du culatello et de la linguine. On attaque par un tartare de loup (14 €), brut car sans jus de citron, macéré dans une très bonne huile d’olive, suivi d’une aubergine à l’arménienne (22 €), la madeleine d’Otto, surmontée d’une basse côte de bœuf confite et d’un yaourt concombre balancé avant l’envoi. Pas mal aussi, ces vesuvio (20 €), des pâtes entortillées crémées au parmesan 28 mois (Otto et sa grande sœur en importent trois tonnes par an). Tous les jours, le restaurant propose des pâtes aux fruits de mer – crevettes sauvages à la bisque, totènes, palourdes de Port-Saint-Louis – fondantes de plaisir. On conclut l’escapade avec la sélection très nature de la Cave des Amis voisine, ou alors avec des vins plus classiques, dans le ton de ce quartier qui semble bloqué dans les années 80.
Partenope

Partenope

Souvent comparées – même Maradona était prêt à échanger –, Naples et Marseille ont un poste-frontière dans le Panier. Quand on passe la porte (souvent grande ouverte) de la trattoria Partenope, on arrive directement à Napoli, avec la mama en pantoufles qui passe le balai, le vacarme des discussions en italien et les ordres du boss Andrea qui volent au-dessus de tout ça. Côte à côte avec les flics d’en face, attablés face aux nappes en papier et aux Duralex de l’ancien bistrot Le Berry, on zappe les entrées pour attaquer des plats formatés pour les gloutons. La pizz’ (12-19 €) est évidemment à la napolitaine, bien boursouflée et cuite au bois avec des garnitures simples mais efficaces : burrata quali, aubergine juteuse, jambon humide, basilic encore frais. Des pâtes ? Les Partenope – guanciale et petits pois –, al dente comme au pays. Ne ratez pas les Luciana, quitte à les partager : quelques spaghettis au milieu d’une nage de petits poulpes moscardini entiers qui ont confit à l’étouffée dans une sauce aux tomates cerises pleine de câpres et d’olives. S’il ne reste pas de place pour le tiramisu – très classique –, la casa vous proposera des liqueurs fluos qui vous laisseront définitivement perplexe devant cette cuisine de dingue opérée dans un cadre de ringue.
Primo Amore

Primo Amore

On a longtemps été frustré de ne pouvoir shopper la mortadelle truffée de Jonathan Crigno que le week-end au marché d’Aubagne. Désormais, le festin italien, c’est tous les jours de la semaine dans deux adresses en plein centre de Marseille. Formé 20 ans au sourcing par un très sérieux Italien, le boss de Primo Amore amasse les pépites de niche rigoureusement sélectionnées comme cette mozzarella de Paestum, filandreuse et juteuse, arrosée d’une huile des Pouilles. Ciro, le chef sicilien place Lulli, et Antonio, le Napolitain sur le port, ont juste à plonger dans l’eau des pâtes fraîches soyeuses (15,19 €) et les arroser d’un pesto bien vert ou d’une sauce al pomodoro pour que l’on se remémore le vrai goût de la trattoria. En trois tailles (15,49 €), la planche de charcuterie, coupée à l’italienne, redonne leurs lettres de noblesse aux coppa, Parme et autre mortadelle. Dans cette carte dédiée aux basiques de la Botte, difficile de résister à la ciaccia (14,90 €) : pain toscan cuit sur place, à fourrer, au choix, d’une base style crema di carciofi, d’un fromage tel une stracciatella, plus une charcut’ genre jambon blanc et un légume façon antipasti. Le tout ridiculise sérieusement nos jambon-beurre. Pas de place pour le tiramisu ? Pas très grave, tous les produits sont dispos à l’épicerie… C’est ça, le vice de l’Amore.
Super Mémé

Super Mémé

C’est le retour de Jéjé ! Depuis la fermeture d’Il Capriolo, on a à peine eu le temps de choper un de ses burgers Zerma, rue d’Aubagne, que voilà déjà Jérôme Benoît posé dans les anciens locaux de Vientiane. Le chef marseillais à la bougeotte chronique plante ses couteaux dans une salle fraîchement repeinte, plus conviviale qu’avant, avec une grande table d’hôtes pour les tardifs. Sa micro-brigade en cuisine, lui en salle, Jéjé virevolte de table en table pour vous déballer son menu comme s’il venait tout juste de jaillir de son cerveau en fusion. Polpette et linguine arrosées d’une « sauce tomate de génie et fregola poutargue, comme un risotto avec deux trois conneries dessus », annonce le Barbu. Deux entrées, trois plats, deux desserts : le midi, c’est simple mais efficace. Les brocoletti barbotent dans une sauce tonnato parfaitement équilibrée – ce qui est rare – entre câpres et pulpe de citron (dommage pour le pain pas très quali' qui ne donne pas envie de saucer). Et c’est vrai qu’elle est bonne, sa sauce : concentrée, bien tomatée, nappant des boulettes de veau aux herbes qui font office de signature maison. Encore une lueur de Jénie au dessert : une assiette snicker chococaouète à démonter en quelques cuillères. Par la fenêtre, le graff d’en face reprend les couleurs de l’assiette vintage. Sous ses airs de mec pas trop déconstruit, Jéjé sait aussi faire dans le raffiné. On passe sur la machine à café qui clignote de l’œil, et on revient le soir : Mémé devient Super, av
Santorin

Santorin

4 out of 5 stars
Vu le peu de traces de becquetance laissées par les colons grecs, il est parfois bon de rappeler que Massilia fut fondée par des Phocéens en 600 avant J.-C.. Loin du bon vieux grec d’after, Santorin permet enfin à la ville de faire honneur à son histoire. Entre la boucherie et le caviste, sur le parking du Lidl, on monte quelques marches et, tout de suite, le panorama en bleu et blanc claque dans les yeux. Le spot, monté par les associés de la Cabane des Amis, est doté d’une jolie terrasse avec une vue qui ferait presque confondre la rade marseillaise avec les Cyclades. Le code couleur des îles minoennes est raccord avec la vaisselle à la carte, qui déroule tous les classiques de la destination twistés à la sauce Tel-Aviv par le chef Jeriel Sebaoûn, qui en revient tout juste. Le principe du partage de mezze, froids et chauds, s’applique à tout – on n’avait pourtant pas trop envie de faire tourner notre kebab ++. Un gros gyros au poulet mariné avec oignons et sumac rafraîchi à la menthe. On pioche aussi dans le gros tentacule de poulpe bien dosé en huile Kalios, la maison des frères Chantzios, les sfaridio de poisson – sorte de keftas croustillants qui sentent les épices, le thym et le zeste de citron –, et l'effiloché de bœuf confit bien gourmand. Et avec ça, une pita maison pour trempouiller le tzaziki onctueux… Un poil dense mais avec du goût – 24 heures de pousse. Plutôt qu’un dessert, pas maison eux, on opte pour un spritz rose et mastika aussi péchu que l’adresse. Pas de
Livingston

Livingston

5 out of 5 stars
À ses débuts, l’endroit avait été marketé autour d’une promesse : celle d’être le premier bar à vin orange de France. Un pari audacieux, rapidement éclipsé par l’explosion de la comète Valentin Raffali, dont les petites assiettes jubilatoires ont contribué à hisser au sommet de la vague la nouvelle scène food marseillaise. Forcé de s’éloigner de ce petit local recouvert de graffitis le temps d’une saison de Top Chef, Valentin a depuis gardé la direction artistique du lieu, offrant tous les six mois les clés de sa cuisine étriquée à un(e) chef(fe) adoré(e). Après le passage très convaincant du collectif Bits & Bobs, c’est au tour d’Anh Dao Nguyen de passer derrière le piano. La cheffe, formée par le Coréen Esu Lee, connaît bien la maison : elle a secondé Valentin durant une année ! Le menu (48 €) mitraille – deux services obligent – une succession de miniatures serties dans de petits contenants en fer-blanc rappelant les bouis-bouis d’Asie. On voyage avec toujours un pied à Marseille : huître en coquille baigne dans un vivifiant relish au nuoc-mâm, oignons frits et cacahuètes, suivi d’un brillant ravioli de ricotta au beurre blanc fumé, parsemé de fleurs d’aptenia (une succulente des calanques). La daurade, sauce kéfir et superposition de feuilles de menthe et de salade, évoque la fraîcheur d’un nem. Au moment du dessert, on se caramélise les doigts avec le désormais célèbre dildonut de Val Raffali, à moins de tomber sur ce "steamed cake" au caramel, kaki et combava. Côté liqu