Cecile Cau

Cecile Cau

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Découvrez tous les restaurants testés par la rédaction

Découvrez tous les restaurants testés par la rédaction

Des terrasses planquĂ©es du Panier aux repaires iodĂ©s du Vallon, en passant par les bistrots du centre et les spots de street food qui rĂ©galent Ă  2 h du mat’, on a mangĂ© Marseille avec les doigts, le cƓur et parfois un peu trop de sauce. Chaque adresse ici a Ă©tĂ© testĂ©e par nos soins, sans langue de bois ni filtre Instagram. RĂ©sultat ? Un carnet d’adresses affamĂ© et franc du collier. À lire aussi : Les meilleurs restaurants de Marseille selon Time Out
OĂč voir de l'art Ă  Marseille ?

OĂč voir de l'art Ă  Marseille ?

OĂč voir de l’art Ă  Marseille ? Facile : partout. Dans un musĂ©e suspendu face Ă  la mer, sur un mur dĂ©crĂ©pi du Panier, dans une galerie planquĂ©e entre deux snacks ou au fond d’un hangar reconverti Ă  la Belle-de-Mai. Ici, l’art ne se contente pas d’ĂȘtre accrochĂ© : il dĂ©borde, il grimpe aux façades, il s’infiltre dans les ruelles, les friches et les recoins insoupçonnĂ©s de la citĂ© phocĂ©enne. Voici notre sĂ©lection des meilleurs spots pour s’en mettre plein les yeux Ă  Marseille. À dĂ©couvrir aussi :  Les clubs et bars dansants oĂč faire la fĂȘte en grand Ă  Marseille   Les meilleures boutiques de Marseille
Les meilleurs restaurants de Marseille

Les meilleurs restaurants de Marseille

DĂ©sirĂ©e pour sa lumiĂšre et son savant bordel, ses odeurs d’épices et de marĂ©es, de poisson grillĂ© et de viande rissolĂ©e, Marseille exerce un pouvoir d’attraction qu’une vie entiĂšre ne suffirait pas Ă  expliquer. De Vauban Ă  la corniche, du Panier Ă  Noailles, on la dĂ©vore Ă  chaque coin de rue sans mĂȘme attendre une quelconque faim, tant les ouvertures se succĂšdent depuis une dizaine d’annĂ©es – avec plus ou moins de succĂšs.  Au-delĂ  de la hype, certaines adresses se sont durablement inscrites dans le paysage, des lieux oĂč les Marseillais ont leur table, oĂč les touristes rĂ©servent parfois des semaines Ă  l’avance pour espĂ©rer saisir ne serait-ce qu’une lichette de ce que la ville a de plus vorace Ă  offrir. Gastronomique, italien, burger, Ă©cailler, bistrot, en terrasse, en salle ou les pieds dans l’eau, voici les meilleurs restaurants oĂč engloutir Marseille par le menu. 
Comment porter Marseille avec style ?

Comment porter Marseille avec style ?

Parce que dĂ©sormais, Ă  l’image de Corniche Kennedy, la nature marseillaise devient aussi cĂ©lĂšbre qu’un stade de foot, Les Catalans la Plage, c’est la marque qui rend hype le bord de mer le plus proche du centre-ville. NĂ©e d’une simple photo de Sarah HyĂšne et Julien Ludwig-Legardez, cofondateurs du trĂšs talentueux atelier d’impression Tchikebe, le tote bag sĂ©rigraphiĂ© en deux couleurs — sable et roche — vous garantit la plage toute l’annĂ©e. C’est le sac qui transporte du sable partout sans mettre de grains nulle part. © Les Catalans de la plage Tam-Ky, the family brand, ou comment faire d’une saga familiale une marque qui mixe Ă©picerie et streetwear ?! Au milieu des pak choĂŻ et des banh cuon vendus dans l’unique supermarchĂ© asiatique du centre-ville, une flopĂ©e de casquettes colorĂ©es floquĂ©es Tam-Ky Family. Si vous voulez savoir depuis quand est nĂ©e l’histoire marseillaise de cette famille vietnamienne, c’est Ă©crit dessus. La nouvelle sĂ©rie est en denim, logo ton sur ton. © Tam-Ky Sous le soleil exactement, Cagnard, le plus chaud des studios de crĂ©a marseillais, fait du kitsch phocĂ©en un art de communication. Agathe et MĂ©ria, couple Ă  la vie comme Ă  la plage, ont sorti, avec Luce Testemale, une collection de sweats chinĂ©s avec lettrages dĂ©coupĂ©s dans des tissus recyclĂ©s puis brodĂ©s main. ModĂšles uniques aux couleurs flashy et Ă  la coupe bien vintage, parce que la mode marseillaise reste tellement intemporelle ! Le sweat Ă  porter cet hiver pour un rĂ©chauffement climatique c
Les Calanques de Marseille : le guide essentiel

Les Calanques de Marseille : le guide essentiel

En français, « calanque », ça veut dire grosso modo « crique rocheuse ». Mais les calanques de Marseille ne sont pas juste des rochers au bord de l’eau. Non, ici, on parle de falaises de calcaire qui se jettent dans des criques turquoise, un peu comme des fjords norvĂ©giens, sauf que lĂ , l’eau est chaude et le soleil tape. Il y en a 26 au total, qui forment le Parc National des Calanques, un terrain de jeu gigantesque pour les randonneurs, les nageurs, les marins et les amoureux de la nature. Entre Marseille et Cassis, ce parc, le plus grand pĂ©riurbain d’Europe, fait des ravages toute l’annĂ©e. Chaque Marseillais a sa calanque prĂ©fĂ©rĂ©e. Mais le hic avec les calanques de Marseille, c’est qu’on est parfois un peu trop nombreux Ă  vouloir en profiter
 Au risque de les abĂźmer. Alors, quelles calanques visiter, quand et comment s’y prendre ? Ce guide vous file les clĂ©s pour trouver la vĂŽtre, avec en prime quelques tips pour Ă©viter de bousiller la flore et la faune prĂ©cieuses du coin. À lire aussi :  Les meilleures choses Ă  faire Ă  MarseilleLes meilleurs restaurants de Marseille
Les meilleurs restaurants italiens de Marseille

Les meilleurs restaurants italiens de Marseille

Napolitains, GĂ©nois, PiĂ©montais, Toscans
 Au XIXe siĂšcle, c’est de toute la Botte que les Italiens ont migrĂ© Ă  Marseille, au point qu’il y a 100 ans, un petit quart des Marseillais Ă©tait d’origine transalpine, et il semblait Ă  Albert Londres que la ville ne parlait qu’avec les mains. CĂŽtĂ© recettes, la citĂ© phocĂ©enne s’est vite entendue avec ses voisins mĂ©diterranĂ©ens, allant jusqu’à inventer le premier camion Ă  pizza en 1962. On s’est plongĂ© dans le torrent de pĂątes et de pizzas qui nourrit chaque jour la ville pour vous servir cette sĂ©lection des meilleures tables au (vrai) goĂ»t d’Italie.
Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Entre JO et cagnard, reste-t-il cet Ă©tĂ© de la place pour du beau et de l’art ? La rĂ©ponse est Ă©videmment oui ! La preuve avec cette sĂ©lection de dix expositions qui vont vous emmener jusqu’en septembre entre photos d’époque et Ɠuvres sensibles. Pensez Ă  garder du temps pour un plongeon quand mĂȘme !

Listings and reviews (14)

Musee d'art contemporain de la Ville

Musee d'art contemporain de la Ville

Le point G de l’art contemporain Ă  Marseille se cache Ă  Bonneveine, face Ă  un immense pouce de CĂ©sar plantĂ© au milieu du carrefour. Le bronze, qui a voyagĂ© autour du monde, s’est posĂ© ici en 1994, en mĂȘme temps que l’inauguration du musĂ©e. AprĂšs quelques annĂ©es de sommeil, le MAC a rouvert, rĂ©novĂ© et agrandi. Hall vitrĂ©, coursive lumineuse et rooftop flambant neuf de 300 mÂČ : on redĂ©couvre le lieu avec plaisir, en espĂ©rant que des installations reviennent un jour habiter le jardin suspendu, comme autrefois. L'Ă©tĂ© de la rĂ©ouverture, afin de retisser le lien avec un centre-ville un peu lointain, l’expo Parade convoquait Ă  la fois les collections du Frac et du Cirva. Basquiat, Niki de Saint Phalle ou Rauschenberg dialoguaient avec la jeune scĂšne amĂ©ricaine et quelques artistes marseillais, dans une « parade » des forces vives contemporaines des musĂ©es de la ville. Ce lifting fait du bien, mais la programmation, encore trop chiche, ne suffit pas Ă  fidĂ©liser le public hors-centre. Et inutile de rĂȘver d’un cafĂ© sur le toit ou d’un dĂ©jeuner sur place : la Ville n’a toujours pas lancĂ© d’appel d’offres pour la restauration. On ressort donc le ventre vide, jusqu’à nouvel ordre.
Vieille Charité

Vieille Charité

4 out of 5 stars
Il aura fallu rien de moins qu’un Corbusier et un Malraux pour Ă©viter Ă  la Vielle CharitĂ© de finir en gravats. Chef-d’Ɠuvre du XVIIe siĂšcle signĂ© Pierre Puget, ce rectangle de pierre rose et blanche – trois Ă©tages de galeries, une chapelle coiffĂ©e d’un dĂŽme Ă  clocheton — avait Ă©tĂ© pensĂ© pour recueillir pauvres et vagabonds. AbandonnĂ© aprĂšs-guerre, le lieu renaĂźt en 1986, flambant neuf et dĂ©diĂ© Ă  l’art. DerriĂšre sa façade classique classĂ©e Monument historique, la Vielle CharitĂ© cache l’un des pĂŽles culturels les plus riches de Marseille : deuxiĂšme collection d’antiquitĂ©s Ă©gyptiennes de France (aprĂšs le Louvre), deux musĂ©es — archĂ©ologie mĂ©diterranĂ©enne, arts africains, ocĂ©aniens et amĂ©rindiens —, un centre de poĂ©sie, une salle de cinĂ©, et mĂȘme deux centres de recherche en sciences sociales. Aujourd’hui, on y croise deux expos temporaires par an (en ce moment, Tatouage. Histoire de la MĂ©diterranĂ©e, jusqu’au 28 septembre, et MĂšre We Sea : Exposition de Laure Prouvost dans la Chapelle du Centre de la Vieille CharitĂ©, jusqu'Ă  fin janvier), dans une atmosphĂšre aussi studieuse que minĂ©rale. 
MAMO

MAMO

4 out of 5 stars
1952. La CitĂ© Radieuse du Corbusier se dresse sur ses pilotis. Une unitĂ© d’habitation futuriste qui empile 321 appartements, des commerces, une Ă©cole, un cafĂ©, un toit-terrasse pensĂ© pour bronzer, faire du sport
 et un gymnase. En 2010, ce dernier, abandonnĂ©, est mis en vente. FascinĂ© par l’Ɠuvre du Corbusier, le designer franco-marseillais Ora-Ïto jette son dĂ©volu sur cette voĂ»te de bĂ©ton brutaliste. Trois ans plus tard, en 2013, le MAMO – pour Marseille Modulor – s’y installe. Un centre d’art contemporain perchĂ© sur le toit d’un immeuble-ville, pensĂ© comme un Ă©crin brut pour la crĂ©ation actuelle. Le nom, explique Ora-Ïto, est un « clin d’Ɠil dĂ©calĂ© et confraternel au MoMA de New York », et un hommage au "Modulor", cette unitĂ© de mesure imaginĂ©e par Le Corbusier Ă  l’échelle de l’homme. RestaurĂ© mais conservĂ© dans son jus, le lieu est dĂ©sormais ouvert toute l’annĂ©e. Et offre aux artistes invitĂ©s un terrain de jeu unique, oĂč l’intĂ©rieur dialogue avec l’extĂ©rieur. Le toit devient Ɠuvre dans l’Ɠuvre. On se souvient de Daniel Buren (2014), jouant avec les ombres portĂ©es sur chaque Ă©lĂ©ment architectural. Ou encore de Felice Varini et de ses formes gĂ©omĂ©triques projetĂ©es « sur, dans et avec une architecture pensĂ©e par Le Corbusier ». Un camĂ©lĂ©on sur un toit brĂ»lant, qui transforme chaque expo en redĂ©couverte surprise du Corbu.
Le Couvent

Le Couvent

4 out of 5 stars
Le Couvent a dĂ©ployĂ© un nouvel espace
 encore couvert de foin. Ultime trace de l’activitĂ© de la congrĂ©gation religieuse qui a vĂ©cu lĂ , en autarcie, de 1840 Ă  2016. Depuis six ans, l’asso Juxtapoz a repris les rĂȘnes de cette imposante bĂątisse provençale, propriĂ©tĂ© de la Ville de Marseille. À quelques centaines de mĂštres de la gare Saint-Charles, lĂ  oĂč les sƓurs vivaient cloĂźtrĂ©es, on danse, on crĂ©e, on picole, on Ă©change, on s’alanguit. Aujourd’hui, l’ancien couvent bruisse de rĂ©sidences d’artistes et d’évĂ©nements en pagaille. En mai, on s’y pose pour cogiter autour d’une longue table (plutĂŽt que ronde) sur les inĂ©galitĂ©s de genre et de corps, on s’essaie Ă  la broderie contemporaine avec Sophie Baillet de l’Atelier Olgajeanne, et on finit par se faire cueillir en douceur par le Jazz Fest, petit festival capsule signĂ© Marseille Jazz des cinq continents. Le jardin de deux hectares, fermĂ© au public depuis 150 ans, est dĂ©sormais notre petit coin de paradis en quasi centre-ville. En se baladant, on dĂ©couvre des potagers, des ruches, un poulailler, le tout bichonnĂ© par une brigade de jardiniers et les voisins du quartier. CĂŽtĂ© cuisine, c’est DavaĂŻ qui prend les fourneaux pour la saison 2025. DerriĂšre le nom, Alexia et Quentin envoient une tambouille fraĂźche et joyeuse, pour viandards comme pour vĂ©gĂ©s. À retrouver tous les soirs oĂč ça bouge au Couvent, et pendant les Ă©vĂ©nements, jusqu’à la fin aoĂ»t. Entre expos, cantine occasionnelle et rendez-vo
ZaĂż ZaĂż

ZaĂż ZaĂż

3 out of 5 stars
La team Matza est descendue du Mont pour rejoindre la rue Paradis avec un joli resto Ă  la peau fraĂźche. DĂ©co soignĂ©e signĂ©e Julien Fuentes, jeune talent marseillais sorti de Camondo en 2006, et icono gourmande et sympa d’Ana Studio pour l'ambiance. Et dans l’assiette ? Un triangle Sud-Ouest, Maghreb et MĂ©diterranĂ©e formĂ© par Mathieu Zard, Henri Klausner et Kaysser Agnouche avec une envie de twister les classiques du bistrot.  From Marseille to La Goulette, ça donne des Ɠufs mimosa colorĂ©s Ă  la sauce algĂ©rienne ou une merguez (maison) purĂ©e qui dĂ©verrouille les codes de la saucisse. Des entrĂ©es harissĂ©es Ă  partager, des crĂšmes brĂ»lĂ©es salĂ©es safranĂ©es, Ă©pices et jus de cuisson : la carte fait la danse du ventre permanente, mĂȘme si ces tentatives de tirer des lignes entre la foire du village et les tentes berbĂšres manquent parfois de prĂ©cision.  ZaĂż ZaĂż sera un lieu vivant, avait prĂ©venu l'Ă©quipe, et ça brasse effectivement pas mal dans ce bistrot bazar, entre fratrie, businessmen et couples. Une nouvelle adresse parfaite pour se rouler dans le rosĂ© aux beaux jours avec en plus une des plus belles terrasses secrĂštes du moment avec meubles bĂ©tonnĂ©s sur mesure ! Chez Time Out, tous les Ă©tablissements sont testĂ©s anonymement par nos journalistes, en payant l'addition Ă  chaque fois, comme n'importe quel client !
Grenat

Grenat

4 out of 5 stars
Pousser la porte de Grenat, c'est entrer dans un autre Marseille : salle chaude tournĂ©e vers l'intĂ©rieur qui isole du foutraque Vieux-Port, gĂ©nĂ©reux comptoir en granit et ambiance feutrĂ©e bercĂ©e par la chaleur d'une immense cheminĂ©e. Bien loin du BBQ saucisse qui enfume les Ă©tĂ©s phocĂ©ens, Grenat manie le feu avec la subtilitĂ© d'un souffleur de verre. Les aliments sont tous lĂ©chĂ©s, saisis, brĂ»lĂ©s selon qu'ils doivent ĂȘtre rosĂ©s, fumĂ©s, grillĂ©s.  Un petit labnĂ© fumĂ© pour se faire le palais, puis les chefs jonglent avec un subtil systĂšme de grilles Ă  Ă©tages pour sortir une cuisine minutĂ©e Ă  la flamme avec une parfaite maĂźtrise. Ce midi-lĂ , un roulĂ© de lapereau en kombu braisĂ© l'emportait sur les coquillages Ă  la cheminĂ©e. On attrape ce petit lapin subtil farci aux herbes, sauçant l'XO jusqu'Ă  la derniĂšre trace. A suivre, de belles ravioles de chĂšvre cachĂ©es sous des feuilles de chlorophylle et de longues pappardelles de betterave. Le Grenat d'Antoine Joannier et Neil Mahatsry tiendrait plus de cette racine que de la pierre couleur rosĂ©.  Les vins sont aussi ciselĂ©s, plutĂŽt nature, avec des cock-mocktails proposĂ©s en pairing. EmbaumĂ©, on l'est jusqu'au dessert avec un moelleux au malt, espuma de yaourt et marrons fumĂ©s. Un petit goĂ»t cendrĂ© en bouche, on pense Ă  l'Ă©tĂ© oĂč Grenat investira une belle salle ouverte sur un patio, s'interrogeant nĂ©anmoins sur la pertinence d'une cheminĂ©e par 35°. En attendant, profitez-en en rĂ©servant les deux places au bout du comptoir, face cheminĂ©e.
Auffo

Auffo

4 out of 5 stars
L’arrivĂ©e de Coline Faulquier Ă  Auffo a fait presque autant parler que celle de Neymar au Santos FC ! Mais en une semaine d’ouverture, la jeune cheffe a mis fin Ă  la polĂ©mique qui a suivi la perte de la concession par l’équipe de l’Épuisette, le restaurant en place depuis des dĂ©cennies. On garde la vue sur la Grande Bleue, mais avec un nouveau concept. Staff, moquette et boiseries habillĂ©s d’élĂ©gants grĂšges, dĂ©co refaite Ă  neuf, accueil tout sourire : Coline s’est appropriĂ©e le gĂ©nial restau-bateau. Trois menus (95 Ă  165 €) dĂ©roulent une cuisine ciselĂ©e, bercĂ©e par les vagues. La viande a coulĂ© sous les rochers et l’assiette navigue dĂ©sormais entre lĂ©gumes, poissons et crustacĂ©s. On dĂ©couvre qu’il y a des crevettes roses sous nos pieds, ici cuites et crues, relevĂ©es par un fumet de tĂȘtes bien costaud, croquant sous les premiĂšres amandes. Des kicks brutalistes bousculent les plats faussement tranquilles, Ă  l’image de ce condiment brĂ»lĂ© aux moules et huile de gĂ©ranium Ă  repousser tous les moustiques, autour de courgettes sous toutes les formes, y compris la fleur farcie aux crustacĂ©s. L’asperge fumĂ©e, le lait ribot glacĂ©, le pin en sorbet et le petit pois en sucrĂ© : l’équilibre est tĂ©nu mais pile dans le mille. MĂ©di tribute : un grand menu bouillabaisse en cinq plats (240 €) dĂ©cline tous les codes de la charte en freestyle nouvelle gĂ©nĂ©ration. Auffo assume son positionnement high level – mais les prix, Ă©levĂ©s, restent proches de ceux d’avant – comme si l’étoile abandonnĂ©e dans
Prosper

Prosper

5 out of 5 stars
Fourneaux fumants, BBQ en cuisine, carte qui s'arrache. AprĂšs avoir fait flamber Belsunce l’an passĂ©, les deux frĂ©rots les plus fuego du moment ont ouvert une brasserie italo-française dans le cool du cours Ju. L'un en cuisine, François Roche aka Francis la lame, qui a baladĂ© ses couteaux chez GrĂ©gory Marchand ; et l'autre, Santi Michel aka Fuegito, Argentin d'origine qui envoie du love latino en salle.  MĂȘme si la carte est structurĂ©e dans un classique entrĂ©es-plats-desserts, on vous propose d'envoyer les assiettes comme elles arrivent. Et il est de bon ton de les partager. Cela permet de mĂȘler ses fourchettes dans un crudo de seiche dressĂ© dans une coupe Ă  glace, d’échanger des moules bien spicy du bout des doigts ou de briser Ă  deux mains une pizza fritta soufflĂ©e au taleggio. Piment en confiture, XO de maĂźtre saucier, green harissa, les sauces punchy torpillent des produits bruts (poulpe, saint-pierre ou Ă©chine) cuits trĂšs prĂ©cisĂ©ment. La tarte de cochon sauce gribiche bouscule sĂ©rieusement le monde tout rose de la charcut’. Un genre de pĂątĂ© en croĂ»te inversĂ© mĂȘlant gelĂ©e vinaigrĂ©e, terrine bien serrĂ©e et pĂąte sablĂ©e crousti. On pourrait s'en envoyer quelques kilos si l'on n'avait dans les mirettes ces morilles farcies volaille et veau ou cette Ă©chine de porc en croĂ»te.  Ajoutez Ă  cette carte hyper-efficace des propositions de vins du monde bien senties (le chenin de StĂ©phane SĂ©rol en Loire, SĂ©lĂ©nĂ© en beaujo ou le malbec argentin de Matias Riccitelli) et vous tenez, avec
Super Mémé

Super Mémé

C’est le retour de JĂ©jĂ© ! Depuis la fermeture d’Il Capriolo, on a Ă  peine eu le temps de choper un de ses burgers Zerma, rue d’Aubagne, que voilĂ  dĂ©jà JĂ©rĂŽme BenoĂźt posĂ© dans les anciens locaux de Vientiane. Le chef marseillais Ă  la bougeotte chronique plante ses couteaux dans une salle fraĂźchement repeinte, plus conviviale qu’avant, avec une grande table d’hĂŽtes pour les tardifs. Sa micro-brigade en cuisine, lui en salle, JĂ©jĂ© virevolte de table en table pour vous dĂ©baller son menu comme s’il venait tout juste de jaillir de son cerveau en fusion. Polpette et linguine arrosĂ©es d’une « sauce tomate de gĂ©nie et fregola poutargue, comme un risotto avec deux trois conneries dessus », annonce le Barbu. Deux entrĂ©es, trois plats, deux desserts : le midi, c’est simple mais efficace. Les brocoletti barbotent dans une sauce tonnato parfaitement Ă©quilibrĂ©e – ce qui est rare – entre cĂąpres et pulpe de citron (dommage pour le pain pas trĂšs quali' qui ne donne pas envie de saucer). Et c’est vrai qu’elle est bonne, sa sauce : concentrĂ©e, bien tomatĂ©e, nappant des boulettes de veau aux herbes qui font office de signature maison. Encore une lueur de JĂ©nie au dessert : une assiette snicker chococaouĂšte Ă  dĂ©monter en quelques cuillĂšres. Par la fenĂȘtre, le graff d’en face reprend les couleurs de l’assiette vintage. Sous ses airs de mec pas trop dĂ©construit, JĂ©jĂ© sait aussi faire dans le raffinĂ©. On passe sur la machine Ă  cafĂ© qui clignote de l’Ɠil, et on revient le soir : MĂ©mĂ© devient Super, av
Otto

Otto

Otto, c’est le petit frĂšre de la Cantinetta du cours Julien. Autre arrondissement, autre ambiance, mais mĂȘme esprit de cuisine. Ce bistrot aux airs de manoir fait dans les classiques mĂ©diterranĂ©ens bien maĂźtrisĂ©s, avec un sourcing impeccable de Pierre-Antoine Denis, qui court la Botte pour en rapporter le meilleur du culatello et de la linguine. On attaque par un tartare de loup (14 €), brut car sans jus de citron, macĂ©rĂ© dans une trĂšs bonne huile d’olive, suivi d’une aubergine Ă  l’armĂ©nienne (22 €), la madeleine d’Otto, surmontĂ©e d’une basse cĂŽte de bƓuf confite et d’un yaourt concombre balancĂ© avant l’envoi. Pas mal aussi, ces vesuvio (20 €), des pĂątes entortillĂ©es crĂ©mĂ©es au parmesan 28 mois (Otto et sa grande sƓur en importent trois tonnes par an). Tous les jours, le restaurant propose des pĂątes aux fruits de mer – crevettes sauvages Ă  la bisque, totĂšnes, palourdes de Port-Saint-Louis – fondantes de plaisir. On conclut l’escapade avec la sĂ©lection trĂšs nature de la Cave des Amis voisine, ou alors avec des vins plus classiques, dans le ton de ce quartier qui semble bloquĂ© dans les annĂ©es 80.
Partenope

Partenope

Souvent comparĂ©es – mĂȘme Maradona Ă©tait prĂȘt Ă  Ă©changer –, Naples et Marseille ont un poste-frontiĂšre dans le Panier. Quand on passe la porte (souvent grande ouverte) de la trattoria Partenope, on arrive directement Ă  Napoli, avec la mama en pantoufles qui passe le balai, le vacarme des discussions en italien et les ordres du boss Andrea qui volent au-dessus de tout ça. CĂŽte Ă  cĂŽte avec les flics d’en face, attablĂ©s face aux nappes en papier et aux Duralex de l’ancien bistrot Le Berry, on zappe les entrĂ©es pour attaquer des plats formatĂ©s pour les gloutons. La pizz’ (12-19 €) est Ă©videmment Ă  la napolitaine, bien boursouflĂ©e et cuite au bois avec des garnitures simples mais efficaces : burrata quali, aubergine juteuse, jambon humide, basilic encore frais. Des pĂątes ? Les Partenope – guanciale et petits pois –, al dente comme au pays. Ne ratez pas les Luciana, quitte Ă  les partager : quelques spaghettis au milieu d’une nage de petits poulpes moscardini entiers qui ont confit Ă  l’étouffĂ©e dans une sauce aux tomates cerises pleine de cĂąpres et d’olives. S’il ne reste pas de place pour le tiramisu – trĂšs classique –, la casa vous proposera des liqueurs fluos qui vous laisseront dĂ©finitivement perplexe devant cette cuisine de dingue opĂ©rĂ©e dans un cadre de ringue.
Primo Amore

Primo Amore

On a longtemps Ă©tĂ© frustrĂ© de ne pouvoir shopper la mortadelle truffĂ©e de Jonathan Crigno que le week-end au marchĂ© d’Aubagne. DĂ©sormais, le festin italien, c’est tous les jours de la semaine dans deux adresses en plein centre de Marseille. FormĂ© 20 ans au sourcing par un trĂšs sĂ©rieux Italien, le boss de Primo Amore amasse les pĂ©pites de niche rigoureusement sĂ©lectionnĂ©es comme cette mozzarella de Paestum, filandreuse et juteuse, arrosĂ©e d’une huile des Pouilles. Ciro, le chef sicilien place Lulli, et Antonio, le Napolitain sur le port, ont juste Ă  plonger dans l’eau des pĂątes fraĂźches soyeuses (15,19 €) et les arroser d’un pesto bien vert ou d’une sauce al pomodoro pour que l’on se remĂ©more le vrai goĂ»t de la trattoria. En trois tailles (15,49 €), la planche de charcuterie, coupĂ©e Ă  l’italienne, redonne leurs lettres de noblesse aux coppa, Parme et autre mortadelle. Dans cette carte dĂ©diĂ©e aux basiques de la Botte, difficile de rĂ©sister Ă  la ciaccia (14,90 €) : pain toscan cuit sur place, Ă  fourrer, au choix, d’une base style crema di carciofi, d’un fromage tel une stracciatella, plus une charcut’ genre jambon blanc et un lĂ©gume façon antipasti. Le tout ridiculise sĂ©rieusement nos jambon-beurre. Pas de place pour le tiramisu ? Pas trĂšs grave, tous les produits sont dispos Ă  l’épicerie
 C’est ça, le vice de l’Amore.