Guillaume Blot

Guillaume Blot

Listings and reviews (6)

Libertino

Libertino

4 out of 5 stars

Pour qui ? Une tablĂ©e de potes qui aime les pĂątes. Plat culte ? Le « cacio e pepe dans la meule », Ă  partager Ă  deux : des taglionis servies directos dans une FAT meule de pecorino romano.  On tient notre accroche : “un hĂŽtel de passe et de pasta !” DĂ©cidĂ©e dans les derniĂšres minutes de notre orgie romaine du soir, cette punchline rĂ©sumerait presque le mood de Libertino (“libertin” en français) : des petits plats trattoria dĂ©mesurĂ©s et un brin coquins. Une fois passĂ© sous le nĂ©on rose de l’entrĂ©e, on effleure Ă  gauche la rĂ©ception puis le buffet des gĂąteaux XL, puis Ă  droite la cuisine ouverte et l’énorme four brandĂ© Josper (summum de la cuisson Ă  la braise), avant de s’enfoncer dans un labyrinthe de tables colorĂ©es et d’objets brocantĂ©s. 220 couverts ! Au fond, un barman au tablier “tĂȘtes de ti-chiens” s’active dans un dĂ©cor de thĂ©Ăątre pour sortir un stylĂ© Fashioned Week (10 €) fumĂ© au bois de pommier. Puis le rideau s’ouvre sur les antipasti du mois : un poireau aussi fondant que gĂ©ant, surmontĂ© de burrata et d’un combo vinaigrette cornichon-estragon-oignon (9 €). Les Baby Panadas, des empanadas fourrĂ©s au porc juteux de Toscane (8 €) sont, elles, plus classiques. Calez-vous alors quelques bouchĂ©es de crispy focaccia (4 €) ou allez faire un tour aux WC rĂ©tro-orangĂ©s du sous-sol avant d’accueillir les piatti (plats de rĂ©sistance). Matteo, notre jeune serveur italien (comme 100 % de la squadra en salle), slalome entre les tables pour nous dĂ©livrer une Queen B(urrata) pas que

Sausalito

Sausalito

4 out of 5 stars

Pour qui ? Pour ceux qui aiment tout partager : assiettes de saison Ă  deux et conversations avec les voisins Plat culte ? Pour le scotch egg Worcester, sauce mayo Ă  8 € Avec un nom qui claque comme une sauce latine, Sausalito vient Ă©picer le 9e d’une formule midi bien rodĂ©e (18 et 21 €) et de belles assiettes du soir Ă  Ă©changer (6-16 €). DerriĂšre ces quatre syllabes, un quatuor de garçons du milieu (Basile & Martin BeaupĂšre, Pierre Rammaert et Antoine Couturier) bossant main dans la main avec le chef londonien David John Kelly (ancien du 6 Paul Bert). L’accent brit s’entend dĂšs l’arrivĂ©e du super scotch egg (8 €) coupĂ© en deux, et sa mayo au-dessus de la moyenne. On regarde l’assiette les Ɠufs dans les yeux avant de la dĂ©gommer puis de passer au tartare de chinchard rehaussĂ© au concombre et Ă  l’aneth (9 €). Le tout installĂ© en vitrine Ă  regarder les scooters garĂ©s devant, dos au mur de briques. Dans nos verres, un petit vin de Loire “De Vini, Ce Qi Nous Lie” de 2018 (6,50 €) pour dĂ©buter avant d’enchaĂźner sur un bon beaujolais du domaine Joubert de 2017 (6,50 €) pour accompagner un combo gigot d’agneau-carottes et yaourt-tahini (16 €) un poil Ă©conome. Au-delĂ  de la salle qui rĂ©sonne beaucoup – ici, on partage tout ! –, le riz au lait au thym nous chahute en bien (7 €), de mĂȘme que la petite mousse choco-noisette (7 €) tout droit sortie de la cuisine ouverte Ă  quelques mĂštres. ComtĂ© 24 mois pour le fromage post-dessert puis comptez 2,50 € pour un expresso de la BrĂ»lerie de Bel

Café Saint Laurent

Café Saint Laurent

3 out of 5 stars

Pour qui ? Pour les amoureux de Saint Laurent plus que du cafĂ©, qui veulent se payer un goĂ»ter siglĂ©.Plat culte ? Le cookie gluten free de la boulangerie Chambelland. Le coffee shop concept est Ă  la mode. Et vice versa, avec le lancement mi-septembre 2019, en marge de la Fashion Week, du premier cafĂ© Yves Saint Laurent. Juste Ă  cĂŽtĂ© de la boutique Saint Laurent rive droite – qui a remplacĂ© Colette – se dresse dĂ©sormais un comptoir marbrĂ© full black pour emporter son petit noir. DerriĂšre le zinc, un duo de potes peroxydĂ©s, trĂšs Ă  l’aise dans leur rĂŽle de barista models, et opĂ© pour faire dĂ©filer les produits Ă  la carte sur fond de musique Ă©lectronique. Sous les nĂ©ons blancs et rouges se font ainsi remarquer les cookies sans gluten de la boulangerie Chambelland (3,50 €), mais un peu moins les croissants de la Maison d'Isabelle (3,50 €), vendus comme “les meilleurs de Paris 2018”, promis croustillants mais en rĂ©alitĂ© plutĂŽt mous. On aimerait vous dire qu’on a bu la tasse en voyant le service de deux cups en marbre vendu 995 €, mais l'un des tauliers nous a dĂ©conseillĂ© de boire dedans, sous peine de les abĂźmer. Alors on se contente de prendre un double espresso “70 % arabica”, torrĂ©fiĂ© Ă  la BrĂ»lerie de Varenne, dans un gobelet en carton (5,50 €). Sur celui-ci, on retrouve en bonus un QR code Ă  scanner, renvoyant directement vers une playlist musicale, “sĂ©lectionnĂ©e chaque semaine par le directeur artistique Anthony Vaccarello lui-mĂȘme”, selon nos baristas. Alternatives possibles

Le Pinceau

Le Pinceau

4 out of 5 stars

Snif, Le Desnoyez n'est plus ! Mais remballez vos mouchoirs. Depuis le 1er juin dernier, Le Pinceau, digne successeur, en a dans la palette. Dans la mĂȘme petite salle aux murs dĂ©crĂ©pis et sol cirĂ©-bĂ©tonnĂ©, Bob Dylan en fond sonore, ils ont casĂ© 24 couverts. Ils ? Pierre et RaphaĂ«l aux fourneaux, et Gabrielle, qui accueille et conseille les vins. Bonne Ă©lĂšve, elle prend le temps de pointer le tableau Ă  craie, et de dicter la premiĂšre leçon du jour : en entrĂ©e ce soir-lĂ , des betteraves noires d’Égypte, habilement mariĂ©es à un chĂšvre des Deux-SĂšvres et pimpĂ©es à grand renfort de noisettes du PiĂ©mont et d'huile de gĂ©ranium. Ou bien un mulet marinĂ©, flanquĂ© de choux de Bruxelles frits et relevĂ© au piment aigre-doux habanero . On ne perd pas une miette du mini-exposĂ© dĂ©roulĂ© aux camarades d’à-cĂŽtĂ© : "Pour nos fruits et lĂ©gumes, on travaille avec Un Cheval Un Champ, qui fonctionne en traction animale. Nos poissons viennent pour la plupart de la criĂ©e de Cherbourg, nos coquillages de la baie de Saint-Brieuc et nos volailles de chez Fleur Godart. CĂŽtĂ© vins, on est allĂ© sur le terrain voir Jo Landron et Ă  Faye-d'Anjou pour ramener un super coteaux du Domaine de Haut Mont". Puis les assiettes-palettes arrivent, et lĂ , on se dit que Le Pinceau n’est pas pince, notamment avec ce gĂ©nĂ©reux pavĂ© de mulet de ligne, serti de tranches de tomates multicolores au sureau, poivrons marinĂ©s et pain grillĂ©. Au diapason avec un blanc ballon de Melonix, muscadet nature de Jo Landron. Dessert ? Les der

Dumbo

Dumbo

5 out of 5 stars

Pour qui ? Celui/celle qui dit toujours « aprĂšs cette pinte, j’y vais ». Et tient absolument Ă  rentrer accompagnĂ©(e)Plat culte ? Le Classic cheese Dumbo s’est posĂ© (proche du) Sans Souci Ă  Pigalle, dans ce spot minus qui tient plus du drive. Dumbo ? Non, pas l'Ă©lĂ©phanteau Disney, mais Down Under the Manhattan Bridge Overpass, l’un des quartiers de Brooklyn les plus cool du monde. Dix places debout le long du comptoir en alu, enceintes Bose qui distillent du Love for the Sake of Love, nĂ©ons blancs... La queue dĂ©bordant dans la rue et le rideau à laniĂšres en Ă©pais PVC transparent passĂ©s, on se serre cĂŽtĂ© comptoir pour mater la plancha. Et le chef, qui repasse sec, Ă  la pelle, ses juteux steaks de montbĂ©liarde, technique locale pour bien les Ă©craser et faire ressortir tout leur goĂ»t. C'est ça les fameux smash burgers !Bonne nouvelle : on peut dĂ©sormais les grailler midi et soir. Un des trois cuistots Ă  casquette prend la commande. Niveau cheeseburgers, c'est vite vu : deux options seulement, Ă  9 € chaque. American Cheese, petite salade, oignons, pickles et sauce spĂ©ciale... ou Classic Cheese, avec double ration d’american cheese et salsa ketchup-moutarde. Bien toastĂ©s, les buns viennent de chez Rachel's. On rajoute des frites double cuisson (3 €), une biĂšre tahitienne-mais-brassĂ©e-en-mĂ©tropole qui pique un peu (4 €), puis on paye cash, avant d’attendre que son prĂ©nom soit appelĂ©. Pour tester le fried chicken (6 €) il faudra revenir car il n'est servi que le soir.

Kodawari Tsukiji

Kodawari Tsukiji

4 out of 5 stars

Pour qui ? Pour faire dĂ©couvrir l’umami Ă  sa mamie ! Plat culte ? Le ramen « paitan de daurade royale et lotte » et son succulent bouillon de 5h Fake poissons et coquillages, sacs plastoc suspendus et gants de poissonnier, bande-son made in Japan
 AncrĂ©e rue de Richelieu, la 2e adresse de Kodawari Ramen dĂ©boĂźte ! En cause, ce dĂ©cor immersif et dĂ©lirant, recrĂ©ant rien de moins que feu le plus grand marchĂ© aux poissons du monde : Tsukiji, vĂ©nĂ©rable institution tokyoĂŻte, fermĂ©e en octobre 2018 aprĂšs 83 ans d’existence. Un vrai shot nippon, le dĂ©calage horaire en moins ! Pas de rĂ©sa : on bat le pavĂ© Ă  l’extĂ©rieur avant d'en fouler (des faux) Ă  l’intĂ©rieur. Un serveur en bottes blanches et cirĂ© bleu marine nous conduit au comptoir, la meilleure place pour se faire pote avec la cuisine et ses spĂ©cialitĂ©s de poisson, raccords avec le dĂ©cor. Le temps de s'enfiler en entrĂ©e un « abri de sardines » (6 €) Ă  base de crackers d’arĂȘtes (oui oui) et filaments de piment que dĂ©jĂ  dĂ©boule notre ramen. Coup de cƓur pour l'intense paitan, pimpĂ© avec des tamago (gros Ɠufs mollets marinĂ©s) et sauce qui pique (17 €) : un jus de 5 heures, dense et ultra-savoureux, rĂ©unissant nouilles de blĂ© maison, chashu de porc fermier basque de chez Peio Errecart, Ă©miettĂ© de daurade royale mĂ©diterranĂ©enne grillĂ©e et lotte du Guilvinec. Pouce en l'air pour le sourcing et le zĂ©ro glutamate !Alternative possible, cet extra « homard mazemen » (14 €), ramen sans bouillon mixant porc fermier (braisĂ© 12h), tomate cockt

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As Paris exits lockdown, the city has transformed into one giant café terrace

As Paris exits lockdown, the city has transformed into one giant café terrace

After four months of lockdown, cafĂ© culture is back in a big way in Paris. As of June 2, the French capital’s bars and restaurants have been allowed to reopen their outdoor space. And thanks to the relaxation of city rules – set to last until at least September – many are now spilling out on to the surrounding pavements and streets. All over town, parking spaces are now home to makeshift raw-wood shelters. Some bars have cobbled together ingenious structures out of old delivery pallets, like Chez Val in the 18th. Others have blown budgets on ambitious new terraces that could last for years, like Chez Michel in the 10th. The motto of Paris is ‘Fluctuat nec mergitur’: ‘She is rocked by the waves, but does not sink’. So, to the sound of clinking glasses, we headed out to meet some Parisians enjoying a night on the town last Friday, in a city changed but far from beaten. First stop: the 19th arrondissement’s Quai de la Loire, thronging with drinkers like in any normal summer. ‘I come here at least once a week,’ says Marion, an illustrator, standing outside a socially-distanced Bar Ourcq. ‘I gave up alcohol about a year ago, but their soft drink menu is amazing. The ginger juice is, like, €3, and I think it might be the city’s best?’ Further along the water, we say hello to Paul, a waiter at Les Bancs Publics, overlooking the Canal de l’Ourcq. ‘As of June 2 we’ve now got two terraces, with the road in the middle,’ he says. ‘As a waiter, when you’re always doing a million things