Jeanne Favas

Jeanne Favas

Listings and reviews (8)

L'Avant-Poste

L'Avant-Poste

4 out of 5 stars

Pour qui ? Les gourmets fervents défenseurs de l’agriculture paysannePlat culte ? La pavlova à la tomate… On espère qu'elle restera longtemps sur la carte ! (mais on a un petit doute) A deux pas de la gare de l’Est, dans la même rue que l'hôtel Grand Amour, une petite brigade signe une cuisine engagée. Au-delà de ne sélectionner que des produits issus de l’agriculture paysanne, le jusqu'au-boutiste Gaëtan Coculo s’applique à choisir pour chaque aliment la cuisson qui ne dénaturera ni son goût, ni ses bienfaits nutritifs. Comme chez Les Résistants (mêmes tauliers), ancré à quelques encablures de là, rue du Château-d'Eau, on est dans le temple du « très très bien manger ». La déco ? A fond dans la vibe du moment : matières brutes et ambiance champêtre sans prise de tête (fleurs séchées, bougies sur les tables)... Mimi Thorisson likes this ! A l’attaque ! À la carte, une quinzaine de petites assiettes à partager. Végétales, iodées, carnées… Il y en a pour tous les goûts. L’affriolante tomate cornue des Andes, confite au four pendant des heures, et son crumble de pain (9 €) nous ont clairement fait décoller, tout comme les cromesquis (croquettes) de cochon Berkshire – un chouille salés – et leur savoureuse mayonnaise au persil (13 €). Gros miam aussi pour le tartare de pélamide (bonite à dos rayé), mixant haricots, rhubarbe et ficoïde glaciale – un nom un peu barbare pour une si jolie plante (14 €). Vous hésitez entre fromage (un salers tradition, 9 €) et le dessert ? Prenez les

Les Cuistots Migrateurs (Au Hasard Ludique)

Les Cuistots Migrateurs (Au Hasard Ludique)

4 out of 5 stars

Pour qui ? Quiconque veut faire le tour du monde culinaire en 30 minutes chronoPlat culte ? Côté mezzé : le tim atim, salade de tomate éthiopienne Terminus, tout le monde descend ! Au Hasard Ludique, ancienne gare ferroviaire Porte de Saint-Ouen, les Cuistots Migrateurs, des réfugiés venus du monde entier, formés au service traiteur, ont posé leures valoches pleines d’épices, de saveurs et de couleurs dans un bête de resto. Visez plutôt : au fond, une grande verrière qui surplombe la petite ceinture verdoyante. Et à l’extérieur, une terrasse en enfilade qui court le long de la voie ferrée abandonnée. Murs tagués, loupiotes lumineuses et autres oiseaux enchantés... De quoi vous faire oublier le brouhaha parisien. Sur fond de jazz funk, on file au buffet où comme à la cantoche, on prend son plateau et on choisit quelques mezzés en entrée, un plat du jour et un dessert dans le menu à 17,50 €. Omelette afghane, taboulé syrien (la vrai, blindé d’herbes), timatim (salade de tomate éthiopienne) dépaysante à souhait, ou mast’o laboo, yaourt iranien à la betterave : de quoi se décoincer la mandibule. La suite ? Des boulettes de viande, tomates, coriandre, sauce yaourt aux parfums d'Iran. En dessert, un cookie aux dattes ou un cheese cake pour finir le déj' en beauté !  À glouglouter avec tout ça, quelques bières pression ou bouteilles, une petite sélection de vins bio, des jus, sodas, et cocktails ludiques… Le soir et le dimanche midi, Les Cuistots Migrateurs proposent des grillades a

Les Cuves de Fauve

Les Cuves de Fauve

4 out of 5 stars

Pour qui ? La petite bande de copains en quête d’un spot où bien picoler et bien manger Boire quoi ? Les bières de la maison, pardi ! Rue de Charonne, cap sur ce bar à terrasse, premier bébé des deux potes Cyprien Maisonnier et Antoine Robic. Un lieu hybride sur 200 m2, à la fois microbrasserie, bar et bistrot. Plafond en béton, briques, pierres grattées aux murs, néons et végétal… La déco, pop indus', envoie ! Et derrière le bar, on retrouve les stars : les gros fûts en inox car oui, la binouze est brassée ici ! Les serveurs, iPad greffé à la main, sont efficaces et jamais avares en conseils houblonnés. À la carte, 16 bières pression dont, ce soir-là, seulement trois de la maison (allez, on est indulgent, c’est la première semaine d’ouverture). La Bon Esprit, une pils allemande très légère aux notes de fruits blancs, est rafraîchissante. Pour les invétérés d’amertume, foncez goûter la Coup d’éclat, une IPA dont les saveurs de fruits tropicaux explosent en bouche. Pas de doute, elle nous éclate. La Force majeure, une Imperial Stout pimpée avec de la framboise, s’équilibre parfaitement entre acidité et amertume. On dit oui ! Avec le glouglou, le jeune chef Oscar Verlant (ex-Frenchie, ex-Apicius) concocte une quinzaine d’assiettes gourmandes, qui varient selon la saison. Tartare de daurade, crème d’avocat, yuzu et pistache, comté 21 mois des potes fromagers Taka et Vermo (avec un Granola sucré dessus, une dinguerie), coques à la bière, magret de canard entier à partager… La car

Sucrepice

Sucrepice

4 out of 5 stars

Pour qui ? Les mordus du piment Plat culte ? Les nouilles fraîches, spécialités de la maison Sis à côté du Panthéon, rue d’Arras, Sucrépice ne paie pas de mine : mobilier tout en bois, quelques dessins sur les murs et basta ! Pourtant, c’est blindax tous les jours et dès 12h30. Pour cause : Madame Young, maîtresse des fourneaux, ne propose que des spécialités du Sichuan, province du centre de la Chine bien connue pour ses plats hot hot hot ! Ouf, ici, on peut choisir le niveau de piment. Mieux vaut avoir l’estomac bien accroché pour certains plats : tripes séchées aux épices, abats de volailles sautés aux piments vinaigrés, mix de gésiers et pattes de poulet, langue et cou de canard… Babtous fragiles, rassurez-vous : on peut se rabattre sur une succulente salade de champignons noirs à l’ail (6 €), légère, fraîche et croquante. Ou cette soupe garnie de raviolis aux porc et nouilles (9,50 €) qui vous téléporte en plein food market chinois.  Pour les accros du feu, on recommande les nouilles aux dix épices, dopées par un bœuf séché « moyennement » pimenté (12,30 €). A ce stade, l’équilibre des saveurs est parfait, et pour un palais un tantinet habitué aux épices, c’est tout à fait supportable (pour un novice, ça arrache un peu). Epilogue ? En douceur ! Avec les desserts en direct de la pâtisserie Sucrépice, juste en face. De bons chiffon cakes (2 € pièce) – génoises nuages originaires des États-Unis mais très appréciées en Asie. Autre grand classique du continent, autrement pl

Octopus

Octopus

3 out of 5 stars

Pour qui ? Les costumes-cravates en quête d’un spot sympa à deux pas du boulotPlat culte ? Trop tôt pour le dire. Dernier-né de la Maison Rostang et du groupe Liquid Corp (Moonshiner, Bluebird, Dirty Dick…), l’Octopus étale ses tentacules sur l’esplanade de la Défense. Façade en bois, design chicos, double terrasse de 150 mètres carrés… La pieuvre a de la gueule. La star ? Son bar circulaire (verre, bois, alu), ancré en plein milieu du resto. Au coucher du soleil, une magnifique lumière envahit l’espace et on tombe la cravate. A boire ? Une belle sélection de pifs, les bières au pain de Cocomiette (brassées avec du pain recyclé, on dit oui)… Et puis ces cocktails, donc. Le Confetti (Campari bitter, gin Beefeater, jus de pamplemousse et citron jaune, bitter rhubarbe et champ’) ne nous fait pas vraiment fait décoller : c’est (très) light, et peut-être un peu noyé dans les glaçons… Tout comme le ginto (gin The Botanist, sirop de citronnelle, liqueur de cinchona, jus de citron jaune et eau gazeuse), un chouïa plus savoureux mais manquant tout de même d’un peu de peps. Et pour la picore ? Ami(e)s veggies, passez votre chemin : ici viande, poisson et fruits de mer composent quasi toute la carte. Poulpe grillé, croustillant de crabe mou et sa sauce chipotle, ou tartare de bar, huîtres et algues wakamé… On reste un peu perplexe devant ces petites assiettes, plutôt bien faites mais un peu grassouilles. Côté plats, mieux vaut être un bon viandard : T-bone de cochon ibérique, bavette de

Mikkeller Bar

Mikkeller Bar

3 out of 5 stars

Pour qui ? Les amateurs de bonne binouze qui veulent la siroter pépouzeBoire quoi ? Des bières Mikkeller pardi ! Dont la saison « Hôtel Henri » pour commencer la soirée en beauté C’est en plein cœur du 9e arrondissement, dans un ancien PMU un peu crado, que la fine équipe de Mikkeller a posé ses valises remplies de fûts houblonnés. L’histoire de cette brasserie danoise a débuté il y a seize ans, lorsque Mikkel Borg Bjergsø (prononcez comme vous pouvez), prof de maths, faisait ses premiers essais brassicoles dans sa cuisine... Aujourd’hui, ses petits bonshommes, dessinés par l’Américain Keith Shore, font le tour du monde. Dernière halte : la rue de Rochechouart. Alors, on s’ambiance chez Mikkeller ? Le doute est permis. Ici c’est plutôt cosy-chill-chic qu’afterwork anarchique. Une petite dizaine de tables et chaises en bois brut, un escalier en colimaçon rose, du parquet en bois... C’est épuré, propret, peut-être même un peu trop. Côté binouzes, en revanche, c’est la folie ! Une belle sélection de bouteilles et 20 becs rutilants pour ravir tous les palais, des amateurs de lager aux adeptes de la IPA. Régulièrement, des brasseries invitées s’immiscent dans la panoplie. Ce soir là, on s’est laissé tenter par la I Wish Gluten Free (8 € les 40 cl… Mais où sont passés les 10 derniers centilitres qui font une pinte, une vraie ?), une IPA ronde en bouche, assez amère, aux saveurs d’agrumes et de caramel. Petit coup de cœur pour la Hôtel Henri (8 € les 40 cl), une saison aux notes de

Brewdog

Brewdog

4 out of 5 stars

Pour qui ? Une bande de copains adeptes de bières de caractère À boire ? La Punk IPA, la Elvis Juice, la Dead Pony Club… Toute la carte, quoi. Après le débarquement des Belges (Brussels Beer Project) et des Danois (Mikkeller), c’est au tour des Écossais de troquer le kilt pour le béret. Les punks de BrewDog, les deux potes James Watt et Martin Dickie, ont jeté leur dévolu sur un ancien resto de la place de Thorigny, en plein Marais arty, qu’ils ont transformé en repaire de copains où se la couler douce après une journée de taf. Eclairage tamisé aux néons rouges et suspensions indus, longues tables en bois, fleurs des champs, graffiti au mur, banquettes moelleuses et chaises en cuir tanné comme chez mamie, on se sent bien ici. On s’accoude au long bar en bois, on prend le temps de choisir sa binouze parmi les 15 pressions de la maison et les 7 invitées du moment. « Qu’est-ce que je peux vous faire goûter ? », nous demande-t-on avec un gros smiley. Ben… tout, est-on tenté de répondre.  On commence par une Elvis Juice (7,30 € les 33 cl), une American IPA infusée aux agrumes, qui sent bon le pamplemousse et la mangue. En bouche, une attaque franche, fraîche et acidulée qui fait twister les papilles. On ne part pas sans avoir bu un coup de Punk IPA (8 € les 50 cl), leur mousse fétiche bien houblonnée et aux arômes de citron/litchi, qui nous fait oublier tous les tracas de la journée. Pour les plus déginglos, il y a la Mallow Mafia, une stout à 12 % (8 € les 17,5 cl), brassée avec

Le Bel Ordinaire Rive gauche

Le Bel Ordinaire Rive gauche

4 out of 5 stars

Pour qui ? Le copain qui jurait que « Rive gauche, c’est le désert culinaire…» Boire quoi ? Un P’tit Blanc du Tue-Bœuf 2018 (6,50 € le ballon tout de même !) Circus Bakery, Zaoka, Chinaski... Décidément, ça bouge du côté de Censier-Daubenton ! Le 5e, prochain 11e ? En tous cas, c'est dans ce bout de Rive gauche que Cyrille Rossetto a choisi de remettre le couvert. Sa deuxième cave à manger-épicerie se la joue plus discrète que la première rue de Paradis : derrière les grandes baies vitrées, quelques étagères de produits bien sourcés, de bonnes quilles de petits producteurs tendance naturiste... Dans le verre, du non-chimique, donc, hautement glougloutable : un P’tit Blanc du Tue-Bœuf 2018 (6,50 € le ballon tout de même !), ou ce 100 % sauvignon aux légères notes de pommes mûres dont on a, mazette ! oublié le nom. Où s'asseoir ? Pour les bandes de copains, c'est vite vu : cap sur la grande tablée dressée près des fourneaux. Bien plus cool que la verrière coincée au fond du resto, (trop) calme et manquant un peu de chaleur.Le jeune Clément de La Jonquière prépare et dresse ses plats dans la cuisine, totalement ouverte et tant mieux. Une carte courte et simple qui change presque tous les jours, en fonction des saisons. La bonite déchire, pimpée au caramel de soja et à la crème de citron vert, flanquée de courgette trompette (12 €). De vrais morceaux de poisson dans l’assiette, et un équilibre parfait des saveurs. Les gnocchi à l'oseille et émulsion de pain de mie, baignant dan