Jenny Stampa

L'été à Paris, c'est plutôt sympa. L'offre en festivals est gigantesque, de nouveaux lieux ouvrent leurs portes et, miracle, il n'y a pour une fois pas grand monde pour vous empêcher d'en profiter. Néanmoins, il se passe également de bien belles choses une fois passé le périph. Parce que plage et farniente ne riment pas uniquement avec mots-croisés et compilation 'Hit Machine 1998', nous avons sélectionné pour vous le prouver les événements musicaux français les plus dynamiques dans l'ordre chronologique, afin de profiter de vos week-ends sans avoir à renier votre vie culturelle. 

Le Paris International Festival of Psychedelic Music, le plus grand rassemblement de cheveux longs, t-shirts tie & dye et pupilles dilatées de France, est de retour pour notre plus grand plaisir les 3, 4 et 5 mars. On se souvient encore, sans efforts, de la belle mais pluvieuse édition de l'an passé, les concerts de Temples, Jacco Gardner et les projections ciné de l'hallucinant Kenneth Anger en marge du festival, rendues possible grâce à la collaboration avec Potemkine. Un élégant troisième opus donc pour le Psyché Fest qui avait pris ses quartiers loin de Paris à la Ferme du Buisson... malheureusement terni par les aléas des pannes de RER. Pour cette quatrième année, c'est donc : retour à Paris avec une prog aux petits oignons mêlant, entre autres, les Dandy Warhols, The KVB, L.A. Witch, Fai Baba, Traams, Mountain Bike ou encore You Stay Strange... Et une carte blanche confiée à l'ensorcelante Tess Parks. Plus qu'un mois pour vous mettre à la page, relire les 'Portes de la Perception', regarder 'Dig!' ou tout simplement rien foutre et acheter vos billets. Quoi ? Paris International Festival Of Psychedelic MusicOù ? Trabendo et CigaleQuand ? Du 3 au 5 mars 2017Combien ? Pass Trabendo 1 jour à 33 €, 2 jours à 59 €. Pass Cigale à 31 € (debout) ou 44 € (assis), en vente ici Voir tous les festivals de l'hiver

Et voilà, c'est reparti pour un tour, octobre est là et annonce le début du festival Pitchfork...  Si jusqu'ici on avait plutôt l'habitude de voir défiler sur scène, à quelques exceptions près, une grosse resucée revival des festivals de l'été, cette année, on est agréablement surpris par le pré-festival, le « Pitchfork Avant-Garde » qui essaimera quelque 42 groupes dans 7 salles de la capitale sur deux jours (mardi 25 et mercredi 26 octobre). Et à première vue, il y a de quoi nourrir les morts de faim que nous sommes, avec pas mal d'inconnus au bataillon. Si l'on en croit les heures passées à écumer les bandcamp et les soundcloud de tout ce petit monde, le choix de LA bonne soirée risque d'être cornélien. On ne saurait que trop vous conseiller de prêter attention à la programmation de ces deux journées qui surpassent presque en qualité ce qui se tramera du côté de la Grande Halle.  Et pour être honnête, nous qui avions un peu enterré l'excitation des débuts, celle du défrichage en ligne de la plateforme musicale Pitchfork, et l'attraction prudente qu'on éprouvait lors de la première édition parisienne, nous avons été agréablement surpris par la programmation de cette « Avant-Garde » 2016.  En ce qui concerne les groupes présents sous la verrière vibrante de la Grande Halle, on trouve beaucoup d'électro (Mount Kimbie, Floating Points, Moderat...), peu de hip-hop (Avelino, Joey Purp) et encore moins de rock... Si quelques noms tels que MIA, Parquet Courts ou Daphni peuvent nou

Rock en Seine a ses fans, Rock en Seine a ses détracteurs, soyons clairs : c'est un festival parisien donc il est plus que normal qu'on aime le détester et qu'on déteste l'aimer. Toujours est-il que la programmation de cette année brasse si large qu'on aurait de quoi se noyer... C'est pourquoi on a décidé d'enfiler notre plus beau maillot de maître-nageur pour vous sauver des flots verts de Saint-Cloud, en vous délivrant les artistes à voir absolument à Rock en Seine 2016, et en trois temps. David Hasselhoff et Pamela Anderson n'ont qu'à bien se tenir ! • Quoi ? Rock en Seine• Où ? Domaine National de Saint-Cloud (92)• Quand ? Du 26 au 28 août 2016 • Combien ? 119 euros le pass 3 jours  

Ah, le mois de juin, l'un des meilleurs de l'année, il fait beau, il commence à faire chaud, tout le monde se fout à poil et exhibe sa peau légèrement blafarde à la face du monde. Juin, c'est aussi le début de la saison des festivals. Et justement, l'un des plus célèbres, c'est le Solidays, créé en 1999 par Solidarité Sida, qui prend ses quartiers d'été chaque année du côté de l'hippodrome de Longchamp. Un festival qui accueille plus d'une centaine de milliers de spectateurs, qui reçoit des grands noms du monde de la musique... et reverse l'intégralité de ses bénéfices à des associations de lutte contre le virus du Sida. Avec une programmation de quelque quatre-vingts groupes, nul doute que vous trouverez une vraie occasion de joindre l'utile à l'agréable en achetant des billets.  Toute la programmation.  Teaser Solidays 2016par solidays

Vous l'avez attendu tout l'été, vous l'avez fantasmé en rafraîchissant votre iPod de rentrée, vous avez (presque) jubilé quand octobre s'est installé, et le voici enfin arrivé, le Pitchfork Music Festival, édition 2015. Sa météo clémente, ses stands où la nourriture et les bières sont bon marché, ses queues devant les toilettes où non, vous ne passerez pas toute votre soirée... On déconne, c'est vrai qu'en une année, on a eu le temps d'oublier tous ces petits désagréments. Mais qu'importe, vous serez là, et vous paierez le prix (fort ?) pour onduler, guincher, pogoter ou slamer au son de vos groupes préférés. Si pour certains junkies du beat et de l'indie, la programmation est hallucinante, toujours aussi pointue avec ses valeurs sûres, ses belles promesses et ses inconnus au bataillon, pour d'autres, ce sera seulement l'occasion de se montrer, voire d'instagramer des groupes dont ils ignoraient jusqu'alors l'existence. Ceux-là sortiront probablement leurs plus belles moustaches/chemises à carreaux/barbes ou leurs plus coachellesques serre-têtes à fleurs en espérant finir dans le lookbook de Glamour. Mais devinez quoi ? Ceux-là, on s'en fout.   Si vous ne connaissez pas grand-chose à la programmation que le Pitchfork vous a concoctée, pas de souci, on va vous aider de manière totalement subjective à ne pas passer à côté des meilleurs concerts de cette fin d'année.   

Pour qui ? Pour les archi-geeks suprêmes de la bière. Pour quoi ? Un demi de Szech 'n Brett et du cheddar à la Guiness. Coincé entre la Sorbonne et Normale Sup' dans l'effarante rue du Pot-de-Fer, se trouve le Brewberry ou plutôt les Brewberry. Car côté pair, on peut acheter et déguster sur place des bières en bouteille (plus de 300 références). Et côté impair, on trouve une vingtaine de bières à la pression. On opte tout de go pour le 11 de la rue, ses fontaines de jouvence houblonnées et sa jeune serveuse tellement calée en bières qu'elle pourrait entrer à l'académie française de biérologie. Dans cette cave à la déco assez impersonnelle, on s'apprête à commander une pinte, et là, quelle n'est pas notre surprise de découvrir les prix : les galopins sont au prix des demis, les demis au prix des pintes et les pintes... peuvent devenir très (très) chères. Pour preuve, si vous prenez une Outta Kilter (issue d'une brasserie artisanale de l'Ohio), vous payerez votre pinte 29,60 €. Vous l'aurez compris, ici, on vient pour déguster de la bière, pas pour s'enquiller pinte sur pinte. On accompagne notre or liquide (une Szech 'n Brett, 10,30 € le demi) aux délicieuses notes acidulées d'une planche mixte (17 €) plutôt sympa, où l'on découvre entre autres un charmant cheddar à la Guiness. On sort du Brewberry avec une douloureuse carabinée mais que voulez-vous, la connaissance n'a pas de prix. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payan

Pour qui ? Les oiseaux de nuit de Montorgueil ! Boire quoi ? Un classique type Negroni L’Experimental Cocktail Group, qui avait relancé le lieu en 2015, n'est plus dans le cockpit. C'est l’hôtel Bachaumont (4 étoiles) qui a repris la gérance du bar, avec aux commandes le bartender Romain. Vestige des années Folles, l'établissement planque au rez-de-chaussée un speakeasy classieux, tout en marbre de Carrare, boiseries et miroirs. Clin d’œil au célèbre Vol de Nuit de Saint-Ex’ (night flight en anglais), le spot cosy et légèrement exigu vous plonge directement à l'époque de la Prohibition, avec ses lampes losange, sa cheminée, ses banquettes en velours.  Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

Pour qui ? Les amoureux de houblon bien sourcéBoire quoi ?  Pour nous, belle découverte : une Wild Beer Modus Operandi à partager Boire de la bonne bière, rue des Moines, ça ne s'invente pas. Si Fabien, notre hôte brasseur, a passé son tour pour ce qui est de la tonsure, il n'en a pas oublié l'érudition inhérente à la production d'un bon breuvage. La bière des Batignolles, vous connaissez ? C'est son œuvre, vendue dans sa charmante boutique du 17e. C'est petit et charmant avec des murs en pierre brute, des guirlandes d'ampoules et des rayonnages de bières qui envahissent les quatre coins du local. Sur les conseils de notre brasseur, nous entamons la dégustation avec une bière blonde belge assez simple (Jandrain IV Saison à 4,60 €) et une bière strasbourgeoise très équilibrée entre amertume, douceur et acidité (Bendorf Kollane Lill à 5 €). Pour agrémenter notre dégustation, on commande une assiette collective (la grande est à 13,50 € et la petite à 4,90 €), du fromage de Salers, du fromage de brebis Estaing chipé en face (La Côte 2 Boeuf), du mouton sec et fumé de la vallée de l'Ubaye (qui ressemble à si méprendre à de la Bresaola) et un saucisson de porc cul-noir en provenance du Pays Basque. Il n'y a pas à dire, cet homme-là a du goût. On continue nos pérégrinations houblonnées avec une Etoile du nord (4,80 €) et une Crazy Hops Get Hop Stand Hop (5,40 €), et sur cette dernière IPA, on n'a pas lésiné sur le houblon (16g/litre), c'est étonnant et détonnant, on en redemande !

Pour qui ? Les sans chichis et sans prise de têteBoire quoi ? Un ballon de blanc Montlouis à 6,50 €, tout nature, tout bon !Il y a des fois où vous regrettez de ne pas habiter un quartier juste pour un lieu où vous aimeriez, si votre bourse vous le permettait, picorer midi et soir chaque jour que Dieu fait (ou ne fait pas, c'est selon). Le Pratz, situé au 59 rue Jean-Baptiste Pigalle, fait partie de ces endroits-là. Cette charmante cave à manger, pas très grande, toute simple et avec sa déco très brute devrait limite rester secrète tant l'intimité qu'on y trouve manque parfois cruellement à nos grandes villes. A la fois cave et épicerie fine, elle propose aussi des planches et des tapas que l'on peut déguster sur place (si des chaises sont vacantes). Le vin naturel (ballon de blanc Montlouis à 6,50 €, puis de rouge d'Ancenis à 5,50 €) nous est servi par une charmante équipe, amicale et souriante et pas avare en conseils. Une suggestion : commandez une planche « parisienne ». Pour seulement 12 €, vous goûterez ainsi un petit panel du meilleur du Pratz : un jambon à la truffe au parfum entêtant mais équilibré, des cocos de Paimpol saupoudrés de sel rose et de baies, un morceau de tomme de brebis fondant, des petits artichauts marinés tout tendres et un succulent (et généreux) tarama d'œufs de cabillaud. Dans cette cantine, on vous ressert du pain et des blagues autant que vous voulez, on ne vous presse pas et on vous laisse tout le temps pour papoter et vous lécher les babines.

At the end of rue Crespin du Gast we saw a place blossom with big baskets of rhubarb, chives, strawberries, thyme and a multitude of other plants. Whatever it was, it won't last long (especially in this summer heat) we said to ourselves.  Little did we know the the origin of this green garden was Kristin Frederick, founder of the burger van-turned restaurant Le Camion qui fume. She's put down the burger flipper for this new and dramatically organic address. She doesn't grow everything on this urban vegetable patch but with the tables placed under the trees (as so often in Menilmontant), we could believe that we're in a little village. Kristen welcomes us with a big smile (and her cute Californian twang) and offers us a refreshing lemonade (€3) - the perfect antedote in this sweltering heat. To snack on, we order some veggie dumplings splattered in Sichuan sauce and black vinegar (€6) and a soft boiled egg with an aubergine purée (€5). We're nearly licking the pretty ceramic plates. To follow, lamb and boulgar wheat covered in a mint and lemon jus on a bed of roast potatoes (€15), and seasame soba noodles, kale miso, beef tataki and a vegetable tempura (€14). A quick trip to Marocco and Japon in two dishes. It's good, balanced, rich in flavour... Shame that the portions are so small, we're still a bit hungry. We finish with a glass of wine on our calm terrace and watch the children play. Suffice to say, even with this heatwave, we love Paris all the same.

Au bout de la rue Crespin du Gast, on a vu fleurir (à deux pas de chez nous) dans de larges bacs en briques rouges de la rhubarbe, des ciboules, des fraises, du thym et une multitude d'autres plantes. Pessimiste, on se disait que ça ne ferait pas long feu. Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu'on se rendit compte que tous, du bédaveur de l'angle aux petites mémés taciturnes à caddies, respectaient ces jeunes pousses, et que même Gégé en marcel arrosait les petites plantes assoiffées le dimanche avant de ponctionner avec parcimonie deux trois brins de romarin. A l'origine de ces plantations, Kristin Frederick qui a lâché son camion qui fume pour cette nouvelle adresse composée autour et à partir de produits bio. Elle ne cultive bien évidemment pas tout à l'angle de la rue mais avec ce potager urbain et ses tables installées sous les arbres, on se croirait presque, comme bien souvent à Ménilmontant, dans un petit village. Justement, Kristin nous accueille avec un large sourire (et son petit accent californien choubidou) et puis nous propose une rafraîchissante citronnade qu'on accepte sans rechigner vu les degrés (3 €). Pour grignoter, on commande des gyozas aux légumes (6 €) relevés à la sauce sichuan et au vinaigre noir qui nous envoient des vagues de chaleur sur le palais ainsi qu'un œuf mollet (5 €) fondant comme neige au soleil sur sa jolie purée d'aubergine. On en lècherait presque nos jolies assiettes en céramique. Suivent un boulgour à l'agneau, arrosé d'un jus mentho

As soon as the first rays of sunshine hit the ground, Parisians are drawn outside, onto the quais and parc lawns to drink beers and spritzs. Catering to this movement is why more and more ephemeral terraces are opening up across the capital. Adding to this list is Papa Cabane, opening in Bercy park, behind an Ibis hotel. This sprawling 1000m2 terrace, with wooden decking decorated with cushions and deckchairs, is catapulting us into summer. Every Thursday night you get the chance to chill, have a couple of games of pétanque or ping pong. Enjoy a charcuterie board, burgers or tacos (€10 for 3) from one of the foodtrucks while the DJ gets going. And if the house sound doesn't get you in the mood for dancing, you can soak up the last few rays while the sun sets. 

Pour qui ? Les amoureux des pétanques électroniques.Le plat culte ? Un spritz et des tacos. A Paris, dès que les premiers rayons de soleil s'invitent sur le goudron, on ressent le besoin irrépressible de faire griller des côtelettes, de troquer nos bières contre des spritz et d'admirer quelques brins d'herbe même si ce sont ceux d'un parc envahi de mouflets. Et ça, certains l'ont bien compris, au point de faire fleurir un peu partout dans la capitale des terrasses éphémères. C'est ainsi que le Papa Cabane a surgi dans le parc de Bercy, coincé derrière un hôtel Ibis à façade miroir un peu kitschouille. Une terrasse de 1000 m2, des palettes en bois décorées de coussins bariolés et quelques chaises longues pour se croire déjà en été. Le jeudi soir, c'est un peu la cohue pour s'abreuver, en attendant son pastaga, on peut lancer quelques boules de pétanque, ou taper quelques balles de ping-pong. Près du DJ planqué dans sa cabane, quelques food trucks proposent des planches de charcuterie, des burgers ou de savoureux tacos (10 € les 3). Si le son house ne donne pas spécialement envie de danser (sur une piste de danse d'ailleurs quasi-inexistante), le soleil, lui, nous invite à rester pour profiter jusqu'a son coucher de ses derniers rayons. 

Just behind Place Edith Piaf, you'll find a little corner of paradise, slot between two old glass workshops. Au Fond du Jardin is located as cryptically as it sounds. Behind the glowing light of this pizzeria (a small restaurant with old wooden chairs, and a beaten up stone facade) a treat awaits. The passage at the side leads you to a leafy terrace, with multicolour tables, red brick paving, lavender bushes, climbing wisteria, and strings of lights like a village fête. Hey presto, you're in Provence.  You know this place? Well, maybe but that was before. The team has changed, the waiters are attentive, taking their time to laugh while supporting the trays of generous plates. The mojito is everything that it should be: fresh, balanced, not too expensive (€7). Accompanied with a little mixed planche (€6), not bad - especially for the price, but we would have preferred paying a few more euros for better quality products. Next, a vast choice of classic dishes: meat or fish (of the day), pasta, Niçoise salad...we opt for the pizzas (€14). The Parme and Calzone arrive, bubbling hot on stone plates. These are pizzas that your (non-Italian) mother made. It's simple and good, with a thin crust, sprinkled with origano. The coloured lightbulbs bring a summer charm to the terrace, which when a breeze flutters in, really takes you to the South of France. 

Pour qui ? Les terrassophiles en manque de verdure.Le plat culte ? Un mojito bien frais. Juste à côté de la place Edith Piaf, derrière la butte de Ménilmuche, se trouve un petit coin de paradis bien planqué, coincé entre de vieux ateliers à verrière. De la rue Pelleport, on ne voit que l'enseigne lumineuse indiquant une pizzeria, un petit resto aux allures indus, bardé de métal, chaises en bois et murs grattés jusqu'à la pierre. Et puis ? Et puis, vous empruntez le passage à l'arrière et vous découvrez une grande terrasse verdoyante, des tables multicolores, des briques de pavement rouges, des bosquets de lavande, de la glycine grimpante et des guirlandes d'ampoules façons fête au village. Aller direct pour la Provence. Vous connaissiez déjà ce spot ? Oui, mais ça c'était avant. L'équipe a changé, les sourires ont remplacé les rudesses d'hier, les serveurs attentifs sont aux petits soins, prennent le temps de rire tout en transportant au pas de course de grands plateaux chargés. Le mojito est tout ce qu'il devrait toujours être : frais, équilibré et pas trop cher (7 €). On l'accompagne d'une petite planche mixte à partager (6 €), pas mal, surtout pour le prix, mais on préférerait ajouter quelques euros pour une meilleure qualité de produits. Ensuite, vaste choix de plats plutôt classiques : viandes et poissons (du jour), pâtes et salades niçoises... On se décide pour des pizzas (14 €). Ca crépite à droite, la serveuse apporte des pierres brûlantes où paressent des brochettes

When its not Monday or Tuesday, its legit to go for a couple of cold beers in Belleville. As usual, La Folie terrace is packed and you’re not quite ready to drag yourself to Relais. So it’s natural to lead the charge to the coolest bar in the quarter, Culture Rapide. It has an XXL terrace, away from all the exhaust fumes, nestled in between high facades of graffiti. As it gets later, it does get a little bit chilly on that hill, so head into coloured and popular bar. Pints of stella set you back a mere €4.5 and it's a mixed planche for €10. Neither are memorable but who cares, this bar has a cool unpretentious vibe. It's the kind of spot which produces the next generation of poets. In short, we recommended to get hooked on this bar, and quickly.

Pour qui ? Culture rapide pour TOUS.Le plat culte ? Une pinte pas chère avec les copains. Vu que contrairement au lundi, le mardi, c'est permis, on s'est dit qu'on irait bien se vider quelques bières à la fraîche du côté de Belleville. Comme d'hab, la terrasse du Folies est blindée et on n'est pas encore assez amoché pour se traîner jusqu'au Relais. C'est donc tout naturellement qu'on se dirige vers le rade le plus cool du quartier, le Culture Rapide. Avec sa terrasse XXL éloignée des gaz d'échappement, coincée entre de hautes façades couvertes de graf et d'un célèbre aphorisme de Ben, on se dit que finalement, il fait un peu trop frisquet pour se poser dehors. On opte donc pour l'intérieur coloré et foutraquement survitaminé du bar avec son sol en damiers tout juste bon à vous rendre taré. On commande des pintes (Stella 4,50 €) et une planche mixte (10 €) pas vraiment mémorable, mais qu'importe, puisque l'ambiance est cool, sans prétention, populaire comme ce quartier qu'on affectionne mais qui n'échappe pas à l'arrivée des bars à concept moisis. C'est aussi entre ces murs que se produisent slameurs et poètes, que s'abattent dans un joyeux bordel cartes de tarot et gentils poivrots... En bref, on devient rapidement accro de ce rade de potos. 

Chaque année, chaque été, on répond aux abonnés absents pour un week-end en particulier, celui de la Route du Rock été. Tu déménages ce week-end-là ? Dommage. Tu te maries ce week-end-là ? C'est con... Parce qu'on sera au Fort Saint-Père près de Saint-Malo du 17 au 20 août, et ça, non vraiment, c'est pas négociable. D'autant que cette année (tu me diras, on répète la même phrase tous les ans), la programmation est imparable. Visez plutôt : PJ Harvey, The Jesus & Mary Chain, Interpol, Mac Demarco, DJ Shadow, Ty Segall, The Black Lips, Temples, Arab Strap... Et la liste est encore longue mais surtout de qualité pour cette 27e édition. Donc oui, clairement, vous nous conchierez quand vous descendrez vos cinq étages sans ascenseur avec vos paquets et oui, vous vous direz qu'on peut crever la gueule ouverte parce qu'on ne sera pas là pour vous balancer du riz à la gueule quand vous sortirez de la mairie. Mais bon, fallait pas être con, des week-ends y en a 52 par année, et un seul avec lequel faut pas déconner.   PROGRAMMATION   Jeudi 17 août – La Nouvelle Vague de Saint-Malo   Comme bien souvent, le jeudi est le rendez-vous des extrémistes de la RdR, ceux à qui trois jours ne suffisent pas, et qui répondront donc présent à cette avant-date impeccable à La Nouvelle Vague, salle de concerts de Saint-Malo. On retrouvera les Californiens d'Allah-Las et leurs mélodies sixties transpirant les Byrds à plein nez, l'élégantissime Alex Cameron, sa voix suave et ses mélodies enivrantes, et

Holy fuck! Voilà une nouvelle qui devrait raviver la couleur de vos blue mondays : le Supersonic a décidé de mettre les voiles et de quitter la Bastille pour d'autres horizons, ceux du Garage (ex-Grand Rivage) sur le quai d'Austerlitz. Sa mission ? Animer tous vos lundis jusqu'à ce que mort s'ensuive. Bon, non, quand même pas. Mais en tout cas le club va bien s'employer à vous faire survivre au départ de vos potes aux quatre coins du monde et à leurs photos Instagram blindées de cocotiers en Clarendon et de mers turquoise filtrées par juno. Quid de la programmation ? Le lundi 26 juin, entre autres, vous ondulerez sur la dark wave hypnotique de The KVB et sur la cold wave tantôt mélancolique tantôt sautillante de Motorama. La semaine d'après, le 3 juillet, vous retrouverez avec plaisir le rock psyché de The Warlocks et les tribulations électriques jouissives de The Orwells. Enfin, le 10 juillet, vous vous emballerez pour le rock touareg de Bombino et les rythmes afro-colombiens de Canalon de Timbiquì. De quoi vous faire aimer les lundis... au moins pour trois semaines.   PROGRAMMATION :  LUNDI 26 JUINThe KVB + Motorama + Lea Porcelain17 € en prévente / 25 € sur place  LUNDI 3 JUILLETThe Warlocks + The Orwell + Marietta17 € en prévente / 25 € sur place LUNDI 10 JUILLETBombino +  Canalon de Timbiquì + Bania17 € en prévente / 25 € sur place           Où ? Le Garage (ex-Grand Rivage), 34 quai d'Austerlitz, Paris 13e.  

Premier week-end de juin, vous rêvez de sable chaud (de préférence pas envahi de mégots), de pintes de mojito (parce que vous avez très soif) et d'air marin (on rêve plus rarement de particules fines). Oui, vous avez clairement besoin de « time OUT OF Paris ». Ca tombe bien, Saint-Brieuc n'est pas loin, et Art Rock va comme chaque année faire chavirer vos petits cœurs de (sablés) bretons. En 2017, voici la prog qui peut définitivement vous convaincre de choper un Ouigo : The Kills, La Femme, The Black Angels, Paradis, Jagwar Ma, Dominic Sonic, Abra, Thomas Azier... Besoin d'agiter vos petits pieds ? Vous retrouverez de grands habitués des festivals d'été prêts à vous faire groover tels qu'Acid Arab, Metronomy, Archive, Cassius ou encore Naïve New Beaters... Questions de goût. Côté révélations, il ne faudra pas manquer la bouillonnante rappeuse Coely, le gang de pop protéïforme Las Aves, le rock touareg délicat de Bombino, l'afro-disco de Bibio ou la pop frenchie et mélancolique d'Octave Noire. D'autres encore, qu'on attend de découvrir en live ou qui (au pire) nous obligeront à squatter les créations culinaires étoilées de Rock'N Toques (dur la vie)... Enfin, en marge d'Art Rock, comme d'habitude, de la danse, des expositions et beaucoup de bières bonne humeur ! Quoi ? • Festival Art Rock.Quand ? • Du 2 au 4 juin 2017.Où ? • Saint-Brieuc (Bretagne).Combien ? • 78 € le pass.

Chaque année, sur le parvis de l'Hôtel de Ville, au moment où Jean-Pierre Pernaut nous parle des premiers départs en vacances de nos amis les juilletistes, c'est la cohue sous les fenêtres d'Anne Hidalgo. En cause, le festival Fnac Live qui propose toute une série de concerts gratuits pour que nous autres, les fauchés de Paris, puissions profiter des charmes des festoches sans nous ruiner. Alors, quoi de neuf côté son ? Comme d'hab, il y en aura pour tous les goûts. Pour notre part, on vous conseille de ne pas rater les bluettes pop de The Pirouettes, le rock british de The Horrors et, notre préférence à nous, Julien Clerc. Ben ouais, on a bien envie de laisser entrer le soleil, nous aussi, parfois.   Demandez le programme !   Jeudi 6 juillet   Scène du Parvis / 17h – minuit Label Microqlima + The Pirouettes + Fishbach + Mémé Tan + Calypso Rose + Polo & Pan DJ + Benjamin Biolay + *1 artiste révélé le 19 juin   Scène du Salon / 19h40 – 20h30 Julien Clerc   Tarif : Gratuit   Vendredi 7 juillet   Scène du Parvis / 17h – minuit Label Vietnam + Otzeki + Alltta + Irène Drésel + Cassius + *3 artistes révélés le 19 juin   Scène du Salon / 18h – 20h35 Juliette Armanet + Albin de la Simone + Rover   Tarif : Gratuit   Samedi 8 juillet   Scène du Parvis / 17h – minuit Label Beggars + Eddy de Pretto + Valerie June + Aliocha + The Horrors + Clara Luciani + Julien Doré + The Blaze   Scène du Salon / 18h – 20h35 Tim Dup + Frànçois and The Atlas Mountains + Jay-Jay Johanson   Tarif : Gratuit

Avec le retour du printemps, c'est tout un océan d'events et de party qui revient pointer le bout de son nez dans notre fil d'actualité, et il faut bien l'avouer, on s'en réjouit. Exit l'hibernation donc, et bonjour à La Station qui ré-ouvrira ses portes pour un anniversaire qu'il nous tarde de fêter : les 10 ans d'un de nos labels préférés, BORN BAD RECORDS. Pour l'occasion, on nous a préparé une programmation aux petits oignons : Le 27, on fera un tour chez Agnès B. pour s'extasier devant les illustrations rockolorées d'Elzo Durt, avant de courir à La Station écouter le post-punk barré de Wild Classical Music Ensemble et le garage crasseux de Magnetix. Le lendemain, toujours à la Station, on ne ratera pas une note des quatre (excellents) groupes qui tirent sur la corde pop de Born Bad : Forever Pavot, Orval Carlos Sibelius, Dorian Pimpernel et Julien Gasc. Enfin, pour finir en beauté, le 29 avril, on assistera à une déferlante rock du côté de la Machine du Moulin Rouge, et pas besoin de spécifier que ce ne sera que du bon son, visez plutôt : Frustration, Cheveu, J.C. Satan, La Femme (DJ), Usé, Violence Conjugale, Cannibale... Et comme toujours, d'excellents sets pour ponctuer les soirées avec Enio Mojito, Guillaume Marietta, JB Wizz et Topper Harley. En gros, si vous voulez notre avis, c'est pas le bon week-end pour aller claquer la bise à mamie. Quoi ? Les 10 ans de Born Bad RecordsOù ? Galerie du jour Agnès B., La Station, La Machine du Moulin RougeQuand ? Du 27 au 29 avr

Depuis la création du Garage Mu en 2012, on a souvent traîné nos guêtres du côté de la Goutte d'Or pour goûter à une programmation musicale audacieuse, pour se mettre sous la dent de nouveaux sons et ainsi combler un peu nos carences parisiennes.  En bref, MU propose du caviar noir quand on a plutôt le droit, dans le reste de la capitale, à de vieilles frites mayo. C'est peu dire qu'on a été bien servis depuis l'emménagement estival de MU à la Station - Gare des Mines. A la porte d'Aubervilliers, et avec l'aide de nombreux collectifs copains comme cochons, c'est un peu Noël tous les jours. Pour les amateurs de musiques à contre-courant, le point d'orgue se situera ce week-end, du 21 au 24 juillet avec le Garage MU Festival. Quatre jours de concerts en plein air pour qui ne sera pas parti en vacances, et en prime, trois petites croisières-musicales dimanche au départ du Bassin de la Villette. Voici au moins trois raisons de foncer à ce festival.  1. La programmation déchire Jeudi, on (re)découvrira les formations signées chez Danger Records, avec notamment le performer punk barcelonnais Coagul, l'acid house de Pelada, les contines glauquy et dépress' d'Ame de boue, Nowaygirl, mais surtout le grunge sur-vénère de Mary Bell qui nous a tapé dans l'oreille et qu'on ne se lasse pas d'entendre gueuler (coucou Hole). A suivre, vendredi, les incantations de J.C Satan et leur garage brutal, diabolique mais toujours mélodique, les performances foutraques et bruitistes d'Headwar, le grun

Vous n'êtes pas un juillettiste, vous êtes un aoûtien, et pendant un mois, vous allez déprimer dans votre bureau désert à peine ventilé en pensant à Gérard qui bronze à Palavas et à Mireille qui s'est bourrée d'Œnobiol pour préparer sa croisière en Méditerranée. Oui, ils se dorent la pilule au soleil, mais vous, vous avez l'incommensurable CHANCE de ne pas rater le festival Restons Sérieux qui aura lieu au Supersonic à Paris. Un événement gratuit de musiques à contre-courant, une programmation pointue qui fera bugguer Bandcamp et Soundcloud à force de recherches acharnées pour découvrir cette poignée d'artistes français. A ne pas rater donc pendant ces six jours de festival l'hypnotique électro jouée sur instruments de Cabaret Contemporain, la violence gratuite d'Infecticide et sa coldwave absurde, la pop érotico-loufoque de Stéréo Total, l'électro-rap-punk vénère de Schlaasss et le post-punk qui tire sur l'électro minimale de Sydney Valette. Toute la programmation. Quand ? • Du 11 au 16 juillet, 6 jours - 4 nuits.Où ? • Au Supersonic, 9 rue Biscornet, Paris 12e.Combien ? • Entrée libre.          

Ces dernières semaines, vous avez pu voir passer sur les Internets un événement weirdo, les 2 ans et 1/4 d'Hello Acapulco, assorti d'un teaser de quatre minutes tellement yolo que vous avez eu envie d'en savoir plus sur cette agence Acapulco. On a interviewé Harrison Ford Fiesta pour vous. Time Out Paris : C'est quoi Hello Acapulco ?Nicolas Jublot AKA Harrison Ford Fiesta : Acapulco, c'est une référence à la série l''Agence Acapulco'. L'idée c'était de créer une agence de management un peu détendue du mobile, axée sur le développement et l'accompagnement d'artistes et, pourquoi pas, organiser des événements un peu fun et rigoler beaucoup. C'est qui Hello Acapulco ?Hello Acapulco, c'est trois personnes, il y a Robin Montmusson, qui est régisseur général au Point Ephémère, il y a Melaine Bricet, qui est booker chez Kongfuzi et moi-même, programmateur au Point Ephémère. L'idée a germé il y a maintenant 2 ans et 1/4 quand on bossait tous les trois à l'Espace B. On a vu Rendez-Vous sur scène, on a commencé à discuter un peu avec eux, de la possibilité de travailler ensemble et par la suite on a pris d'autres artistes. Pourquoi un anniversaire des 2 ans 1/4 ?Tout simplement parce qu'on est nuls en dates. Il y a un an, on avait déjà raté l'anniversaire d'Acapulco, on a percuté presque six mois plus tard... Du coup, on a fait une fête des 1 an et demi au Divan du Monde ! Cette année, c'est un peu pareil, on a raté le coche pour les 2 ans, donc on s'est dit qu'on allait faire un anniv

Vous vous les pelez ? Vous vous demandez quelle activité pourrait vous réchauffer rapidement à moindres frais ? Oubliez le hula hoop et optez pour le limbo ! Justement, ce week-end, c'est déjà la deuxième édition du Limbo Festival... Bon, blague à part, pour ceux qui pensaient vraiment se dandiner sous une barre en bambou, avec option lumbago, il faudra repasser ! Ce festival, créé par les agences artistiques My Favorite et Kongfuzi, rameute une sélection pointue et talentueuse pour votre bon plaisir. Au programme de ces deux jours ? La cold wave culte de Kas Product, la pop lo-fi elliottsmithienne de (Sandy) Alex G, la noise samba de Ninos du Brasil, l'indus foutraque et planante du couple Alexander Hacke & Danielle de Picciotto, mais encore Rubin Steiner, Heimat, Shopping, Ulrika Spacek, Roberto Succo (Jessica93 + Usé + Noir Boy George), Automat et Liesa Van Der Aa. Ca va remuer du bassin à Petit Bain, on vous le dit. + d'infos

C'est sûr que pour le coup, La Route du Rock se serait bien passée de cette publicité gratuite. Le 5 août, tout le petit monde de la musique, professionnels et public confondus, ne parlait que de ça : l'annulation invraisemblable et scandaleuse de Björk, à moins de dix jours du début du festival. Sans mauvais jeu de mots relatif à la météo parfois pourrie de Saint-Malo, ce fut la douche froide (en fait si, c'est un mauvais jeu de mots). Petit rappel des faits : Björk. Tête d'affiche de la Route du Rock, festival de musique indépendante. Quasi-exclusivité estivale. Budget incroyable. Attente incommensurable pour des milliers de fans. Et puis la grosse claque. A dix jours du début du festival, l'annulation de la fin de sa tournée. La Route du Rock, le Pitchfork et l'Iceland Airwaves font tous trois les frais de cette décision aberrante (on notera au passage que son pays natal n'est pas mieux loti que l'Hexagone). La raison invoquée ? « Un conflit d'agenda. » Les conflits armés, on voit à quoi ça ressemble. Mais un conflit d'agenda ? Sur trois dates, étalées sur trois mois ? Peut-être a-t-elle oublié qu'elle avait justement trois rendez-vous chez Carglass qui tombaient pile (pas de chance, vraiment) à ces moments-là. D'où le conflit d'agenda. Si la situation n'était pas aussi hallucinante, on aurait aimé se marrer en balançant un gros LOL incrédule (tout autant que ridicule). La chanteuse aurait tout aussi bien pu raconter qu'elle devait rentrer d'urgence parce que son chien ava