Laura Dargent

Laura Dargent

Articles (13)

Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Et voilà ce moment rituel de l’année où Time Out ose prendre parti pour défendre ses adresses préférées. Et comme on sait que certains reprochent aux classements de restaurants de privilégier les tables multi-étoilées, carénées pour les imposables du dernier décile, par rapport aux restos de quartier, on précise que dans notre top 50, le premier prix s'affiche à 12 € le midi ! Vous y croiserez plus de bistrots que de palaces, plus de zinc que de velours et des menus voyageurs qui vous évitent de vous ruiner en avion. Ce top est-il un florilège hautement subjectif ? Affirmatif, mais qui tente de traduire au mieux cette rencontre miraculeuse du kif gustatif, de la douceur de l’ambiance et de la joie d’être là. Au plaisir de vous croiser à l’une de ces tables ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.

Les meilleurs restaurants gastronomiques de Paris

Les meilleurs restaurants gastronomiques de Paris

Un repas gastronomique ne se résume pas à une histoire de prix. Ou pour le dire autrement, ce n’est pas parce qu’un resto est cher qu’il se retrouve dans cette sélection. Certes les adresses sélectionnées se montrent toutes bien plus couteuses que le kebab du coin, mais on a voulu privilégier l’audace des recettes, la maitrise technique, l’équilibre des goûts… Et si le service ne nous donne pas l’impression d’être un smicard au salon du yacht, c’est encore mieux. Tout cela aboutit à une alchimie enthousiasmante, un moment de plénitude qui reste gravé dans les souvenirs. Alors par ici pour trouver les meilleures tables gastronomiques de Paris, japonaises, italiennes ou françaises. Bonne dégustation !

Les meilleurs restaurants japonais de Paris

Les meilleurs restaurants japonais de Paris

En quelques années, l’offre de la cuisine japonaise s’est développée comme le tour de taille d’un élève sumo. Des sushis bien sûr, mais aussi des ramens fumants, des gyozas, du poulet karaage, des bentos nappés de tonkatsu, des menus omakase… Jamais les échanges culinaires entre la France et le Japon n’ont été aussi intenses ! Il y en a pour tous les budgets : de l’adresse de rupin jusqu’à la pause déj pour salaryman pressé, découvrez notre guide ultime des meilleurs restaurants japonais de Paris mettant à l'honneur tous les visages de cette gastronomie singulière et délicate. Et comme on dit là-bas : Itadakimasu ! (Bon appétit !) Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.

Les meilleurs restaurants branchés de Paris

Les meilleurs restaurants branchés de Paris

Si les détails d’un lieu « branché » varient avec le temps (souvenez-vous les décos d’Ora Ito ont été à la mode... ca fait relativiser), le principe, lui, reste intangible depuis les premières huttes humaines : ce sont les endroits qui cochent toutes les cases du loto de l’époque tant en termes de nourriture (les tapas hier, le végétal demain ?) que d’atmosphère. Des lieux où la clientèle, le look et la musique comptent autant que l’assiette. On y va pour glaner le futur du cool ou se sentir adoubé par la grande famille de la hype, mais aussi pour dauber sur le retour de Von Dutch (mais vous aviez dit la même chose de la banane), avant d’aller guincher dans le club qui va bien. Bref, pendant ou après la Fashion Week on a tous une bonne raison de chercher les restaurants les plus branchés de Paris. Enfilez vos claquettes Lidl et en avant !

Les meilleurs restaurants dans le Marais

Les meilleurs restaurants dans le Marais

A cheval sur le 3e et le 4e arrondissement, le Marais, avec ses rues étroites et ses immeubles biscornus, revient de loin. En 1960, ce quartier de petits artisans installés dans les cours et les hôtels particuliers délaissés par la noblesse depuis le XVIIIe siècle risque une rénovation à coups de pelleteuses. Il se retrouve classé et sauvé par une loi du ministre de la Culture, André Malraux. Le Marais est alors un coin popu qui accueille Ashkénazes ayant fui les pogroms et ouvriers chinois de Wenzhou. L’installation de la communauté LGBT autour de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie à partir des années 1980 marque aussi le début de l’embourgeoisement et le déferlement des adresses hype et des galeries d’art. Cette histoire riche se reflète dans l’offre des tables du quartier : bistrot à l’ancienne, spécialités juives, cantines asiatiques… Un concentré de Paris entre hype, art et musées.

Les meilleurs sushis et makis de Paris

Les meilleurs sushis et makis de Paris

Peu de spécialités ont connu une telle explosion de popularité. En trente ans, le nombre de restaurants proposant des sushis à la carte a explosé. La France est même devenue le plus grand consommateur de sushis d’Europe ! Désormais, on trouve sushis et makis sous plastique au supermarché, dans des adresses qui font aussi pizzas et burgers. Fatalement, des restaurateurs opportunistes s’improvisent shokunin et proposent des nigiri flasques où un mince film de poisson recouvre à peine une boule de billard de riz froid. Le sushi, un plat de luxe Au Japon, le sushi, inventé au XIXe siècle mais dérivé d’une technique asiatique ancestrale, est un mets sophistiqué où la technique du cuisinier, acquise après des années d’apprentissage, ne sert qu’à magnifier la qualité du produit. Alors, où manger les meilleurs sushis et makis de Paris ? Nous vous proposons nos adresses les plus authentiques de la ville, où la fraîcheur et la qualité du poisson ou des fruits de mer ne font aucun doute, mais aussi où le riz est servi à la bonne température et où la découpe est d’une précision chirurgicale. Attention, tout cela a un prix : un bon restaurant de sushis n’est jamais bon marché !

Les meilleurs restaurants italiens de Paris

Les meilleurs restaurants italiens de Paris

Pour contrer l’estomac dans les talons, rien de mieux que la cuisine de la Botte ! Dans cette sélection de nos meilleures adresses italiennes, on n’a gardé que des établissements servant (aussi et surtout) autre chose que des pizzas (on leur a déjà consacré un dossier joufflu). Pâtes fraîches, plats de viande et de poisson, risottos, polenta, tiramisu… : il reste largement de quoi faire tant la gastronomie italienne se sent à Paris comme une polpete dans une sauce tomate. Du ristorante pour millionnaire à la trattoria (cantine de quartier familiale) en passant par l’osteria (cave à vins servant une cuisine du marché), les chef(fe)s y travaillent les produits avec cette désarmante simplicité qui rend cette cuisine si exceptionnelle. Buon appetito !

Les meilleurs hôtels pour s'envoyer en l'air à Paris

Les meilleurs hôtels pour s'envoyer en l'air à Paris

Envie de s’envoyer en l’air sans réveiller les voisins ? Préparez votre baise-en-ville, direction (en tandem) une chambre dans un hôtel qui déboîte ! Murs capitonnés, draps en soie, miroir au plafond, spa privatisable… Voici nos meilleurs plans pour un moment luxure, halètements et volupté.

Les meilleurs hôtels 4 étoiles de la capitale

Les meilleurs hôtels 4 étoiles de la capitale

Vous voulez lui mettre des étoiles plein les yeux ? Commencez par quatre – vous ne voudriez pas l’aveugler… Plus à la cool qu’un hôtel cinq étoiles, plus aventureux parfois, sans jamais négliger le confort ou le service, le quatre-étoiles est le bon compromis pour une escale haut de gamme sans (trop) se ruiner à Paris. Dans la foule d’adresses que compte la capitale, certaines se démarquent par leur archi d’intérieur de maboule, leur rooftop à tomber par terre (n’abusez pas trop sur les cocktails), ou leurs espaces de (ré)jouissances privatisables, entre salle de ciné intimiste et piscine de compète (histoire de vous préparer aux JO). On a fait le tri pour ne garder que le meilleur du meilleur des meilleurs hôtels quatre étoiles de Paris. Si viser la lune ne vous fait pas trop peur, vous saurez où aller.

Les hôtels cinq étoiles les plus démentiels de Paris

Les hôtels cinq étoiles les plus démentiels de Paris

Palaces, hôtels, lieux historiques reconvertis en pensions de luxe intimistes ou XXL… A Paris, les hôtels 5 étoiles font rarement dans la demi-mesure et sont toujours la promesse d’expériences délirantes et haute couture. Que vous ayez quelque chose à fêter, quelqu’un à régaler ou juste un max d’oseille à dépenser, on a sélectionné pour vous les hôtels les plus démentiels de cette catégorie – et le niveau est (très) haut. Au programme : dormir parmi des œuvres d’art, entre des murs pluricentenaires, dans des lits maousses au molleton plus doux que le plus doux des canetons ; manger dans des restaurants étoilés ou trinquer à la belle étoile sur des rooftops de haute volée ; se faire chouchouter et chiller dans des spas cent fois plus grands que votre appartement… Bref, vous n’aurez pas à compter trop longtemps les étoiles pour vous endormir paisiblement. Seulement jusqu’à cinq. 

Nos hôtels préférés entre Montmartre et Pigalle

Nos hôtels préférés entre Montmartre et Pigalle

Montmartre, Pigalle : deux quartiers, deux ambiances. Autour du Sacré-Cœur et de sa vie de village aux faux airs de toile impressionniste, les meilleurs hôtels se nichent dans de petits hôtels particuliers, protégés du tumulte de la ville. Plus bas, sur les boulevards, entre cabarets d’anthologie et sex-shops plus ou moins salubres, Paris joue les tentatrices. Passant de l’une à l’autre, on croirait rejouer le scénario un peu galvaudé de La Maman et la putain. Mais comme Jean-Pierre Léaud avant nous, on ne veut pas choisir. La première, climax de romantisme au point culminant de la capitale, est promesse de calme et invite à la contemplation béate de ses multiples attraits. La seconde, tempétueuse, sulfureuse, n’aura de cesse de vous remuer : avec ses innombrables restaurants, bars et clubs, elle promet des nuits presque plus belles que vos jours. Le confort inégalé des hôtels de cette liste devrait aussi aider.  Vous venez pour les Jeux olympiques ? Si vous êtes dans le coin pour Paris 2024, ces hôtels vous permettront de rejoindre l'Arena Porte de la Chapelle et les épreuves de badbimton et de gymnastique rythmique en moins de 30 minutes à pied. On vous attend en haut de la butte Montmartre pour réviser nos saltos ? 

Les meilleurs hôtels de la rive gauche à Paris

Les meilleurs hôtels de la rive gauche à Paris

La rive gauche entre en scène ! Choisir son hôtel ici, c’est dormir dans un Paris de carte postale, tête-bêche avec les plus beaux monuments de la ville qui défilent le long de la Seine, de la tour Eiffel au Panthéon en passant par les Invalides. Mais pas seulement : car si l’on met le cap au sud, c’est aussi pour rester à la page du Paris littéraire, dans les pensions arty témoignant encore des plus belles heures du quartier latin ; ou pour se mettre au vert dans un b&b comme à la campagne jouxtant le parc du Luxembourg, ou dans les cool cocons du discret 15e arrondissement. Passer la nuit ici, c’est venir tourner son propre remake de Midnight in Paris, starring vous-même. Vous venez pour les JO ?  Si vous êtes à Paris pendant les Jeux olympiques et que vous voulez séjourner au plus près des épreuves, les hôtels de la rive gauche seront de (très) bons plans, et plus particulièrement ceux des 7e et 15e arrondissements, où se nichent plusieurs sites majeurs (Arena Champ-de-Mars, Stade Tour Eiffel, Arena Paris Sud et Invalides).

Listings and reviews (18)

Juan

Juan

4 out of 5 stars

« On va chez Juan ? » Oubliez piquillos, tapas perlant l’huile et vins noirs comme la nuit de Saint-Sébastien, c’est au Japon qu’il faut rattacher ce nom bien connu des nantis de la rue de la Pompe. Derrière une devanture aussi attirante qu’un salon de toilettage canin, cette petite gargote de bois blond accueille une douzaine de couverts et un comptoir. Derrière lequel Tadahiko Kinjo – petit calot blanc de dame de cantine sur le chef et gentillesse épinglée à la boutonnière – régale d’une cuisine simple et démultipliée avec pas moins d’une quinzaine d’entrées. Une audace ayant sans doute nécessité le braquage d’un magasin de porcelaines : tofu frit dans un divin bouillon, salade de concombre umamiesque, puissant maquereau mariné, onctueux chawanmushi, omelette japonaise aérienne… Un ravissement.  Et au moment même où l’on commence à tout voir en kaléidoscope arrive une salve de sushis joliment fagotés, au riz tiède et chapeaux frais : crevette, barbue, bar, dorade, Saint-Jacques, chinchard… En conclusion bien pensée pour une panse prête à imploser, une mousse de yuzu à la délicate texture de cumulus acidulé. Pour se tremper la languette, une bière Kirin (9 €), quelques sakés, dont un français Wakaze (12 €), meilleures alternatives à une carte des vins à dominante bourguignonne bien trop chère. Le soir, les éternels indécis se rueront sur le menu omakaze du chef, qui se déploie en volutes de petits délices iodés. Mais pour ceux qui trouvent au resto le seul lieu où exercer un

Sushi B

Sushi B

4 out of 5 stars

Parfois, l’apparente sobriété d’une adresse contraste avec l’ampleur de la claque dans l’écuelle. Prenez Sushi B et ses faux airs de lounge VIP, avec son comptoir en marbre, ses murs gris béton, sa playlist jazz pensée pour un ascenseur et son accueil chuchoté. Impassible derrière son comptoir autour duquel huit convives s’attablent, baguettes aux aguets, Isao Horai a la lourde tâche de prendre la relève du légendaire Masayoshi Hanada, parti en solo dans le 8e. C’est chose faite avec un menu sushi à 85 €, formidable symphonie nipponne aux notes toujours justes. De notre passage on retiendra ces trois langoureuses bouchées tendues par le maître (exquis cube de tofu fondant au sésame grillé et touche de wasabi râpé ; suaves encornets enlaçant un raisin blanc et adorable fagot de pak choï vapeur, recouverts d’une larme de sauce au miso blanc et fleurs de shiso), cette délicate sériole au radis blanc, ciboulette et œufs de poisson. Sans oublier l’incontournable escadron de huit sushis préparé minute (barbue, encornet-yuzu, trio de thon…), le duo de makis thon-caviar ou cette astucieuse omelette sucrée-salée censée vous faire glisser vers un dessert en deux temps. A savoir une glace au riz soufflé et sauce soja sucrée caramélisée, suivie d’un dispensable chou fourré à la crème de thé matcha.  Un menu délicat et réussi donc, irrigué d’une courte mais solide sélection de sakés, parmi lesquels un Hakkaisan Awa pétillant (18 € les 10 cl) et une carte des vins aux prix inversement prop

Peco Peco

Peco Peco

4 out of 5 stars

Chez Peco Peco, izakaya format cabine, aucun rigorisme nippon à l’horizon. Dans une ambiance plus bruyante qu’un jour de marché à Osaka, le lieu envoie chaque midi des domburi plein pot, soit des bols de riz garnis avec option poisson, viande ou végé. Pour nous ce jour-là : une aile de raie panée, pickles de radis et concombres, salade de chou, mâche, chou-fleur au pesto, chaperonnés par un brillant quatuor de gyozas aux légumes à bassiner dans une sauce ponzu. Mais aussi un tendre hiyayakko (tofu lové dans un tartare d’algues) et quelques edamames encore tièdes un brin mous du genou.  Le soir, la cuisine ouverte bascule en tapas nocturnes dressées cash et envoyées fissa : joufflus inari (petits sacs de tofu fourrés de riz et pickles) se déplaçant en escadron de six ; délicieuse soupe miso maison en version poulet ; plantureuse poitrine de porc braisée mais dispensables brochettes chèvre-miel en embuscade. Dans les verres, un jus de shiso pour l’exotisme, une fidèle bière Kirin (5,50 €), quelques sakés (à partir de 6,50 € le verre et 33 € la quille), et une sélection de vins populo-nature à prix d’onigiri (blanc de la coopérative des Vignerons d’Estézargues à 6 € le verre, rouge du Beaujolais de Jean Foillard à 32 € la bouteille). Peco Peco toujours au pinacle du cool ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

Maison Delano Paris

Maison Delano Paris

4 out of 5 stars

En pénétrant le lobby feutré de ce bâtiment du début du XVIIIe, rien ne laisse supposer que le lieu est affilié à l’une des adresses les plus bling du Miami des années 90, le Delano South Beach, designé par un certain Philippe Starck.    En résulte un savant mélange des genres, entre un accueil aussi réconfortant et enjoué qu’une crème de jour, de ceux qui vous regonflent d’amour-propre, et un décor qui reste stoïque dans ses moulures, ses plafonds peints à faire pâlir l’Opéra Garnier et ses 56 chambres et suites d’au moins 30 mètres carrés, imaginées par l'architecte d’intérieur Lázaro Rosa-Violán : camaïeux de blanc et de beige, technologie omniprésente, parquets point de Hongrie, et pour certaines, vue panoramique sur la terrasse de la Chambre Bleue – première table parisienne du chef andalou triplement étoilé Dany Garcia.    Côté salle de bains, une sobriété de damier, et un combo douche-baignoire rendu obligatoire dès l’entrée de gamme, avec une montée dans les aigus lorsqu’on touche aux suites. Et puisqu’on aborde le sujet, la présidentielle fait partie de ces lieux où il est impossible de croire que la vie ne vous attend pas : hauts plafonds recouverts de fresques d’époque, deux salles de bains dont une avec baignoire centrale et cheminée en marbre, et une enfilade de salons qui mériterait frontale et carte IGN. Soit un parfait mélange de chic à la française et d’exubérance ibérique, mâtiné d’un service gentil comme un ours en peluche.    Prix : à partir de 800 € la nu

Hôtel Léopold

Hôtel Léopold

3 out of 5 stars

C’est non loin du jardin du Luxembourg et de Montpar’ que se dresse l’hôtel Léopold, adresse feutrée du boulevard Raspail qu’on découvre à travers un lobby aux allures de bibliothèque : banquettes en velours gris perle, secouées par quelques judicieuses touches d’imprimés fleuris et léopard du côté des poufs. S’il est assez peu probable qu’on vienne s’y enfiler l’intégrale de Ronsard, on s’accoude volontiers au comptoir de marbre pour s’envoyer un cocktail avant de monter en chambre.    Au nombre de 39, elles affichent un décor signé BR Design, savant mélange d’un camaïeu bleu-vert, détails rétro (dont un téléphone vintage à dissuader les millennials d’appeler la réception), luminaires à franges, imposantes têtes de lit en tissu fleuri… Un conseil : allongez un peu pour passer à la catégorie deluxe et éviter de vous sentir comme un personnage de Polly Pocket.    Le top du top : les salles de bains, exiguës mais lumineuses, de terrazzo et de porcelaine, loin des cagibis à meurtrière qui vous induisent trop souvent en erreur sur la réalité de votre teint. Après la tombée de la nuit, au dernier étage, le quartier vu de haut s’enfonce dans le silence molletonné de l’Ouest parisien. Pas de doute, vous êtes bien dans le 14e.    Prix : à partir de 280 € la chambre.Kit de beauté : produits ColombaPetit-déj :  15 € en format buffet, meilleure baguette parisienne 2018, viennoiseries, gâteaux maison, thé, café, jus pressés, fruits frais, yaourts, œufs…Le petit plus : la mise à dispositi

Le Grand Quartier

Le Grand Quartier

3 out of 5 stars

Au numéro 15 de la rue de Nancy, derrière une devanture froide comme la Lorraine, bien malin celui qui devinerait ce grand hôtel de quartier aux allures de bâtiment Bauhaus signé Nicemakers, duo de designers néerlandais ayant inauguré début 2020 leur premier projet français. Au centre, une luxuriante cour/patio pavée de bonnes intentions, parmi lesquelles cette impression d’être enfin protégé de la faune par l’entremise de la flore. Dans le lobby, un guichet de self check-in – derrière lequel on aperçoit un mini-market où s’alignent paquets de chips, kits de toilette et sucreries multicolores.   Dans les étages, 83 chambres et suites sobrement catégorisées en tour de taille (XS, S ou M), au décor industriel ascendant loft, baignées d’une lumière adoucie de teintes mates, luminaires en métal aux couleurs flashy, ouvertes sur de lumineuses et sobres salles d’eau qui vous regardent en bains de faïence. Dans les recoins, tout le confort moderne : télé, bouilloire, machine à café… Au troisième niveau, une suite terrasse pensée comme un appartement parisien, et au cinquième, un accès panoramique avec vue sur les toits de Paris. Et, fraîchement sorti du sol en contrebas, un restaurant au nom canin, Babines, à la cuisine non testée mais au cadre d’ores et déjà approuvé.   Prix : à partir de 120 € la nuit.Les services : wifi, mini-market, espaces de coworking, coffee shop, cabines de fitnessKit de beauté: savon, shampoing et gel douche MB LondonPetit-déj : à la carte et dans les clous

Makhlouf

Makhlouf

3 out of 5 stars

Dans cette rue de la Convention moins busy qu’une réu du PC à Neuilly, il faut avoir été correctement rencardé pour remarquer cette étroite cantine avec ses deux tables en terrasse. Sous l’aspect d’un énième snack libanais se cache en fait une enseigne mythique qui se targue d’être « le premier shawarma » au Liban, présent dès 1933 (quand même !) dans le quartier arménien de Bourj Hammoud, à Beyrouth.  Quelques fast-food faux pas font trébucher la version parisienne : taboulé au persil à peine taillé, houmous beigeasse peu engageant et man’ouchés au zaatar en rupture de stock. Heureusement, on peut toujours se rabattre sur quelques amuse-bouche, dont de croustillants sambousseks au fromage, kebbés et chaussons aux épinards. Mais le lieu mise tout sur sa broche, avec une assiette shawarma poulet ou bœuf pensée pour un Emirati en rupture de jeûne : à l’œil, 200 grammes de barbaque juteuse en fines lamelles, débordant allègrement sur les autres compartiments d’un plateau en plastoc – crème d’ail à se faire appeler Woody Haleine, frites moelleuses et petite verdure pour la forme. En dessert, sus au flan à la fleur d’oranger, à moins d’en avoir encore assez sous la pédale pour saucer son laban ayran avec un baklawa bien feuilleté. Le tout pour moins d’un billet bleu, et un cran de plus à la ceinture. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

L'Abysse

L'Abysse

5 out of 5 stars

Alors qu’on s’attendait à plonger dans les profondeurs fuligineuses d’un espace peuplé de créatures fluorescentes, c’est dans l’écrin coruscant d’une salle du Pavillon Ledoyen que l’on s’accoude au comptoir de l’annexe nipponne – deux étoiles (de mer) sur la coque – du paquebot Alléno. A l’intérieur, un décorum oscillant entre salle de réveil haute de plafond et musée d’art contemporain – tables nappées, banquettes rouges, murs à reliefs coralliens et 80 000 baguettes de bambou en lévitation, œuvre de l’artiste japonais Tadashi Kawamata. Un lieu entre deux eaux, au sein duquel règne une solennité d’église ascendant moquette.  Les agapes du menu Omakase, à un tarif donnant le vertige des profondeurs (dîner à partir de 180 €), débutent par une première salve « d’émotions salées », en réalité de précieux zakouskis censés préparer la langue à l’iode. Après quelques tsukemonos (légumes en pickles) de navets daïkon et boule d’or, une huître gominée au gel de thé fumé annonce le premier bain de mer. La suite ? Elle est pavée d’exquises intentions : suggestif oursin en gelée de yuzu et ponzu ; tartare de noix de coquilles Saint-Jacques et caviar lié au marc de saké. On réprime un sanglot en voyant couler Les Larmes du Levant (compris dans l’accord), un saké rhodanien à la robe montrachet.  Les secondes s’égrènent au rythme des sashimis et nigiris de poissons blancs, tendus d’une patte de velours par Yasunari Okazaki, chef japonais à l’élégance siamoise : chaque lamelle iodée fond sur

Hôtel Dame des Arts

Hôtel Dame des Arts

4 out of 5 stars

De l’extérieur, le lieu ressemble à s’y méprendre à l’un de ces cafés neutres et feutrés de la rive gauche, où les nostalgiques du Quartier latin viennent étouffer leur spleen sur des banquettes en velours devant un personnel pressé qui prend les commandes en franglais. Un quartier anciennement subversif désormais endimanché, où l’on se risque pourtant à monter pour prendre – littéralement – la ville de haut : depuis le dernier étage, une chambre à balconnet format couloir de nage, un ciel bleuté comme un zinc et sans doute l’une des plus belles vues sur les toits de Paname.  Une fois n’est pas coutume, voilà un intérieur qui vieillira bien, signé de l’architecte d’intérieur Raphaël Navot, élu designer de l’année 2023 : au rez-de-chaussée, une luminosité de catacombes, un sol en parquet brûlé, des plafonds de bois sculpté maquillés de fresques, des murs ondoyant de demi-cylindres de chêne cannelés, et 109 chambres et suites sur huit niveaux logées à la même enseigne – avec têtes de lit matelassées de boudins beiges, luminaires en acier noir et quelque 700 œuvres originales. Le reste semble avoir été pensé pour amadouer les hipsters blasés ayant courageusement franchi la Seine : capsules biodégradables de café Lomi, produits de bain Diptyque, bar à cocktails… Les nantis s’offriront à grands frais la suite Penthouse, avec vue sur le Sacré-Cœur depuis la baignoire. Sans oublier en sous-sol une salle de fitness ultra design bardée de machines NOHrD, habilement tamisée pour ne pas

Hôtel MOB House

Hôtel MOB House

4 out of 5 stars

Après le MOB Hôtel, voici la MOB House, sa V2 quatre-étoiles implantée au pied des puces de Saint-Ouen. Un nouveau lieu pensé pour les portefeuilles un peu plus épais et qui confirme la hype qui entoure la ville du 9-3. Conçu pour accueillir des travailleurs nomades sur des moyens séjours, l’imposant bloc de béton à la façade de briques rouges designé par Philippe Starck abrite 100 chambres dans une déco minimaliste de chalet suédois – bois clair, têtes de lit en paille, enduits d’argile, cuir, céramiques, rideaux en lin et assises en laine bouclée – parsemée d’abris hybrides : le lit disparaît comme par magie derrière un panneau occultant, laissant place à un espace de travail hérissé de multiprises et perfusé au café. Au rez-de-chaussée, une enfilade de canapés et fauteuils, une table débordant d’en-cas à volonté, et un restaurant design affublé d’un nom d’épicerie locavore (la Feuille de Chou) ; au comptoir sont perchés quelques Néo-Audoniens ayant flairé le filon et des curieux venus estimer l’impact sur le prix du mètre carré. Un lieu rythmé par un service tout en décontraction et, aux beaux jours, par la piscine chauffée de 100 mètres carrés. Prix : à partir de 200 € la chambre. Kit de beauté : produits bio sourcés à Bordeaux Petit-déj : formule continentale 12 €, buffet à 22 € : thés du 93, cafés de spécialité, petits pains au cacao,  jus pressés, viennoiseries, fruits frais, yaourts, charcuterie, fromages…Le petit plus : Une salle de sport ouverte sur l’immense terras

Hôtel Les Deux-Gares

Hôtel Les Deux-Gares

4 out of 5 stars

En ces temps d’appli de drague oblitérant les distances, de bilan carbone et d’égalité des contraintes, se retrouver dans un hôtel entre deux gares coche toutes les cases de l’époque. Perchée à un jet de sandwich triangle et une impasse délicieusement mal famée de celle du Nord, voilà une adresse qui aurait plu à Polnareff, célèbre interprète d’“Un Train ce soir”, et dont la déco a le bon goût d’être assortie à sa période pattes d’eph’. Signée du Britannique Luke Edward Hall, elle apporte au lieu un cachet hors du commun et pourrait tout à fait servir de décor à un porno signé Wes Anderson. Couleurs pétaradantes, motifs géométriques, literie suggestive… L’endroit rêvé pour un cinq à sept entre Reims et Bruxelles. Si le lobby et l’ascenseur jouent la carte de l’exigu, on respire enfin à pleins poumons en prenant un peu de hauteur, avec des chambres offrant pour certaines une vue panoramique sur les chemins de fer – dont le charme est resté intact malgré la disparition des michelines. Ce soir-là, on nous a remis les clés de la Yellow Suite, à la confortable superficie de trois chambres de bonne, dotée d’un petit salon des plus coquets, d’une salle de bains à damier très british format mouchoir de posh (mieux vaut prendre son bain en chambre, dans la baignoire posée face au lit), et d’une discrète entrée communicante avec la Red Suite – avis aux amateurs de parties fines en Technicolor. Et si regarder la tapisserie équivaut à une séance d’hypnose, on se laisse volontiers glisser

Hoy Hotel

Hoy Hotel

4 out of 5 stars

Atmosphère de yogi urbain, corner de fleurs séchées, jeunes femmes portant entre pouce et auriculaire des jus de spiruline (servis dans des verres à cocktail)… Pas de doute, l’adresse inspire davantage des soirées pyjamas entre copines qu’une folle nuit BDSM ! Derrière cet hôtel du haut de la rue des Martyrs créé par la Franco-Mexicaine Charlotte Gomez de Orozco, un concept qui commence à faire école, celui d’un tourisme plus vertueux qui consiste ici à vous encourager à réduire la voilure – ainsi qu’à boire dans une gourde, à prendre l’escalier et à vous priver de binge watching en sucrant l’option TV. Et il faut bien avouer que l’endroit s’y prête à merveille, avec de superbes chambres ambiance feng shui aux murs immaculés, parquet massif, matières naturelles, lumières douces, eau microfiltrée au charbon binchotan, salle de bains ultra-zen et barre d’étirement pour assouplir un éventuel tour de reins dès le réveil. Au rez-de-chaussée, la salle du restaurant végan Mesa donne au petit matin des envies de réciter les laudes à voix basse, tant l’endroit respire le calme et la dévotion. De quoi vous dissuader de se refrotter à l’hostilité des faubourgs de Pigalle – et de ne plus porter autre chose que des tuniques en lin. Heureusement, l’âge de la retraite holistique n’ayant pas encore fait l’objet d’un plan gouvernemental, il est possible de s’inscrire dès la majorité à l’un des stages proposés par la maison, voire de se faire palper-dérouler mal-être et tensions musculaires en