Jamrock
De la JamaĂŻque, on connaĂźt la musique et les athlĂštes mais moins la cuisine. Et câest dommage. LovĂ© dans un angle, Jamrock, une fausse paillote de plage tropicale (signĂ©e Rudy GuĂ©naire, le DA des PNY) avec fenĂȘtre vidĂ©o sur l'azur, propose de vous remettre Ă niveau sur lâincandescente gastronomie caribĂ©enne. Le nom est tirĂ© du mĂ©ga-tube âWelcome to Jamrockâ de Damian Marley sorti il y a 20 ans et qui popularisa ce sobriquet argotique de la JamaĂŻque interlope. LâĂ©quipe sait de quoi elle parle : franco-jamaĂŻcaine, Kelly Schaal sâest entourĂ©e de la cheffe Camille Le Breton de la PerriĂšre, elle aussi dâorigine caribĂ©enne, et de Vincent Durupt au bar, autre passionnĂ© de lâĂźle au bon son.
Sur la table, les petites assiettes dĂ©boulent prĂȘtes Ă calmer les munchies les plus aiguĂ«s : bananes plantains frites et sauce mangue pimentĂ©e, Ă©pi de maĂŻs coco-poivrĂ© Ă ronger, ou escovitch fish, trĂšs hot dorade dĂ©sarĂȘtĂ©e frite au scotch bonnet, le piment phare. Mais le clou, câest bien sĂ»r le jerk chicken, souvenir fumant de la rencontre, vers 1700, entre les esclaves en fuite dans les montagnes jamaĂŻcaines et les Arawaks autochtones. Ces derniers apprirent aux nouveaux venus leur secret pour conserver le maigre gibier des Blue Montains : lâassaisonner avec moult Ă©pices avant de le cuire sur une pierre chaude. FumĂ©, calcinĂ© mais tendre Ă cĆur, ce poulet ne sort jamais sans son riz et haricots rouges façon djolof ni sa sauce jerk insensĂ©e oĂč gingembre et poivre jamaĂŻcain se livrent bataille (15 âŹ