Thibaut Neuman

Thibaut Neuman

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Les 75 meilleurs bars de Paris

Les 75 meilleurs bars de Paris

Si, techniquement, un bar peut se rĂ©sumer Ă  un comptoir, quelques tables et une carte de boissons, l’alchimie d’un bon bar est un peu plus subtile que ça. Tout dĂ©pend de ce qu’on veut y trouver. Un lieu cosy oĂč roucouler avec l’ĂȘtre aimĂ© ? On va privilĂ©gier la dĂ©co veloutĂ©e et la qualitĂ© des cocktails. Un QG pour des apĂ©ros avec votre bande ? Un barav bien Ă©quipĂ© en bouteilles nature et assiettes bien roulĂ©es apparaĂźt comme la bonne idĂ©e. Mais dans un bar, on peut aussi danser, refaire le monde autour d’une biĂšre craft, mater des matchs
 Bref, les bars, c’est la vie, il y en a pour tous les glous. Voici nos 75 prĂ©fĂ©rĂ©s Ă  Paris prĂ©sentĂ©s sans classement mais plutĂŽt comme un instantanĂ© des comptoirs qui comptent pour Time Out.  
Hennessy, découvrez les secrets de ces cognacs mythiques

Hennessy, découvrez les secrets de ces cognacs mythiques

Nous voilĂ  partis pour un voyage de 500 km depuis Paris et un saut de plus de deux siĂšcles dans la tradition ! En ce matin au soleil timide, la visite Exception de la maison Hennessy Ă  Cognac dĂ©bute devant la porte d’un long bĂątiment en pierre de taille, typique de la rĂ©gion. Rien ne laisse prĂ©sager les trĂ©sors qu’il renferme. Car si la mythique maison Hennessy, fondĂ©e en 1765 par Richard Hennessy (dont on a fĂȘtĂ© le 300e anniversaire de la naissance en 2024), dispose d’une centaine de chais dans la rĂ©gion de Cognac, abritant 500 000 barriques, celui oĂč nous nous trouvons s’avĂšre unique et exceptionnel. © Hennessy C’est le Chai du Fondateur, baptisĂ© ainsi car il a Ă©tĂ© construit du vivant de Richard Hennessy (mais achetĂ© par la Maison au milieu du 19e siĂšcle). LĂ  patientent les eaux-de-vie les plus rares de la maison Hennessy. Dans la vaste salle voĂ»tĂ©e, chichement Ă©clairĂ©e, on dĂ©couvre une forĂȘt de dames-jeannes, une lĂ©gion d’antiques barriques, et, comme touche de couleur, une photo de la “reine-mĂšre” Elizabeth alors qu’elle y passait une voilette dans les annĂ©es 80. Reine-mĂšre et cognacs centenaires Les murs sont colonisĂ©s par le torula, un champignon noir microscopique qui se nourrit des effluves alcoolisĂ©s au-dessus des fĂ»ts aux dates dĂ©licatement calligraphiĂ©es. L’eau-de-vie doublement distillĂ©e mĂ»rit ici des annĂ©es au contact du bois, qui attĂ©nue son feu et concentre son arĂŽme dĂ©licat. Dans les dames-jeannes, les plus rares cognacs de la maison, arrivĂ©s Ă  maturitĂ©, so

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Superfine

Superfine

4 out of 5 stars
Les fans de Morrissey avaient vĂ©cu la fermeture du Motel comme la fin d’une Ă©poque. Sur les vestiges du mythique bar rock indĂ©, Delphine Laguerre (Kern) en cuisine, Étienne Gatti et Vincent Pinceloup (Monsieur Antoine) ont ouvert Superfine. AprĂšs un lifting complet, le lieu a gagnĂ© en propretĂ©, en Ă©lĂ©gance et en volume. PrĂ©sentĂ© comme un dive bar (un « bouge » en argot US), le Superfine apparaĂźt plutĂŽt comme un diner propret. PostĂ© au comptoir circulaire « historique » dĂ©sormais parĂ© d’inox, on dĂ©couvre la carte d’une douzaine de cocktails trĂšs variĂ©s (quatre sans alcool) conçue avec RaphaĂ«l Blanc (ex-Midi Minuit) selon les moments de la journĂ©e. On dĂ©bute en main course avec le Not A Bloody Mary. Servi dans une coupette, le cocktail translucide est une rĂ©ussite. Les notes fumĂ©es du mezcal s’accordent avec l’ananas, tandis que la lĂ©gĂšre salinitĂ© du cĂ©leri et le piment de la harissa Ă  boulotter Ă  cĂŽtĂ© donnent du relief Ă  l’ensemble. MĂȘme satisfaction avec le White Forest Martini, qui emmĂšne le classique Dry Martini vers des territoires inexplorĂ©s oĂč la coco et le vĂ©gĂ©tal (sapin, huile d’estragon) dialoguent en harmonie. La cuisine d’inspiration street food US n'est pas lĂ  pour faire de la figuration. Le Super Dog, avec sa saucisse de volaille, Ă©tonne son monde grĂące un habile relish au curcuma. Et on se rĂ©gale d'une Puff Pizza, inspirĂ©e de la pizza fritta napolitaine, bien joufflue, avec de la crĂšme de ricotta, du beurre de harissa et du fromage provolone. Que des recettes, s
Isadora

Isadora

4 out of 5 stars
Devanture sans enseigne, lourdes tentures, salle Ă©clairĂ©e Ă  la bougie et papier peint vĂ©gĂ©tal : Isadora, qui la joue discret lupanar nĂ©o-Art dĂ©co depuis 2017, a pris rĂ©cemment un net virage mixo. Charly Clain (ex du Rehab) et son Ă©quipe, dont Maxime Caillet (qui a quittĂ© le BoubalĂ© oĂč il nous avait emballĂ©s), y proposent une carte de cocktails travaillĂ©e inspirĂ©e des sept pĂ©chĂ©s capitaux. La confession dĂ©bute par un ColĂšre (mezcal, tequila, cĂšpes et cumin, porto rouge, shrub de betterave, huile de sĂ©same piquante). Un cocktail aux goĂ»ts tranchĂ©s, dont le piment titille la langue avant de laisser place au cumin et aux notes torrĂ©fiĂ©es du sĂ©same. Tandis que la bande-son rend hommage aux fantĂŽmes rock de la dĂ©cennie 67-77, on en profite pour rĂ©clamer le droit Ă  la Paresse (rye whisky, whisky tourbĂ©, orange, sirop de laurier, citron, clarifiĂ© au lait de chĂšvre). Un drink qui se rĂ©vĂšle transparent, au propre comme au figurĂ©. L’ensemble manque de caractĂšre et seuls le soyeux du lait et une lĂ©gĂšre pointe de tourbe Ă©mergent dans le verre. Sursaut d’Orgueil heureusement, avec une recette qui sait jouer des contrastes entre liqueur de menthe, porto blanc, cognac, rhum du Nicaragua et bitter chocolat. L’immĂ©diate fraĂźcheur de la menthe se fait plus enveloppante avec l’apport du cognac et du rhum, jusqu’au rĂ©confort final de la touche chocolatĂ©e.  De bar Ă  cocktails pour cadres en dĂ©but de service, Isadora se transforme Ă  l’heure oĂč la plupart des autres Ă©tablissements baissent le rideau
Stolen Moon

Stolen Moon

4 out of 5 stars
Voir la lune leur manquait depuis leur emmĂ©nagement Ă  Paris, alors MĂ©lissa Köse, passĂ©e par le Plaza AthĂ©nĂ©e, et Ulas Baltaci, tombĂ© dans la marmite de l’hospitalitĂ© pendant son adolescence en Turquie, l’ont infusĂ©e dans leur bar Ă  cocktails au dĂ©cor soignĂ© (grande baie vitrĂ©e, pierres de taille) et parsemĂ© d’objets Ă©voquant l’astre aimĂ©. À la carte : dix cocktails crĂ©ations et autant de classiques plus ou moins connus. On commence par se rouler dans les herbes du Moon Light (gin, Chartreuse verte, basilic, concombre, fenouil et coriandre), un drink frais chlorophyllĂ© oĂč dominent les notes de Chartreuse, qui laissent le fenouil caresser le palais en fin de bouche. DerriĂšre, ambiance 50 nuances de gris avec The Captain Is Drunk (mezcal, vermouth rouge, Campari, cacao, mandarine), un twist de Negroni dont les notes fumĂ©es du mezcal sont intensifiĂ©es par un fumage Ă  mĂȘme le verre. DerniĂšre halte Ă  Cuba pour un classique de 1930 : le Hotel Nacional. À base de rhum, liqueur d’abricot, ananas, citron vert et sirop de sucre, ce lointain cousin du daĂŻquiri assume totalement son cĂŽtĂ© tropical : les saveurs de fruits exotiques dominent, et on balance entre la sucrositĂ© rĂ©confortante de l’ananas et l’aciditĂ© vivifiante du citron vert. Un peu de soleil pour se consoler de la lune. Chez Time Out, tous les Ă©tablissements sont testĂ©s anonymement par nos journalistes, en payant l'addition Ă  chaque fois, comme n'importe quel client !  
Red Poppy

Red Poppy

3 out of 5 stars
Pas facile de trouver un lieu oĂč s’abreuver en plein 13e, vĂ©ritable no-go zone pour l’amateur de cocktails. Cette lacune est enfin comblĂ©e avec le Red Poppy, authentique invitation Ă  la dĂ©couverte de saveurs panasiatiques. Le dĂ©paysement dĂ©bute dĂšs la grande porte laquĂ©e de rouge s’ouvrant sur une dĂ©co (toit pagode, lit Ă  opium, lampions) entre In the Mood for Love et Le Lotus bleu. DerriĂšre la commode d’apothicaire faisant office de comptoir, Mei Ho (passĂ©e par les hĂŽtels Lancaster et 123 SĂ©bastopol) rĂ©alise des drinks Ă©lĂ©gants, composĂ©s d’ingrĂ©dients issus de l’herboristerie chinoise et inspirĂ©s de lĂ©gendes ancestrales. On s’envoĂ»te avec un Yin (whisky blend, bitter, vermouth italien, prune fumĂ©e), mĂ©lange puissant au sourcing rigoureux oĂč l’amertume convole avec les notes fumĂ©es et doucement sucrĂ©es de la prune. Changement de style avec le Dragon blanc (baijiu, poivre dragon blanc, fleur de sureau, eucalyptus, verjus), recette Ă©quilibrĂ©e entre le floral et l’acidulĂ©, rehaussĂ©e de notes pimentĂ©es venant titiller le bout de la langue. Le voyage se veut aussi culinaire, avec une plantureuse carte de lĂšche-doigts – en partie vĂ©gane – comme une dĂ©clinaison de raviolis vapeur ou le (un peu trop) roboratif gĂąteau de riz nian gao (entre 6 et 11 €). VĂ©ritable couteau sino-suisse du quartier, le Red Poppy offre une prog foisonnante : concerts organisĂ©s en fin de semaine au bar, mais aussi au sous-sol abritant le speakeasy Shanghai Surprise (ouvert Ă  partir de 22h), oĂč officie le duo
Unplug

Unplug

4 out of 5 stars
Un tour du monde sans griller son bilan carbone ? C’est la promesse d’Unplug, “premier bar immersif de Paris”. Cette capsule laquĂ©e rĂ©trofuturiste 60’s, conçue par le duo d’archis sĂ»rs Mur.Mur (Gros Bao, Dalia), annonce la couleur – orange – et la mĂ©canique : des Ă©crans en forme de hublots diffusent des paysages façon National Geographic, donnant l’impression de voir l’Afrique, l’Asie ou l’AmĂ©rique du Sud par la fenĂȘtre – avec un bruit de dĂ©collage en surround pour synchroniser votre cerveau. TamponnĂ© par Jimmy Bouteiller (ex-Liquorium), le menu de cocktails en forme de passeport promet un voyage sans panne des sens grĂące Ă  des ingrĂ©dients raccords avec les destinations diffusĂ©es. Ça commence fort avec le nippophile Coral (shochu, sakĂ©, umeshu, shrub raisin blanc et vinaigre de riz, solution saline aux algues), servi dans une verrerie en forme d’oursin, avec la promesse d’une gorgĂ©e de mer du Japon. Pari audacieux qui mĂȘle cĂ©rĂ©ale toastĂ©e et sensation iodĂ©e pour un rĂ©sultat dĂ©sarçonnant. L’escale africaine avec le Terre BrĂ»lĂ©e convainc moins. Le drink (rhum, liqueur de marula, sirop de cannelle-tonka, lait de manioc, verjus) se prĂ©sente chapeautĂ© d’une bulle. Une fois celle-ci Ă©clatĂ©e, la boisson, rĂ©solument (trop ?) gourmande, laisse penser qu’ici, l’idĂ©e l’a emportĂ© sur l’équilibre
 Ce bar ultra-conceptuel propose aussi des cocktails plus faciles d’accĂšs, ainsi qu’une carte food salĂ©e et sucrĂ©e (environ 8 €) pour se sustenter entre deux stories Insta. Chez Time Out, tous le
Sakaba

Sakaba

4 out of 5 stars
La lune de miel entre le Japon et Paris ne connaĂźt pas de temps mort. Dernier exemple en date avec le Sakaba, situĂ© au sein de la nouvelle Ă©picerie/restaurant/cafĂ© 100 % japonaise iRASSHAi. PlanquĂ© derriĂšre les Ă©tals de mirins et autres condiments, ce bar façon ossature de pagode, tout en bois clair et reflets de miroir, prend vie Ă  la tombĂ©e du jour lorsque s’assoupit le cafĂ© du lieu. Au shaker, la chef-barman Audrey Charpenat (passĂ©e par le Lavomatic) joue une partition nippone sans fausse note. DĂ©but du voyage avec le KamurochĂŽ (whisky japonais infusĂ© au saumon fumĂ©, shochu de patate douce, vermouth semi-sec, hydrolat de cĂšdre), un drink dont les notes fumĂ©es et salines n’excluent pas une certaine rondeur (15 €). MĂȘme rĂ©ussite, dans un registre diffĂ©rent, avec un KuishinbĂŽ (vodka de riz blanc infusĂ©e aux Oreo, liqueur de chocolat blanc maison, mirin au cafĂ©, lait de riz, bitter chocolat) Ă  la gourmandise chocolatĂ©e bien maĂźtrisĂ©e, ou encore le rond et dĂ©licatement Ă©picĂ© Power Up, composĂ© de gin au yuzu, liqueur de thĂ© maison, sakĂ© pĂ©tillant et bitter Aphrodite (13 €). Astucieuse proposition de classiques revisitĂ©s avec une touche nippone, comme le Bloody Geisha : un Bloody Mary twistĂ© avec du piment et une sauce fumĂ©e au bois de cerisier (12 €). Les toquĂ©s du Toki Highball, quant Ă  eux, retrouveront leur boisson favorite servie, comme lĂ -bas, dans une chope (11 €). Cerise sur le manjĆ« : une sĂ©lection d’alcools japonais est disponible sous diffĂ©rents formats Ă  la dĂ©gustatio
Bluebird

Bluebird

4 out of 5 stars
Cette Ă©poque vous plombe, vous avez besoin d’un petit shot d’AmĂ©rique des annĂ©es 50, quand les vĂȘtements Ă©taient mieux coupĂ©s et les cocktails mieux dosĂ©s ? Alors direction le moderniste Bluebird et ses pierres de lave, ses appliques en verre orangĂ© et son iconique aquarium, lancĂ© en 2016 par Thomas Crand, Alexis Poirson et Charles Arambault (Moonshiner). Sur le menu, aucune mention des ingrĂ©dients, focus sur les saveurs. A la maniĂšre d’une carte du Tendre, on navigue du spirit-free au plus sĂ©rieux, du lĂ©ger au voluptueux. L’exercice peut s’avĂ©rer pĂ©rilleux, mais on peut compter sur Pasa Omerasevic – qui joue du shaker dans l’établissement depuis son ouverture – pour nous conseiller. On se laisse d’abord tenter par un Invisible 2.0 (12 €), une variation du Negroni totalement translucide, moins amer et plus rond que le fameux classique pour un rĂ©sultat trĂšs plaisant Ă  boire.  N’ayant rien contre l’exotisme, on poursuit avec un Tropical Skull (12 €), long drink aux notes de coco et de banane, Ă©quilibrĂ©, qui se concentre sur le parfum des ingrĂ©dients. Et c’est de bon cƓur que l’on sirote cette potion, avant de repartir - sauf Ă  devenir un vrai barfly – avec l’envie de revenir nidifier au Bluebird pour y regoĂ»ter ses cocktails plaisir.  Chez Time Out, tous les Ă©tablissements sont testĂ©s anonymement par nos journalistes, en payant l'addition Ă  chaque fois, comme n'importe quel client !
Moonshiner

Moonshiner

4 out of 5 stars
Parmi les acteurs de la vague speakeasy qui dĂ©ferla sur Paris il y a quelques annĂ©es, le Moonshiner – 10 piges au compteur – continue sa partie de cache-cache. On y retrouve tous les codes qui firent le succĂšs du bar : l’accĂšs “secret” (au fond de la trĂšs bonne pizzĂ©ria Da Vito), les lumiĂšres tamisĂ©es, le cadre façon cinĂ© des annĂ©es 30 avec moulures au plafond, canapĂ©s cosy et soirĂ©es jazz rĂ©currentes. Tout cela tient encore bien la route, mais dans le verre, est-ce que ça swingue encore ? Profitons des derniers feux du menu, conçu par le chef-barman Joaquin Malki et inspirĂ© des bouillons parisiens, avant le lancement de la nouvelle carte. On dĂ©marre avec le plat de rĂ©sistance : un BƓuf bourguignon Ă  14 € (whisky, sirop de vin au laurier, bitter carotte), cocktail robuste et sec qui ravira les fans d’Old Fashioned. On retrouve toute la puissance de ce grand classique avec une convaincante sapiditĂ©. Coup de canif dans le contrat parigot avec le SatĂ© (14 €) composĂ© de blend de rhum blanc Ă  la cacahuĂšte et rhum brun, dry curaçao, citron et sirop d’épices, pour un rĂ©sultat explosif grĂące Ă  l’exubĂ©rant couple curcuma-cumin. Tout sauf ennuyeux !  A noter pour les amateurs de chemins plus balisĂ©s : une centaine de rĂ©fĂ©rences de whiskies sont disponibles, ainsi que l’indĂ©trĂŽnable Vieux CarrĂ© vieilli en fĂ»t (13 €), iconique breuvage de La Nouvelle-OrlĂ©ans. 
Castor Club

Castor Club

4 out of 5 stars
Avec sa devanture tout en bois, le Castor Club hĂ©site entre le relais de trappeurs et la cabane Ă  sucre, perdu en plein quartier Saint-Michel, sur cette rive gauche si peu prodigue en bars Ă  cocktails de qualitĂ©. L’intĂ©rieur crĂ©pusculaire et cosy (murs boisĂ©s, comptoir sombre bordĂ© de velours, castor empaillĂ©) rassure le visiteur : nous voilĂ  plutĂŽt dans une ode Ă  Twin Peaks que dans un hommage Ă  Jeremiah Johnson. Ici, pas de vin, pas de biĂšre ni mĂȘme de grignotage de cow-boy : Thomas Codsi, le taulier, dĂ©livre des cocktails pour amateurs Ă©rudits, et basta. On se laisse tout d’abord tenter par un Corazon de Alcachofa (15 €), Ă  base de mezcal, Cynar, dry vermouth, Chartreuse jaune, pedro-ximĂ©nez – le tout vieilli en fĂ»t. L’ensemble est puissant et sec avec une discrĂšte complexitĂ© oxydative. Une rĂ©ussite bien Ă©quilibrĂ©e. Changement d’ambiance avec The Walking Rodent (15 €), assemblage de rhums, agrĂ©mentĂ© de cognac, absinthe, citron vert, sirop poivron rouge-pamplemousse-vanille. Et dans la famille Tiki, on finit avec le Zombie, drink trompeur, dont l’alcool se dissimule – derriĂšre un poivron trĂšs prĂ©sent –, mais le rĂ©sultat est plaisamment zombifiant. Parfait pour descendre, façon Thriller, au sous-sol profiter de l’autorisation de nuit des week-ends. Chez Time Out, tous les Ă©tablissements sont testĂ©s anonymement par nos journalistes, en payant l'addition Ă  chaque fois, comme n'importe quel client !  
Bar Les Ombres

Bar Les Ombres

4 out of 5 stars
C’est rien de dire que la rencontre au sommet entre Margot Lecarpentier (Combat) et Alain Ducasse, qui, aprĂšs le chocolat, les glaces et les biscuits, se penche sur le cocktail, faisait battre le shaker des amateurs Ă©clairĂ©s. Aussi chaud que le climat, on a donc bravĂ© la canicule de ce mois de juin pour tester la carte de 16 crĂ©ations (dont quatre sans alcool), Ă©laborĂ©es en partenariat avec le chef du resto Alexandre Sempere. PremiĂšre impression : le lieu en impose. Une immense terrasse posĂ©e sur le toit du musĂ©e du Quai Branly, garnie de plantes, de banquettes grĂšge et d’un comptoir inox avec une tour Eiffel Ă  portĂ©e de main. Waouh ? Oui. Surtout avec cette playlist pointue imaginĂ©e par Margot herself. On entame avec un rĂ©ussi Sayuri (aquavit, cordial rhubarbe et mĂ©lilot, sakĂ© pĂ©tillant, verjus, teinture de graines de coriandre et tagĂšte) d’abord floral puis umamiesque. Ou cette dĂ©clinaison de Negroni, dont ce blanc aussi magistral qu’inattendu – cette bonne idĂ©e de l’olive verte. L’ImpĂ©capre, Ă  base de tequila, cĂąpres, vermouth, noix, citron jaune et gentiane en note dominante, manque, lui, d’équilibre. La raison ? La glace du verre, patientant sur le comptoir et sous le soleil, a diluĂ© le cocktail. Rien de rĂ©dhibitoire mais quand mĂȘme dommage pour des verres au prix fort (rien Ă  moins de 20€). Donc privilĂ©giez un jour pas trop chaud pour que s'expriment pleinement les crĂ©ations de Margot.  CĂŽtĂ© solides, en revanche, pas de souci. On se rĂ©gale d’un poulpe et volaille sur br
Honey Moon

Honey Moon

4 out of 5 stars
Bienvenue dans le bar du turfu. Dans cette salle lardĂ©e de nĂ©ons plus 80’s qu’un mulet de Duran Duran, aucune bouteille en vue. Les boissons sont-elles tĂ©lĂ©chargĂ©es par wi-fi ? Non, elles sortent d’une des 38 tireuses (on a comptĂ© !) qui ornent le mur du fond. Aux manettes de l’établissement, on retrouve Ben Cooper et Mike Jordhoy, ex du Lulu White Ă  Pigalle. Avec le Honeymoon, ils disent adieu au speakeasy et passent de l’ombre Ă  la lumiĂšre en reprenant les codes d’un bar d’envoi. Sans pression, ils proposent un large choix de 25 cocktails Ă  la pression – dont trois sans alcool – parmi lesquels des classiques populaires mal aimĂ©s des bartenders (mojito, Sex on the Beach, Cosmopolitan
) mais retravaillĂ©s (12-13 €), ainsi qu’une courte sĂ©lection de biĂšres et vins. Les amateurs d’agave se reporteront sur le Naked Infamous (mezcal, vermouth acidulĂ©, liqueurs) : un cocktail oĂč la puissance aromatique du spiritueux n'exclut pas une certaine rondeur. MĂȘme rĂ©ussite avec le Honeymoon, Ă©quilibre harmonieux entre le calvados et l’acidulĂ©, ou encore un soyeux Mizuwari n°2 Ă  base de whisky Ă©cossais oĂč le thĂ© genmaicha et la sauce soja vanillĂ©e viennent adoucir le feu de l’alcool. Le Fuzzy Navel (rhum 7 ans de Trinidad, orange, pĂȘche) un brin monolithique appuie – un peu trop – sur la pĂ©dale du fruit.  Une adresse qui change, au service souriant et (forcĂ©ment) rapide, oĂč l’on se dĂ©partit du cĂ©rĂ©monial du shaker pour se concentrer sur le verre.  Chez Time Out, tous les Ă©tablissements sont

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Les bars à cocktails les plus attendus de la rentrée 2025

Les bars à cocktails les plus attendus de la rentrée 2025

En cette rentrĂ©e 2025, panorama des ouvertures attendues, et bonne nouvelle, il y en aura pour tous les goĂ»ts !  Memento © DR Vous vous souvenez du Sherry Butt ? L’adresse s’appelle dĂ©sormais Memento (« souviens-toi » en latin). Marco Duce, proprio de la cave voisine Magnum, et deux anciens du Moonshiner, Matteo Grotti et Joaquin Malki, y promettent un lieu convivial et chaleureux. Au programme : carte accordant une vraie place aux recettes modĂ©rĂ©ment alcoolisĂ©es tendance « apĂ©ritif », cocktails pression Ă  prix d’ami, et nourriture entre partage et grignotage (plus un plat rĂ©confortant signature en « faim de nuit »). Mais aussi une jolie sĂ©lection de champagnes Ă  la coupe ou en bouteille, car Paris reste une fĂȘte. Un deuxiĂšme espace permettra la tenue d’expositions ou l’accueil de bars Ă©trangers invitĂ©s pendant plusieurs jours. Bref, « il se passera toujours quelque chose Ă  Memento ». OĂč ? 20 rue Beautreillis, Paris 4e.Quand ? Ouverture officielle le 22 septembre. De 18h Ă  2h du matin, du jeudi au lundi pour commencer en douceur. Superfine © Superfine Sur les vestiges du mythique bar Ă  concerts le Motel, Delphine Laguerre (cofondatrice de Sando Club et Kern, en cuisine), Etienne Gatti et Vincent Pinceloup (le boss du Monsieur Antoine) ouvrent Superfine, un dive bar (« rade » dans la langue de François Cluzet) Ă  la française. L’établissement Ă©voluera au fil de la journĂ©e : coffee shop et boissons sobres en journĂ©e, et le soir, des cocktails quali et accessibles, vins ou bi
Les bars à cocktails de Paris les plus attendus de la rentrée 2024

Les bars à cocktails de Paris les plus attendus de la rentrée 2024

AprĂšs une pĂ©riode de relative accalmie post-Covid, Paris frĂ©tille de nouveau du shaker en cette rentrĂ©e 2024 et ça fait plaisir. Noctambule, gastronome ou monomaniaque du produit, il y en aura pour tous les goĂ»ts ! SantĂ© ! Harmony La nuit ne sert pas qu’à dormir pour Arnaud Scotty. L’ex du Lipstick et du Syndicat ouvre son lieu de nuit aux amateurs de cocktails, mais pas seulement. DĂ©buts de soirĂ©e en mode chill dans ce grand bar d’angle (avec deux adresses !), puis ambiance festive et inclusive aux rythmes hip-hop/R&B 90-2000. Carte de dix drinks classiques rĂ©interprĂ©tĂ©s + cinq highballs pour « noctambulles ». Et grignotte afro-caribĂ©enne pour les faims de nuit.Quand ? A partir du 2 octobre. Du mercredi au samedi, de 20h Ă  6h du matin.OĂč ? 19 avenue Trudaine ou 61 rue Rodier, Paris 9e. De Vie   © De Vie Alex Francis (Ă  droite sur la photo) et Barney O’Kane, le duo de cadors partis du Little Red Door, ont affolĂ© la planĂšte cocktail dĂšs l’annonce de l’ouverture de leur lieu double face. Avec, au 24, une cave Ă  spiritueux de niche et des cocktails Ă  la pression Ă  siroter autour d’une grande table d’hĂŽtes. Et au 22, un espace dĂ©diĂ© aux expĂ©riences de dĂ©gustation associant mixo de haut vol et gastronomie allant au-delĂ  des simples accords (on ne connaĂźt pas encore le nom du chef qui va Ɠuvrer).Quand ?Ouverture Ă©phĂ©mĂšre de la cave tous les jours de septembre de 14h Ă  minuit avant travaux en octobre et rĂ©ouverture dĂ©finitive courant novembre.OĂč ?22-24 rue Saint Sauveur, Paris 2e.