Les meilleurs bars à cocktails à Montréal où trouver la parfaite concoction

Peu de bars à cocktails, et encore moins de bars d’hôtels, y vont aussi fort côté directives expérientielles que celui-ci. Nader Chabaane a fait bien des vagues quand son programme de cocktails a été dévoilé, un menu de 28 pages avec en vedette une roue des saveurs qui tourne d’épicé à sûr, et d’umami à sucré à amer. Vous ne pouvez pas prétendre être un passionné des cocktails sans passer à cette adresse.

Essayer de trouver un bar à cocktails décent à l’angle des rues Notre-Dame et Atwater était, à une époque, une quête insensée. Puis est arrivé l’Atwater Cocktail Club, qui partage sa cuisine et sa ruelle avec le casse-croûte-bistro Foiegwa. Arrivez-y tôt un vendredi ou un samedi, ou attendez-vous à ce qu’une file et un bouncer retardent votre appréciation du programme de cocktails de Christophe Beaudoin Vallières, qui est  en changement constant — et constamment excitant. Il y a peu de choses — s’il y en a? — qu’ils n’essayeraient pas ici, comme des cocktails fumés servis dans une cloche de verre, ou des seaux remplis d’alcool qu’on sert à la louche.

Que du bonheur vous attend entre les murs de briques et de pierres de ce bar caché, sombre et souterrain. L’un des meilleurs speakeasies en ville, cet endroit y met les bouchées doubles quant à la qualité en employant un supergroupe de mixologues pour élaborer ses libations. C’est l’un des lieux de travail les plus convoités pour les bartenders locaux, quand ils ne sont pas en train de gagner des compétitions de cocktails nationales ou occupés à préparer de nouvelles concoctions à ajouter à leur menu qui change au gré des saisons. Assurez-vous toutefois de suivre le règlement de la place; c’est l’endroit où déguster et relaxer, pas où faire le party et danser toute la nuit.

« Tiki asiatique » est le thème que vous retrouverez à ce speakeasy situé sous le restaurant vietnamien Hà dans le Vieux-Montréal. Le menu, où la qualité prime sur la quantité, est la création des imprésarios en mixologie Maxime Daraize et Tao Zrafi, et on y mise sur le saké, le soju, l’amari, le thé, les herbes et les épices. Les préférés de l’endroit incluent le Do’rice — un mélange de saké, de Campari, de poivre de Sichuan, de fraises, d’orange sanguine et de fleurs sauvages du Québec — qui vient servi dans un petit tambour taiko, ainsi que les cocktails à déguster en groupe, également savoureux, servis dans des coquillages et des statues de bouddha pleins à ras bord.

Qui ne laisserait pas sa curiosité se faire piquer par des cocktails au thé et du jazz live? La réponse est : on ne veut pas les connaître. Le décor très British qu’on y trouve — des planchers en tartan et des chandeliers — s’agence parfaitement avec les cocktails et les petites bouchées qu’on y sert, ces dernières sur des plateaux étagés. Tout ce qui vient avec de l’écume ou de la mousse vient particulièrement recommandé (on aime le Green Velvet avec son gin, son absinthe, son thé Gyuokuro, sa mousse céleri-coriandre et son concombre). Bon à savoir : le bar se transforme en boîte de nuit plus tard en soirée, complétée avec un service de bouteille et des DJs comme il se doit.

La prohibition a assoiffé Verdun en 1919, et il a fallu 46 ans pour que le gouvernement permette aux restaurants de cette municipalité du sud-ouest de vendre de l’alcool à nouveau, et ce, seulement accompagné d’un repas. Il a fallu presqu’un autre demi-siècle avant qu’on puisse y boire une pinte toute seule, et encore plus longtemps pour que le premier cocktail soit versé au Bar Palco, le premier bar à cocktails de renom à Verdun. Maintenant, c’est difficile de s’y trouver un tabouret. Points bonis à leurs cocktails vendus au pichet et leurs boissons deux étapes disponibles pour pas cher.

Où est-ce qu’on va quand on est près du campus de Concordia et qu’on cherche un bar à cocktails grand comme un placard, des bartenders sympathiques, des ingrédients micro-distillés et une sélection de scotch stellaire? Ici bien sûr. Avec des concoctions classiques et créatives — qui incorporent de la fleur de sureau, du matcha, ou bien des guimauves, du rhum et des épices — N Sur Mackay est l’endroit le plus sous-estimé au centre-ville pour un verre décontracté, surtout quand on ne se sent pas assez habillé pour un des établissements plus huppés, ou qu’on veut juste un endroit un peu plus sombre et ténébreux.

Quand Graham Warner, Dave Schmidt et leurs amis ont ouvert le premier bar tiki en ville en 2014, les Montréalais se sont enlignés tout droit vers le Quartier Chinois à la recherche de boissons gorgées de rhum servies dans des ananas et des noix de coco. Au lieu des concoctions trop sucrées ou fruitées servies ailleurs, cet endroit souterrain fait de son mieux pour entretenir un programme de cocktails innovateur qui tire le plus de ses ingrédients. Certaines de leurs préparations les plus populaires figurent au menu depuis l’ouverture, et avec raison : essayez leur homonyme le Mal Nécessaire et un Chia Fresca revisité avec une paille ou deux.

Le Lab était le premier bar à cocktails flair de Montréal, et bon, son premier bar à cocktails de qualité. Il a lancé les carrières d’une multitude de mixologues et, en dépit de son déménagement dans le Quartier des Spectacles, il attire toujours les foules avec sa liste de cocktails extensive et expérimentale. Les spéciaux quotidiens de l’apéro, et vraiment, tout ce qu’on y sert, ont la qualité consistante qui fait la renommée du bar. Passez-y régulièrement pour des breuvages de choix,  mais vous devriez définitivement y retourner pour Bar Wars, leur compétition continue de flair.

Le plus petit grand secret du Plateau est ce lieu de prédilection à l’ambiance film noir situé sur la Main. N’importe quel endroit où on suspend des bouteilles de whisky du plafond pour les habitués reçoit notre approbation. Ajoutez-y des options d’acidification classiques, comme le pamplemousse ou la lime, et des bols à punch géants remplis de shochu, de rhum épicé, de gingembre et de thé à la menthe qui partent pour 40 $ à l’apéro? On vous laissera à votre nouvelle cachette et débit de boisson.

Il est rare qu’on puisse prendre un merveilleux cocktail ET regarder le hockey sous un même toit, et ce bar de quartier de La-Petite-Patrie est en tête de la chose. Dégustez un Aviation classique tout en encourageant les Canadiens ou en écoutant des conteurs les dimanches soirs lors de leurs Dimanches du Conte hebdomadaires. Le menu de cocktails assure les classiques, et vous pouvez aussi commander une création originale; les bartenders du Jockey participent régulièrement à la compétition annuelle Made With Love et ce serait bien gentil si vous les laissiez pratiquer.

Avec un menu où les cocktails sont vendus au prix fixe de 10 $, on pourrait penser que la qualité y est pour quelque chose à ce bar de Saint-Henri. Vous serez toutefois agréablement surpris après une ronde : il s’agit ici d’un des rares endroits où la clientèle profite des économies faites par la maison. Ce bar aux prix doux est parfait pour l’apéro ou pour prendre un verre décontracté avant que votre soirée ne dégénère en un party chargé en rhum dans son speakeasy souterrain, Broken Coconut.

Allez-y pour son atmosphère classy et les célébrités qui s’y pointent, et restez-y pour les Old Fashioneds immaculés, les Cognac Sazeracs et les gin toniques assemblés avec le spiritueux de votre choix et du tonique fait maison. Le menu alcoolisé se limite peut-être à des cocktails classiques plus un petit nombre de bières et de cidres, et il faut manger pour boire, mais aucune de ces choses ne pose problème quand les boissons comme la nourriture sont excellents. Nous, on commande des Scotch eggs, des Welsh rarebits et une assiette Ploughman’s remplie de viande de canard, de rillettes de porc, de saucisson séché, de salade de patates, d’œufs mimosa et de cheddar, et on rince le tout avec de l’absinthe. Rappelez-vous que vous devez manger quelque chose quand vous buvez ici.

Un café de jour, cet établissement devient un repère à cocktails le soir, complété par une superbe terrasse l’été. Frayez-vous un chemin à travers l’une des plus longues listes d’Amari en ville ou commandez l’un de leurs cocktails d’inspiration russe pour une bonne soirée. Et si vous voulez passer à autre chose que des spiritueux, ils ont aussi une sélection formidable de vins biodynamiques. Quand la musique devient plus forte, prenez ça comme un signe qu’il est temps de faire un petit shimmy vers chez Datcha, la toute petite boîte de nuit d’à côté.

On visite ce bar, situé dans un manoir du 19^e, tout autant pour son décor que pour ses cocktails classiques. Un club privé pour hommes d’affaires à l’origine, cette adresse est devenue un hôtel-boutique, et on peut toujours y voir des détails d’époque restaurés comme des chandeliers, des horloges grand-père, des foyers et des candélabres. Aspirez des Huîtres Rockefeller avec un cocktail Dubonnet, un clin d’œil à la Reine, ou sortez de l’ordinaire avec un Lady Stephen No.1 (vin mousseux, rhum, ananas, thé vert).

Après plusieurs années d’existence, cette destination où on va pour des concoctions arc-en-ciel sucrées, servies dans des pots mason, s’est multipliée et a maintenant trois succursales, et continue d’être un endroit préféré chez une clientèle plus jeune cherchant à se faire renverser par un Hurricane à 19 $. Cette popularité demeure pour une bonne raison : les menus offrent une sélection délicieuse et divisée en catégories de cocktails commodes telles que puissant, fruité, rafraîchissant et classique, chacune avec une bonne dose d’alcool qui lui est propre.

Avec une offre allant des classiques aux créations saisonnières, vous allez vouloir commander un de chaque à ce bar à cocktails préféré d’Ahuntsic. C’est simple : on y met de l’avant les spiritueux de qualité et les purées, sirops et shrubs maison concoctés à partir d’ingrédients fraîchement sortis du Marché Jean-Talon. Toute cette dégustation mènera — comme elle le devrait — à une partie de Jenga avec leurs sympathiques bartenders où le perdant paye la prochaine ronde. Ce qui est drôle, c’est que boire n’améliore pas notre jeu. Étrange.